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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babélio et les éditions de l'Herne pour cet envoi, dans le cadre de l'opération masse critique.
Le livre est composé de quatre histoires de belle taille, elles font toutes une centaine de pages, soit 400 pages d'un beau papier bien épais
La taille des caractères est assez grosse, sans qu'on sache très bien si c'est dans un souci de confort de lecture (je confirme, c'est facile à lire, même le soir) ou si c'est pour donner à l'ouvrage une taille impressionnante.
Quelques jolies illustrations anciennes au fil des pages apportent une touche rétro à l'ensemble.

La première nouvelle, celle du titre, nous raconte une petite péripétie, sur un mode humoristique. Une respectable lady anglaise va commettre un impair à cause d'un cataplasme à la moutarde, et cela aura de lourdes conséquences…
On n'est pas ici dans de l'humour gras ou lourd, tout est subtil, léger, à peine énoncé mais on sent bien que les situations décrites sont loin d'être ordinaires et on ressent bien la stupeur des uns, le courroux ou la mortification des autres.

Les trois suivantes sont plutôt des romances un peu désuètes, bien écrites, pleines de bons sentiments, avec des héroïnes dignes et vertueuses, des jeunes hommes ayant des attitudes nobles et une fin heureuse, comme il se doit.

Anthony Trollope décrit les sentiments avec application, c'est parfois un peu redondant mais c'est agréable, car l'ambiance surannée des histoires s'accorde parfaitement aux thèmes choisis, ceux des amours naissantes ou contrariées et du respect que l'on doit à ses parents ou ses employeurs par exemple. Je rappelle qu'il s'agit d'un auteur anglais du 19ème siècle et donc, à l'époque, ce genre de choses était tout à fait appropriée, même si cela peut nous sembler aujourd'hui bien dépassé…

J'aime beaucoup le style de cet auteur, ça fait penser à des romans d'Elizabeth Gaskell pour la délicatesse des sentiments, à ceux de Jane Austen pour les petites pincées d'humour et à ceux de Dickens aussi, car le bien triomphe toujours en dépit de l'adversité.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai savouré lentement, pour ne pas en perdre une miette.
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Un grand merci à Babelio et aux Éditions L'Herne pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.

J'ai quelques romans d'Anthony Trollope dans ma PAL. Je me souviens tout particulièrement des deux premiers qui y sont arrivés. A l'époque, nous avions évoqué Trollope lors d'un de mes cours de traduction anglaise. Et quelques jours à peine après ce cours, alors que je venais de terminer ma première lecture de ''La Foire aux Vanités'' de William Makepeace Thackeray, j'ai reparlé d'Anthony Trollope avec ma maman. Comme j'avais adoré Thackeray, elle m'a conseillé de partir à la recherche des romans de Trollope, qu'elle m'a assuré être assez semblables.
A l'époque, la librairie/bouquinerie de Slegte existait encore à Bruxelles. Comme elle ne se trouvait pas trop loin de mon école de traduction, j'y suis partie à la recherche de Trollope et je suis ressortie avec ''The Way We Live Now'' et ''Can You Forgive Her ?'' Mais, étant donné l'augmentation exponentielle de ma PAL (les cours de littérature anglaise Er espagnole n'y étant pas étrangers...), je ne les ai toujours pas lus.

J'ai donc été enchantée de recevoir ''Noël à Thompson Hall et autres nouvelles''. Enfin, j'étais ''obligée'' de lire Trollope dans le délai imparti pour un ouvrage de la Masse critique. Il était plus que temps que je découvre cet auteur, surtout que je me suis rendue compte que, pendant toutes ces années où je remettais la lecture de Trollope à plus tard, je me suis en réalité privée d'un grand plaisir littéraire.

Effectivement, la plume de Trollope présente une certaine ressemblance avec celle de Thackeray. Avec celle de Dickens aussi. Ces trois auteurs n'hésitent pas à ridiculiser, à des degrés divers, leurs personnages.

Comme ses confrères britanniques, Trollope mêle donc un récit de type assez classique (de belles descriptions de la vie des personnages et notamment de la vie des bourgeois anglais du XIXème siècle) avec de petites doses d'humour qui viennent pimenter un récit déjà fort agréable par ailleurs.

