AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 549 notes
5
16 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je remercie infiniment les organisateurs du challenge solidaire d'avoir proposé dans sa liste de romans, une oeuvre d'Henri Troyat. Je ne pense pas que j'aurais lu de moi-même les semailles et les moissons étant donné la hauteur de ma PAL !

Je suis ravie d'avoir découvert ce premier tome avec ses personnages auxquels on ne peut que s'attacher, personnages aux destins prometteurs ou non, qui vivent dans une bourgade où l'on se sent aussi bien qu'eux, partageant les joies et les peines des protagonistes.

Je n'ai pu m'empêcher de faire un lien entre Amélie, l'héroïne, et madame Bovary bien que les deux personnages soient très différents, car j'y ai vu

l'analyse psychologique d'une jeune femme qui reproduit le comportement de sa mère et qui, très anxieuse, lutte contre ses démons, contre une imagination débordante qui la précipite dans le gouffre de ses angoisses. Il est également très intéressant d'observer l'effet de la réaction de son mari bien différent de celle de Jérôme, son père, lorsque Maria, sa mère, adoptait un comportement similaire, et les réactions toutes différentes des deux femmes.

Passionnant également l'évolution de notre Amélie bien installée dans sa boutique provinciale et que le destin amènera à quitter ce havre de paix, ce nid douillet dans lequel elle vivait, pour partir vers l'inconnu et s'adapter à une nouvelle vie.

Je me suis dit que j'allais lire le premier tome et m'arrêter, mais finalement, j'ai bien envie de connaître le devenir de notre héroïne et de ses descendants. Je reste donc sur ma faim si j'interromps après ce premier volet, la lecture de cette passionnante saga.

Heureuse d'avoir commencé ce classique que je recommande vivement.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          643
Il me prend de temps en temps l'envie d'une "grosse" saga familiale, avec un contexte historique ou territorial bien marqué. "Des semailles et des moissons" est l'objet parfait pour l'assouvir, le plat est roboratif et les ingrédients tous présents : campagne corrézienne à l'aube de la première guerre, village de paysans, héroïne fraîche et naïve mais résolue ; le commerce familial avec la petite épicerie attenante à la forge, la fête champêtre où l'on frôle le premier promis, puis le malheur qui s'abat sur le village, sur la famille, avant que bien sûr l'amour vienne redonner des couleurs au récit…

Même si je me suis un peu traînée au démarrage, assez lent, l'appétit m'est venu en mangeant et j'ai fini par me prendre au jeu et m'attacher aux tribulations de ces personnages simples et valeureux. La partie parisienne du récit qui voit Amélie et son tout nouvel époux « s'installer dans la vie » aux commandes d'un petit café est particulièrement réussie.

Ce premier tome qui se referme sur la famille renouvelée mais déchirée par la guerre qui enlève ses premiers morts au village laisse évidemment un goût d'inachevé et donne envie de poursuivre avec « Amélie », le tome suivant - ce que je ferai probablement, tant il est vrai que se plonger de loin en loin dans les oeuvres des grands auteurs populaires du dernier siècle est agréable et délicieusement nostalgisant!
Commenter  J’apprécie          435
Premier volume d'une saga qui en compte cinq en tout.
Ici, à travers la vie des personnages principaux, on découvre la France du début du 20eme siècle et plus précisément juste avant le début de la première guerre mondiale.
Troyat restitue avec beaucoup d'authenticité la vie en milieu rural ( en Corrèze ) mais aussi à Paris.
Il dresse en plus un superbe portrait de femme, Amélie, avec son caractère entier et passionné .
A l'issue de ce livre, on quitte Amélie jeune maman, et surtout en train de subir les inquiétudes de toutes les femmes des soldats envoyés dans les tranchées de 14-18.
Commenter  J’apprécie          330
Le premier roman que je lisais d'Henri Troyat. Un chef d'oeuvre qui nous conduit du début du vingtième siècle au lendemain de la guerre de 39-45, et de la campagne corrézienne à Paris. Superbe! Belle écriture. Un roman que j'ai souvent conseillé. Il m'a fait aimer l'oeuvre de Henri Troyat.
Commenter  J’apprécie          312
J'avais déjà lu cette saga dans ma jeunesse (fort loin maintenant) et je l'avais beaucoup aimée, surtout le tome qui s'appelle « Tendre et violente Elisabeth ». Grâce à un challenge Babélio, j'ai fouillé dans ma bibliothèque pour la retrouver et c'est avec plaisir que j'ai redécouvert l'histoire d'Amélie Aubernat, jeune fille sans histoire qui tient l'épicerie de son village et de Pierre Mazalaigue, le propriétaire du café. Ce n'est pas simplement une histoire d'amour, c'est aussi la vie de la France rurale à la veille de la Première Guerre mondiale, la vie d'une famille unie, la vie d'une jeune fille au caractère bien trempé. Un très bon moment de lecture.

