AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,36

sur 63 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
A l'été 1961, profitant d'une fenêtre météorologique, deux équipes d'alpinistes chevronnés, l'une italienne, l'autre française, se lancent ensemble dans l'ascension du pilier central du Frêney, dernière paroi encore vierge du Mont Blanc. L'orage qui les frappe près du sommet les contraint à interrompre leur progression, puis, la tempête s'installant durablement, à entamer une retraite dans les conditions les plus extrêmes. L'expédition n'est plus désormais qu'une lutte sans merci pour la survie...


Il y a soixante ans, ce que la presse appela « la grande tragédie du Pilier Central du Frêney » fit grand bruit. Les hommes qui s'engagèrent dans cette première, manquée à quelques dizaines de mètres près, étaient tous expérimentés, pour certains même, comme Walter Bonatti et Pierre Mazeaud, des légendes de l'alpinisme. Personne n'avait vu venir cette tempête dantesque qui, en plein mois de juillet, balaya le pays, tuant à Paris et sur la Côte Atlantique. Coupée du monde, la cordée commença par patienter, attendant l'accalmie qui ne vint jamais. Il fallut bientôt se résoudre à affronter une dangereuse et épuisante descente sur un parcours méconnaissable, couvert de neige et de glace, dans des conditions devenues polaires : un calvaire de cinq jours et cinq nuits dont ne réchappèrent, in extremis, que trois des sept hommes.


Originaire des Alpes et passionnée de montagne, Virginie Troussier nous livre un récit dense et haletant, reconstruisant fidèlement les faits, jour après jour, mais nous donnant aussi à ressentir au plus près ce qu'ont vécu, physiquement et mentalement, ces naufragés du Mont Blanc. Au-delà du drame, son texte se fait aussi une ode vibrante à l'amitié et à ce si ardent désir de vivre, qu'à condition d'une certaine hauteur d'âme, il peut vous faire quitter confort et sécurité pour tutoyer quelques sommets.


Récit vivant, prenant et sans pathos, d'une aventure sportive transformée en tragédie, ce livre dont l'élégance se retrouve jusque dans le titre, joliment détourné de Camus, est aussi une vertigineuse occasion de toucher du doigt le curieux mélange de grandeur et de vulnérabilité humaines, en jeu dans la recherche du dépassement de soi et de la sensation ultime. Un bien bel hommage à ces sept hommes : Walter Bonatti, Robert Gallieni et Pierre Mazeaud pour les survivants, Andrea Oggioni, Antoine Vieille, Robert Guillaume et Pierre Kohlman pour les autres.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          722
Un grand merci aux éditions Guérin, Masse critique et à l'auteur Virginie Troussier de m'avoir transplanté dans cet affreux fait divers de l'été 1961. Sept alpinistes français et italiens s'attaquent au pilier central du Fréney (accès par Courmayeur). Trois en ressortiront vivants : Walter Bonatti et son client ainsi que Pierre Mazeaud. Sept jours à affronter la montagne et ses mauvaises conditions climatiques. L'écriture donne la sensation d'escalader la montagne avec eux, d'y vivre les moments forts. Épilogue de Dino Buzzati, rédigé cinq jours après le dénouement.
Commenter  J’apprécie          599
Je me dois de l'avouer, si le titre m'a tout de suite plu et dit quelque chose, jamais je n'aurai pensé à Camus. Et pourtant je l'ai lu, ce Camus, et ce texte là, c'est un de mes favoris en plus ! L'auteur nobélisé parle de trouver l'été dans les moments les plus tristes, froids, durs, comprendre ce qui en nous, permet toujours et à jamais de ne jamais désespérer.
Virginie Troussier elle inverse la citation, sans l'expliciter nulle part dans son livre, et donne à voir dans un bel été 1961, un épisode horrible qui coûte la vie à quatre alpinistes jeunes, beaux, forts et pleinement épanouis.
Ce drame, que tout montagnard un peu passionné connaît (mais sans doute pas l'homme de la rue, qui ne connaît plus Bonatti le merveilleux esthète de l'Alpe, et ne sait de Mazeaud que le parcourt politique, au mieux) se déroule en effet sur le pilier du Freney, au coeur du Mont Blanc, durant une semaine d'orages démoniaques et de temps hivernal.
De la passion, des morts, une succession d'évènements tragiques, une médiatisation très importante pour l'époque, tels sont les ingrédients de ce livre.
Mais plus qu'une suite de faits froidement analysés, comme a pu le faire Messner sur d'autres drames ou épisodes phares de l'alpinisme, Virginie Troussier ose et se lance dans une création, qu'elle revendique comme telle, des sentiments et mots que peuvent avoir ressentis les personnages de cette tragédie. En peu de pages, sans fioritures mais avec une poésie certaine, elle distille les sentiments, le soleil qui rend heureux, la montagne et son air pur qui exaltent les émotions, l'ouverture qui passionne, les amitiés qui se renforcent, se créent, les milles détails qui font de la montagne un des lieux les plus magiques au monde.
Elle rappelle aussi, à travers les quelques détails qui conduisent au drame mortel, qu'en ces lieux l'homme est peu de chose, humble créature face aux éléments, et que l'été cache toujours un terrible hiver, qu'une corde qui vrille peu entraîner la mort quand on est épuisé, etc, ...

