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3,7

sur 1721 notes
C'est avec un plaisir qu'on retrouve une fois de plus cette légende de Tristan et Yseult, une histoire de grand amour où les passions n'ont aucun point de chute pour arriver à la raison même au risque de mettre sa vie en danger, la passion domine tout, comme si les deux personnages n'avaient pas un seul moment de réflexion respectif à chacun, tout en eux est ramené à leur amour, un amour toujours embryonnaire, un amour impossible, mais sous la plume de Beroul, on adopte aussi facilement cette passion presque naïve qui a les anime , on partage leurs peines, leur combat pour faire triompher leur amour contre vents et marais même s'il faudrait poursuivre leur amour dans le monde de l'au-delà, ils y sont prêts...
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L'introduction du livre commence par " Un ouvrage qu'on ne peut pas ne pas avoir lu". Je confirme. Cette histoire est tout simplement exceptionnelle, à un tel point que Roméo et Juliette peuvent aller se rhabiller.

Si le fait que ce soit un roman médiéval rebute, il ne devrait pas. En effet, aujourd'hui, les versions qu'il existe ont été retranscrites en français "moderne", ou au pire, plein de notes de bas de page viennent aider à la compréhension. Ça reste un français malgré tout assez compliqué à lire, mais pour qui sait prendre son temps pour lire saura apprécié cette oeuvre à sa juste valeur. Si on butte sur le début, il ne faut pas se démoraliser et craindre de ne rien comprendre, il faut s'accrocher et au bout de 50 pages, on prend le rythme et on rentre dans l'histoire si bien qu'on ne se rend plus vraiment compte de la difficulté de la langue.

J'ai lu plusieurs versions de cette histoire. Tout d'abord, ma première édition proposait une compilation de passages hérités de la tradition orale et composés par un/des anonyme(s). J'ai apprécié de découvrir l'histoire dans son intégralité. C'est avant tout un roman d'amour et de chevalerie, certains moments n'échappent pas aux clichés de ces deux genres. Des dialogues et des situations peuvent paraître incroyablement ringards pour nous lecteurs modernes, mais il ne faut pas oublier que les lecteurs au Moyen Âge, en plus d'être peu nombreux (les taux d'alphabétisation, c'était pas ça ^^), n'avaient pas accès à autant d'histoires que nous. Ce qui à nous paraît déjà vu et trop gros pouvait très bien passer à l'époque. Il est donc très important de remettre ce livre dan son contexte de composition pour l'apprécier ! A part ça, je pense que personne ne devrait se contenter de lire des résumés de cette histoire. Elle est bien trop riche et bien trop captivante pour qu'on puisse comprendre les raisons de son succès sans l'avoir lue en entier.

La deuxième version que j'ai lu était celle de Béroul. J'ai été surprise de découvrir qu'il ne s'agissait pas de l'histoire de Tristan et Iseult dans son intégralité. Elle commence au moment de la rencontre des amants sous l'arbre alors qu'ils savent que le roi les espionne. Comme il manque de nombreux passages qui m'avaient beaucoup plu dans la version "anonyme", j'ai forcément moins accroché avec cette version.

Je vous conseille donc vraiment de lire une version intégrale de cette histoire, peu importe l'édition du moment que vous avez un aperçu du génie de cette grande et tragique histoire d'amour qui m'a transportée. Tristan et Iseult ont été une de mes révélations livresques de 2013 !
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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Tristan et Iseult est une lecture scolaire que j'ai découverte en ce début de ma Seconde. Je suis une grande lectrice et n'avais pas spécialement peur de sortir de ma zone de confort pour ce livre qui est, de plus, très court, mais malheureusement, sans surprise d'ailleurs, je n'ai pas du tout accroché. J'ai beaucoup de mal avec le programme de Seconde en français en ce début d'année : la prof a démarré avec la poésie médiévale et j'avoue que ça ne me passionne absolument pas.
Même si j'étais curieuse de découvrir ce livre écrit il y a tant de temps, ce fut impossible pour moi d'accrocher à l'oeuvre. L'écriture ne m'a pas du tout permis d'aimer l'histoire en elle-même, aussi incroyable et tragique fusse t-elle. Non, je n'ai pas aimé, je crois n'empêche que le contraire aurait été étonnant venant d'une ado de quinze ans comme moi qui a l'habitude de lire du young adult et du jeunesse en masse... !

Malheureusement pour moi, cela restera donc une lecture scolaire barbante que je n'ai clairement pas lu avec plaisir... !
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Catapultés au milieu du récit mythique de Tristan et Iseut, nous ne devrons pas nous attendre à ce que Béroul nous livre une histoire intégrale, depuis son début jusqu'à sa fin. C'est là l'une des premières déconvenues que peut découvrir le lecteur novice, non initié aux subtilités de la littérature médiévale ; les récits, oraux avant d'être manuscrits, font partie d'une tradition qui ne doit rien au copyright et dont chacun peut se faire l'auteur dans le sens médiéval du terme : c'est-à-dire « qui augmentent (en latin, le verbe augere, « augmenter », est apparenté au mot auctor), élaborent et enrichissent un canevas légendaire hérité » (préface de Philippe Walter).


