Le monde du dessous

C'est un conte qui se base sur les offrandes que faisaient les mineurs boliviens au diable afin de chasser le mauvais sort. Il faut rappeler que les accidents mortels ont faient énormément de victimes pendant quatre siècles depuis l'invasion par les conquistadores espagnols. Près de 8 millions d'indiens ont payé de leur vie afin de donner de l'or et de l'argent aux colonisateurs.

J'avais bien aimé Vertiges de Quito de Didier Tronchet sur l'Equateur, un pays un peu méconnu. C'était d'ailleurs un excellent carnet de voyages. L'auteur poursuit son inspiration avec un autre pays d'Amérique latine qui est voisin en nous livrant ce conte inspiré des légendes locales. Son graphisme est toujours aussi caractéristique avec un trait naïf et des couleurs chaudes.

J'ai un peu moins aimé mais cela reste un travail tout à fait convenable. Visiblement, le dieu fric va en prendre un sacré coup un jour ou l'autre, c'est la moralité de ce récit.

(NB971) J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé. A plus d'un titre. Un graphisme généreux, des couleurs chatoyantes qui subliment un récit prenant, mêlant croyances et mondialisation, travail à la mine et colonisation, progrès scientifique et religion. Un album très riche et pourtant accessible qui pose de réelles questions de civilisation, au-delà même des hauts plateaux de Bolivie. Si cet album entrait en sélection en compagnie du Divin et le Parfum des hommes, je serais ravie ! 3 échos pour une très belle thématique sur le "genre humain" et son insatiable quête de l'argent et/ou du pouvoir. J'en rêve déjà ! Les quelques dialogues en espagnol souvent traduits devraient en plus conquérir nos amateurs du concours de critiques. Tout cela fait que l'on pense forcément à Garcia Marquez. Peut-être difficile pour les 5ème en collège... Encore que... A voir. Mais OUI OUI OUI en lycée !

(MAD971) J'ai beaucoup aimé cet album, moi aussi. Univers coloré d'Amérique du Sud, thèmes abordés, ...tout-à-fait d'accord avec Nathalie pour une sélection lycée

Si on m'avait dit, il y a encore quelques mois, que je chroniquerais du Tronchet deux fois à quelques semaines d'intervalle, je n'y aurais probablement pas cru. Après Souvenirs de Quito, le dessinateur reste en Amérique du Sud pour évoquer la légende d'une mine bolivienne réputée pour abriter le Diable en personne. Au travers de la destinée hors norme d'un jeune garçon, avec un humour et un trait décalé original et intéressant, il livre une histoire touchante où mythes et réalité (la mine en question a tout de même couté la vie à des millions d'indiens) s'entremêlent pour accoucher d'une belle réflexion sur l'humanité d'ici comme là-bas.. Un conseil d'ambiance musicale aussi originale par là: http://bobd.over-blog.com/2015/06/humour-sous-terrain-le-monde-du-dessous-vs-def-trance-beats.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..