On a heureusement interdit les bonnets d'âne et les coups de règles sur les doigts, mais il reste tous les yeux au ciel, les soupirs méprisants, les petites étiquettes assassines, les rires moqueurs, les "Tu n'as pas honte ?" et leur pouvoir destructeur de confiance en soi ! Il reste l'exclusion, la mise à l'écart, l'indifférence, la stigmatisation, les sous-entendus, tout ce qui va être fait, parfois volontairement, pour "monter" les autres élèves, faisant alliance avec le professeur, contre l'un d'eux. La brimade n'a pas de limites et ne laisse pas de preuves. Elle peut atteindre la violence d'un harcèlement moral... Et l'enfant n'a aucun syndicat pour le soutenir et le protéger !
Retenons déjà que:
• le cerveau reptilien est le « cerveau-réflexe » ;
• le cerveau cortex, notamment le préfrontal, est le « cerveau-réflexion» et prise de décision ;
• le cerveau limbique est le siège des émotions.
Penchons-nous sur les conséquences des coups reçus, souvent accompagnés d'un message qui trouble la congruence : "C'est pour ton bien !" L'enfant peut alors associer l'amour, au nom duquel le parent se justifie, avec la violence reçue. Pourquoi alors serait-il permis de frapper au nom de l'amour et interdit de frapper au nom de la haine ou de la colère ?
Admettre la multiplicité des intelligences et les valoriser, c'est sortir d'un système qui exclut tout ce qui n'est pas intelligence purement intellectuelle, c'est valoriser d'autres possibilités d'estime, c'est permettre de reconnaître la valeur d'un enfant bien au-delà des notations scolaires lorsqu'elles sont basées sur le résultat...
Les moyens modernes d’investigation ont permis des découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Il est indispensable de diffuser très largement l’essentiel de ces nouvelles connaissances, afin d’adapter le comportement
des adultes à la réalité du cerveau de l’enfant tel qu’il est et pas tel qu’on l’imagine ou qu’on voudrait qu’il soit.
Ce qu’il y a de meilleur en l’homme, c’est l’animal. Dr Cohen-Solal.
Protéger, pouvoir, permettre. Pierre Lassus, psychothérapeute.