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Série Palliser tome 6 sur 6
EAN : 9782757853245
816 pages
Points (18/06/2015)
4/5   33 notes
Résumé :


Plantagenet Palliser, duc d’Omnium et ancien Premier ministre d’Angleterre, perd brutalement sa femme aimée, Lady Glencora. Il se retrouve bien seul pour affronter plusieurs difficultés sérieuses avec ses trois enfants : ses deux fils se font renvoyer de leurs collèges respectifs, et sa fille se lie à un jeune homme dont la famille n’appartient qu’à la gentry, ce qui fait craindre une mésalliance.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'argent ! L'argent ! L'argent ! le coeur de tous les romans de Trollope, l'obsession de tous leurs personnages, qui pourtant occupent des places privilégiées dans la société- et vivent exactement comme si les "pauvres" n'existaient pas. Comme Trollope n'est pas français, je ne parviens pas toujours à le déchiffrer, à comprendre la dose d'ironie, de critique, qui se cache sous ses propos toujours aimables, alors je vais me fier à ce que j'ai ressenti.
On nous présente des histoires d'amour, mais il ne s'agit que d'argent ! Money ! Il rend fous, malhonnêtes, les faibles, les sentimentaux, les sincères ; il rend brillants, hypocrites, déloyaux, les forts qui n'en ont pas mais en veulent ; ceux qui en possèdent sont des proies insouciantes, dont tous les rapports humains sont biaisés.
Le duc d'Omnium a trois enfants et vient de perdre sa femme : pour la première fois de sa vie, ce pair d'Angleterre et ancien premier ministre, dont la fortune se compte en milliards d'euros, doit s'occuper de sa progéniture, deux garçons et une fille. L'aîné, lord Silverbridge, héritier en titre, est un aimable jeune homme assez écervelé qui vient de se faire renvoyer d'Oxford (mais c'est pas grave, il est quand même élu député et siège au parlement à 22 ans !!!!!! Voilà le gugus qui vote les lois du Royaume-Uni !!! O my God...) Il est la proie de toutes les jeunes filles à marier du royaume, et particulièrement de Lady Mabel Grex, de beau sang bleu mais désargentée (ce qui n'est pas grave car c'est une fille) Lady Mabel veut Silverbridge, et pour cela elle est prête à renoncer au véritable élu de son coeur, qui est trop pauvre.
La fille du duc, lady Mary, est tombée, en Italie, folle amoureuse d'un ami de son frère Silverbridge, Frank Tregear, qui est un gentleman, mais n'ayant aucun revenu. Elle se moque bien qu'il soit pauvre, lui ne se moque pas qu'elle soit riche. Il veut l'épouser, elle aussi, mais le duc d'Omnium ne trouve pas ce mariage correct : il a trop l'impression que le jeune homme recherche sa fille pour ses milliards...J'ai eu tellement la même impression que j'ai détesté ce personnage d'un bout à l'autre...Pauvre Lady Mary...
Lord Gerald, le troisième fils, ne fait que des bêtises, mais on s'en occupe assez peu. Il y a aussi, pour pimenter le tout, une jeune américaine de toute beauté, miss Boncassen, petite fille de docker ! O my God ! Mais fille d'un éminent milliardaire en dollars...Ouf...Et distingué en plus ...Double ouf...
Les histoires d'amour s'enchevêtrent...Ces jeunes gens sont prêts à se demander en mariage au bout de cinq minutes...Puis de changer d'avis deux jours plus tard, ou à se laisser mourir plutôt que de ne pas épouser un bellâtre qu'elles ont vu deux jours en Italie (lady Mary)..Drôle d'éducation, drôle de conception...Les garçons sont légers et libres, ils veulent l'argent et la fille. Les filles sont dominées, enfermées, obligées de se marier ou de mourir socialement...L'argent aide. Mary n'aurait pas son Frank sans ses milliards. Si la fille fait un faux pas, alors gare. L'abîme est proche.
Finalement, je pense que sous ses atours légers, il y a beaucoup de tristesse et d'amertume dans le propos de Trollope, une immense connaissance de la nature humaine e de toutes les excuses qu'elle peut se trouver pour ses comportements égoïstes et sans pitié...Lady Mabel m'a bouleversée.
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Le duc d'Omnium a bien des soucis. Son épouse bien-aimée vient de mourir, le laissant avec trois enfants en âge de se marier. Silverbridge s'est fait renvoyer de sa prestigieuse université parce qu'il a peint en rouge la maison du doyen, il s'entoure d'amis plus ou moins recommandables et perd une fortune aux courses, Mary s'est entichée d'un jeune homme qui n'a aucun titre de noblesse, et Gerald à son tour se fait renvoyer de Cambridge. Quelle jeunesse, mes amis...
Et la magie du roman fonctionne à merveille: alors que les amours des uns et des autres me laisseraient dans une indifférence parfaite dans la vie réelle, j'ai tourné les pages pour connaître la suite. Pire, Trollope parvient à me faire assister à des débats parlementaires, à des courses de chevaux, des bals et des dîners.
Un joyau de finesse, plein d'ironie et de détachement, des personnages attachants, pas toujours sympathiques, une époque pleine d'injustices sociales, qui ne laisse pas grande indépendance aux femmes, et surtout un immense plaisir de lecture!
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Juste un petit commentaire pour signaler que l'époque où ce livre a été écrit ne me déplait pas car il s'agit de l'époque victorienne en Angleterre au XIXè siècle.L'écriture de Trollope est assez facile à lire mais son style ne me plaît pas assez pour pouvoir lire son oeuvre entière, j'aurai lu presque 200 pages et je m'arrête ici car je ne le trouve pas assez romanesque et ce côté socio politique est trop permanent à mon avis, c'est une gêne et je ne veux pas perdre mon temps à souffler pour tourner les 800 pages de ce pavé...A l'occasion, je tenterai un autre de ses livres pour voir...
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Avec Anthony Trollope on est en plein roman victorien pur et dur. Cette fois il s'agit du dernier volume de la série Palliser, acheté en 2015 et, avec ses près de 800 pages en poche, conforme à la réputation de 'pavé victorien'.

