Baudelaire, l'éternel velléitaire.
Je n'insisterai pas davantage que l'a fait la critique précédente (et excellente) de joellesence sur le rôle prépondérant de Caroline , la mère de
Baudelaire, sur la vie et l'oeuvre de son poète de fils.
Henri Troyat nous fait allègrement redécouvrir, grâce à son style allant et jamais ennuyeux, un
Baudelaire toujours à la recherche de quelque fond de tiroir et à qui il manque souvent 19 sous pour faire 1 franc (1 franc = 20 sous). En effet, l'artiste dépense sans compter davantage parce qu'il vit dans un monde à la marge du réel que par souci de paraître ou pour satisfaire un quelconque matérialisme.
On découvre aussi un homme partagé constamment entre la soif de reconnaissance et le dénigrement du monde qui l'entoure. de là semble découler l'impression que sa poésie naît de ce hiatus qui semble pour lui irrémédiable.
Je regrette surtout que ce livre n'aborde pas, ou très peu, le contenu concret de l'oeuvre de
Baudelaire et demeure au niveau de la vie personnelle du poète sans esquisser une analyse des
poésies, une mise en rapport plus serrée de la biographie avec sa production littéraire. On se situe à la surface des grandes idées générales ce qui n'incitent pas toujours à creuser plus profondément dans une oeuvre si riche et si originale, dommage!
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