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Tant que la terre durera tome 1 sur 5
EAN : 9782290306086
J'ai lu (14/06/2000)
4.17/5   158 notes
Résumé :
Armavir, dans la steppe caucasienne : Michel Danoff, douze ans, doit quitter sa ville natale : son père l'envoie à Moscou. Un cousin d'Ekaterinodar, Volodia Bourine, l'accompagne. Autant Michel est grave et lent, autant Volodia est brillant et frivole.

Une profonde amitié unit ces garçons si dissemblables. Les années passent. Michel ne rêve toujours que chevauchées et vie au grand air, l'autre songe uniquement aux conquêtes féminines. De retour à Eka... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ma mère adorait Henri Troyat et m'encourageait à lire ses romans. Vers l'âge de 16-18 ans, j' ai lu quelques unes de ses sagas romanesques mais à ma plus grande honte, il ne me reste peu de souvenirs de ces lectures.

C'est le cas pour Tant que la terre durera. J'étais persuadée l'avoir déjà lu...
Mais ce n'est pas bien grave. Je peux dire maintenant que j'ai aimé Troyat et que je l'aime encore.

L'écriture est si fluide que je n'ai fait qu'une bouchée du premier tome.
Ce premier tome, c'est le début d'une grande saga de sept volumes. Cela se passe en Russie de 1888 à 1896. Nous n'en sommes qu'aux prémices de la révolte bolchévique contre le Tsar et la noblesse russe.
Autant dire que pour l'instant, L Histoire se mêle très peu de l'histoire des trois personnages principaux : Michel, le Tcherkess , Volodia le bourgeois et Tania, fille d'un médecin de bourgade.
Ces trois-là nous entraîne dans une valse des sentiments au rythme assez lent mais soutenu. Ils ont tous les trois un caractère bien différent avec leurs qualités et ...leurs défauts. Défauts tellement pénibles que je ne suis parvenue à m'attacher à aucun des personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires. Mais peu importe. Ici, on ne s'attache pas aux personnages mais plutôt à leur histoire.
Et puis, ça fait du bien ! Dans ce roman, il n'y a vraiment aucun manichéisme et c'est cela qui en fait sa force.

A suivre ...

