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3,64

sur 348 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une enquête pour amateur d'Histoire et de sociologie que nous livre Olivier Truc en nous emmenant sur la spectaculaire Montagne Rouge. Et comme ce genre de sujet me passionne, je n'ai pas été gênée du tout par les longs développements explicatifs des personnages qui ont parfois dérangé d'autres lecteurs. L'aspect journalistique de sa série de romans fait son originalité .

On est en Suède, au sud du pays Sami, nouvelle affectation de la brigade des rennes. Un conflit oppose depuis des lustres éleveurs et forestiers. Il vire souvent au pugilat. Le mort découvert ce jour là , est mort depuis quelques siècles et savoir qui il est et depuis quand vraiment il repose dans l'enclos des rennes, serait un argument important dans un procès qui doit arbitrer le droit d'usage sur une terre.

Nina et Klemet plongent dans les archives et musées du pays. Les peuples aborigènes du monde entier, qui vivent en symbiose avec la nature, en se déplaçant laissent peu de traces. D'où la difficulté de nos enquêteurs confrontés aussi très vite aux politiques ségrégationnistes du passé, sources de spoliations diverses, et de discriminations durables, avec la caution de scientifiques douteux.

Olivier Truc nous fait voyager dans la complexité de la Scandinavie, loin de nos représentations naïves. Les Vikings ne sont pas plus des anges que les autres et les lois eugénistes du XXe siècle, après la fin du nazisme, font froid dans le dos, et nous disent beaucoup sur les dérives mortifères du nationalisme. Inquiétant ....

Toutefois, J'ai beaucoup aimé voir la nature sauvage grandiose au travers du regard de Petrus, le chef du sameby Balva, pour décoder le paysage, sur les traces de ses ancêtres.

Une petite nostalgie, c'est fini on dirait bien . Mais on peut espérer un peu...où va nous emmener la brigade des rennes maintenant ....en Finlande ? En Russie ? Mystère
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J'ai adoré ce roman policier différent, par l'auteur du célèbre "dernier lapon", dans lequel il est question de crânes, de Samis, d'arbres dans de magnifiques paysages et du policier Kelmet, à moitié lapon (pardon, Sami).
Pour lui, il s'agit d'une autre enquête de la police des rennes, en compagnie de sa partenaire Nina, avec laquelle il s'entend plus ou moins bien ; cette fois, ils se trouvent au Sud du territoire sami, soit au centre de la Suède et près de la Norvège. Les éleveurs et les forestiers sont en procès et l'étude d'un squelette, des arbres et de la disposition des pierres pourrait tout changer.
Les personnages et leur passé sont finement analysés, des secrets de l'histoire de la Suède sont mis à nu, tel la stérilisation forcée de ceux et surtout de celles que l'on croyait inaptes à se enfanter.
Les personnages sont truculents, comme Justina et ses amies, les vieilles marcheuses - et dire que j'ai horreur de voir mes congénères ou la génération au-dessus arpenter en se pavanant avec leurs cannes suédoises les places et les parcs de ma ville, même s'ils sont peu nombreux (je ne les regarderai plus de la même façon en pensant à elles). Ces personnages ont tous des fêlures et l'auteur sait mettre le doigt dessus.
La description de la montagne rouge où l'action se passe en grande partie (mais nous voyageons aussi à Stockholm, à Paris et nous retournons dans le nord de la Suède) contribue à l'assombrissement du roman, comme l'enfoncement de la Scandinavie dans l'automne - voir les têtes de chapitre avec la durée de plus en plus courte de l'ensoleillement selon les lieux.
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Polar du pays des rennes, avec en toile de fond la lutte entre les éleveurs qui veulent conserver le territoire pour faire paître leurs bêtes et les forestiers qui exploitent le bois.

Un sujet important pour l'avenir de la terre, le débat écologique, le difficile équilibre entre la conservation de la nature et l'économie. Et on ne peut pas si facilement départager les bons et les méchants. le voisin qui veut faire vivre sa famille en coupant le bois est un copain d'école de l'éleveur de rennes et ce genre d'affrontement ne fait souvent que des perdants qui cultivent leur haine.

D'autres thèmes ébranlent le mythe de l'idéal de la société suédoise, par exemple la stérilisation forcée des « inadaptés » qui dura jusque dans les années 50. Les plans d'eugénisme n'étaient pas malheureusement pas limités au régime nazi, des idées de ce genre circulaient partout dans le monde.

La recherche scientifique contribuait au racisme, essayant de mesurer les caractéristiques des individus pour les classifier et justifier le traitement odieux que subissaient les peuples colonisés. La biologie raciale qui avait la vogue au dix-neuvième et vingtième siècle est une page sombre de l'histoire qu'on ne peut faire semblant d'ignorer.

