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Les romans de Chrétien de Troyes tome 4 sur 5
EAN : 978B01JLVDA0U
Le Livre de Poche (14/09/2016)
3.76/5   29 notes
Résumé :
Edition enrichie (présentation, index et notes)

La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original, un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses. Un accès sûr grâce au soin dont font l'objet la présentation du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bonne lecture !
Yvain, chevalier de la table ronde, veut venger son cousin humilié lors d'un combat. Il se rend alors près d'une fontaine magique mais tue lors du duel son adversaire, seigneur de la ville voisine. C'est là qu'il tombe amoureux de la dame du seigneur dont il est l'assassin. Mais ce n'est que le début de ses aventures de chevalier parcourant la lande.

Comme je vous l'avais déjà dit, je ne suis jamais très inspirée pour la littérature du Moyen-Age, mais entre Lais de Marie de France et Chrétien de Troyes, les bonnes surprises s'enchaine.
Chrétien de Troyes est finalement plus accessible que je le pensais, une histoire de chevalier agréable à lire, un peu plus longue que je ne le pensais car c'est une succession de plusieurs aventures.
Un thème lie cependant les péripéties : l'amour, qui selon l'auteur est une valeur qui se perd, ce qu'on remarquera plusieurs fois dans le livre avec le duel de Gauvain et la promesse d'amour oubliée.
Il me reste cependant quelques interrogations sur la portée symbolique de certains éléments du récit, comme le passage dans la ville inversée, à éclaircir.
Une bonne plongée dans l'univers de la matière bretonne par excellence !
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Le chevalier est guidé par la force d'un amour de nature spirituelle et souvent platonique... Rien de confortable et de « petit bourgeois » dans l'amour qu'on dit courtois ! L'attente et la quête impliquent à la fois patience et prouesse afin d'élever l'image de l'être aimé. Erec et Enide de Chrétien de Troyes illustre bien cela : le vaillant Erec s'embourgeoise au château, il faut qu'il quitte sa femme pour se rehausser à ses yeux par des prouesses, sans quoi il est menacé de devenir un simple mari en pantoufles et robe de chambre. C'est également le cas d'Yvain dans le Chevalier au lion puisque sa jeune femme Laudine lui demande de partir pendant un an afin d'accomplir autant d'exploits que possible. Et l'amant (mari ou chevalier servant) s'exécute sans broncher afin de mériter toujours la considération (sinon le baiser !) de sa dame. Cette conception particulière de l'amour renvoie une image forcément inversée de la réalité des moeurs de l'époque, la littérature fournissant déjà aux lecteurs (et lectrices !) une opportunité de rêve et d'évasion qui fasse oublier les violences et les goujateries de ces messieurs empressés au retour de la chasse ou de la bataille.
Point de bassesse dans le monde arthurien ! La cour d'Arthur est rendue prestigieuse parce qu'elle est composée de grands et noble chevaliers. Comment définir cette classe particulière de la chevalerie si éloignée de notre société ? Tissue d'influences diverses, visant toutes à l'excellence, elle emprunte ses caractères à la fois à la matière de France, celle de Bretagne et celle de Rome. On peut ainsi définir la figure du chevalier selon trois critères : celui de l'errance, celui de la quête et celui de l'élection. le critère de l'errance est lié à la volonté d'affirmation de soi à travers une recherche vague des « merveilles » que le monde recèle. Mais l'errance pour l'errance ne mènerait à rien, sinon à une vague forme du narcissisme.
A l'idée d'errance se joint celle de la quête. Viviane indique à Lancelot qu'il doit se dévouer aux faibles et servir un idéal de justice. Dans cette quête, le chevalier trouve un accomplissement de soi : par exemple, Yvain, fils d'Urien, perd son nom, avant de devenir « le chevalier au lion ». Inversement, Lancelot est d'abord seulement désigné sous l'appellatif de « chevalier de la charrette ». Perceval, quant à lui, n'a l'intuition de son nom qu'au terme de sa quête. Mais l'errance et la quête ne sont pas acquises d'avance.. Encore faut-il une élection. le chevalier est désigné en fonction des exigences de sa mission : la tâche est écrite, Galaad, nouveau Christ, n'a qu'à suivre sa pente naturelle de chevalier « doué », doté d'une « grâce » pour trouver le Graal.


Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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J'adore les livres du Moyen Âge ils ont un potentiel aloysiusbertrandesque incroyable on dirait que ces histoires ont été créées pour qu'un romantique les exhume et en fasse des louanges au monde entier bref Yvain mon bon chevalier au lion est tellement un mec goofy il se bat contre des serpents et des géants et séduit une dame en tuant son mari
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Vidéo de Chrétien de Troyes
Chrétien de TROYES – Au plaisir de lire 'Le chevalier de la charrette' (France Culture, 1964) L'émission "Plaisir de la lecture", par Maurice Toesca, diffusée le 28 décembre 1964. Lecture : René Clermont.
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