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sur 215 notes
C'est le genre d'histoire qui donne envie de pleurer car c'est malheureusement un véritable drame qu'a connu notre pays durant les années d'occupation. En effet, le gouvernement de Vichy et la police française ont livré des milliers de familles juives aux nazis pour les conduire à leur extermination dans des fours crématoires. On est allé cherché des élèves parfaitement intégré dans les écoles pour les massacrer honteusement au nom de préjugés raciaux.

Une vieille professeur d'école va réunir un groupe d'ancien élèves dans les années 80 pour remémorer la mémoire de Louise Pikovsky qui lui avait laissé son cartable et des lettres avant d'être arrêté par la police. Elle voulait juste que cette professeure assez sympathique et bienveillante puisse les garder jusqu'au jour où elle reviendrait. Mais la vie en ces temps là n'était pas un conte de fée.

J'ai été bouleversé par cette lecture même si je sais qu'il y en a d'autres qui traitent du même sujet. A la fin, on peut voir les photos de cette fille, de sa famille, de sa professeur, de ses camarades de classe qui ont réellement existé. Ce n'est pas une fiction car c'est arrivé.

Je recommande bien évidemment une telle lecture dans un souci de mémoire pour ne jamais oublier ce qui s'est passé dans notre pays. Cela concernait également de pauvres enfants qui étaient brillants et qui avaient tout l'avenir devant eux. Tant de vies brisées.
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En 2010, on retrouve de vieilles lettres et photographies dans une vieille armoire du lycée Jean-de-La-Fontaine dans le 16ème arrondissement. A partir de ces documents, de Paris à Jérusalem, en passant par Drancy et Auschwitz, une enquête est menée. On découvre que ces lettres ont été écrites par Louise Pikovsky, une ancienne élève, à sa professeure Melle Malingrey. le nom de Louise aurait pu tomber dans l'oubli. Stéphanie Trouillard lui a redonné vie, d'abord dans son webdocumentaire, puis dans cette belle et émouvante bande-dessinée. Rapidement, on s'attache à Louise, promise à un bel et brillant avenir. Au travers de ses lettres, on perçoit une jeune fille généreuse, studieuse et spirituelle. « Je voudrais pouvoir lire, lire en ne m'arrêtant que pour penser à mes lectures » écrivait Louise à sa professeure. Leurs échanges épistolaires parlent de la foi, de la famille ou de l'amitié, en somme de la vie. Elles ne parlent pas directement de la guerre mais on la devine à chaque ligne, dans chaque questionnement de la jeune fille. Melle Malingrey n'oubliera jamais son élève. Elle aurait tant voulu la sauver. La famille Pikovsky, unie, ne voulait pas se séparer. Avaient-ils conscience de l'imminence du danger qui les guettait ? Après tout, ils étaient Français. Mais Albert Pikovsky venait de l'Est et avait été déchu de sa nationalité. Louise aura tout juste le temps d'apporter son cartable à la concierge de Melle Malingrey avec ces quelques mots "Nous sommes tous arrêtés. Je vous laisse les livres qui ne sont pas à moi et aussi quelques lettres que je voudrais retrouver si je reviens un jour". Le convoi numéro 67 ne ramènera jamais la famille Pikovsky qui ne voulait pour rien au monde être séparée.
La lecture pourra être prolongée du webdocumentaire :
http://webdoc.france24.com/si-je-reviens-un-jour-louise-pikovsky/
Cette bande dessinée, tragique mais si indispensable au devoir de mémoire, est à mettre absolument entre toutes les mains.
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Si je reviens un jour (2020) est un roman graphique de Stéphanie Trouillard (scénario) et Thibaut Lambert (dessins et couleurs) d'après la correspondance entre Louise Pikovsky et sa professeure de lettres Mlle Malingrey pendant la deuxième guerre mondiale. En 2010, des lettres et des photographies sont retrouvées dans une vieille armoire au lycée Jean de la Fontaine. Elles permettent de reconstituer les derniers mois de la famille Pikovsky. Au-delà des dessins particuliers, une bande dessinée émouvante et intéressante.
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D'après une histoire vraie.

