AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 93 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
3 avis
1
1 avis
A la fin de leurs études universitaires, Maarten et Sylvia, un couple d'américains fraîchement mariés, décident d'en profiter pour partir à l'étranger et vivre « l'aventure ». Lorsque Sylvia trouve un poste dans un atoll paradisiaque en plein Pacifique Sud, ils n'hésitent pas une seconde et volent vers ce qui leur semble être l'occasion immanquable d'avoir deux ans de vacances tous frais payés.
Mais ils vont vite se rendre compte que l'idyllisme de la carte postale qu'ils se sont imaginé comporte un verso où eau potable, électricité, traitement des déchets et des eaux usées sont des options et que la barrière de récifs blancs qu'ils aperçoivent au loin n'est autre qu'un agglomérat flottant de couches pleines de merde des mouflets de l'île.
C'est avec beaucoup d'humour et de seconds degrés que J. Maarten Troost restitue dans ce récit ses mésaventures au pays du dieu Rongo, grand amateur de chair humaine et divinité des cannibales désormais convertis au culte de la bière et de la « malbouffe » de l'oncle Sam.
Même si le titre trompeur, qui va attirer une foule de lecteurs lubriques (dont votre serviteur !) est à prendre au second degré, (déçu ?), cette histoire mérite que l'on s'y attarde ne serait-ce que pour l'humour qui hante chaque page.
Traduction de Béatrice Vierne.
Folio collection « voyage » N°19, 408 pages.
Commenter  J’apprécie          490
Le titre de ce roman évoque pour moi le principe très particulier d'intitulation chez Magritte pour qui le titre ne devait jamais être un simple doublon linguistique de ce que figurait le tableau mais plutôt une création poétique. Nous y sommes avec Troost, un titre décalé dans lequel vous ne saurez pas "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la sexualité des cannibales sans jamais oser le demander" ;-)
Maarten et Sylvia quittent les États-unis pour les îles Kiribati, dans un atoll dont toutes les nuances de bleu et de vert combleraient un peintre. le hic, c'est que la vie quotidienne dans l'atoll en question promet, pour un américain urbain habitué à certaines commodités (eau courante, toilettes, soins médicaux, diversité alimentaire, électricité, réseaux de communication...) de gros efforts d'acculturation et un cocktail savamment dosé de fatalisme, de philosophie et de "système débrouille". Hypocondriaques, phobiques des rats, poux de mer, cafards, vers et chiens féroces s'abstenir !
Le roman, drôle et décalé, souffre à mon sens de quelques bonnes longueurs. Mais l'ensemble est vraiment plaisant.
Quels sont les romans humoristiques qui vous ont le plus séduits ?
Commenter  J’apprécie          355
Qui ne voudrait pas passer deux années sur une petite île de la république des Kiribati, perdue au milieu du Pacifique ? Probablement tous les voyageurs avertis. Pas d'eau d'un bleu profond, ni de plages de sable blanc. Les civilisations occidentales sont arrivées et ont détruit en quelques années le délicat équilibre écologique qui s'était établi. Tout d'abord parce que ces îles servent de cibles privilégiées chaque fois qu'une nouvelle arme atomique rigolote doit être testée. En important ensuite des produits emballés dans du plastique, des canettes, et autre matériau que l'île est incapable de traiter. Et enfin, en arrosant ce paradis de subsides, attirant tous les déshérités du coin, qui finissent par transformer ce morceau de terre en décharge et fosse septique géantes.

Le quotidien offre peu de variété : du poisson, dont on espère qu'il n'a pas été nager souvent dans les eaux proches des concentrations de population ; de l'eau, toujours bouillie afin de détruire tous les bactéries qui se sentent aux Kiribati comme chez elles ; comme musique, la Macarena ; l'électricité arrive et repart de manière aléatoire ; l'eau provient d'une citerne (qui sert également de piscine à toute une série d'animaux), et doit être précieusement rationnée.

Ce roman autobiographique, assez léger, m'a beaucoup amusé. L'auteur se lance dans un guide complet du pays, de la description de la pêche aux structures politiques, des danses rituelles aux beuveries quand arrive enfin la cargaison de bière. On constate que le confort « élémentaire » ne l'est pas pour tout le monde. le ton est parfois un peu moqueur, mais l'ironie ne cache pas l'amour qu'a l'auteur pour le pays qui l'a accueilli deux ans. D'ailleurs, il a finalement décidé d'y retourner, et après la lecture de ce livre, on se rend bien compte qu'il faut un profond attachement pour oser retenter l'aventure.
Commenter  J’apprécie          310
Grosse déception!