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Tant que la terre durera est un monument colossal qui plonge le lecteur dans une atmosphère de fin du monde, celle de l'effondrement d'un Empire gigantesque.
Dans la grande Russie, de sanglants événements se trament ; à Moscou, le peuple gronde et prépare la révolution.
Et avec l'attentat de Sarajevo, un autre conflit imminent menace l'Europe tout entière... Pris dans la tourmente de l'Histoire, chacun tente de conjurer le sort.
Au fil des pages, trois familles enjambent le cours de la révolution de 1888 aux années 1930, celle des Danoff du Caucase, celle de Volodia d'Ekaterinodar et celle de Tania et ses frères, Nicolas et Akim. Les étapes de la vie se succèdent, alors que naissent l'amour, les vocations et les convictions des protagonistes, au tournant de l'histoire russe.
J'ai adoré cette saga qui est à mon avis une réussite romanesque et historique magistrale.
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La trilogie se déroule de 1888 à la veille de la Première Guerre mondiale qui marque la fin du troisième tome. La famille Arapoff vit à Ekaterinodar en Russie. Une famille traditionnelle fondée sur l'amour, le respect, le travail bien fait, une éducation basée sur des principes essentiels à la réussite sociale, un père et une mère chaleureux.
Faire le résumé des trois tomes risque de dévoiler l'histoire. Je préfère donc m'attacher aux personnages pour donner l'envie ou pas de les lire.
Constantin Kirillovitch Arapoff, le chef de famille, est médecin municipal d'Ekaterinodar, dévoué à ses patients, responsable de l'état sanitaire de son territoire. Sa clientèle est nombreuse, elle a triplé en dix ans. Il aime la vie, comblé par son activité, sa femme et ses enfants. de temps en temps, il s'accorde quelques petites aventures passagères sans lendemain, il aime sa femme. Son métier est difficile, absorbant, marqué par une épidémie de choléra en 1892 qui démarre dans la Doubinka, un quartier miséreux et violent. Son assistant vient d'être assassiné parce qu'il voulait, en réunion publique, inculquer à la population des principes d'hygiène pour que l'épidémie se propage moins vite. À chaque fois qu'il entre dans ce quartier, Constantin risque sa vie. Son épouse, Zénaïde Vassilievna, s'épouvante d'un malheur possible. Elle est d'origine allemande et modeste. Elle est douce et apaisante avec un visage avenant.
Nicolas est l'aîné de leurs enfants. Après de brillantes études au lycée, il entre à la faculté de droit de Moscou pour devenir avocat. Mais son parcours sera complètement différent. Il rêve d'un monde plus juste, sans classes sociales. Pour cela il n'y a pas d'autre solution que de déclencher une révolution où les riches disparaîtraient (la classe à laquelle il appartient de par sa naissance), mais une révolution pacifique. Il veut que soit amélioré le sort des ouvriers et des paysans. Il se heurte à ses amis socialistes révolutionnaires dont le plus proche est Zagouliaïeff aux intentions terroristes. Les activités de Nicolas sont secrètes, il vit dans une grande pauvreté. Constantin est très inquiet à son sujet.
Puis vient ensuite Lioubov jugée par son père comme une jeune fille frivole, coquette et paresseuse. Elle aime jouer à la grande dame, être admirée dans les salons, elle passe de nombreuses heures à ses toilettes et devant son miroir. Elle se marie avec Ivan Ivanovitch Kisiakoff, un personnage obèse, vulgaire et sale, et fainéant, mais elle peut acheter de magnifiques robes pour briller en société. Je trouve que ce personnage présenté comme grotesque physiquement et moralement est à la fois plein de laideur et de bon sens dans ses propos. Lioubov le quitte quelques années après leur mariage pour se mettre en ménage avec un acteur, Sacha Prychkine.
Tania, sa cadette de trois ans, est romantique. Elle lit des livres français. Elle épouse Michel. Nous voyons ce couple évoluer avec ses joies, ses difficultés, ses états d'âme. Tania, femme moderne, gaie et positive ; Michel, taciturne et grincheux.
Nina, la dernière fille, recueille les chats et les chiens malades ou blessés. Elle les soigne et les remet dans la nature. Elle voudrait épouser un vétérinaire. Elle est fragile psychologiquement, indifférente aux événements.
Akim, le dernier fils, a besoin d'éprouver la souffrance pour s'habituer à elle. Il entre à l'école de cavalerie. Il participe à la guerre contre le Japon, est promu lieutenant.
Les Arapoff sont amis avec les Bourine qui ont un fils unique prénommé Volodia. Un cousin lointain de l'âge de Volodia entre en scène : Michel Danoff. Il habite à Armavir sur les rives de l'Ouroup. Ses parents, Alexandre Lvovitch Danoff et Marie Ossipovna, possèdent un domaine où courent une centaine de bêtes, chevaux et vaches. Ils gèrent aussi des Comptoirs de draps fondés par le grand-père de Michel, le commerce est florissant. Les parents de Volodia et de Michel les envoient en internat à l'Académie d'études commerciales pratiques à Moscou au grand désespoir de Michel qui préfère vivre dans la nature auprès d'Artem, l'intendant du domaine. À la fin de sa scolarité, Michel revient à Armavir, son père l'associe aux affaires des Comptoirs Danoff. Michel est un homme insatisfait, aux principes rigides. Il s'investit à fond dans son entreprise et dans la compagnie privée des chemins de fer dont il est président du conseil d'administration, il ne vit que pour le travail, la réussite professionnelle, néglige sa famille et passe à côté des menus plaisirs de l'existence. Il imagine toujours la catastrophe possible, il se prépare au pire. Tania le lui reproche souvent. Volodia Bourine travaillera en dilettante pour les Comptoirs Danoff. C'est un séducteur paresseux. Ses conquêtes amoureuses se soldent par une lassitude et des souffrances chez ses partenaires.
Philippe Savitch Bourine n'aime pas son fils. le couple ne s'entend pas, la maison est glaciale. le père affectionne le jeu et l'alcool. Il a une maîtresse qui le trompe. Volodia passe la plupart de ses vacances scolaires chez Michel, ses parents ne voulant pas qu'il assiste à leurs disputes. Volodia veut devenir acteur. Pour lui, vivre c'est s'amuser. Son père se suicide après une altercation avec Constantin qui refuse de lui prêter de l'argent pour rembourser ses pertes au jeu. Olga Lvovna, sa veuve, femme jusqu'alors effacée, soumise au joug de son mari, prend les rênes des finances pour redresser la situation. Elle devient une femme d'affaires intransigeante. L'auteur nous fait découvrir sa véritable personnalité.
Henri Troyat nous fait partager la vie de chacun des membres des familles Arapoff et Danoff au cours des vingt-six années de ces trois premiers tomes. Nous voyons les enfants grandir, évoluer selon leur personnalité, aimer, batailler en face de l'adversité. Nous assistons au mariage de Tania et Michel, j'ai eu l'impression d'être parmi les invités tant l'auteur nous décrit bien les journées qui précèdent et celles qui le suivent. Mais ne soyez pas trop pressées de vous marier, il voit le mariage comme un esclavage pour la femme. La Russie de cette époque-là traverse des périodes de troubles. Henri Troyat nous invite à la découvrir avec force détails et descriptions qui ne me laissent pas indifférente. Nous assistons à la catastrophe de la Khodynka le jour du couronnement de Nicolas II à Moscou. Nicolas Arapoff et son ami Zagouliaïeff s'y sont rendus pour distribuer des tracts contre le tsar. Nous suivons les révoltes qui agitent la classe laborieuse faisant de nombreuses victimes, les grèves qui se multiplient, les manifestations d'étudiants, les attentats contre les dirigeants, les répressions souvent sanglantes et les emprisonnements arbitraires qui s'ensuivent, la guerre avec le Japon… Nicolas Arapoff participe aux attentats, il fabrique la poudre qui va tuer, il a du sang sur les mains.
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À travers les familles Danoff, Bourine et Arapoff, nous découvrons dans ce tome la Russie des années 1888 à 1896. Si ce premier volet est surtout centré sur l'amitié et la romance d'un triangle amoureux, on sent monter la Révolution à travers des personnages qui ne sont ici que secondaires. Des actions et manifestations contre le tsar sont présentes mais c'est surtout à travers les réflexions d'Arapoff, sur la déchéance du peuple russe qui se permet de médire l'empereur qu'on la sent réellement.

