Maggy Garrisson, tome 3 : Je ne voulais pas que ça finisse comme ça

Maggy a gagné beaucoup d'argent, elle a aussi gagné un petit ami. Oui mais voilà l'un a été obtenu illégalement et l'autre est une petite frappe du caïd local. Alors évidemment ça va mal finir... Et une chose est sure, c'est que Maggy elle ne voulait pas que ça finisse comme ça!

Ce troisième tome clôture le premier cycle.
L'histoire alterne entre l'histoire initié dans le tome 1 autour de l'argent (sa copine flic Sheena n'a pas renoncé à sa part du butin) et les enquêtes de détectives privés de Maggy. Un scénario un peu plus dispersé que les précédents mais qui garde le cap tout de même. La distinction entre les affaires restent claires, même si parfois elles se rejoignent.
Un polar urbain qui peut présenter une histoire classique et un fond sérieux mais qui est plaisant à lire grâce à l'humour des personnages. Les petites répliques cinglantes font l'âme de cette bande dessinée.

Le dessin garde sa ligne claire et ses décors rectilignes et un peu froids. Pas vraiment ce que je préfère surtout avec la tendance au cadrage répétitif. Mais ça ne gène pas la lecture et le style est plutôt en communion avec le récit.

C'est toujours un petit plaisir de retrouver Maggy. Flegmatique et perspicace, cette bonne femme a de la jugeote ! Les petites enquêtes du quotidien ? Pfff, trop facile ! Et elle a un petit coeur sensible en plus. Mais pas de guimauve, c'est juste une sentimentale, une vraie. Et c'est cela que j'aime chez elle, le mélange de force et de douceur, de protection et d'abandon.
Nouvelles petites enquêtes et références à l'histoire du début, petits malfrats et meurtre, petites rémunérations et gros sous, dessins classiques et très cinématographiques, cette bd a toujours de quoi faire mouche.

Une série pleine de charme.
Les aventures de Maggy, jeune femme habitant à Londres et travaillant pour un privé.
Les fins de mois sont difficiles avec des contrats bien aléatoires et un petit ami malfrat au bon coeur. Heureusement, Maggy a beaucoup de présence d'esprit et de la répartie, ce qui lui permet de se sortir de situations parfois bien compliquées !
Les dialogues sont drôles et l'histoire accroche.
Le dessin est classique et Londres est très bien rendue à mon sens, loin des monuments et attractions touristiques. On reconnaît certains quartiers (Brixton village par exemple pour le tome 3)
Ce tome 3 clôt une première saison très réussie.

Avec ce T3, fin du cycle Maggy Garrisson, BD polar qui a reçue le trophée 813 au Festival du Polar et le prix Poarl'Encontre au Salon Polar'Encontre 2016.
Cet album est un peu plus noir que les 2 précédents. L'humour de Maggy a disparu bienqu'une nouvelle fois, toutes les enquêtes aient trouvé une issue favorable.
Une trilogie qui ne laissera pas un souvenir impérissable mais sympa à lire pour la qualité du dessin.

Mince ! Si l'ambiance et les personnages sont là, le duo Trondheim/Oiry n'a pas eu la même gâchette pour les phrases qui tuent dans cet opus et le précédent.

"L'homme qui est entré dans mon lit" s'est un peu essoufflé.
"Je ne voulais pas que ça finisse comme ça" également.

On sent les deux derniers tomes moins inspirés, moins tranchants, déroulant le fil de l'histoire, sans l'excellence du premier. Les citations sont moins cinglantes, le scénario a pris le dessus sur les dialogues. Reste le ton et la patte initiale, une héroïne plausible et inattendue, de bonnes répliques, un niveau général remarquable, des personnages auxquels on est accro, un polar séduisant, bien construit, à recommander aux amateurs.

Prix Trophée 813 au festival du polar 2015.
Prix polar'encontre au salon 2016 du même nom.