Des lettres retrouvées d'une jeune fille qui échangeait avec sa maîtresse d'école du temps où l'on répertoriait les juifs avant de les envoyer dans les camps.

Louise est une jeune demoiselle qui aime profondément l'école, apprendre et surtout lire. Elle écrit régulièrement à sa maîtresse qui prend plaisir à lui répondre .

Et puis un jour, son père est envoyé à Drancy et sa vie change . Elle est obligée de porter l'étoile jaune , de subir le regard écoeuré des jeunes filles de son âge qui retranscrivent la parole des adultes.

Un jour, c'est toute la famille qui est raflée et Louise écrit une dernière lettre à sa correspondante.

Celle ci a gardé précieusement ce petit trésor, et en a fait un vrai devoir de mémoire durant des années.

Les générations futures auront pu découvrir les pensées naïves de cette courageuse demoiselle.

D'après ces lettres, les auteurs ont raconté cette histoire sous forme de BD, mettant des visages sur des noms d'inconnus, héros malgré eux.

Très émouvante BD. On sait ce qu'il va se passer bien entendu, car on connaît tous le dénouement effroyable de ces rafles, mais, raconté de la sorte, à l'aide de dessins, c'est encore plus parlant.

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Cette bande-dessinée retranscrit la vie de Louise Pikovski, une jeune fille juive, lors de la seconde guerre mondiale. C'est à partir de vieilles lettres retrouvées dans une classe que la journaliste Stephanie Trouillard a commencé à mener des recherches sur la vie de Louise, dans le but de lui rendre hommage, et de perpétuer sa mémoire, comme celle des millions de personnes mortes lors de la guerre, notamment lors du génocide juif.

Il faut déjà savoir que j'ai lu cette bande-dessinée dans le cadre de mes cours, sinon je n'aurais jamais été tentée de jeter un coup d'oeil dedans, car je n'ai jamais lu beaucoup d'ouvrages historiques et que ça ne correspond pas à mes types de goûts habituellement. C'était donc peu enthousiasmée que j'ai ouvert cette BD, surtout à la vue des dessins assez simples et minimalistes qui ne font encore une fois pas partis de mes favoris.
Je ne dirais pas que la lecture de cette histoire m'a transcendée et que je ne l'oublierais jamais, mais ce fut une très bonne lecture, touchante, poignante, émouvante et saisissante de réalisme.
On suit donc la vie de Louise, une jeune fille d'une quinzaine d'années qui est particulièrement forte dans tout ce qui touche à l'école ; elle est donc une des élèves favorites de sa professeur, Mlle Malingrey. le seul problème : elle est juive et, en 1942, ce n'est pas une bonne idée de l'exprimer à voix haute…
Le lien qui se créé entre l'élève et sa professeure est très fort, voilà pourquoi la jeune fille correspondait avec elle pendant ses vacances. Ce sont ces lettres retrouvées des années plus tard qui sont le fil rouge et forment la trame de cette BD.
Comme je le disais, Louise est très intelligente et mature pour son âge, ce qui m'a agréablement surprise : tout ce qu'elle a écrit est très réfléchit, il y a des questions et des idées vraiment profondes. Ses phrases m'ont beaucoup émue, notamment une : ‘'Oh Mademoiselle, si vous pouvez me reparler de la joie. Je suis sûre que nous pouvons apprécier le bonheur qu'après avoir souffert mais est-ce que la souffrance à des arrêts ? Je finis par en douter.'' Un échantillon de ce que vivaient les gens, adultes comme enfants, à cette sombre époque.
Je connais cette période affreuse de l'Histoire uniquement parce qu'elle fait partie de mes cours, et je ne m'étais jamais penchée davantage dessus (à ma grande honte...). J'ai donc été immensément touchée et horrifiée par la vie de Louise, les restrictions et les violences qu'elle et les autres juifs subissaient, certains passages m'ont même fait monter les larmes aux yeux.
Les pages se tournent très rapidement et je suis finalement vraiment contente d'avoir lu ce récit, c'est un très beau travail de mémoire et de recherche et ça nous permet de ne jamais oublier ces atrocités.
Les lettres de Louise ainsi que les photos d'elle et de sa famille à la fin de la BD rajoutent quelque chose de très fort à cette histoire, une manière de mettre un vrai visage sur cette jeune fille, de pouvoir connaître son écriture… C'est vraiment percutant et émouvant quand on les voit.
De plus, j'ai eu la chance de rencontrer Stephanie Trouillard et de pouvoir lui poser des questions. Elle a expliqué la manière dont elle faisait ses recherches, sur quoi elle avait travaillé et a raconté davantage de détails sur l'histoire de Louise ; c'était extrêmement interessant ! Si tu veux en savoir plus toi aussi sur cette jeune fille et que tu n'as pas forcément le temps ou l'envie de lire la BD, il y a un web-documentaire sur son histoire très fourni et détaillé sur internet.
Ce fut donc une lecture interessante et très touchante, je suis heureuse d'avoir lu cet ouvrage et je lirais peut-être d'autres livres sur cette période à l'avenir !
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Stephanie Trouillard retrace dans cette bande-dessinée le lien particulier qui unissait Louise Pikovsky, une adolescente juive déportée et assassinée pendant la Seconde Guerre mondiale, et Melle Malingrey, sa professeure de Lettres.

