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Citations sur Tant que la terre durera, tome 5 : Le sac et la cendr.. (6)

La révolution n'est pas une miniature qu'il faut examiner à la loupe, mais un vaste tableau qu'on doit admirer de loin.
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Tant que la terre durera, les semailles et les moissons, le froid et le chaud, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point de s'entre-suivre.... C'est écrit dans la Genèse. La roue tourne. Les saisons passent. Dieu mélange les hommes et les semences, vanne les graines et les chagrins. Laisse-toi porter par le vent, comme une semence, comme une graine......
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« Que la révolution était belle dans sa jeune colère ! Non, les excès ne la déparaient pas. Ses erreurs, ses crimes, ses imperfections, prouvaient même a quel point elle était humaine ! D’ailleurs il était trop tôt encore pour faire la part entre l’excellent et le détestable, entre le juste et l’injuste d’une pareille entreprise. Sans doute les débuts ont étaient-ils sanglants et hideux au regard des esthètes et des amateurs de la petite Histoire. Mais il y avait tant de gestes magnifiques, tant de conceptions généreuses, à coté des laideurs obligatoires dont les ennemis de la cause tentaient de tirer argument ! »
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« Nul n’est coupable d’une mort politique. Ce ne sont pas des hommes qui tuent d’autres hommes. Mais l’Histoire en marche qui entraine son lot de victimes nécessaires. »
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« Écoute-moi bien Tania : La meilleure façon de servir l’humanité c’est d’être inhumain. Il ne faut pas que la main du chirurgien tremble devant le corps qu’il espère sauver de la gangrène. S'il songe au passé de ce corps, a son nom, a son âge, aux liens de famille, aux souvenirs d’enfance, il ratera l’opération. Nous voulons oublier les individus pour ne penser qu’au total. Ce n’est pas le sang de Danoff ou de Petroff qui coule. C’est un sang propre, anonyme, un sang russe, notre sang a tous..."
Un poids horrible oppressait Tania. Nicolas et elle ne parlaient pas la même langue. Elle était devant lui comme une femme qui crie au bord de la mer. »
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Il suffisait d’ouvrir les yeux et d’oublier son nom, pour que l’univers, qui paraissait banal, devînt miraculeux dans ses moindres parties. Une beauté inconnue, surprenante, rayonnait de toute chose et de toute personne. Mais Dieu n’accordait ces dons qu’aux créatures indifférentes à leur propre destin. Plus l’homme s’acharnait à défendre ses biens, sa santé, sa carrière, son amour, et moins il avait de temps pour goûter le simple délice d’être. C’était en acceptant de tout abandonner qu’il accédait aux véritables richesses. C’était en se niant qu’il s’affirmait. C’était en se réduisant à zéro qu’il se découvrait innombrable. Malinof eut envie d’inscrire ses pensées, tellement elles lui semblaient justes.
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