J'ai, par exemple, beaucoup ri en lisant une scène du début du livre. Mr Brown souffrant d'un refroidissement, envoie Mrs Brown en mission à travers les couloirs de l'hôtel parisien où le couple loge. le malade souhaite que son épouse enduise son mouchoir de moutarde aperçue dans la salle à manger et qu'elle revienne ensuite lui appliquer ce cataplasme de fortune sur la gorge. Il fait nuit, les couloirs de l'hôtel sont sombres et Mrs Brown ne dispose que d'une petite bougie pour s'éclairer. Dans ces conditions, elle se trompe de chambre et applique le cataplasme sur la gorge d'un inconnu avant de s'enfuir lorsqu'elle se rend comptede son eerreur (le tout sans que l'inconnu ne se réveille ! )

Trollope parvient à décrire cette scène de telle façon que, tout du long, on croit comme Mrs Brown que l'homme plongé dans un profond sommeil est bien Mr Brown. L'erreur ne nous est révélée qu'au moment même où Mrs Brown se rend compte elle-même de sa méprise, ce qui renforce encore le côté comique de la scène.

Les autres nouvelles (cet ouvrage se compose de quatre nouvelles) sont plus romantiques, puisque le thème central de celles-ci est l'amour. Mais toujours avec cette dose d'ironie et d'humour.
Même si ''La jeune fille du télégraphe'' est plus mélancolique, on n'a aucun mal à percevoir une certaine continuité dans les quatre nouvelles composant ce roman.

Trollope a donc définitivement rejoint le ''clan'' des auteurs que je prends plaisir à lire. Et il est certain que ses romans sortiront bientôt de ma PAL.
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Un grand merci à Babelio et aux Éditions L'Herne pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.

J'ai quelques romans d'Anthony Trollope dans ma PAL. Je me souviens tout particulièrement des deux premiers qui y sont arrivés. A l'époque, nous avions évoqué Trollope lors d'un de mes cours de traduction anglaise. Et quelques jours à peine après ce cours, alors que je venais de terminer ma première lecture de ''La Foire aux Vanités'' de William Makepeace Thackeray, j'ai reparlé d'Anthony Trollope avec ma maman. Comme j'avais adoré Thackeray, elle m'a conseillé de partir à la recherche des romans de Trollope, qu'elle m'a assuré être assez semblables.
A l'époque, la librairie/bouquinerie de Slegte existait encore à Bruxelles. Comme elle ne se trouvait pas trop loin de mon école de traduction, j'y suis partie à la recherche de Trollope et je suis ressortie avec ''The Way We Live Now'' et ''Can You Forgive Her ?'' Mais, étant donné l'augmentation exponentielle de ma PAL (les cours de littérature anglaise et espagnole n'y étant pas étrangers...), je ne les ai toujours pas lus.

J'ai donc été enchantée de recevoir ''Noël à Thompson Hall et autres nouvelles''. Enfin, j'étais ''obligée'' de lire Trollope dans le délai imparti pour un ouvrage de la Masse critique. Il était plus que temps que je découvre cet auteur, surtout que je me suis rendue compte que, pendant toutes ces années où je remettais la lecture de Trollope à plus tard, je me suis en réalité privée d'un grand plaisir littéraire.

Effectivement, la plume de Trollope présente une certaine ressemblance avec celle de Thackeray. Avec celle de Dickens aussi. Ces trois auteurs n'hésitent pas à ridiculiser, à des degrés divers, leurs personnages.

Comme ses confrères britanniques, Trollope mêle donc un récit de type assez classique (de belles descriptions de la vie des personnages et notamment de la vie des bourgeois anglais du XIXème siècle) avec de petites doses d'humour qui viennent pimenter un récit déjà fort agréable par ailleurs.

J'ai, par exemple, beaucoup ri en lisant une scène du début du livre. Mr Brown souffrant d'un refroidissement, envoie Mrs Brown en mission à travers les couloirs de l'hôtel parisien où le couple loge. le malade souhaite que son épouse enduise son mouchoir de moutarde aperçue dans la salle à manger et qu'elle revienne ensuite lui appliquer ce cataplasme de fortune sur la gorge. Il fait nuit, les couloirs de l'hôtel sont sombres et Mrs Brown ne dispose que d'une petite bougie pour s'éclairer. Dans ces conditions, elle se trompe de chambre et applique le cataplasme sur la gorge d'un inconnu avant de s'enfuir lorsqu'elle se rend comptede son eerreur (le tout sans que l'inconnu ne se réveille ! )

Trollope parvient à décrire cette scène de telle façon que, tout du long, on croit comme Mrs Brown que l'homme plongé dans un profond sommeil est bien Mr Brown. L'erreur ne nous est révélée qu'au moment même où Mrs Brown se rend compte elle-même de sa méprise, ce qui renforce encore le côté comique de la scène.