Je pensais trouver un récit de vacances catastrophiques plein d'humour comme j'en ai déjà lu et je me suis retrouvée à lire le récit d'un européen citadin, qui vit à New-York, le vrai citadin, quoi, qui part s'installer pour deux ans au bout du bout du monde et qui s'étonne de ne rien y trouver de la vie moderne...
Déjà, la 4ème de couverture parlait de l'envers de la carte postale mais vous en avez vues beaucoup, vous, des cartes postales des îles Kiribati?

Certes, il y a des anecdotes qui m'ont fait sourire mais quel ennui tout au long de la lecture! J'ai tenu jusqu'au bout péniblement, parce que je l'ai reçu dans le cadre de l'opération masse critique et que je me devais d'en faire une critique objective. Mauvais pioche, ça arrive, je remercie quand même Babelio!

Même le titre, je n'en ai pas trouvé la signification...tout à la fin du bouquin, on comprend qui sont les cannibales mais c'est tout.
Par contre, je pense presque tout connaître des îles Kiribati (prononcez Kiriiibass!) dont l'auteur à rempli des pages et des pages!
Que ces îles soient hyper mal desservies ne m'a, bizarrement, pas étonnée, qu'il y manque cruellement d'hygiène, non plus, qu'on y mange tout ce que l'on y trouve encore moins!

En bref, entre les 3/4 du livre consacrés à la géographie et quelques chapitres parlant de la corruption des fonctionnaires, on a droit à quelques mésaventures qui nous font gentiment sourire.
J'avoue avoir lu quelques pages en diagonale, d'autant plus que chaque chapitre est annoncé par un texte commençant par "où l'auteur va..." et qu'il ne fait que développer par la suite.
Même la fin était tout à fait prévisible.

Vous l'avez compris, je n'ai pas aimé, mais alors là, pas du tout! Je m'empresse d'oublier le peu que j'ai retenu pour en faire ma critique!
Commenter  J’apprécie          210
Mon livre ayant mis un mois à arriver (et oui, les déboires de la lecture en VO avec commande du tome d'occase outre-Atlantique...), j'ai eu le temps de changer trente fois d'avis sur la bonne idée de cette lecture. le résumé me tentait terriblement, dans le genre récit de voyage bourré d'humour... Puis j'ai lu quelques critiques qui m'ont fait douter du ton, du contenu et surtout de l'intérêt.

Quelle bonne surprise! J'avais bien choisi mon livre.

Après quelques brefs chapitres introductifs dans lesquels il nous permet de cerner son personnage principal, Troost nous présente un jeune occidental fraîchement diplômé, avec une excellente culture générale (il a vu du monde, étant néerlando-tchèque ayant ensuite migré aux États-Unis, et donc expérimenté diverses cultures. Occidentales.) et une bonne connaissance (théorique) du monde et de ses rouages, et ses pérégrinations au bout du monde. Ah oui, le personnage en question, c'est lui. Et lui, c'est le roi de la procrastination. J'ai pris quelques notes pour compléter les miennes...

Le voyage, les cultures, les anecdotes sur la vie des îles Kiribati, tout ça c'est très intéressant. C'est même très riche et juste.
Mais tout l'intérêt dans ce petit récit de voyage au bout du monde, c'est la manière dont l'auteur partage à quel point il (et nous avec) est inadéquat, inadapté à la vie parmi une culture et un climat du Pacifique aussi éloignés du mode de vie et de pensée occidental. Et par conséquent à quel point ses attentes (et celles des occidentaux qui s'exportent vers des cultures similaires) sont surréalistes.
J'ai tout particulièrement aimé toutes les références aux puissances impérialistes passées, présentes et préparant déjà l'avenir, leur interférence pour des raisons purement économiques, stratégiques ou ridicules, sans aucune considération pour la population locale.
Maarten Troost partage aussi de manière très drôle des tranches d'Histoire des îles Kiribati, ou du moins ce que l'on en sait, nous offre un condensé des essentiels pour éviter les faux-pas culturels et se faire avoir par les I-Kiribati, et la manière dont les diverses influences et objets occidentaux ont été intégrés à leur propre culture (et très souvent, pas les choses les plus utiles ou saines).
Et c'est son usage permanent de l'autodérision qui rend l'auteur aussi intéressant et même parfois attachant. Okay, carrément attachant.

Parmi mes thèmes préférés, toutes les histoires de Troost face aux requins, à la vague "surprise", la Macarena (et Ice Ice Baby) et aux avions.

