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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir successivement soigné son père puis un de ses frères, Miss Mackenzie se retrouve enfin libre à trente-cinq ans .
Enfin, "libre" , c'est vite dit...
On est dans l'Angleterre victorienne , et même si Miss Mackenzie , vient d'hériter d'une jolie fortune , elle ne peut pas, non plus, faire n'importe quoi avec...
Alors qu'elle n'est ni très jolie, ni très intelligente (dixit l'auteur) , et qu'elle a mené jusqu'ici une existante confinée, tout d'un coup les prétendants affluent . Qui choisira-telle entre le clergyman hyper intéressé ( qui a besoin d'elle pour acheter une cure ), son cousin veuf et désargenté ( qui a besoin d'elle pour renflouer le domaine et s'occuper de ses neuf enfants ), ou l'associé de son frère ( qui a besoin d'elle pour renflouer les caisses de son entreprise) , on peut dire que le choix est restreint...
Il n'est question que de raison, d'arrangements et bien-sûr, en aucun cas d'amour .
Alors même que son deuxième frère l'ignorait royalement du temps où elle jouait les gardes malades , lui et sa femme trouveraient totalement normal qu'elle se sacrifie pour subvenir aux besoins de leurs sept enfants ...
Son héritage est convoité méchamment de tous les côtés, chacun étant persuadé qu'il en fera meilleur usage que miss Mackenzie (forcément cruche puisque femme...) .

Malgré quelques longueurs et quelques lenteurs, Anthony Trollope nous dresse un portrait psychologique brillant de la place de la femme dans son époque . A trente-cinq ans, une femme est considérée comme une vieille fille si elle n'est pas mariée et n'a presque pas d'autres choix que de se placer sous la protection d'un homme ou de sa famille .
Le roman décolle vraiment dans sa deuxième moitié et l'on tremble à l'idée que miss Mackenzie se dépouille de tout, elle est si généreuse.
Un peu trop gentille pour la lectrice du XXI ° siècle que je suis . J'aurais préféré la voir un peu plus pugnace , un peu moins “brebis”, un peu moins “flottante” , Margaret va s'affirmer un peu plus vers la fin, et faire un choix.
Un choix dicté par la raison , par son milieu .
Beaucoup moins romantique que Jane Austen, Anthony Trollope nous propose une fin heureuse, certes, mais quand on gratte un peu , miss Mackenzie ne méritait-elle pas mieux ? Ne pouvait elle pas espérer mieux ?
Publié en 1865, ce portrait de (vieille ) fille de trente cinq ans , fait , aujourd'hui , assez froid dans le dos . On a de la chance de vivre dans notre siècle, voilà ce que j'ai pensé en refermant ce livre !

Ma première lecture était un emprunt en médiathèque, cette relecture fut un plaisir que je dois aux éditions Autrement et à Babélio, merci à eux...
Il y a des livres qu'on aime avoir "en vrai" dans sa bibliothèque ...

( PS: si quelqu'un peut insérer la jolie couverture des éditions Autrement, à la place de celle (vieillote) qui est sur Babelio... Merci:)
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Anthony Trollope nous offre avec Miss Mackenzie un superbe portrait de femme. Cela pourrait sembler bien dérisoire, lu à notre époque. Que trouver dans cette célibataire, d'une irréprochable droiture morale, qui recherche l'amour alors que tout la pousse à un mariage de convenance ? Qui souhaite être libre de ses choix alors qu'elle doit respecter certains codes et usages de la société dans laquelle elle vit ? L'oeil de Trollope n'a pas son pareil pour voir la mesquinerie, les faux semblants. L'auteur se joue de nous avec ses savoureuses réflexions en aparté sans jamais juger son héroïne.

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Première plongée dans l'oeuvre de Trollope avec Miss MacKenzie, roman majeur du XIXème siècle.
Etant depuis longtemps une passionnée de Jane Austen ou encore Elizabeth Gaskell, j'ai pris un grand plaisir à dévorer ce roman et je me suis retrouvée au côté de l'héroïne éponyme, Margaret, dans l'Angleterre de la fin du XIXème, traversant avec elle les différentes péripéties de ce livre.