Un très beau récit, magnifiquement conclut par Dino Buzzati qui dédouane entièrement Bonatti, si tant est qu'il l'eut fallu...
Sombre livre, par les évènements qu'il narre, mais lumineux dans ses mots et son émotion à fleur de rocaille, un bel équilibre trouvé là par l'autrice !
Commenter  J’apprécie          310
Ce titre magnifique qui bouscule Camus avec grâce est le premier échantillon du talent de Virginie Troussier. Ce récit est celui d'une passionnée mais aussi d'une écrivaine qui transforme la lecture en une expérience sensorielle et émotionnelle rarement vécue. Capable de décrire et de transmettre la moindre sensation. Par le regard qu'elle pose sur les hommes. Par sa fine appréhension de l'univers dans lequel ils sont plongés. Par son envie de donner à ressentir plutôt que de raconter. Faut-il être amateur d'alpinisme pour savourer ce livre ? Je ne le suis pas et pourtant j'ai vibré, frissonné. Il suffit d'apprécier l'idée de l'exploit sportif, de la passion vécue pleinement. Et quand même d'aimer un peu la montagne. Mais le propre de l'écrivain est de parvenir à vous transporter dans des univers qui ne vous sont pas familiers. Et quand on a goûté à l'écriture de Virginie, comme ce fut mon cas la première fois avec Pendant que les champs brûlent, on la suit dans tous ses périples, fut-ce pour atteindre le sommet du Mont-Blanc.

En ce mois de juillet 1961, deux groupes d'alpinistes ont la même idée : profiter d'une fenêtre météo favorable pour s'attaquer à la dernière voie d'accès au Mont-Blanc encore vierge : le pilier central du Frêney, "la plus haute escalade d'Europe, le dernier rempart du Mont-Blanc, le "dernier problème des Alpes", qui excite l'élite de l'alpinisme européen". le premier groupe est italien, mené par Walter Bonatti qui connait le massif par coeur pour y avoir ouvert des dizaines de voies et tracé maints itinéraires. Il est accompagné de Roberto Gallieni (son client) et Andrea Oggioni, compagnon de nombreuses cordées. le second groupe est français, mené par le chevronné Pierre Mazeaud entouré de Pierre Kohlmann, Antoine Vieille et Robert Guillaume. Tous sont expérimentés, organisés, prévoyants. Les deux groupes se rencontrent au refuge de la Fourche et décident de coopérer pour tenter d'accomplir cette première. La photo du bandeau de couverture montre les quatre français, la veille du départ, heureux, confiants. Trois d'entre eux ne reviendront pas. Au moment d'attaquer l'escalade de la dernière partie du pilier, les sept alpinistes vont être victimes d'un orage dantesque, pris au piège de ce pilier qui est "le plus bel arc-boutant du "Toit de l'Europe", la dernière verticale du ciel des Alpes. Il est coiffé par la Chandelle, un obélisque massif de granit rouge : un paratonnerre. Quand l'orage éclate sur le versant italien du Mont-Blanc, la foudre frappe ici, fatalement". Ce n'est pas pour rien que le pilier central est "l'obstacle ultime".