Les autres nouvelles (cet ouvrage se compose de quatre nouvelles) sont plus romantiques, puisque le thème central de celles-ci est l'amour. Mais toujours avec cette dose d'ironie et d'humour.
Même si ''La jeune fille du télégraphe'' est plus mélancolique, on n'a aucun mal à percevoir une certaine continuité dans les quatre nouvelles composant ce roman.

Trollope a donc définitivement rejoint le ''clan'' des auteurs que je prends plaisir à lire. Et il est certain que ses romans sortiront bientôt de ma PAL.
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Noël à Thompson Hall (1874)
Anthony Trollope (1815-1885)
Un des tout grands écrivains de l'époque victorienne

Je ne conseillerais pas d'écrire comme ça et peux comprendre éventuellement un rejet du lecteur tant le souffle est court, tant le lieu compte, non pas écrit pour lui-même comme chez Flaubert, mais il compte pourquoi ? pour poser l'âme des protagonistes qui est écrite ici par un maestro dont on voit bien le malin plaisir qu'il a à mettre en évidence des petits faits apparemment anodins qui dégénèrent, servi par une plume insondable, virtuose, culturellement riche. Même si parfois on a l'impression à la lecture que ça manque un peu d'air, d'extérieur comme une épopée, l'analyse psychologique y est souveraine. Paradoxalement, il serait impensable de théâtraliser cela par exemple sans le risque de complètement dénaturer la réflexion de l'auteur qui précède le sentiment ou l'intuition dans un monde qu'on peut qualifier de bourgeois, reformulant même le geste du sujet pour être sûr d'aborder la suite. Ce n'est pas un huit clos non plus parce qu'il y a des portes de sortie.

le texte est traduit par Béatrice Vierne de chez Herne : elle n'a pas son pareil pour entrer dans le jeu ou l'exercice comme on voudra de ce Trollope si singulier, si attachant finalement. Il n'en fait jamais de trop à vrai dire, même si on serait porté à le croire, car on mesure essentiellement la dextérité et l'amplitude de son talent littéraire, avec la phrase qui claque, fulgurante..

"Mrs Brown commença même à se dire qu'elle avait fait tout ce qu'elle pouvait.." Ah la bonne conscience de Mrs Brown !
"Elle s'efforça de réfléchir à ce que son devoir exigeait d'elle.."
".. de toute façon, cela ne pouvait pas lui faire de mal (à Mr Brown). Ce fut dans un esprit de vengeance, plutôt que de justification des efforts qu'elle avait consentis jusqu'à présent, que, vive comme l'éclair, elle passa aussitôt aux actes..".

A force de tenter le diable, tout ce que redoute ou conçoit Mrs Brown de risqué, va se produire.

Au moment même où l'on se dit que Mrs Brown dans ses conjectures, n' envisage pas le pire comme ce que pourrait penser un gentleman anglais par la plus grosse des méprises victime des imprudences de la matrone anglaise, celle-ci finit par envisager cette malédiction et panique. Et le plus mauvais scénario arrive.

"On l'avait, certes, surprise à errer dans les couloirs au moment oû le voyageur avait subi cette étrange attaque et il aurait été possible de la soupçonner, voire de l'accuser.."
Et Mrs Brown de regretter qu'elle n'avait pas accordé la moindre pensée à .. la pièce à conviction qui fut impossible cette fois pour elle de nier ..
La déconvenue est à son comble : elle était sur le point de sortir de toutes les horreurs de la nuit qui agitèrent l'hôtel parisien pour filer sur Thompson hall où son clan l'attendait chaleureusement pour Noël, et patatrac..

A un moment donné du récit, on se demande pourquoi Mr Jones (un des protagonistes) persitse à penser qu'on lui en veut (à sa vie). La suite nous renseignera à cet effet, car dans cet écheveau, rien n'est laissé au hasard.


Il semble qu'avec un gentleman on peut toujours s'expliquer. de nos jours, cette gente a disparu jusqu'au dernier.
Trollope l'évoque d'ailleurs quand il dit : "Quand on lui présente des excuses, un gentleman les accepte"


A lire of course cette intrigue qui prend parfois l'allure d'une farce dont Trollope se reprend, la vérité est au bout de chaque être en vue qui draine ses mystères et ses faiblesses dans cette société victorienne. Il fait mention plusieurs fois que la police n'a pas sa place, on est dans les limites, mais entre gentlemen, la place reste à l'honneur ! Notons tout de même que la femme n'est pas toujours à son avantage, mais bon, ça c'est la société qui veut ça !



