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Citations sur Romans de la Table ronde (18)

Maints grands seigneurs, par leur paresse, perdent la haute gloire qu’ils pourraient acquérir, s’ils allaient de par le monde.
Repos et gloire, ce me semble, ne s’accordent pas bien ensemble, car il ne s’illustre guère, le puissant qui toujours se repose.
La prouesse est pesante au lâche, mais au vaillant la lâcheté est un fardeau : ce sont choses contraires et opposées.
Il est l’esclave de ses biens celui qui toujours les amasse et accroît.

[Cligès]
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Si le ciel tombe et que la terre s’écroule, mainte alouette sera prise.

[Erec et Enide]
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Le paysan, soucieux de la vérité, a un proverbe bien établi : il est trop tard pour fermer l’écurie quand le cheval a été volé.

[Le Chevalier de la Charrette]
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A force de gratter le sol, chèvre est mal couchée.

[Erec et Enide]
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– Seigneur, puisque vous m’y forcez, je vous dirai la vérité sans plus longtemps vous la celer, mais je crains qu’elle vous fasse peine : par ce pays ils disent tous, les bruns, les blonds et les roux, que c’est grand dommage de vous que vous entrelaissiez vos armes. Votre prix en est abaissé. L’autre année, tous se plaisaient à proclamer qu’on ne connaissait de par le monde meilleur chevalier ni plus preux. En nul lieu vous n’aviez d’égal. Tous petits et grands et vous appellent récréant. Savez-vous combien j’ai de peine quand je vous vois ainsi méprisé ? Et cela me pèse encore plus quand ils mettent sur moi le blâme, disent que je vous ai si captivé et si bien pris que vous en perdez votre prix et ne pensez à autre chose qu’à moi seule. Je vous supplie de prendre conseil pour pouvoir éteindre ce blâme et retrouver votre premier renom.
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Cligès ou la Fausse Morte

Le fait de se voir l’un l’autre et de ne rien oser ni en paroles ni en gestes leur est de plus en plus pénible. L’amour croît et brûle plus fort. Mais de tous amants c’est la coutume de se confier aux regards s’ils ne peuvent davantage. Parce que ce jeu leur plait qui fit naître et croître leur amour ils croient qu’il les soulage alors qu’il leur fait grand mal : qui s’approche du feu se brûle plus que celui qui s’en écarte.
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Le cœur a des pensées que ne dit pas la bouche
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Prêtez-moi vos cœurs et vos oreilles, car une parole qu’on entend se perd si elle n’est pas comprise par le cœur. Il y a certaines gens qui ne comprennent pas ce qu’ils entendent, mais qui le louent quand même. Ceux-là ne perçoivent que le bruit des mots dès lors que le cœur n’y comprend rien. La parole arrive aux oreilles, tout comme le vent qui vole, mais elle n’y fait ni halte ni arrêt ; au contraire, elle s’en va très vite si le cœur n’est pas dans une disposition telle qu’il soit prêt à la saisir, car il peut alors s’en emparer, l’enclore et la retenir. Les oreilles sont la voie, le conduit par où la voix pénètre. Et le cœur saisit dans le ventre la voix qui entre par l’oreille. Celui donc qui voudra me comprendre doit me prêter son cœur et ses oreilles, car je ne veux vous servir ni songes, ni fictions, ni mensonges, comme beaucoup d’autres vous ont fait ; je vous raconterai plutôt ce que j’ai vu.

[Le Chevalier au Lion]
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Tu étais le miroir de Beauté,
Prouesse te tenait pour son parfait ouvrage,
Savoir t'avait donné son cœur,
Largesse t'avait couronné,
elle sans qui il n'est pas de véritable dignité.

[Erec et Enide]
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Nous la trouvons écrite, cette histoire que je veux vous conter et retracer, dans un des livres de la bibliothèque de monseigneur Saint-Pierre de Beauvais. De là fût tiré le conte dont Chrétien a fait ce roman. Le livre est ancien, qui atteste la vérité de l'histoire : elle en est d'autant plus digne de foi. Par les livres que nous avons, nous sont connus les faits des anciens et ce que fut le temps jadis. Voici ce que nous ont appris nos livres : la Grèce fut, en chevalerie et en savoir, renommée la première, puis la vaillance vient à Rome avec la somme de la science, qui maintenant est venue en France. Dieu fasse qu'on l'y retienne assez pour que l'endroit lui sourie, et que jamais ne sorte de France la gloire qui s'y est arrêtée.

[Cligès]
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