Sur ce, je l'avoue, je file commander "Getting Stoned with Savages: A Trip Through the Islands of Fiji and Vanuatu". Parce que bon, des récits de vie sous des cieux aussi exotiques par un type que les embrouilles trouvent sans qu'il les cherche, ça me paraît incontournable.
Commenter  J’apprécie          190
En 2012, Julien Blanc-Gras passait six semaines aux îles Kiribati pour étudier au ras de l'océan Pacifique les effets du changement climatique. Il relatait son expérience dans Paradis (avant liquidation) paru en 2013. A peu près à la même date paraissant La vie sexuelle des cannibales, de J. Maarten Troost, relatant son expérience de vie de deux années aux Kiribati, en compagnie de son épouse Sylvia dans les années 1990. Maarten, vingt-six ans, bardé de diplômes universitaires et peu enclin à entrer de plein pied dans la vie active étasunienne, décide de suivre sa compagne nommée à la tête d'un bureau d'aide au développement à Tarawa, la capitale des îles Kiribati, un petit archipel de Polynésie, anciennement les îles Gilbert. Avec beaucoup d'inconscience et bien peu de connaissances (mais qui pourrait leur en vouloir), ils font d'abord escale aux îles Marshall, haut lieu des essais nucléaires américains dans le Pacifique avant de se retrouver sur un minuscule atoll surpeuplé et loin de tout. Maarten rêve d'écrire un roman, mais n'est pas Jack London ou Robert Louis Stevenson qui veut. Maarten se retrouve homme au foyer et s'essaie au surf, tout en s'initiant aux coutumes et traditions locales. Beaucoup d'humour et d'autodérision pour raconter cette aventure, le difficile retour à la « civilisation » après deux années au bout du monde.
Commenter  J’apprécie          180
Une femme se fait muter dans les îles Kiribati en plein milieu du pacifique, son mari la suit et nous raconte leurs 2 ans passés là-bas, loin de leurs espérances. Ce livre a été salué comme le livre le plus drôle de ces dix dernières années par Publishers Weekly...euh...alors ils sont vraiment très, très bon public et doivent sûrement être pliés de rire sur les blagues Carambar. Personnellement, j'ai esquissé quelques sourires mais ça va pas plus loin. J'ai trouvé le livre paradis avant liquidation de Julien Blanc Gras plus drôle et mieux écrit. Il traite a peu près du même sujet, la vie sur ces îles isolées et menacées maintenant de disparition. du coup ayant déjà lu un livre sur le même sujet, j'ai appris peu de choses nouvelles, l'effet de découverte n'étant plus là mais là ce n'est pas la faute de l'auteur. J'ai trouvé le livre assez long avec des phrases à rallonge où on remontait à la surface quand le point final arrivait enfin. Des anecdotes parfois banales sur ses non exploits en surf...tout le monde peut en écrire autant en revenant de ses vacances.Tout le long du livre, l'auteur va s'étonner des problèmes d'eau et d'hygiène...sur une île pauvre et isolée..., de la chaleur et l'humidité (et insister pour prendre des pulls en faisant sa valise)...on est dans le pacifique sud avec un climat équatorial. Je pense que si il est muté en Sibérie en hiver, il prendra sûrement que des shorts!! Pour finir toutes les îles du pacifique ne font pas forcément l'objet de cartes postales comme bora- bora et le livre permettra donc aux lecteurs de découvrir une facette de ces îles peu connues. Et le titre dans tout ça? Juste un coup de pub avec un titre papier tue-mouche pour attirer le lecteur....rien à voir avec l'histoire.
Commenter  J’apprécie          150
Kiribati, Kiriba quoi ? Un fromage ? Non ! Une ville ? Non ! Un pays ? Oui !!

Kiribati est un état ilien du Pacifique, et non un pays africain. Pour le trouver, rien de plus simple. Une carte de l'Océan Pacifique. Vous vous placez sur la ligne de l'Equateur et là vous posez votre doigt au milieu de l'Océan, vous y êtes ! Un chapelet d'atolls polynésiens, autrefois appelés îles Gilbert. Ancienne possession britannique, Kiribati est indépendante depuis 1979. Son drapeau porte le rouge de l'Angleterre, les vagues bleues de l'Océan, le blanc du sable des atolls, un soleil au nombre de branches égal à celui des iles qui composent Kiribati et enfin un oiseau doré, une frégate, symbole du pays. Ca vous donne envie ? Je continue.