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Anthony Trollope est une des grandes figures du roman victorien. Il est regrettable que sa production soit si peu traduite en français, dont notamment son grand oeuvre intitulé les Chroniques du Barsetshire, cycle de romans dont une partie seulement est disponible dans notre langue. Le recueil de nouvelles qui nous intéresse ici représente ainsi une occasion idéale pour découvrir cet auteur à la réputation plutôt confidentielle en France.

Dans Noël à Thompson Hall, nouvelle éponyme du présent volume, on découvrira comment, un satané cataplasme à la moutarde, destiné à la poitrine dolente de son indolent mari, est tout prêt de déjouer les plans d'une digne matrone au caractère résolu. La Jeune fille du télégraphe désire concilier attachement farouche à son indépendance et nécessaire soucis de la préservation de sa vertu. Avec Alice Dugdale, un grand dilemme est présenté : un homme à la position enviable fera-t-il le choix du coeur, en la personne d'une amie d'enfance condamnée dans son foyer au rôle de mère de substitution ou celui de la raison ou du devoir, c'est à dire de l'intérêt apparent, que représenterait l'alliance avec une fille de lord désargenté, dont l'entreprenante mère n'a de cesse que de vouloir caser le plus avantageusement possible ses filles? Les deux héroïnes de Plumplington sont deux jeunes demoiselles, représentant un fort joli parti, adorée par leur père, qui sont en âge de se marier, et ont bien l'attention de convoler en juste noce avec l'élu de leur coeur, n'en déplaise aux papas, qui souhaiteraient à tout le moins que ces adulées demoiselles choisissent un prétendant qui leur face honneur, et pas de ces vulgaires péquenots sans le sous dont elles semblent s'être entichées. Mais ils auront affaire à forte partie, soutenues qu'elles sont en leur lutte intestine par le pasteur de la commauté...

Anthony Trollope est de la grande lignée des écrivains satyriques britannique. Le style est plaisant, dans une veine héroïco-comique, l'humour et l'ironie ont la part belle, comique de situation, de répétition, litote, atermoiements drolatiques, tout y passe... si l'on excepte la seconde nouvelle que j'ai trouvé assez insignifiante, en raison de son dénouement plutôt convenu et non exempt de préjugés victoriens, la présente édition est un authentique plaisir de lecture agrémenté de sympathiques gravures du XIXème siècle. On regrettera néanmoins les énormes interlignes en guise de remplissage et les trop nombreuses coquilles qui émaillent cette édition de 400 pages à 22 euros. Edition L'Herne...
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Recueil de 4 nouvelles sur le thème de la famille et de l'amour.

1) Noël à Thompson Hall
Noël 1870. Un couple d'anglais, Mr et Mrs Brown, passent tous leurs Noël dans le sud de la France depuis leur mariage, choix de Monsieur. Madame, elle, rêve de faire cette année Noël dans sa famille, à Thompson Hall en Angleterre, d'autant plus qu'elle a été informée d'un évènement à fêter.
Elle parvient à le convaincre mais celui-ci trouve différents stratagèmes pour retarder leur départ. Dans un grand hôtel parisien, Mr se fait passer pour malade et donne une mission à sa femme : qu'elle lui rapporte de la moutarde sur son mouchoir pour le soigner.
Sa femme, prête à tout pour que son mari soit prêt pour le départ vers l'Angleterre le lendemain à l'aube, va s'atteler à cette virée nocturne.
Mais son trajet sera fait de suspense, peur, désillusion et quiproquo, à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé...

2) La jeune fille du télégraphe
Lucy Graham, 26 ans, vivait avec son frère et la famille de ce dernier. A son décès, elle est contrainte de prendre son indépendance et décide d'aller à Londres. Elle va trouver une colocation avec Sophy Wilson, une jeune collègue fleur bleue à la santé fragile. Cette dernière fait différentes rencontres amoureuses qui brisent petit à petit ce lien fort que les deux femmes avaient noué. Lorsqu'un voisin emménage dans l'immeuble, une jalousie éclate entre les deux colocataires, et des problèmes d'argent vont commencer à apparaître.
Ce voisin, un homme posé et sage, va tenter au mieux de les aider.