Il s'agit en réalité de ma seconde lecture de ce roman, à dix ans d'écart de la première. Si j'ai dévoré ce tome malgré quelques longueurs, je reste assez dubitative sur les personnages principaux et surtout sur leurs réflexions. En effet, lors de ma première lecture, cela ne m'avait pas choquée. J'ai trouvé le personnage de Tania très superficiel et celui de Michel, on ne peut plus machiste. Volodia, lui, reste assez puéril. Il ne s'agit pas du tout du souvenir que j'avais de ces personnages lors de ma première lecture.
Toutefois, je tiens à préciser que ce n'est absolument pas gênant et surtout que c'est à remettre dans le contexte historique du roman, où la femme n'avait pas la même place que maintenant.

En conclusion, je vous recommande ce roman et m'en vais débuter le second tome !

Note en plus : Les tomes de «Tant que la terre durera» se suivent mais le tome 1 possède sa propre fin.
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Michel et Volodia, des frères ennemis

Henri Troyat était un grand conteur et un amoureux de son pays d'enfance. Et il l'a prouvé dans le premier volet de cette saga flamboyante. Pour qui aime les histoires d'amour compliquées et les grandes étendues russes, vous trouverez dans ce roman votre bonheur.

Une ambiance, tout d'abord, celle d'une Russie tsariste partagée entre ces populations attachées à leurs traditions séculaires définies avant tout par le principe de l'honneur et les premiers mouvements anarchistes au coeur de Moscou lors de l'avènement de Nicolas II. On constate alors combien ce pays à l'époque offrait finalement deux mondes complètement déconnectés l'un de l'autre. C'en est presque étonnant car on a l'impression d'y voir à la fin du XIXe, ce qui existait en France à l'époque de la Monarchie absolue. le roman est ainsi l'occasion de découvrir certaines coutumes des peuples du Caucase (les Tcherkess). La scène d'ouverture avec la capture d'un cheval sauvage en est un excellent exemple. On apprécie aussi la scène de la course de chevaux à laquelle participe Michel, au coeur des rues tortueuses d'Armavir et qui s'achève presque en séquence de western.