J'aime bien ce genre de polar qui, en plus d'une intrigue propre au genre, nous apporte le dépaysement de contrées lointaines et nous renseigne aussi des pages du passé, même s'il s'agit de pages douloureuses dont on ne peut être fiers.
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Durant l'abatage de leurs rennes, les éleveurs sont tombés sur un squelette... Ben elle est où, sa tête ??

Le cavalier sans tête aurait-il quitté Sleepy Hollow pour le pays Sapmi ou bien serait-ce l'oeuvre d'un règlement de compte à O.K Corral ?

Pour une fois, Klemet et Nina, les agents de la patrouille P9, ont affaire à un corps qui reposerait là depuis plus de 300 ans. Pas vraiment une affaire où on va se casser le cul et les méninges, a priori.

Et bien, détrompez-vous ! Ce squelette sans tête pourrait peut-être résoudre bien des problèmes de territoire, ce perpétuel conflit entre les Suédois et les Sami : qui était là le premier ??

Et quand on sait que l'État Suédois a tout faire pour spolier les Sami de leur territoire, leur faisant signer des papiers qu'ils étaient incapables de lire, qu'on les a traité comme des sous-hommes, des sous-merde, on se dit que l'État est un sacré fils de... sa mère, mais qu'accuser l'État revient à n'accuser personne en chair et en os.

Si ce tome prend plus de temps à se mettre en place, est lent de par son enquête qui ne sait pas trop dans quel sens elle doit aller, il est profond de par les thèmes qu'il exploite et grâce à sa brochette de personnages bien travaillés et dont certains sont plus attachants que d'autres.

Entre ces éleveurs de rennes, Sami, qui veulent que leurs bêtes puissent paître le lichen partout, entre ces forestiers qui eux veulent couper le bois et se foutent des bestioles des autres, entre les policiers qui ne savent plus à quel saint se vouer, entre ces archéologues et universitaires dont certains sont d'un racisme crasse, avec ce procureur un peu zinzin et ces vieilles dames qui arpentent la ville avec leurs pointes d'acier, on a une belle palette de personnages tourmentés, tracassés, jovials, au passé mystérieux.

Même nos policiers sont affectés par ce climat délétère, surtout Nango Klemet qui est tiraillé entre ses origines Sami, considéré comme un collabo chez les siens et comme un sous-homme chez les Suédois ou les Norvégiens car d'origine Sami.

Quand à Nina, ses soucis avec son père qui perd la boule font d'elle une personne aigre et souvent agressive envers Klemet. Ils sont torturés, nos policiers.

De plus, durant l'enquête et les tiraillements de nos deux enquêteurs préférés, nous aurons droit aux pages sombres de la Suède, des pages très sombres, même. À se demander si ce pays que nous admirons n'est pas qu'une belle façade cachant des horreurs... On a planqué la merde dans un joli bas de soie.

Au lieu de nous livrer un Truc indigeste, Olivier a choisi de nous expliquer tout cela aux travers de différents portraits, distillant les infos à son aise, faisant monter le suspense, les questions, le mystère, l'horreur. Tout le monde n'étant pas toujours ce qu'il veut nous faire croire, ici.

Dans ces pages, il y a des relents de racisme, de nazisme, d'eugénisme, du rejet de l'autre que l'on considère comme un frein à l'expansion du pays, de l'autre dont on a tout volé, tout pris, tout spolié et que l'on se permet encore de conspuer.

Ça se lit avec un arrière goût métallique dans la gorge car on sait que ceci n'est pas de la fiction, hélas.

Ceci n'est pas qu'un roman policier, loin de là ! Comme ces deux romans précédant, Olivier Truc va plus loin qu'un Whodunit, plus loin qu'un thriller, plus loin qu'un polar : il entre dans le roman noir, explore le contexte social, l'Histoire d'un pays et nous en sort ses plus belles horreurs, celles qui furent commises avec le sentiment du devoir accompli et d'avoir agit pour le bien de tous.

Un excellent roman noir qui ne vous laissera pas indifférent(e), sauf si vous êtes comme certains personnages abominables qui fraient dans ces pages...

Ne laissez pas passer ce roman où le travail de recherche est phénoménal et où un auteur donne la voix à ceux qui n'en ont pas, ou si peu.
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Je découvre Olivier Truc avec ce roman, grâce à une opération avec rencontre de l'auteur organisée par Babelio et les éditions Métailié, merci à eux !

Il s'agit d'un roman qui se passe en Laponie (ou Sampi), en Suède, autour des tensions entre éleveurs de rennes et paysans, issus de deux ethnies différentes. L'auteur adopte un point de vue policier, avec des enquêteurs de la police des rennes et des mystères, mais l'ambiance ne tient clairement pas que du polar.


