AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Iboo


Absolument conquise par son "C'est ici que l'on se quitte" (paru en 2009), brillamment traduit par Carine Chichereau, je me suis jetée avec enthousiasme sur "Le livre de Joe" (paru en 2004).
Or, rapidement, je me suis fait la remarque que je ne retrouvais pas dans ce roman, le sel, l'humour, le ton qui m'avaient tant séduite dans le premier. Où est donc passé Tropper dans ce truc, dont l'histoire bien qu'originale, est rédigée d'une manière scolaire, insipide, platounette, que l'on pourrait attribuer à n'importe quel écrivain lambda ?
Petite vérification... traductrice : Nathalie Peronny. Bon, ben voilà, tout s'explique.

Et, histoire d'ajouter à mon agacement, cette brave traductrice, tout au long du livre, a truffé TOUS les dialogues (et ils sont nombreux) de la formulation suivante qui pique les yeux et écorche les oreilles (je vous encourage à les lire à haute voix en respectant l'accent aigu) :
. Qui t'a demandé de le faire ? objecté-je.
. le fils de Brad, expliqué-je.
. Tant mieux, commenté-je.
. Salut, Cindy, lancé-Je.
. Rapproche-toi un peu, lui suggéré-je.
. Ton père m'a dit que..., m'étonné-Je.
. Ça va, toi ? glissé-je.
. Je peux vivre avec..., murmuré-je.
(Liste non exhaustive)

Alors, oui, j'ai vérifié, cette formulation, dont l'usage bien que peu fréquent n'est pas récent, est admise. Mais, même les puristes s'entendent à dire qu'il s'agit d'un barbarisme à éviter.
Donc, non contente d'avoir pondu une traduction plan-plan ne respectant pas l'esprit de l'auteur, Nathalie Peronny a réussi à y ajouter ce qu'il fallait de lourdeur pour que ça frise l'indigeste.

Voilà. Vous l'aurez compris, je suis furax. L'histoire valait le coup mais sa narration mal traduite a tout gâché.
Commenter  J’apprécie          4211



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}