3) Alice Dugdale
A Beetham, Alice Dugdale vit avec son père, Docteur, sa belle-mère et ses demi-frères et soeurs. Passe son temps à faire les tâches ménagères et à s'occuper des enfants.
John Rossiter, un ami d'enfance, devenu aujourd'hui major, inspecteur général de la cavalerie, est amoureux d'elle.
Mais la mère du jeune homme ne l'entend pas de cette oreille : elle désire que son fils choisisse comme épouse une femme de bonne famille, telle que Miss Georgiana Wanless, du comté voisin Brook Park. La mère argumente donc sans relâche auprès de son fils pour le convaincre que la fille Wanless vaut mieux que la fille Dugdale.
Cependant, son père a quant à lui une préférence pour Alice qu'il connaît très bien.
Le fils est donc rongé entre l'amour ou la raison.
La mère de Miss Wanless va également tout faire pour que le major devienne son gendre, tant il est bon parti financier.

4) Les deux héroïnes de Pumplington
Emily Greenmantle, jeune fille dont le père est banquier, est convoitée par M. Gresham, un bon parti, que son père approuve comme futur gendre.
Mais la jeune fille lui préfère un des employés de banque de son père, Philip Hughes. M. Greenmantle ne souhaite pas que sa fille épouse un simple caissier de banque pauvre.
Polly Peppercorn, quant à elle, est la fille d'un maître brasseur avare. Ce dernier souhaite également que sa fille se marie à un homme aisé financièrement. Sauf que Polly est amoureuse de Jack, un simple employé.

Les deux filles qui se connaissent bien vivent donc la même expérience paternelle, et vont, chacune à leur façon, tout faire pour que leurs pères finissent par valider leur union avec celui qu'elles ont choisi.
Entre ces deux parcours, le Dr Freeborn, clergyman du comté, va les soutenir et tenter également de convaincre les deux hommes qu'il vaut mieux que leurs filles soient heureuses avec l'homme qu'elles ont choisi, même si moins fortuné, plutôt que malheureuses avec un homme de bonne famille qu'elles n'ont pas choisi.
A l'approche de Noël, va-t-il y avoir un miracle dans ces deux familles ?


Voulant lire un livre d'Anthony Trollope pour le challenge Solidaire 2020, j'ai vu celui-ci à la médiathèque, avec sa couverture festive un peu kitsch.
Cette lecture était agréable, sans me marquer au fer pour autant.
L'auteur a l'art et la manière de raconter des histoires touchantes, notamment des triangles amoureux, sans utiliser de grandes phrases. Il sait utiliser les mots justes pour toucher la corde sensible du lecteur.
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Noël à Thompson Hall regroupe quatre nouvelles d'Anthony Trollope dont deux se déroulent à noël.

Dans la première nouvelle, Noël à Thompson Hall, Mrs Brown cherche par tous les moyens à persuader son mari de se rendre en Angleterre, dans sa famille, pour fêter Noël. Cela fait huit ans que Mrs Brown n'a pas fêté Noël dans sa famille et dans son pays mais cette année elle ne cèdera pas aux caprices de son mari !Cette nouvelle multiplie les quiproquos et les malentendus qui feront sourire le lecteur et qui lui rappelleront une comédie de boulevard.

Dans La Jeune fille du télégraphe, Lucy, jeune femme modeste mais possédant une détermination exemplaire, rencontre des difficultés financières lorsque son frère décède et qu'elle doit devenir indépendante. Cette héroïne, petite soeur de Jane Eyre, force l'admiration par sa modernité, son indépendance et son regard sur la condition féminine. Elle deviendra une amie mais aussi une sorte de guide pour Sophy, jeune fille cherchant un mari. Un nouveau voisin viendra perturber l'équilibre et l'entente entre les deux jeunes femmes colocataires.

Dans la nouvelle Alice Dugdale, Trollope fait encore la part belle aux jeunes femmes volontaires, déterminées et indépendantes. Alice Dugdale, jeune fille modeste s'occupant des enfants de sa belle-mère, est courtisée par le major Rossiter, jeune militaire admiré dans toute la région. Néanmoins, la mère de ce jeune homme a pour ambition d'avoir pour belle-fille une jeune femme en vue et non une modeste fille de médecin. Rossiter s'éloigne de son amour de jeunesse, Alice, pour passer des séjours chez l'important couple Wanless et ses nombreuses filles. Madame Wanless cherchera à marier l'une des filles, la plus belle bien entendu, à Rossiter au grand regret d'Alice. le major ne saura plus quelle jeune femme épouser...