Challenge Solidaire 2022
Commenter  J’apprécie          304
Je suis une inconditionnelle de Troyat, dont j'ai lu tous les ouvrages, mais cette saga a ma préférence. Je me suis vraiment plongée au milieu du "peuple de la terre", avec ses personnages si attachants.
Commenter  J’apprécie          150
C'est avec un peu d'appréhension que j'ai commencé cette relecture 30 ans après la première, car j'en gardais un excellent souvenir. Un sentiment qui s'est très vite envolé.
Je suis retournée avec plaisir à La Chapelle aux Bois en l'année 1912. J'ai croisé Amélie Aubernat qui vit avec ses parents, entre la forge de Jérôme, le père et l'épicerie de Maria, la mère qu'Amélie seconde. Henri Troyat fait revivre cette France rurale du début du siècle et nous décrit les bouleversements de la vie de cette jeune fille: mariage et grand amour, deuil, déménagement à Paris. Et puis la première guerre mondiale vient tout bouleverser.
J'ai plongé avec plaisir dans ce passé de nos régions. J'ai aimé les personnages: la naïve mais fougueuse Amélie, sa mère qui ne manque pas non plus de caractère. Les hommes semblent plus tranquilles et laissent les femmes prendre en main la direction du foyer. C'est bien écrit. L'auteur sait nous plonger dans l'ambiance de l'époque aussi bien en Corrèze qu'à Paris. Je vais donc lire la suite prochainement.
Commenter  J’apprécie          100
Henri Troyat, auteur prolifique s'il en fut, s'est fait une spécialité de la suite romanesque : qu'elle soit sur fond historique (« Tant que la terre durera », « La Lumière des justes »), ou plus intimiste (« Les Semailles et les moissons », « Les Eygletière »). Il excelle à rendre compte des destinées particulières, que ce soit dans le grand vent de l'Histoire, ou dans le tourbillon de tous les jours.
« Les Semailles et les moissons » est directement lié à la saga précédente « Tant que la terre durera » : « ... je ressentais la nécessité impérieuse tyrannique, de donner un pendant français à la saga russe. le titre de ce deuxième cycle romanesque ne pouvait être que la suite de la citation biblique dont j'avais extrait le titre du premier : « Tant que la terre durera, les semailles et les moissons, le froid et le chaud, l'hiver et l'été ne cesseront point de s'entresuivre ». le lien se concrétise à la fin du dernier volume quand Elisabeth, un des personnages principaux dans « Les Semailles et les Moissons » rencontre Boris un des personnages de « Tant que la terre durera ».
De 1912 à 1945, Henri Troyat nous raconte le destin de trois femmes, depuis un petit village de Corrèze jusqu'à la capitale, qui traversent la première moitié du siècle, dont deux guerres mondiales, et un nombre considérable de péripéties tantôt tragiques, tantôt plus légères, mais toujours palpitantes. L'auteur s'en est expliqué dans une préface postérieure (1989) :
« Ce n'est pas le portrait d'une femme que j'ai voulu tracer dans « Les Semailles et le moissons », mais celui de trois femmes différentes et pourtant mystérieusement apparentées. Certains traits de caractère se retrouvent chez elles, de mère en fille. Chacune à sa façon illustre l'ascension d'une famille partie de rien et qui, à force de travail, de renoncement, de courage, se taille une place au soleil. Qu'il s'agisse de Maria, d'Amélie, d'Elisabeth, je leur voue la même tendresse et le même respect. Elles incarnent pour moi l'admirable opiniâtreté féminine dans la construction du bonheur ».
Dans un petit village de Corrèze, La Chapelle-aux-bois, Jérôme, le père est forgeron. Maria, sa femme, tient une petite épicerie à côté de la forge. Ils ont deux enfants Amélie, 17 ans et Denis, 12 ans. Amélie « fréquente » un jeune du village et s'apprête à l'épouser mais sa mère meurt et ce deuil retarde la noce. Amélie peu à peu se détache de son fiancé et se tourne vers un autre garçon, Pierre, qu'elle finit par épouser. Tous deux partent à Paris où ils tiennent un café. Amélie accouche d'une petite Elisabeth, alors que Pierre vient de partir à la guerre. Pendant le conflit Amélie tient tant bien que mal le café avec son frère Denis. Pierre gravement blessé est rapatrié. Elisabeth a grandi et est envoyée dans un couvent où elle se fait une amie, Françoise, qui malheureusement meurt d'une pneumonie. de déceptions sentimentales en drames familiaux la vie s'écoule, une autre guerre arrive qui scellera le destin d'Elisabeth.
Henri Troyat est un conteur-né. « Les Semailles et les moissons » nous font partager le destin de ces femmes exceptionnelles (toutes les femmes sont exceptionnelles, me direz-vous), avec justesse, émotion et beaucoup d'admiration devant ces caractères bien trempés et pleins de courage, de confiance et de volonté.
Une des grandes sagas de Troyat, avec « La Lumière des Justes » (entre autres)
Une bonne adaptation en 2001, signée Christian François, avec Elsa Kikoïne (Elisabeth) et Sophie de la Rochefoucauld (Amélie)


Commenter  J’apprécie          103
Est-ce parce que c'est la première saga que j'ai lu adolescente ? Est-ce le talent de Troyat ? Je garde un excellent souvenir de cette série. Au fil des cinq tomes, j'ai découvert la vie du terroir avant la 1ère guerre mondiale, deux belles histoires d'amour, les horreurs des guerres et de l'occupation, les difficultés de l'adolescence et un amour conjugal inébranlable.
Commenter  J’apprécie          91
J'avais beaucoup aimé l'écriture d'Henri Troyat ainsi que l'intrigue de cette saga familiale lue en 1998.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1828) Voir plus



Quiz Voir plus

Henri Troyat

Né Lev Aslanovitch Tarassov en ...

1891
1901
1911
1921

12 questions
80 lecteurs ont répondu
Thème : Henri TroyatCréer un quiz sur ce livre

{* *}