Heureusement, la préface, justement, retrace les grandes lignes de la légende et, en nous rappelant les évènements qui précèdent ceux que nous rapporte Béroul, on peut se faire une idée de ce que nous loupons. On découvre donc Tristan et Iseut dans une mise en scène des plus rusées qui n'est pas sans rappeler les plus audacieuses marivauderies, à savoir : Tristan et Iseut, amoureux fous l'un de l'autre mais d'un amour impossible puisque Madame est épouse du Roi et Monsieur en est le neveu, ont été prévenu qu'un félon avait révélé leur liaison illicite au roi. Pour donner tort à cette mauvaise langue bien informée, Tristan et Iseut décident de mettre en scène une entrevue, faisant en sorte que le roi en soit informé. Ne se doutant pas que celui-ci viendra les espionner pour confirmer ses soupçons, ils simulent une scène de déconvenue qui rassurera le roi quant aux sentiments que lui voue son épouse. Et ainsi de suite, l'histoire se poursuit sur une trame qui ne déviera guère de celle-ci. Un félon prévient le roi de quelque entrevue amoureuse volée aux lèvres de Tristan ou d'Iseut, le roi décide d'avoir le coeur net, Tristan et Iseut se dépatouillent comme de possible, parfois avec succès, mais rencontrant aussi l'échec, brodant autour de cette liaison amoureuse un va-et-vient qui s'étend du soupçon à la confiance, de la satisfaction à la frustration, de la punition au pardon. La vie entière autour de ces trois personnages principaux semble consacrée exclusivement à suivre les dénouements d'une relation triangulaire plus alambiquée que n'aurait pu l'imaginer n'importe quel petit roman de la collection Harlequin…


Là où Tristan et Iseut se distingue (heureusement !) de la collection de livres à l'eau-de-rose, c'est dans l'origine surprenante de cet amour indéfectible qui lie les deux amants. Avec une pointe d'accent britannique –l'histoire se passe après tout aux Cornouailles- on désignera comme coupable : a lovedrink, philtre d'amour dont les effets sont toutefois limités à trois ans pour Béroul, mais dont ceux-ci seront éternels pour d'autres contributeurs médiévaux de la légende comme Thomas d'Angleterre. Tristan et Iseut en sont bien conscients et se lamentent parfois des malheurs qu'ils subissent à cause de ce simple philtre d'amour, avalé à leur insu.


« Seigneur, par le Dieu tout-puissant, il ne m'aime et je ne l'aime qu'à cause d'un breuvage que j'ai bu et qu'il a bu. Voilà notre péché ! »


On découvre également d'autres éléments burlesques que jamais aucun roman de la collection Harlequin n'oserait faire paraître : des scènes de meurtre si cruelles qu'elles en deviennent tordantes, une violence qui se déchaîne subitement puis se calme aussitôt, une franchise qui dépasse toute hiérarchie et un érotisme grivois bien caché derrière tout cela.


« La flèche part si vite que Godoïne ne peut l'éviter. Elle se plante en plein dans son oeil, traverse son crâne et sa cervelle. L'émerillon et l'hirondelle n'atteignent pas la moitié de cette vitesse. La flèche n'aurait pas traversé plus vite une pomme blette. L'homme tombe, heurte un pilier et ne remue plus ni les bras ni les jambes. »


Et puis le récit de Béroul s'interrompt aussi brusquement qu'il avait commencé. Petites notes en fin de texte pour nous évoquer rapidement les suites rapportées par d'autres auteurs, afin de nous mettre l'eau à la bouche et de nous donner envie d'en savoir plus…



Que dire de Tristan et Iseut sinon que la lecture entière de cette légende nécessite de procéder à l'accumulation de plusieurs volumes d'auteurs différents, sous peine de n'en avoir qu'une connaissance lacunaire. Pour en apprécier la lecture, sans doute faut-il se mettre à la place d'un lettré médiéval qui dégusterait le texte moins pour son intrigue saugrenue que pour ce que ses différents auteurs et ce que sa symbolique peuvent révéler sur une époque et une région. Tout un public d'auditeurs qui se réunit autour de quelques auteurs dans le périmètre défini d'une région –n'est-ce pas l'image d'une cohésion au Moyen Âge aussi spectaculaire que celle qui permet aujourd'hui de réunir plus d'un million de spectateurs autour d'un prime-time de la Star Académie ? A bon entendeur…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Un récit d'amour fatal qui prend sa source dans les légendes celtiques. Dès le IX ème siècle, les conteurs irlandais racontaient l'histoire du philtre d'amour qui enchaînait les amants l'un à l'autre. Tristan est le chevalier "triste" conduit par le destin. Un conteur d'origine normande, Béroul, écrit ce récit vers 1160.
L'un des romans les plus célèbres du Moyen-Age.
Une oeuvre éternelle...
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Jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment eu envie de découvrir cette mythique histoire d'amour. J'en avais entendu quelques brides, forcément, mais personnellement, ce n'est pas le genre de lecture qui me fait vibrer... Mais bon, comme il faisait parti des baby-challenges Romance et Classique de Livraddict et que j'aime bien découvrir des choses que je connais mal, je me suis lancée dans cette lecture. Ah, et puis, par coïncidence, je peux l'intégrer à mes lectures de la session titre féminin du challenge Jacques a dit de Metaphorebookaddict.

