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EAN : 9782012473737
306 pages
Hachette Livre BNF (01/07/2013)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Le 28 novembre 1835, à six heures un quart, M. Thorpe, de Thorpe-Combe, Herefordshire, se tenait assis devant un grand feu de bois. Il avait à portée de la main les fagots d’environ trois arbres, empilés les uns sur les autres, et à côté de lui une petite table, ronde, sur laquelle il y avait une tasse à café et deux flambeaux. Tout à coup il tira avec une extrême violence le cordon de sonnette qui pendait le long de la cheminée. Il attendit à peu près les trois qua... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Frances Trollope, mère de l'écrivain Anthony Trollope, fut elle-même femme de lettres et auteure.

"La pupille" est un roman assez académique de structure narrative classique qui dispose autour d'un homme fortuné, veuf et père malheureux d'un héritier disparu, une foule de neveux et de nièces qui sont autant d'éventuels héritiers. On a beau être né dans la bonne société, on peut être sans scrupules et lorgner du coin de l'oeil l'héritage de Tonton.

Si les personnages sont tous plus ou moins convenus voire caricaturaux, l'ambiance gentry joue son rôle habituel de séduction : un manoir, un parc à l'anglaise, des cousins à profusion, des domestiques fidèles et malins, des bals entre notables et baronnets, des parties de whist et d'innombrables thés et goûters font de "La pupille" une oeuvre morale à vocation d'analyse du comportement humain. le témoin d'une époque.

Par petites touches, le récit avance sans surprise ni véritables rebondissements mais on se laisse tout de même prendre au charme désuet de la plume soignée.


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Nous sommes fin 1835. M. Thorpe, un sympathique vieil homme dont l'unique fils est décédé aux Indes, invite tous ses neveux et nièces à venir séjourner chez lui pendant une quinzaine de jours. Il ne connaît aucun d'entre eux et souhaite étudier leurs caractères et leurs mérites afin de désigner celui ou celle qui héritera de son agréable domaine et de ses très confortables rentes...

La pupille, publié en 1842, est un roman parfaitement désuet, farci de clichés, peuplé de personnages caricaturaux et dépourvu de tout suspense (le lecteur voit venir tout ce qui doit arriver plusieurs chapitres avant que cela n'arrive effectivement). Bref, c'est à priori d'une facture plutôt médiocre. Imaginez du Jane Austen dont on aurait retranché l'inimitable verve et l'impétueuse vivacité…

Mais, curieusement, c'est absolument délicieux tant la poussière dont ce roman est recouvert s'est chargée de noblesse au fil des décennies. Aucun des ingrédients nécessaires à toute bonne histoire sur la gentry anglaise du 19ème siècle (manoir dans la campagne, chaleureuses flambées dans la cheminée, high teas, honorables gentlemen, hobereaux ruinés, demoiselles vertueuses, demoiselles ingénues, demoiselles arrogantes, fidèles domestiques, héritage, hypocrisie, loyauté, cupidité, mariages, etc.) ne manque à l'appel. Ils sont même présents en telles quantités que l'on en viendrait presque, au fil de la lecture, à se demander si La pupille est une parodie du roman sur la gentry terrienne ou sa quintessence. Son caractère suranné et ses innombrables stéréotypes, loin d'être des repoussoirs, participent au contraire de manière essentielle à son charme : dès les premières pages, le lecteur se retrouve projeté dans un monde qui n'est plus sans même avoir véritablement jamais été. Et, pour peu qu'il soit un amoureux de la littérature anglaise d'antan, il se laisse docilement emporter. Bien vite, il est persuadé qu'il n'a que rarement fait un séjour aussi agréable dans la campagne anglaise. Il se prend d'une amitié indéfectible pour les gentils. Il rit des (très rares) personnages malveillants plus qu'il ne les déteste. Ah, qu'il aimerait vivre dans ce voisinage exquis où les choses sont si simples et les gens, si transparents, si peu compliqués. Et où tout, of course, se finit aussi bien que possible.

À noter que La pupille (qui est bien évidemment dans le domaine public depuis belle lurette) est disponible gratuitement sur Wikisource aux formats ePub, PDF et mobi.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il y avait aussi au fond de son cœur une autre passion qu'elle avait cachée jusqu'alors : c'était l'ambition de devenir lady en épousant le beau et charmant baronnet. C'était là son but le plus cher, maintenant qu'elle possédait cette superbe fortune, et quoiqu'elle sût fort bien que sir Charles ne pouvait pas la souffrir, elle n'en était pas moins confiante en ses moyens de séduction.
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Dès qu’elle fut seule, miss Martin Thorpe gravit rapidement les marches qui menaient à son appartement, et passa sans retard l’inspection des fameux cabinets. Elle les ouvrit successivement, mais en vain, n’y trouvant, outre quelques lettres, que des bagatelles sans valeur. Cependant les paroles de Marguerite Brandenberry donnaient à réfléchir, et tout faisait supposer à l’héritière que ses diamants lui avaient été soustraits, quand tout à coup elle sentit comme un ressort se détendre sous ses doigts ; tous ses efforts se réunirent sur ce point, il céda bientôt à sa pression ; une planchette glissa dans une coulisse, et miss Sophie demeura éblouie de l’éclat lumineux de ses chères idoles. Quoiqu’elle eût parfaitement fermé les portes de son appartement, elle n’en courut pas moins s’en assurer de nouveau, dans la crainte que d’autres qu’elle ne pussent jouir de la vue de ses trésors. Oui ! il y avait là des diamants ! des diamants d’une beauté surprenante, et qui jetaient un éclat merveilleux. Si Sophie avait été une femme plus expansive, elle les eût certainement embrassés avec frénésie ; mais, dans sa froideur invincible, elle se contenta de les retirer délicatement de leur nid de coton et de les contempler lentement, tout en les pesant dans le creux de sa main. Jamais elle n’avait été aussi heureuse qu’en ce moment. Elle pressait, comme pour les dérober aux regards jaloux, les diamants contre sa poitrine et sur son petit cœur égoïste, et peu à peu elle finit par tomber dans une sorte d’extase presque folle et se prit à les regarder encore avec passion.
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Le major s’était contenté d’écrire quelque mots à sa femme pour la prévenir que sir Charles l’accompagnait, se réservant la tâche de lui apprendre la grande nouvelle de vive voix.

À leur arrivée à Bamboo-Cottage, environ deux heures après la lettre, mistress Heathcote se précipita dans les bras de son mari, qui lui apprit tout en l’embrassant ; et Algernon, se levant vivement, saisit avec ardeur la belle main du jeune baronnet, et la garda longtemps dans les siennes. Pendant ce temps, Florence, toute rougissante de plaisir, regardait à la dérobée les yeux de sir Charles, fixés sur elle, et Sophie, à moitié cachée par le canapé et paraissant causer avec les petites filles de sa tante, épiait avidement tout ce qui se passait dans le salon. Le major reculait autant que possible le moment de parler de l’héritage
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