L'auteur est d'origine néerlandaise, comme le fait ressentir son nom et son prénom. Il est également tchèque, comme son nom et son prénom ne le font pas deviner. Parti aux Etats-Unis à 6 ans, il est de nationalité américaine. Il connait bien l'Europe pour être allé voir son Papy à Prague avant et après la fin de la Guerre froide. Il est journaliste de formation, il a eu l'occasion de se rendre en ex-Yougoslavie pour couvrir la guerre ethnique des années 90. Il est marié à Sylvia, californienne, américaine donc, très écolo, un peu bobo. Ces deux là s'ennuient dans Washington. Alors, quand Sylvia reçoit une proposition de direction d'une association humanitaire pour Kiribati, ils sautent dans plusieurs avions pour aller où peu vont, voire pas, Kiribati.

Kiribati, une formule magique pour un paradis ? Lagon bleu, poissons et homards grillés, la nature simple, des gens gentils, paix sur Terre et joie dans les coeurs ? Pas tout à fait. Maarten Troost relate avec beaucoup d'humour, l'histoire de leur couple, Tintin américains à Kiribati. Parce que le paradis n'est pas tout à fait là. L'auteur, outre la description de leurs aventures cocasses parvient à nous captiver par le sérieux de certains sujets : la mondialisation, l'opposition entre tradition et modernité, la corruption, l'écologie mais aussi l'Histoire de ce pays, les relations sociales et l'état économique. Tout cela d'un air de ne pas y toucher. Finalement, le couple restera deux ans à Kiribati, ce qui est loin d'être le cas pour tous les étrangers. Ils auront appris beaucoup sur eux.

Vous l'aurez compris, passé le cadre idyllique de la carte postale, ces deux ans n'ont pas été de tout repos. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que ce livre passe beaucoup plus de messages qu'il n'y parait. Je ne pourrais pas vous dire pourquoi « la vie sexuelle des cannibales », titre identique en anglais, si ce n'est que l'on sait que les occupants actuels ont mangé les précédents et que le sexe est important sur Kiribati. En tous les cas, j'ai passé un excellent moment de détente et de découverte, cela vaut le détour. de là à aller à Kiribati… je ne pense pas.
Commenter  J’apprécie          100
je suis tombée par hasard sur ce livre, au titre accrocheur, mais improbable. j'ai du coup été lire le résumé qui m'a plu et j'ai sauté dans le livre, d'où je ne suis plus arrivée à décrocher pendant deux jours.
C'est probablement du au fait que j'ai vécu pendant plusieurs années des expériences analogues : bon pas aussi extrêmes que la sienne, mais malgré tout je m'y suis vraiment retrouvé, et j'ai bien aimé sa façon de présenter les choses avec beaucoup d'auto-dérision et d'humour.
Après avoir vécu dans certains coins d'Afrique j'ai essayé de raconter à ma famille et à mes amis ce qu'on ressentait quand on entrait dans une épicerie où 10 boîtes de conserve (toutes identiques bien sûr) se battaient en duel, où avoir accès à un livre ou une revue était un exploit. Chaque fois je me heurtais à un mur d'incompréhension.
En rentrant de 4 ans en Polynésie, j'ai essayé de raconter les problèmes d'eau sur les atolls où quand on est sur la route on voit la mer à gauche à 10 m
et le lagon à droite à 20 m.. . C'est incompréhensible pour qui ne l'a jamais vu... Maarten Troots raconte tout cela très bien, et je me m'y suis totalement retrouvé, cela m'a rappelé des souvenirs en pagaille.
Cela m'a également rappelé les sentiments ambigus qu'on ressent à vivre dans un "paradis terrestre" où l'on oscille entre bonheur absolu et ennui total. Les îles du Pacifique ont cet effet sur les gens... j'ai toujours regretté ne pas avoir la patience et le détachement des îliens.
J'ai également apprécié ce qu'il raconte dans la fin de son livre, sur le décalage que l'on peut ressentir quand on rentre après un long temps loin de la "civilisation".
Bref, je trouve qu'il a réussi le pari de nous présenter les Kiribati avec beaucoup de justesse : par petites touches, tantôt positives tantôt très noires, on arrive à se faire une idée de la vie sur une île du Pacifique.
À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai adoré ce récit; à la fois plein d'humour et de lucidité. Témoignage prenant fait de rencontres étonnantes dans un univers clos où tout le monde se connaît, s'observe et se respecte (chacun à sa manière).
Je pense qu'il doit être très difficile de redescendre après une telle expérience !
Commenter  J’apprécie          50



Autres livres de Maarten Troost (1) Voir plus

Lecteurs (193) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20194 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}