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Critique de Aline1102


Un grand merci à Babelio et aux Éditions L'Herne pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.

J'ai quelques romans d'Anthony Trollope dans ma PAL. Je me souviens tout particulièrement des deux premiers qui y sont arrivés. A l'époque, nous avions évoqué Trollope lors d'un de mes cours de traduction anglaise. Et quelques jours à peine après ce cours, alors que je venais de terminer ma première lecture de ''La Foire aux Vanités'' de William Makepeace Thackeray, j'ai reparlé d'Anthony Trollope avec ma maman. Comme j'avais adoré Thackeray, elle m'a conseillé de partir à la recherche des romans de Trollope, qu'elle m'a assuré être assez semblables.
A l'époque, la librairie/bouquinerie de Slegte existait encore à Bruxelles. Comme elle ne se trouvait pas trop loin de mon école de traduction, j'y suis partie à la recherche de Trollope et je suis ressortie avec ''The Way We Live Now'' et ''Can You Forgive Her ?'' Mais, étant donné l'augmentation exponentielle de ma PAL (les cours de littérature anglaise et espagnole n'y étant pas étrangers...), je ne les ai toujours pas lus.

J'ai donc été enchantée de recevoir ''Noël à Thompson Hall et autres nouvelles''. Enfin, j'étais ''obligée'' de lire Trollope dans le délai imparti pour un ouvrage de la Masse critique. Il était plus que temps que je découvre cet auteur, surtout que je me suis rendue compte que, pendant toutes ces années où je remettais la lecture de Trollope à plus tard, je me suis en réalité privée d'un grand plaisir littéraire.

Effectivement, la plume de Trollope présente une certaine ressemblance avec celle de Thackeray. Avec celle de Dickens aussi. Ces trois auteurs n'hésitent pas à ridiculiser, à des degrés divers, leurs personnages.

Comme ses confrères britanniques, Trollope mêle donc un récit de type assez classique (de belles descriptions de la vie des personnages et notamment de la vie des bourgeois anglais du XIXème siècle) avec de petites doses d'humour qui viennent pimenter un récit déjà fort agréable par ailleurs.

J'ai, par exemple, beaucoup ri en lisant une scène du début du livre. Mr Brown souffrant d'un refroidissement, envoie Mrs Brown en mission à travers les couloirs de l'hôtel parisien où le couple loge. le malade souhaite que son épouse enduise son mouchoir de moutarde aperçue dans la salle à manger et qu'elle revienne ensuite lui appliquer ce cataplasme de fortune sur la gorge. Il fait nuit, les couloirs de l'hôtel sont sombres et Mrs Brown ne dispose que d'une petite bougie pour s'éclairer. Dans ces conditions, elle se trompe de chambre et applique le cataplasme sur la gorge d'un inconnu avant de s'enfuir lorsqu'elle se rend comptede son eerreur (le tout sans que l'inconnu ne se réveille ! )

Trollope parvient à décrire cette scène de telle façon que, tout du long, on croit comme Mrs Brown que l'homme plongé dans un profond sommeil est bien Mr Brown. L'erreur ne nous est révélée qu'au moment même où Mrs Brown se rend compte elle-même de sa méprise, ce qui renforce encore le côté comique de la scène.

Les autres nouvelles (cet ouvrage se compose de quatre nouvelles) sont plus romantiques, puisque le thème central de celles-ci est l'amour. Mais toujours avec cette dose d'ironie et d'humour.
Même si ''La jeune fille du télégraphe'' est plus mélancolique, on n'a aucun mal à percevoir une certaine continuité dans les quatre nouvelles composant ce roman.

Trollope a donc définitivement rejoint le ''clan'' des auteurs que je prends plaisir à lire. Et il est certain que ses romans sortiront bientôt de ma PAL.
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