Tout commence par la découverte de lettres dans un vieux placard en 2010. le devoir de mémoire à fait le reste et cette bande-dessinée est née.
On y découvre sur quelques mois la vie de cette jeune fille et de sa famille. Louise était très mature et avait un regard intelligent sur la situation. La lecture de ses lettres est très émouvante. J'aurai aussi aimé pouvoir lire celles de Melle Malingrey qui avait l'air d'être quelqu'un de très impliquée auprès de ses élèves.
A la fin, un dossier pédagogique et des documents d'archives redonnent un visage à la jeune fille, à sa famille disparue et à Melle Malingrey.

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Magnifique histoire , très émouvant . Louise devait être une personne aimante et tellement proche de gens qu'elle aimait . Une demoiselle très belle et promise à un grand avenir ....
" un homme ayant perdu ses biens , dont les filles ont été emmenées en esclavage, et qui dit 《 on ne m'a pas pris ma richesse ....car ma richesse est en moi ....》 cette phrase va rester longtemps dans ma mémoire.
Merci pour la transmission historique et la qualité des dessins .
Un grand bravo ...
Vincent
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Louise Pikovsky est issue d'une famille juive ukrainienne qui a fui le régime tsariste fin du XIXè siècle. La France, pour la famille, cela représentait les valeurs de liberté, d'égalité... Nationalisé français, le père de Louise, comme beaucoup d'autres juifs n'imaginera pas que la France puisse collaborer et en remettre une bonne couche au-dessus des lois raciales édictées par les nazis. Ce sont les policiers français qui vienront chercher la famille pour emmener tout le monde à Drancy.

Louise va suivre la famille. le père avait imaginé qu'ensemble, ils pourraient tout affronter. Sauf l'indicible.

En 2010, les lettres et les photographies de Louise vont être été retrouvées dans une vieille armoire du Lycée Jean de la Fontaine. Il s'agit de la correspondance de Louise avec sa professeure de lettres, avant que les enfants juifs ne soient obligés de quitter l'enseignement de la République et de tous se rassembler dans une école juive. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944,

Un monument à la mémoire des 11.400 enfants juifs déportés par le régime de Vichy se dresse maintenant dans l'école.

C'est évidemment émouvant, intolérable, révoltant. le tome rapporte bien l'état de sidération dans lequel se trouvent les juifs de France. le déni, logique, dans lequel ils vont se positionner. Et bien sûr, comme tous ces récits des horreurs nazies, il mérite(rait) 5 étoiles, car il est utile et nécessaire. le devoir de mémoire. le respect dû aux victimes innocentes s'impose.