Plantagenêt Palliser, duc d'Omnium, n'est pas un inconnu pour qui a lu les volumes précédents ( Phinéas FinnLes antichambres de WestminsterPeut-on lui pardonner? Les diamants Eustace), mais cette fois il est un des personnages principaux. Il a été premier ministre (volume pas lu) et demeure unanimement respecté. Libéral, il est assez ouvert quant à ses collègues à la Chambre, mais pas question de se lier intimement avec un non gentleman. Son épouse Glencora vient de décéder, et ses trois enfants qu'en fait il connaît peu n'en font qu'à leur tête. Silverbridge et Gerald, les aînés, se font renvoyer d'Oxford et Cambridge, ont des dettes, parient sur les chevaux (et perdent gros), mais l'immense fortune du duc éponge tout cela.

Mais Mary, la petite dernière, s'amourache de Frank Tregear, et tient bon en dépit du veto de son père. L'on rappelle au lecteur, à plusieurs reprises, que le duc a eu une heureuse vie familiale avec Glencora, qui au départ était amoureuse d'un type pas recommandable, et donc un mariage a été 'arrangé'. Ne peut-on convaincre Mary, pareillement?

Silverbridge louvoie entre Mabel (qui plairait fort au duc) et Isabelle... Mabel est un magnifique personnage, et à travers elle l'on comprend un peu le sort des jeunes filles de bonne famille, dont le destin ne peut être que le mariage (ou rien), alors que les hommes avaient plus de choix. Bien sûr l'on reste dans un milieu aisé et éduqué, on n'est pas dans les bas fonds comme chez Dickens et la survie au jour le jour de certains.

Ce roman a paru premièrement en feuilleton d'où certains brefs rappels en débuts de parties, et se lit sans effort tellement Trollope a un sens aigu de la narration. Lui-même reconnaît (chapitre 9) qu'il préfère se plonger in media res, mettant ainsi la charrue avant les boeufs. On n'a donc pas de longues descriptions, de longs retours en arrière, etc. Les dialogues sont vifs, l'humour n'est pas absent. Les passages moins palpitants sur la chasse à courre et la vie politique, non dénués d'ironie, passent bien. Et je dois dire que le suspense est bien présent et que la fin demeure incertaine presque jusqu'au bout.

Un auteur à découvrir, si ce n'est déjà fait, peut-être avec un des premiers volumes.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Dernier volet de la série Palliser Novels dont je n'ai lu aucun des précédents. Qu'à cela ne tienne, l'auteur de la préface affirme que ce roman peut se lire indépendamment des précédents.

En effet, je n'ai eu aucun problème à placer les personnages dans leur contexte et à entamer ma lecture de ce roman au charme très anglais.

Un charme qui plus est intemporel car sur chaque correspondance échangée ne figure que le début de l'année 18…, comme si peu importait la dizaine, l'Angleterre du 19e siècle ne bougera jamais.

J'ai aimé ce pauvre père Plantagenet Palliser, dont la femme bien aimée vient de mourir, qui ne sait pas comment faire avec son fils ainé qui siège comme lui à la Chambre des Communes mais sous une autre étiquette politique, qui joue et perd des sommes folles aux courses.

Ce fils aine qui tombe amoureux d'une belle américaine riche qui danse avec les ducs anglais aussi bien qu'avec les banquiers de New-York.

Avec sa fille qui s'entête à vouloir se marier avec un fils de lord désargenté, mais honnête.

Avec son fils cadet qui se fait renvoyer de Cambridge.

Les chapitres sur la chasse à la grouse m'ont moins passionnés.

Un roman paru sous forme de feuilleton, et cela se sent car mon intérêt de lectrice fut sans cesse renouvelé.

Un grand auteur britannique que je n'avais pas encore pris la peine de lire. Voilà qui est fait, quelle belle découverte.

L'image que je retiendrai :

Celle des bancs durs de la Chambre des Communes où les députés se doivent de rester assis, à défaut d'ouvrir la bouche.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pour autant qu'il pouvait en juger, dans le monde en général, personne n'était réglo. Il fallait fermer sa gueule, sinon, on se retrouvait complétement édenté. Il ne pouvait ouvrir un journal sans voir que, de tous côtés, les hommes avaient renoncé à l'idée d'être réglos. Les présidents, les directeurs, les parlementaires, les ambassadeurs - tous les hommes, se disait-il - essayaient de réussir grâce à leur astuce. Il ne voyait pas pourquoi il serait plus réglo que les autres.
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