Jour après jour, nuit après nuit, Virginie Troussier nous fait vivre d'abord la préparation, la beauté de l'avancée dans des paysages grandioses, l'allégresse de la montée vers l'exploit, puis l'enfer de ces hommes, entraînés et aguerris mais confrontés à une violence des éléments totalement imprévue. Il est en principe exclu qu'à cette période de l'année un orage dure plus d'une journée. Et pourtant. le vent glacial qui fouette les corps pendant des heures interminables, les flocons qui recouvrent tout et noient les repères, la foudre qui fera griller l'appareil auditif de l'un des hommes, les organismes soumis à une épreuve que le commun des mortels ne supporterait pas plus de quelques minutes. Au milieu émerge la figure de Walter Bonatti, d'une constitution et d'une résistance hors normes, travaillée pendant des décennies. Un colosse qui jette toutes ses forces dans la bataille et tente jusqu'au bout de ramener tous ses compagnons vivants. Puis vivra le restant de ses jours avec le poids des quatre disparus.

Dans ces pages, la montagne est belle et cruelle, les hommes qui s'y aventurent le font avec une humilité qui ne suffit pas toujours à les faire revenir. Et ceux qui reviennent tels Mazeaud et Bonetti finissent par comprendre que "seuls les lieux restent à la fin, à la fin de tout, ils continuent, ils persévèrent avec les âmes de ceux qui les ont traversés, ceux qui y sont restés". La parole est aux vivants, encore emplis du souvenir de ceux qui ne sont pas rentrés. Et les pages qui s'inspirent de l'entretien entre l'auteure et Pierre Mazeaud, toujours en vie, sont sublimes dans ce qu'elles disent des joies et des chagrins mêlés, emprisonnés dans un même souvenir, celui de l'amitié et de ces "heures passées à tutoyer la vérité d'un être, d'un paysage".

Ce que nous raconte Virginie Troussier, c'est la fulgurante beauté d'une aventure humaine. Et c'est à pleurer d'émotion.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          140
Participer à une Masse Critique Babelio, c'est prendre le pari exaltant de tomber soit sur un os, soit sur une pépite que les ornières de certaines habitudes de lecture auraient pu vous faire manquer. Avec son titre sublime, qui n'usurpe en rien ses origines camusiennes, et la radieuse photo en noir et blanc de son bandeau de couverture, il ne pouvait que retenir mon attention, précédé qu'il était des chaudes recommandations de l'un de mes phares de la blogosphère, Nicole Grundlinger. Et quelle pépite, en effet, arrachée à la plus haute de nos montagnes, à la lueur vacillante de l'existence de ses derniers conquérants par Virginie Troussier, journaliste et écrivain dont la plume, aussi assurée et gracieuse que le pas d'un marcheur aguerri sur un sentier alpestre, mène son lecteur sans faillir sur les traces de cette cordée mortelle.
L'histoire commençait bien, pourtant, et aurait pu être si belle. Deux groupes d'amis, alpinistes de toujours, passionnés, lucides, raisonnables, au meilleur de leur forme et de leurs aptitudes, tous reconnus par leurs pairs pour leurs indéniables talents de grimpeurs, tous prêts à en découdre respectueusement avec le Mont-Blanc pour lui arracher son dernier secret, résoudre son « dernier problème » : atteindre son sommet par le pilier central du Frêney. Ils partent chacun de leur côté de montagne, les Italiens Andrea Oggioni et Roberto Gallieni, guidés par Walter Bonatti, une pointure. Les Français, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille et Robert Guillaume derrière Pierre Mazeaud. Réunis par les hasards de la grimpe et de leur projet dans le dernier refuge avant l'ascension, dans un magnifique esprit sportif, ils décident de partager et leurs pas, et leur expérience, et l'exploit à venir. de ces dernières heures euphoriques et fraternelles sous le magnifique soleil de ce mois de juillet 1961, il reste l'éclat de leurs sourires posés en noir et blanc sur des photos que certains ne verront jamais. Il reste également, désormais, grâce au magnifique récit qu'en fait ici Virginie Troussier à mots comptés, à mots posés avec une justesse infinie, le plus vibrant des hommages à leur souvenir et à leur courage.
Merci à Babelio, aux éditions Guérin…et à Nicole !! pour cette formidable découverte !
Commenter  J’apprécie          110
Juillet 1961, quatre français et trois italiens se retrouvent à la cabane refuge de la Fourche située sur les parois du toit de l'Europe : Pierre Mazeaud, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille, Robert Guillaume, Walter Bonatti, Andrea Oggioni et Roberto Gallieni. Ensemble, le soir du 9 juillet, ils décident d'unir leurs rêves et leurs forces pour conquérir ce qui n'a jamais encore été fait : le pilier central du Fréney, 700 m de roche s'élevant comme une cathédrale vers les cieux savoyards. Ils partirent à sept, ne revinrent que trois.