Les deux héroïnes de Plumplington met en scène Polly, fille d'un commerçant ayant fait fortune et Emily, fille d'un riche banquier. Ces deux jeunes femmes ont un point commun: elles veulent toutes deux épouser un homme que leur père juge d'une condition inférieure. Polly et Emily s'allient pour déjouer les plans de leur père respectif afin d'épouser les hommes qu'elles aiment. Aidées par le pasteur de la ville, elles ont l'ambition de faire céder leurs pères avant les fêtes de Noël !

L'objet livre est très beau: la couverture est magnifique et la maison d'édition L'Herne a glissé dans les nouvelles de belles illustrations de petite taille mais aussi sur des pages entières.

Ce recueil de Trollope fut ma première lecture de cet auteur que je lirai de nouveau avec plaisir ! Sans être inoubliables, ces nouvelles furent plaisantes à lire. J'ai particulièrement aimé me plonger dans les nouvelles ayant pour cadre les fêtes de Noël. Enfin, Trollope dresse de beaux portraits de personnages féminins résolument modernes et indépendantes.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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J'avais déjà lu d'autres romans "majeurs" de Trollope, qui m'avaient plu, mais j'ai été déçue par ce recueil de trois nouvelles que je qualifierais de "mineures". On s'y ennuie un peu. le sujet principal des romans du 19e siècle - comment caser les jeunes gens de bonne famille, afin de faire fructifier au mieux l'argent gagné par le père, est ici traité rapidement, avec une pointe de moralisme du temps : les pères, selon Trollope, doivent écouter le coeur de leurs enfants, mais le féminisme basique est encore loin : les héroïnes elles-mêmes revendiquent leur entière soumission à leurs futurs maris, et demandent que leur dot soit entièrement versée à ces derniers.
Assez périmé, donc.
Si on espère à certains moments entrer dans l'atmosphère des romans de Jane Austen, on déchante vite. Trollope se montre d'une grande platitude par rapport aux livres de la romancière, beaucoup plus recommandables - et qui apportent un bien plus grand bonheur de lecture.
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Anthony Trollope étant un de mes auteurs victoriens favoris, j'avais très envie de retrouver sa plume et de prolonger les féeries de noël grâce à son recueil de nouvelles Noël à Thompson Hall. Malheureusement et quand bien même j'ai apprécié la principale nouvelle, je m'attendais à une oeuvre dédiée à cette fête sacrée sauf que ce ne fut absolument pas le cas.

Pour autant, je dois bien admettre avoir beaucoup apprécié ma lecture de cette nouvelle grâce à son ton des plus ironique, sarcastique et parfaitement espiègle. En seulement quelques pages, l'auteur parvient à offrir une intrigue pleine de panache et d'humour grinçant qui m'a plus que diverti et amusé. de situations loufoques en situations grotesques, Anthony Trollope parvient à dresser de formidables portraits travaillés et une fine et grinçante fresque sociale. Ainsi, les pages ont défilé jusqu'à la dernière qui m'a laissé un goût de trop peu. En effet, j'aurais apprécié découvrir davantage de réactions une fois la supercherie révélée mais l'auteur se contente de nous laisser sur cette seule dernière révélation.
En ce qui concerne les trois autres nouvelles de ce volume, celles-ci se rapprochent de ce que je connais déjà de ce dernier et évoque avant tout l'amour et le romantisme victorien avec sa dose de critique néanmoins. Malheureusement et malgré l'ambiance générale et du fait de son format, je n'ai pas réussi à apprécier le ton général qui ne m'a pas permis de m'immerger et de m'attacher comme j'aurais voulu l'être.

Cependant, je suis ravi d'avoir pu recroiser le style d'Anthony Trollope que j'ai trouvé une fois de plus des plus fin et des plus plaisant à lire. Sans pour autant démontrer tout son immense talent et sa grande poésie, Noël à Thompson Hall n'en demeure pas moins attrayant et efficace et j'ai vraiment pris plaisir à parcourir cette oeuvre. Je regrette juste un manque de profondeur et de développement dans les émotions dégagées dans ces quelques nouvelles qui auraient gagné à être davantage développées. Fort heureusement, mon intérêt pour ce dernier n'a pas pour autant pas démérité, bien au contraire et j'ai déjà très envie de continuer ma poursuite de la biographie de l'auteur.

Quand bien même une oeuvre dont la forme ne me convient que très peu, je suis content d'avoir pu découvrir ces quelques nouvelles et en particulier la principale qui m'a démontré une nouvelle dimension de la plume d'Anthony Trollope qui s'est dévoilée dès plus espiègle et malicieuse. Je ne peux donc nier avoir été diverti par cette lecture.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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