Mais la BD est trop linéaire et simpliste. le récit est basé uniquement sur les lettres de Louise (très belle écriture, orthographe impeccable, soit dit en passant). Et ces lettres sont reproduites en fin de tome. le dessin, lui aussi, est simpliste, de qualité assez médiocre. Je sais que ce n'est pas bien de ramener de tels détails triviaux par rapport au drame des Pikovsky. Mais le récit aurait mérité mieux.
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Si je reviens un jour est un livre très émouvant qui parle d'une famille juive qui vécut durant la seconde guerre mondiale. Il parle en particulier d'une des filles de cette famille qui est extrêmement douée en cours et qui entretient une correspondance avec sa professeure. On retrouve à la fin du livre des photos de ces lettres et une photo de classe de cette jeune fille qui s'appelle Louise. Un jour, des nazis débarquent dans leur appartement et ils n'ont qu'une heure pour se préparer à partir. Louise ira remettre ses cahiers et une lettre pour expliquer ce qui se passe.
J'ai beaucoup aimé ce livre car c'est une histoire vraie et que la fin est triste car la famille se fait gazer. J'aime bien les illustrations qui ne sont pas très réalistes mais qui font bien percevoir les émotions des personnes dessinées.

Salomé

Ce livre parle d'une élève juive qui s'appelle Louise Pikovsky et qui a étudié au lycée Jean de la Fontaine à Paris pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945). Sa famille est partie d'Odessa en Ukraine pour arriver en France.
Louise et sa famille seront arrêtés quelque années plus tard, le 22 janvier 1944, par les policier français, puis déportés à Auschwitz (un camp d'extermination). Louise sera gazée à son arrivée, elle avait 16 ans.
Elle écrira de nombreuses lettres à Mlle Malingrey (sa professeur de français), dont une dernière fois le jour de son arrestation. Les lettres ont été retrouvées des années plus tard. 
C'est une histoire intéressante et les dessins sont bien faits.
Quelque parties sont tristes et même horribles et choquantes, mais on y trouve aussi une partie qui donne le moral avec l'idée que « la richesse ce n'est pas l'argent mais d'être ensemble, en famille, c'est un or qui ne se prend pas ». Je recommande cette BD aux personnes qui voudraient s'intéresser à l'histoire de la deuxième guerre mondiale.

Fayika
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BD jeunesse ( ou pas ::)

" Si je reviens un jour" de Trouillard et Lambert (106p)
Ed. Des ronds dans l'O

Bonjour les BDvores....

Voici une BD qui nous parle de Louise, brillante lycéenne parisienne.
Sur sa photo de classe, rien ne la distingue de ses camarades mais au vestiaire, sur son gilet, il y a l'étoile jaune.
Louise avait pris l'habitude d'échanger un courrier avec sa professeur de lettres.
Eté 1942... Louise parle de son père détenu à Drancy.
C'est ensuite la rentrée, le retour du père, la précarité mais également la disparition de plusieurs compagnes de classe .. pourquoi? pour ou?
Janvier 1944... dernière lettre écrite à la hâte.. Louise et sa famille sont arrêtés, déportés.
Il n'y aura pas de retour.

La professeur de lettres de louise, continuera sans relâche à évoquer la mémoire de la jeune fille et confiera sa correspondance au proviseur.
C'est en 2010, au hasard d'un déménagement que cette correspondance et quelques photos seront retrouvées au fond d'un placard.

A parir de ces quelques documents, la journaliste Stéphanie Trouillard va d'abord réaliser un documentaire en 2017.
Sort maintenant la BD grâce au dessinateur Thibaut Lambert.

Bd à faire découvrir à nos ados pour que le travail de mémoire continue et qu'on n'oublie jamais tous ces enfants qui, comme Louise, ont subit la furie des adultes.

Le texte et le dessin sont volontairement simples et sobre... nul besoin de fioritures.
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