L'anthropologie (et l'anthropomorphisme) et ses méthodes - actuelles et passées est le thème au centre de ce roman. Beaucoup de questions éthiques sont soulevées. C'est un thème complexe et rarement abordé et traité ici avec finesse, il me semble. J'ai découvert plein de choses, et le livre permet de se créer une opinion - à étayer par d'autres sources ! - sur le sujet.


Les enjeux sont assez globaux, une question de droits aux terres d'une ethnie en fonction de leur ancienneté dans la région, donc pas forcément aussi haletant que dans des thrillers plus classiques. Si le rythme n'est pas toujours effréné, une alternance des points de vue et des éléments personnels - contenant également leur part de mystère - permettent de ne pas s'ennuyer. Les personnages sont variés et pour certains très originaux (je pense notamment au "couple" de vieux) par rapport à ce que je peux lire d'habitude.


On est pas perdu en lisant ce tome sans avoir lu les précédents, même si on sent des références à des éléments passé, et que l'on ne comprends pas forcément tout l'impact dramatique des scènes relevant de la vie personnelle des deux personnages principaux.


L'écriture est fluide et agréable, le paysage, présent sans plus au début, se fait plus important en fin de roman. Contrairement à ce que l'on pourrait croire après les premières pages, c'est très peu gore. On relate par contre des réalité difficiles, plus quotidiennes que des crimes sanglants.


J'ai globalement aimé La montagne rouge, et j'ai maintenant terriblement envie de découvrir les premiers tomes de la série ! Son thème original est sa grande force, sa petite faiblesse serait peut-être un léger manque de suspens en milieu de roman, pour du polar.
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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Comment commencer ? J'ai lu avec enthousiasme les 2 premiers ouvrages de la Police des Rennes. Ce troisième me semble un peu moins fantastique. Il reste très bien, mais je l'ai senti un peu plus lent, un peu moins de souffle que les deux premiers. Ou alors, c'est l'attrait de la nouveauté qui diminue. Ou alors, mes souvenirs s'étiolent. Allez savoir, donc !

Voici donc Klemet et Nina à la recherche d'un Sami mort il y a plus de 300 ans. Les Sami étaient ils descendu si bas ? Etait-il de passage ? Mais où donc avait-il la tête, ce vieux Sami ?

J'ai eu la chance de passer deux semaines de vacances à Trondheim, donc en gros, sur le fjord à la latitude de la Montagne Rouge, un peu à l'Ouest. La Scandinavie est un espace extraordinaire, à découvrir.

Les romans d'Olivier Truc sont vraiment très bons, et je ne voudrais surtout pas que mes quelques réticences du début de la critique dissuadent un nouveau lecteur de se plonger dans les pas de la Police des Rennes.
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Encore un polar scandinave, peut-on se dire... Sauf que celui-ci est écrit par un auteur français qui respecte très bien les codes des polars du nord.

Et ces codes? La lenteur, l'écrasante lenteur du temps qui passe. Les éléments tour à tour déchaînés et cléments (pour annoncer encore plus de déchaînement...). La société lisse en apparence, qui se révèle âpre et rugueuse, comme la vie dans ces contrées encore fort sauvage.

C'est lent, donc, fort bien construit, érudit. J'ai lu que c'était "trop érudit", ou disons qu'il y avait des passages où le lecteur devait assimiler trop de choses, trop d'infos... Personnellement, je n'ai pas trouvé. Et de toute façon, devoir assimiler de l'info, c'est loin de constituer un point négatif pour moi. On n'est effectivement pas dans un page-turner où l'action prime sur la réflexion et qui se révèle creux au final (je ne vise personne...). On est dans un roman qui apprend des choses et qui se déroule pesamment, lourdement, car tels sont les secrets de famille, les secrets de clans, ou les secrets de la société elle-même.

Car Olivier Truc entremêle les trois dimensions: les Sami (les Lapons, donc) spoliés de leurs terres où faire paître les rennes, la société scandinave de ce welfare state qui s'effondre peu à peu, et l'histoire personnelle de Klemet, flic mal dans sa peau qui oeuvre dans la Police des Rennes.

