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EAN : 9782070399086
368 pages
Gallimard (13/05/2011)
3.65/5   26 notes
Résumé :


«Nous ne pouvons pas construire un monde meilleur sans améliorer les individus. Dans ce but, chacun de nous doit travailler à son propre perfectionnement, tout en acceptant dans la vie générale de l’Humanité sa part de responsabilités.»

La légende n’a voulu retenir de Marie Curie (1867-1934) que l’image d’une travailleuse acharnée et brillante, pionnière dans le domaine de la radioactivité, et prix Nobel à deux reprises. Mais ne fut-e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je lis rarement des biographies, seulement pour quelques personnes que j'admire vraiment et dont je trouve la vie « extraordinaire ». Marie Curie fait bien entendu partie de ces personnalités charismatiques et fascinantes. Si je connaissais bien sûr certains de ses titres et ses grandes découvertes scientifiques sur la radioactivité, j'ai énormément appris dans ce livre sur la chimiste et physicienne et sur la femme, la mère, l'amie qu'elle a été. La biographie est très complète et bien documentée et la reprise chronologique en fin d'ouvrage est intéressante et permet d'apprécier la richesse et la « densité » de la vie de Marie Curie ! L'autrice ne s'intéresse pas uniquement à la carrière de Mme Curie, mais aussi à sa jeunesse en Pologne, à ses relations familiales et amicales. de nombreux extrait de sa correspondance illustrent les différents chapitres.