En effet, le point initial de cette histoire est l'héritage dont bénéficie Margaret MacKenzie, alors âgée de trente-cinq ans suite à la mort de son frère aîné. Sa vie prend alors un tournant radical et les prétendants -hier peu nombreux- se multiplient dès lors...Margaret doit faire face à trois "véritables" prétendants, tous différents : Mr. Samuel Rubb Junior, l'associé de son frère, filou et cupide ; Mr. Jeremiah Maguire, un clerc dévoué mais avec un physique quelque peu rebutant, mais surtout Sir John Ball, le cousin de Margaret, pauvre et élevant un grand nombre d'enfants.
Finalement, après de multiples rebondissements, Margaret fera un choix capital en épousant (bien évidemment par amour) l'un de ces trois "gentlemen" et finira par être heureuse.

Ce roman constitue une véritable satire sociale, à travers des personnages antipathiques, comiques, cupides, bref, que le lecteur a du mal à apprécier, et Trollope dresse donc un portrait peu flatteur de la société de son époque, qui, est d'ailleurs largement valable aujourd'hui encore.

Bref, une très belle lecture qui m'a encore une fois enchantée, et que je conseille bien sûr à tous !

A lire !!
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S'il n'a pas le charme de tant d'autres auteurs victoriens Anthony Trollope est pourtant un auteur majeur de cette période. C'est un satiriste, à sa manière souvent corsetée. L'ironie n'est pas toujours très apparente mais elle est bien là !

Margaret Mackenzie est une "vieille fille" de 35 ans, qui jusque-là a mené une vie retirée et ennuyeuse. Elle a été garde-malade de son père puis d'un de ses frères. Les Mackenzie sont des aristocrates qui vivotent.

Contrairement à toute attente c'est elle qui hérite de la fortune de ce dernier. (Les héritages et l'argent en général occupent beaucoup d'espace dans les intrigues des romans de Trollope que je connais). Celle que tout le monde ignorait va devenir soudainement très désirable. Elle va faire l'objet de quatre demandes en mariage ! Elle qui n'a aucune expérience de ces choses va devoir faire preuve de caractère, ce qui n'est pas dans sa nature.

Elle ne sait pas sur quel pied danser... Au départ c'est un peu le dernier qui a parlé qui a raison. Elle souhaite se marier et n'est pas toujours assez claire dans ses refus. Un associé de son père, celui de son autre frère, plus jeune et fringant mais terriblement vulgaire à ses yeux, un clergyman atteint d'un strabisme prononcé et enfin son cousin John Ball, veuf et père de nombreux enfants vont se disputer ses faveurs.

L'univers de Trollope se veut rassurant. Même sur le bord de la déchéance (être obligé de travailler pour vivre) ses personnages font preuve de courage et de grandeur d'âme. Et d'un conservatisme social absolu, à l'image de cette chère Margaret incapable de se résoudre à prendre le thé en compagnie de sa logeuse, Madame Buggins, et de son nouveau mari !