Même pour les plus jeunes, tous étaient des alpinistes confirmés et prudents, l'union faisant la force, deux figures allaient agir comme un catalyseur de motivation, Pierre Mazeaud et Walter Bonatti . Mais cet été là, une terrible dépression météorologique s'abattit en Europe : immense tempête en Atlantique faisant une soixantaine de morts parmi des marins espagnols et en Bretagne une lutte de tous les instants pour retrouver les disparus. Dans les Alpes, le temps semble au beau fixe, les bulletins météo sont rassurants. Pourtant de terribles orages vont sévir pendant plus de 48 heures sur le massif du Mont-Blanc transformant le rêve en cauchemar.

Malgré ce drame, qui hélas n'est pas unique, ce récit est un hymne à la vie et comme le soulignait Jean d'Ormesson « Il y a quelque chose de plus fort dans la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants ». Virginie Troussier, dans une écriture grimpant sur les cimes de la beauté, met toute son âme pour rendre hommage à ces combattants de l'impossible, à ceux qui ont envoyé leur dernier souffle dans la neige et la glace et à ceux qui ont pu sortir des griffes des intempéries pour ensuite raconter l'inénarrable.

Ce livre est un roc, si intense qu'on en viendrait à en trembler en espérant que chacun arrive sain et sauf à Chamonix bien que l'on sache que la Grande Faucheuse a emporté Antoine Vieille, Robert Guillaume, Pierre Kohlmann et Andrea Oggioni.

L'homme ne peut rien contre les éléments qui se déchainent mais dans cette violence, la journaliste littéraire arrive à glisser des pages oniriques, à accrocher des pitons de poésie et à poser son regard sur chacun des protagonistes comme si elle avait vécu avec eux ce radeau de la Méduse version montagnarde. Virginie ne raconte pas, elle hume, elle ressent, du rayon de soleil qui convertit la glace en joyaux adamantins au foudroyant tonnerre aveuglant toute remontée ou descente.

De longues voies sont consacrées à Walter Bonatti et à Pierre Mazeaud avec une saine explication sur leur comportement irréprochable bien que certains ont tenté au moment des faits de leur trouver une responsabilité, la vox populi ayant parfois une tendance bien amère à honorer les rescapés… Pourtant, cette équipée était soudée, ils regardaient tous dans la même direction dans l'espoir de vaincre l'inaccessibilité. Par ces pages, l'écrivaine donne une victoire aux sept alpinistes : celle d'avoir remporté la cordée de l'amitié.
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          90
Retour sur la tragédie du Frêney qui, au cours de l'été 1961 vit périr quatre des sept alpinistes engagés dans l'escalade audacieuse d'une nouvelle voie sur le Mont Blanc. le récit de cet événement m'avait beaucoup ému à la lecture de Montagnes d'une vie, de Walter Bonatti, l'un des protagonistes de l'histoire aux côtés de Pierre Mazeaud notamment. Cela a été également le cas dans le présent ouvrage, je regrette cependant le style littéraire, trop sophistiqué, parfois bizarre, le rythme presque ferroviaire que l'auteur utilise dans la phase d'approche de la montagne. Cet aspect poétique, superficiel, s'efface progressivement à mesure que l'intensité dramatique augmente et laisse place plus sincèrement à l'émotion.
Plus d'un demi-siècle après l'accident, Virginie Troussier est allée recueillir les souvenirs et les sentiments de Pierre Mazeaud, pour nous offrir un regard sensible, à la fois nostalgique et lointain sur les événements, mais aussi étonnement frais et neuf.
J'ai aimé la qualité de l'édition et de la fabrication du livre, sur un bon papier, couverture sur du vergé, ainsi que les quelques pages en couleurs à l'intérieur sur lesquelles apparaissent les visages souriants des alpinistes.
Un livre court mais intense.
Commenter  J’apprécie          50
Ils sont sept. Quatre Français, trois Italiens, qui s'allient pour entamer la montée du Mont-Blanc via le pilier central du Fréney, un beau jour de juillet 1969. Nulle compétition entre eux, ils vont oeuvrer ensemble pour parcourir cette voie encore intacte. Ils partent donc confiants, la météo est bonne, ils seront au sommet en trois jours. Mais c'est sans compter avec un orage imprévu, une véritable tempête qui va durer plusieurs jours et mettre à mal l'expédition dont ne reviendront que Pierre Mazeaud, Walter Bonatti et Roberto Gallieni.