J'ai relevé beaucoup de passages au fil de ma lecture... Marie Curie est vraiment une femme moderne et un exemple : elle a beaucoup oeuvré pour la recherche, mais aussi pour donner aux femmes leur place dans les études et travaux scientifiques.
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J'ai plutôt apprécié cette courte biographie de Marie Curie, écrite par une actrice à la bibliographie particulièrement composite. le livre s'attache en particulier à la vie privée et familiale de Marie Curie. On apprend pas mal de choses et le livre se lit avec intérêt.
En ce qui concerne l'aspect vulgarisation scientifique, mais là je suis dans un domaine qui m'est très étranger, j'ai trouvé le livre plus moyen.
On sent en tout cas que c'est une courte biographie et non LA biographie de Marie Curie qui reste sans doute à écrire. le livre s'inscrit d'ailleurs dans une collection relativement modeste chez folio. A lire donc pour découvrir Marie Curie mais non pour être incollable sur elle !
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Excellent ouvrage qui nous fait découvrir cette femme hors du commun, sa farouche volonté de s'intégrer d'abord dans une nouvelle vie, mais surtout de savoir, de découvrir...palpitant récit, hommage vibrant à une femme exceptionnelle...a lire...
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La légende n'a voulu retenir de Marie Curie (1867-1934) que l'image d'une travailleuse acharnée et brillante, pionnière dans le domaine de la radioactivité, et prix Nobel à deux reprises. Mais ne fut-elle pas aussi une mère attentive, une épouse dévouée, une amante passionnée, une femme perdue en un temps qui lui refusa la reconnaissance qu'elle méritait ? Dans cette France de la Belle Époque où Mirbeau affirme que le rôle unique de la femme consiste à «perpétuer la race», Marya Salomea Sklodowska, la Polonaise, fut traitée d'«étrangère», d'«intellectuelle athée», de «femme émancipée». Quand elle meurt en juillet 1934, «usée par un travail écrasant, seule et sans défense», comme l'écrit sa fille Ève, son enterrement ne donne lieu à aucune cérémonie ni discours officiel.
Lien : https://educpop.fr/2022/12/0..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Pour apporter la radiologie jusqu’aux ambulances du front, il faut d’abord des voitures. Marie en fait la quête auprès de femmes riches, leur assurant de les leur rendre à la fin du conflit. Nombreuses sont celles qui font don de leur véhicule à moteur. La voiture n° 1 comme la voiture n° 2, prêtée par M. Ewald, architecte, entreront dans la légende. Car en ces temps de la guerre, même les blessés sont transportés en voitures hippomobiles où on les entasse sans façon, et ils sont nombreux à mourir sur les routes cahoteuses avant même d’avoir rejoint les postes de secours. D’autant que les brancardiers à cette époque sont recrutés au petit bonheur la chance sans formation médicale de quelque nature que ce soit. Marie déniche aussi les carrossiers capables de transformer les limousines en voitures de radiologie.
Une fois l’automobile trouvée, encore faut-il l’équiper. Ce que Marie ne tarde pas à faire avec l’aide d’organisations, tels que la Croix-Rouge française fondée cinquante ans auparavant et la Patronage national des blessés, récemment institué, ou l’Union des femmes françaises, fondée en 1879.
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Le fait que ma mère ne recherchait ni les relations mondaines, ni les relations avec des gens influent, est considéré parfois comme une preuve de modestie. Je crois que c’est plutôt le contraire : elle avait un sens très juste de sa valeur et ne se sentait nullement honorée de rencontrer des gens titrés ou des ministres. Elle a été je crois très contente d’avoir eu l’occasion de faire la connaissance de Rudyard Kipling, mais le fait d’avoir été présentée à la reine de Roumanie lui était absolument indifférent.
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Dans cette affaire, rares sont toutefois les journaux qui lancent quelque accusation que ce soit contre Paul Langevin : sa femme est une victime, sa maîtresse une ogresse, une veuve adultère ! Ce sont les femmes qui font les unes, l’homme est blanchi de tout soupçon. Hormis une fois, et exceptionnellement, dans l’œuvre, sous la plume de Gustave Téry, directeur du journal :
Il y a dans votre aventure, un homme à qui l’on peut s’adresser pour couper court à cette farce jésuitique ; cet homme, vous ne réussirez pas à la couvrir de votre jupe : il s’appelle Paul Langevin. Rien ne m’empêchera d’écrire que le monsieur, qui, ayant reçu vos lettres et suivi vos conseils, laisse ou fait aujourd’hui traîner dans la boue par tous ses amis la femme qui porte son nom, la femme qui restera la mère de ses quatre enfants, cet homme-là, fut-il professeur au collège de France, n’est qu’un mufle et un lâche.
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Outre l’adaptation à un nouveau pays, une nouvelle culture, Marie doit s’accommoder d’une autre forme d’enseignement qu’elle va vite apprécier. Ce qu’elle rapportera, des années plus tard, en répondant à une enquête :
L’étudiant qui arrive en France ne doit pas s’attendre à y trouver une direction de tous les instants vers un but utilitaire. Le système français consiste à éveiller chez l’étudiant la confiance en ses propres forces et à lui donner l’habitude de s’en servir. Cette tendance qui est déjà très marquée dans des classes les plus élevées des lycées domine complètement l’enseignement des universités, où le but des maîtres consiste plutôt à créer de larges possibilités de libre travail qu’à former des disciples. Les exercices imposés et la discipline scolaire ne jouent pas de rôle essentiel. L’étudiant qui a été soumis à un autre régime et à une surveillance stricte de ses études peut se trouver au début quelque peu surpris et désorienté. Mais l’influence du milieu et surtout l’exemple des camarades entraîne une adaptation rapide, à tel point que les jeunes gens qui ont apporté le désir sincère de s’instruire, une fois acclimatés, n’aiment plus se soumettre à d’autres conditions de travail, dans lesquelles leur personnalité aurait moins d’expansion libre.
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Il ne faudrait pas oublier le clou de cette course vers la radioactivité à tous crins : le crucifix fluorescent au radium, à l’instar des cadrans de montres fabriquées pour l’armée américaine ! La réclame qui en est faite ne dit pas s’il envoie les âmes pieuses directement au Paradis.
Le radium est censé lutter contre l’anémie, la calvitie - Caradium qui empêche les cheveux blancs -, la boulimie, la famine, et va jusqu’à réactiver l’appétit sexuel.
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