Les tribulations de Miss Mackenzie m'ont réjoui pendant ce week-end de Pâques. Je reviendrais à Trollope. C'est un auteur prolifique mais j'ai l'impression que beaucoup de ses romans n'ont jamais été traduits en français.
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J'ai découvert Anthony Trollope avec ce livre. Je conseille vivement aux amateurs de l'époque Victorienne de se lancer dans la lecture de ses oeuvres.
Miss Mackenzie qui à 35 ans n'a vécu qu'au travers de son père et de son frère se retrouve suite à un héritage, convoitée par la gente masculine.
Elle, qui n'a aucune expérience, est confrontée aux usages du "beau monde".
Trouvera t'elle l'amour au milieu de tous ces prétendants qui se présentent subitement ?
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XIXème siècle en Angleterre.
Margaret, trente-cinq ans, célibataire, reçoit un bel héritage au décès d'un de ses frères. Bon parti, elle est rapidement l'objet de convoitises. Trois prétendants vont se démarquer : John Ball (son cousin) Samuel Rubb (l'associé de son frère aîné) et le révérend Maguire. Tous les trois tenteront de la séduire et d'obtenir une promesse de fiançailles.
Cependant, son héritage va être remis en cause.
Ce livre est le premier livre d'Anthony Trollope que je lis. Cet auteur est connu comme l'un des plus grands écrivains anglais de l'époque victorienne. Dans "Miss Mackenzie", il met en scène l'histoire de Margaret qui vécut à Londres. Elle a quitté l'école assez tôt et a vécu auprès de ses parents jusqu'à leur mort. Elle s'est ensuite occupée d'un de ses frères, très malade, durant quinze années. A son décès, elle est désignée comme seule héritière, au détriment de Tom, son frère aîné. Sa belle soeur, aigrie, lui en veut beaucoup. Margaret est dorénavant une vieille fille dotée d'une belle fortune qui lui permettra de vivre aisément jusqu'à la fin de ses jours. Pour elle, c'est enfin la liberté retrouvée, elle n'est pas prête à s'engager auprès d'un homme. Elle décide alors de quitter la grisaille de Londres, une ville dans laquelle elle s'est toujours sentie prisonnière, isolée du monde, au milieu des douves au bord de la Tamise. Elle s'installe à Littlebach, une charmante petite commune où tout le monde se connaît. Elle y emmène Susanne, sa nièce à qui elle a proposé d'offrir une belle éducation et de la mettre à l'abri du besoin. Elles emménageront alors dans un joli pavillon et mèneront une vie agréable et respectable. Mais, les soupirants ne tarderont pas à frapper à leur porte.
Nous suivrons les trois prétendants de Margaret et leurs manoeuvres de séduction. Leurs motivations sont toutes différentes.
John Ball, son cousin, est veuf et père de plusieurs enfants. [...]
Samuel Rubb, l'associé de son frère Tom, a besoin d'argent pour faire vivre son entreprise qui est déficitaire.
Monsieur Maguire est un révérend qui vit à Littlebach. Il aurait bien besoin de l'argent de l'héritière pour pouvoir s'installer et se veut très pressant quand à l'obtention d'une promesse de mariage.
Le début est long et un peu lent mais nécessaire pour mettre en place le contexte et décrire l'ensemble des personnages du roman, ce qui est finalement important pour comprendre les mentalités de l'époque. Puis, tout s'enchaîne à la seconde moitié du livre. le récit prend alors un tournant où les scènes humoristiques se mêlent au suspense. le personnage de Margaret évolue. Je l'ai trouvé intelligente, maligne et indépendante. Prudente et réfléchie, elle sait vraiment ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas.
Le récit est bien construit. L'auteur ne manque pas d'humour dans certains passages surtout lorsqu'il s'adresse directement au lecteur.
"Miss Mackenzie" est un roman qui se lit vraiment bien même s'il est truffé de détails et de descriptions comme le veut le style littéraire de l'époque et c'est ce qui fait son charme.
J'y ai retrouvé des ressemblances avec William Wilkie Collins, Jane Austen, ou même avec des auteurs français comme Honoré de Balzac, que ce soit avec le style d'écriture ou les thèmes soulevés
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Miss Margaret Mackenzie a longtemps été tenue pour quantité négligeable. Après avoir passé une partie de sa vie à soigner successivement son père puis son frère, elle se retrouve, à la mort de ce dernier, à la tête d'un confortable héritage.

Cette vieille fille de 35 ans, sans charme particulier, et longtemps mise de côté, devient l'objet de nombreuses sollicitations. Sa famille se soucie enfin d'elle. Et surtout, elle n'a jamais eu autant de prétendants.

Comment cette femme avec une éducation basique et ayant vécu loin du monde va-t-elle faire front?

Elle a certes quelques projets comme ceux de s'éloigner de Londres et d'élever une de ses nièces. Mais comment résister aux individus qui trament des projets pour elle?

Comment va-t-elle réagir lorsque son héritage sera remis en cause?

Je découvre Anthony Trollope par le biais de ce roman. Et c'est une belle surprise. L'auteur se présente comme un chroniqueur des aventures de Miss Mackenzie et n'hésite pas à interpeller le lecteur sur tel fait ou tel retournement de situation.

Ce qui m'a surtout intéressée c'est la façon dont l'auteur allait faire évoluer son héroïne au milieu de cette bande de "requins" avides et la façon dont il allait faire surgir le caractère d'une personne jusqu'alors négligée.