Personnellement, je me suis sentie un peu perdue au début de ma lecture : on rentre directement par l'action du coup, on ne sait pas très bien ce qu'il se passe, qui sont les différents personnages (d'un autre côté c'était peut-être mentionner dans la préface que je n'ai pas lu... *sifflote*)... En fait, il me semble que dans cette édition, l'histoire commence au début de la fin : on ne découvre par l'épisode des filtres d'amour (mais on y fait allusion), on ne découvre pas la naissance de cet amour.
Je dois dire que j'ai été un peu déçue par cet aspect de l'histoire : la découvrant tout juste, je suis un peu restée sur ma faim. D'un autre côté, comme je le disais plus tôt, si j'avais lu la préface, peut-être qu'il en aurait été différent (mais de toute façon, ça n'aurait pas été romancé, du coup, ça ne change pas grand chose...).

Iseut, Tristan et Marc m'ont beaucoup plu. J'ai notamment beaucoup apprécié la force du destin entre Iseut et Tristan : elle est vraiment horrible cette histoire de filtre d'amour puisque si ils ne l'avaient pas bu, tout aurait été différent et ils n'auraient surement pas été aussi malheureux...
Marc en soit, n'est pas spécialement sympathique, mais il m'a touché à de nombreuses reprises. Notamment dans l'épisode de la forêt, quand il retrouve le couple et qu'il décide de les laisser en paix pour cette fois-ci. En soit, sa décision est assez perverse mais j'ai été soulagée qu'il choisisse celle-ci et pas une autre plus funèbre.

J'ai trouvé l'écriture de Béroul très agréable et assez facile à lire. Même si le vocabulaire n'est pas forcément le plus utilisé de nos jours, on sent la fable orale qui se cache derrière : le langage se révèle plutôt simple et l'histoire est assez facile à lire.
Une histoire à découvrir.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Historien, philologue et archéologue, René Louis signe là un très beau texte, qui comme il le dit lui-même "n'est pas une oeuvre d'érudition ni une entreprise proprement scientifique". C'est une reconstitution en français moderne, du roman médiéval de Tristan et Iseult qu'il a voulu accessible au grand public. D'autres textes existent, beaucoup plus connus je crois. Pour ma part je n'ai lu que celui-ci, et j'ai été sous le charme de cette histoire d'amour intemporelle et de la plume de René Louis.

A lire et relire pour la force et le tragique de ce récit d'amour, la beauté de la langue ou pour connaître tout simplement cette légende qui appartient à notre patrimoine culturel et littéraire.
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Une très agréable surprise que cette lecture de la célèbre légende de Tristan et Iseult, dont j'ai lu la traduction en français moderne de René Louis.
Tout le monde connaît cette légende dans ses grandes lignes : celle de deux amants, soumis à l'amour éperdu qu'ils se portent. J'ai beaucoup aimé découvrir ici l'ensemble du récit, notamment la figure de Tristan, comme valeureux chevalier, ne reculant devant aucun danger pour accomplir son devoir ou sauver l'honneur des gens qu'il estime. Mais aussi la rencontre de Tristan et Iseult, les ruses auxquelles ils échappent, les tourments que leur inflige leur amour, sans qu'ils puissent renoncer l'un à l'autre.
Lorsque je lis de la littérature médiévale, je débute toujours la lecture avec appréhension, ayant peur de ne pas réussir à m'imprégner de l'histoire. A chaque fois pourtant, j'ai fini ces textes en les ayant beaucoup apprécié. C'est également le cas ici, d'autant plus que la traduction de René Louis est très fluide : dès le premier chapitre, j'étais entièrement plongée dans cette histoire et les pages ont défilé jusqu'au dénouement.
Je suis donc ravie d'avoir pris le temps de découvrir Tristan et Iseult. A noter également que l'édition Livre de poche est accompagnée de Notes et commentaires à la fin de l'ouvrage qui approfondissent l'histoire de cette légende.
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Un roman d'amour INCONTOURNABLE !
Une magnifique histoire portée par les deux personnages principaux, Tristan et Iseult, amants cachés mais finalement retrouvés puis reniés...

Je vous conseille de regarder le film avec James Franco et Sophia Miles !

A lire !
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Une relecture, la première datant d'un temps qui me semble si loin... il y a 30 ans.
Je me souviens que j'avais été subjuguée par cette passion entre 2 êtres.
La littérature médiévale peut faire peur sur plusieurs plans. Les nombreuses versions de ce récit permettent de moins appréhender cette lecture.
Tristan et Iseult, c'est l'amour éperdu entre 2 personnes.
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