Citations sur Le docteur Thorne (28)
Bien entendu, Lady Arabella ne pouvait pas allaiter elle-même le jeune héritier. Les ladies Arabella ne peuvent jamais faire cela. Elles sont aptes à devenir des mères, mais pas des mères nourricières. La Nature leur donne une poitrine décorative, mais non fonctionnelle.
Le monsieur : " Eh bien, Miss..., pour en arriver à l'essentiel : me voilà devant vous, à prendre ou à laisser."
(...) Voyons , Jane, me voilà devant vous..., voyons, vous pouvez au moins répondre."
La demoiselle : " "Oui, je pense que je peux répondre."
Le monsieur : " Alors, quelle est la réponse ? Vous me prenez ou vous me laissez ?"
La demoiselle, très lentement, et d'une voix sans doute à peine audible (...) : "Eh bien, je ne tiens pas précisément à vous laisser."
Et c'est ainsi que l'affaire fut conclue - conclue avec beaucoup de décence et de satisfaction.
Lorsqu'un homme vous dit : "soyons francs l'un envers l'autre", vous avez instinctivement le sentiment qu'il désire vous presser jusqu'au trognon, sans vous donner une goutte d'eau de son côté.
Il y avait chez ce nouveau venu bien des choses qui ne le faisaient pas aimer de sa profession. Pour commencer, c'était un nouveau venu, et par cela même, il était naturellement perçu comme étant "de trop" par les autres médecins.
Un médecin devait accepter ses honoraires sans permettre à sa main gauche de savoir ce que faisait sa main droite ; il fallait les accepter sans réfléchir, sans un regard , sans un mouvement des muscles faciaux. Un vrai médecin ne devait pas savoir que la dernière poignée de main amicale était enrichie par l'or touché.
- Balivernes, ma tante, (...). Elle se soucie de moi comme une guigne.
- Ce n'est pas mon avis, et les observateurs, voyez-vous, sont toujours les mieux placés pour suivre la chasse.
J’ai le sentiment qu’il y a lieu de s’excuser quand on commence un roman par deux longs chapitres sans action, remplis de descriptions. J’ai tout à fait conscience du danger qu’il y a à procéder ainsi. Ce faisant, j’enfreins la règle d’or qui nous impose à tous un début rapide, une règle dont la sagesse est reconnue par tous les romanciers, y compris par moi-même. On ne peut pas s’attendre à ce que les lecteurs acceptent d’aller jusqu’au bout d’un roman qui offre si peu d’attraits dans ses premières pages, mais j’ai beau tourner la question dans tous les sens, je ne puis m’y prendre autrement.
" Eh bien, Sir Roger, vous êtes dur en affaires.
- Mais non, répondit-il, pas dur du tout. Enfin pas trop. C'est l'argent qu'est toujours dur. Je sais que ç'a été dur pour moi de le gagner, (...).
"Ne les laissez pas vous détourner, par leurs beaux discours, de vos sentiments profonds, sincères et fidèles, lui avait-elle dit. Greshamsbury est un très beau manoir, assurément, et j'espère le voir un jour. Mais tous ses tertres verts sont bien loin d'être aussi beaux, ils ne doivent aucunement être aussi précieux pour vous que les battements de votre coeur. C'est cela votre domaine, votre domaine à vous, bien à vous... le vôtre et celui d'une autre. Quoi qu'on puisse abandonner aux prêteurs sur gages, il ne faut pas leur livrer cela. N'hypothéquez pas cela, Mr Gresham."
Dans une discussion ou dans une controverse, il ne reconnaissait jamais qu'il avait tort. En tout cas jamais devant quelqu'un d'autre que lui-même.