Trollope possède un style plein d'allant et un sens aigü de la psychologie humaine (je reprends les termes de la 4ème de couverture). Il y a bien quelques longueurs inutiles et là, je pense à une scène concernant une vente de charité et des considérations sur l'absolue nécessité du mariage pour les femmes à faire dresser les cheveux sur la tête d'une femme du XXIème siècle. Mais dans l'ensemble, la lecture de ce roman a été captivante et il me tarde de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur.
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Quel délice de se plonger dans l'Angleterre victorienne pour suivre les mésaventures de la sympathique Margaret Mackenzie qui après la mort de son frère se retrouve à la tête d'une petite fortune. Célibataire car elle s'est toujours consacrée aux siens, elle a atteint l'âge vénérable de 35 ans et elle constitue donc une proie alléchante pour les chasseurs de dots.
Alors qu'elle cherche à tracer dignement sa voie dans le monde, elle se retire dans une petite ville balnéaire où elle fait la connaissance d'un pasteur éloquent affligé d'une épouse envahissante et d'un vicaire bigleux qui rêve de sortir de sa pauvreté en faisant un riche mariage...Elle ne manque pas de se trouver également recherchée par l'associé de son défunt frère qui a bien du mal à vendre à bon prix la toile cirée qu'il fabrique et voudrait qu'elle place tout son argent dans la firme...Et puis il y a son cousin John veuf affublé d'une tripotée d'enfants qui n'a pas fait l'héritage escompté et espère établir sa nombreuse famille grâce à elle...
Notre pauvre Margaret hésite entre ses soupirants et Trollope excelle dans un humour très fin et une ironie mordante pour présenter ses personnages qui sont d'ailleurs loin d'être monolithiques et connaissent au fil du roman des évolutions tout à fait dignes d'intérêt.
On comprend d'ailleurs comment le coeur de Margaret oscille de l'un à l'autre et cette femme encore jeune et sans expérience apprend beaucoup de la vie et finit par se conduire avec dignité et sagesse ce qui bien entendu, amène la meilleure des fins.
Au passage Trollope s'en prend à la presse à scandale, soulignant avec une exactitude bien en avance sur son époque, les ravages qu'elle peut causer aux réputations . Un timide féminisme est également présent annonçant une évolution des mentalités pour la fin du 19ème siècle.
Les romanciers victoriens ont vraiment le chic pour offrir à leur lecteur un total dépaysement et un plaisir de lecture incomparable tant leur langue est policée et élégante et tant leur humour reste toujours sous-jacent quelles que soient les situations évoquées. 500 pages qui se lisent avec un plaisir grandissant ...

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Margaret Mackenzie n'est plus toute jeune. A trente-cinq ans, elle ne connaît rien du monde, n'espère rien, ne rêve à rien. A la mort de son frère, elle se retrouve riche d'un héritage inespéré... et de prétendants. Mais comment choisir entre ces messieurs ? Qui aime Miss Mackenzie ? Qui aime l'argent de Miss Mackenzie? Qui Miss Mackenzie aime-t-elle ? A quel devoir se pliera-t-elle ? Comment choisir entre un clergyman respectable accablé d'un strabisme effrayant, un commerçant séduisant un peu trop beau parleur et un baronnet veuf muni d'une nombreuse famille et d'une mère acariâtre ?
Tout le plaisir du roman est dans la satire de la société victorienne : une scène de dîner désopilante, un pasteur et son épouse qui font la pluie et le beau temps dans une petite ville de province, un notaire qui se retrouverait sans déparer dans un roman de Dickens, une vente de charité au profit des orphelins de soldats nègres (sic)...
A.Trollope prend souvent son lecteur à témoin, introduisant une distance délicieuse dans le récit. C'est à la fois pathétique et drôle, et contre toute attente, il y a même un certain « suspense » ! Miss Mackenzie épousera-t-elle un homme digne d'elle ? Car au fil des pages, la vieille fille timorée forge son caractère, et ose penser par elle-même. La métamorphose est complète par la vertu d'une robe et d'un chapeau, qui font d'elle un parti très présentable. de soeur dévouée sans avenir, elle devient une femme qui accepte son destin, qui ose même envisager de vivre seule et de subvenir à ses besoins en travaillant, plutôt que de se marier sans amour... La voie de l'autonomie est (entr)ouverte !
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Un roman très intéressant même si parfois, les aspects d'héritage et de rentes prennent un peu trop de place dans le récit.

Margareth Mackenzie est surprenante et attachante. Sa bonne éducation et son empathie toucheront tous ses galants. Si ils sont au départ intéressés, ils finissent par en tomber amoureux pour ses qualités. Lorsqu'elle devra affronter les pires tourments, elle fera face et sera épaulée par diverses personnes dont Mme Mackenzie. Sa famille écossaise reprend contact avec elle dans cette occasion et sait la soutenir. Seule Lady Hall restera hostile car trop aveuglée par les conventions de l'époque.

Le style de l'auteur a cependant un peu vieilli. Il interpelle "ses lectrices" et j'ai trouvé dégradant qu'il estime cette histoire juste intéressante pour un lectorat féminin. Miss Mackenzie a largement sa place parmi les héroïnes victoriennes.

Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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