Trois personnages et trois personnalités ensuite. Michel Danoff, c'est le russe enraciné dans une terre dont le folklore et les traditions constituent presque son ADN. Même son départ pour aller faire ses études à Moscou ne parviendra pas à lui faire renoncer à cet attachement viscéral à une ville et un peuple dont il se sent le légitime membre. Un peu rigoriste sur les bords, Michel agit selon des règles et rarement selon des pulsions ou des envies, ce qui lui donne l'impression de paraître insensible, notamment, vis-à-vis de son épouse, Tania. Ses décisions semblent toujours guidées par la raison, ce qui le différencie clairement de son cousin, Volodia. Ce dernier est un sanguin embourbé dans une histoire familiale compliquée : un père excessif en violence et en amour, une mère soumise à son mari mais finalement aussi dure que lui et qui trouve dans son amour filial débordant voire étouffant sa seule survie. Volodia grandit alors comme un cheval fou. Séducteur, passionné, rien ne doit lui résister, même si le courage lui manque souvent, et quand cela arrive, il perd la raison, ce qui sera notamment la cause du conflit qui va l'opposer à Michel tout au long de ce premier volet. Quant à Tania, pour ma part, c'est sans doute des trois le personnage qui m'a le moins séduit. Je l'ai trouvée particulièrement agaçante avec son côté enfant gâtée qui ne sait finalement pas ce qu'elle veut et qui ne se satisfait jamais de ce qu'elle finit par obtenir. En toute honnêteté, sa soeur, Lioubov, malgré son côté Nellie Oleson, m'a paru bien plus sympathique qu'elle au final. J'aimerais croire que le personnage finira par se remettre en question mais, dans mes souvenirs, je crains que ce ne soit pas le cas dans la suite de la saga. Je vais donc encore avoir l'occasion de m'en plaindre dans les billets qui suivront 🙂

Mon chouchou à moi

Certains vont crier au scandale mais le plus charismatique de tous les personnages du roman reste à mes yeux le « mauvais et abject Kisiakoff, dont vous ne dissimulez aucune des tares physiques et morales », comme l'avait si bien dit Alphonse Juin à Troyat lors de sa réponse à son discours de réception à l'Académie française. Eh oui ! Kisiakoff est amoral, sale, pervers, et le pire, c'est qu'il l'assume pleinement aux yeux de tous, allant même jusqu'à argumenter voire théoriser son point de vue sur le monde et sur les actes répréhensibles dont il se sait coupable. Mais voilà, en cela, Kisiakoff est diaboliquement fascinant. C'est terrible de se dire que dans le monde où nous vivons, c'est ce genre de personnages qui retient les esprits. Pourtant c'est ainsi et je ne ferai pas exception, cette fois.

Une saga à découvrir de toute urgence pour ceux qui aiment l'histoire de la Russie et ses traditions toujours aussi étonnantes. Pour ma part, la relecture du tome 2 est prévue pour le mois prochain. On ne quitte pas Michel, Volodia et Tania comme cela.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne parlait, car le vent de la course séchait les lèvres au point de les rendre douloureuses. Les oreilles devenaient des glaçons sonores où tintait le métal guilleret des grelots. Les narines, brûlées et dures, accueillaient le parfum vide, vaste et propre de l’hiver. Sûrement, le cocher était mort de froid, et les chevaux galopaient, livrés à leur seule fantaisie. Depuis combien de temps le traîneau avait-il pris la route ? Dix minutes, vingt minutes ? Une lumière. Deux lumières. Michel tourna vers Tania sa figure aux sourcils et aux moustaches poudrés de neige
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"Tant que la terre durera,
les semailles et les moissons,
le froid et le chaud,
l'été et l'hiver,
le jour et la nuit,
ne cesseront point de
s'entre-suivre."
Genèse, VIII, 22
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Au loin, une écharpe de vapeur signalait seule les rives de l'Ouroup. Dans cette brume vibrante, dans ce frissonnement de limaille verte, un troupeau de chevaux sauvages grouillait sur place et se boursouflait, gris et brun, vibrant et lustré, comme une île aux formes mouvantes.
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De Troya, conteur magnifique, j’ai appris qu’on pouvait s’abstraire de la guerre en se réfugiant dans un livre. Que les livres étaient des abris, et même des pays, qu’on transportait avec soi dans une poche et dans lesquels on pouvait se glisser subrepticement pour fuir la peur et le chaos.
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- Les fleurs attirent les tourtereaux, dit-il
- Qu'est-ce que tu veux dire, Igor Karpovitch ? demanda Tania
- Si tu le demandes, c'est que ça t'intéresse. Et si ça t'intéresse, c'est que tu as compris, dit le vieux en riant à petits hoquets.
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