Ces sept hommes ne sont pas des débutants. Certains sont même des alpinistes reconnus internationalement, et tous sont chevronnés, avec une grande expérience de la haute montagne. Aux premières salves de l'orage, ils vont ce qu'ils savent faire, éloignent toutes les pièces métalliques et attendent l'accalmie. Mais elle ne vient pas : l'orage frappe, encore et encore, interminablement, fait chuter les températures d'un gel habituel à cette altitude de 4500 mètres à un froid descendant sous les -20°. Et c'est un véritable enfer qui va durer sept jours, conduisant la cordée à prendre la douloureuse décision de redescendre, dans des conditions dantesques, avec, au fur et à mesure de leur progression aveugle et trébuchante, ceux qui tombent, d'épuisement, de faim et de froid. le récit, relaté avec une précision glaçante par l'écrivain et journaliste Virginie Troussier, nous mène au coeur même du drame, reconstituant pas à pas, rappel après rappel – il en faudra 50 au total pour revenir au refuge du départ – les circonstances de cet événement tragique pour lequel les survivants ont dû rendre des comptes. Les rescapés sont ceux que leurs compagnes attendaient, c'est sur cette note, et l'idée que les morts restent encore un peu là, au côté des vivants, pour alléger le poids de la culpabilité de s'en être sorti, qui clôt un récit magnifique malgré la tragédie. Un récit qu'on lit comme une sorte de thriller avec le décompte des jours et des nuits dans la tempête, servi par une langue magnifique qui sait restituer la poésie effrayante et grandiose de la haute montagne.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          50
C'est un livre qui donne froid dans le dos.... Suivre heure par heure ces alpinistes coincés dans des tempêtes en plein mois de juillet est glaçant. Ils ont beau résister, lutter, subir, leurs corps cèdent petit à petit.
Leur passion les a mené là haut, tous ne reviendront pas. La force et l'imprévisibilité de la montagne face à la force des hommes.
Commenter  J’apprécie          30
Juillet 1961, une tempête d'une violence extrême traverse la France tuant plusieurs fois sur son passage et n'épargne pas le massif du Mont Blanc, contredisant totalement les prévisions météo.

C'est pourtant sur la base de ces prévisions erronées que deux cordées d'alpinistes se sont lancées à l'assaut du pilier central du Freney, sur la face sud du Mont Blanc, pour ce qui doit être une première.
Une cordée de 3 italiens et une autre de 4 français qui se retrouvent par hasard dans un refuge et décident finalement d'unir leurs forces.
Ils ne reviendront pas tous vivants.

Et même si on connaît l'histoire qui avait fait la une des journaux, Virginie Troussier nous fait vivre cette histoire d'amitié et de montagne de l'intérieur, avec talent, et on retient son souffle du début à la fin.

J'aime vraiment ces récits de montagne, même si je me questionne toujours un peu sur les motivations de ces hommes et femmes prêts à mettre en jeu leur vie pour une première, un nouveau défi personnel. On a froid et peur avec eux. On observe avec curiosité comment et pourquoi les plus solides d'entre eux soutiennent ceux qui flanchent après plusieurs nuits en altitude, dans cette tempête dantesque.
La montagne est ici hostile, effrayante, tueuse et pourtant les survivants repartiront très vite vers de nouveaux défis. Allez comprendre !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Noms de famille et la nature

Noms; trois ont pour origine le bois, mais un quatrième est l'intrus, lequel?

Dubreuil
Bosh
Combescure♧
Wood

10 questions
107 lecteurs ont répondu
Thèmes : Noms de personnes , nature , montagnes , métier d'autrefois , animauxCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..