Je reconnais qu'à force de vouloir trop embrasser, Olivier Truc étreint mal... selon le dicton. L'axe central est le conflit entre éleveurs de rennes et forestiers. Mais on a tout de suite la dimension "justice scandinave", lente et partiale. Puis le rapport parent-enfant, avec Klemet, mais aussi sa partenaire et un des éleveurs. Puis l'immigration avec un jeune chinois dont l'âge est contesté. Selon qu'il a plus ou moins de 18 ans, son cas sera traité (on en revient à la justice) différemment (alors que le drame humain reste le même). Puis vient se greffer un trafic de crânes, avec comme corollaire les pratiques des anthropologues des XVIII et XIXe siècles (voire du XXe), et l'habituelle problématique des amitiés nazies, sans oublier les stérilisations forcées...

Dites, Monsieur Truc, vous ne trouvez pas que cela fait trop? Et fatalement, certains sujets sont évacués de manière superficielle, alors qu'ils nécessiteraient un traitement plus profond.

Mais j'ai aimé, cela ne s'explique pas. J'ai aimé l'écriture fine, le sens de l'humain (tout tourne autour des hommes et des femmes chez Olivier Truc). J'ai surtout adoré les 5 dernières pages, humaines, essentiellement humaines, résolument humaines... OK, il faut tenir jusqu'à la page 489, mais cela se lit assez vite, en fait.
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Klemet et Nina de la police des rennes sont des héros récurrents qu'on a plaisir à retrouver. D'une part parce que chacun traîne un passé difficile – ce qui en fait des personnages complexes, riches. Les intrigues dont ils sont les protagonistes viennent faire écho à leur histoire, à leur construction identitaire. D'autre part, parce que leurs enquêtes sont imprégnées de culture sami (et surtout pas laponne !!), elle en constitue même toujours la trame, et que c'est un régal d'être transporté dans cet environnement.
Ici, pas de meurtre ou d'assassinat, mais la recherche d'un crane vieux de quelques siècles qui pourrait permettre de trancher un conflit entre éleveurs de rennes et forestiers, qui se disputent le droit d'occuper et exploiter la toundra.
La thématique de la perpétuation d'un mode de vie est toujours au coeur des romans d'Olivier Truc. Envers et contre tous, les éleveurs souhaitent continuer une activité qui gênent le reste de la population. Les rennes et leurs besoins rythment le quotidien de ces hommes, ils incarnent la tradition et un mode de vie au plus près de la forêt, ils justifient les heures passées dans le froid polaire, les maigres revenus et surtout l'ostracisation, la minorisation dont ce peuple a fait l'objet au fil des siècles. A travers les samis, l'auteur rend hommage à tous les groupes humains qui ont été malmenés, infériorisés, relégués au rang de sous-hommes pendant l'histoire. Si on se régale des aventures de Klemet et de sa compagne, on a toujours un peu mal d'être confronté à tant de violences sociales.
Comme toujours, on croise aussi des personnages d'éléveurs héroïques – Alask dans le précédent opus, Petrus ici qui porte le combat de son sameby avec courage, dignité et parfois lassitude, qui essaie d'être un leader, un père et un fils à la hauteur des espoirs de son propre père. En cela, ses préoccupations font écho à celles de Klemet, plus torturé que jamais.
Espérons que ce troisième tome ne soit pas le dernier de la série, Olivier Truc ne peut pas nous laisser sans nouvelles de nos enquêteurs.
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J'ai bien aimé ce roman policier.Il m'a apporté le dépaysement que je recherche dans les romans policiers scandinaves. L'intrigue, pas banale, n'aurait pas pu se passait ailleurs que sur la terre des "rennes", le pays des "Sami". L'auteur, Olivier Truc, dans chacun de ses livres cherche à approfondir un sujet inconnu du grand public, dans le tome précédent, c'était les plongeurs de l'ère du pétrole, dans ce tome-ci, il est question de phrénologie, l'étude des crânes et d'une querelle de terrains. Je n'en dirais pas plus. le récit est dense et fouillé, les enquêteurs sont sympathiques bien qu'ayant leurs petits soucis personnels, mais heureusement cela ne surcharge pas trop l'histoire. Certains lecteurs pourraient être rebutés par la longueur du livre et la lenteur de l'enquête, mais c'est ce que je recherchais, un livre qui tient en haleine, qui fait voyager, qui se laisse savourer, qui prend un peu de temps. J'ai hâte de lire le suivant.
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Un Ethno-polar étonnant, dépaysant et fichtrement instructif ! J'adhère !!
Un GRAND MERCI à Babelio et aux Editions Metailié Noir pour l'envoi de ce livre que j'ai littéralement dévoré. Je vous le dis tout de suite ! Que du bonheur à la lecture.
Ce livre vous emmène sur des terres inconnues et c'est un fort beau voyage en Suède et un dépaysement total que nous propose Olivier Truc. Il maîtrise son sujet, c'est évident. Sachez qu'Olivier Truc est journaliste et correspondant Libération pendant quelques années et puis pour le Monde et du Point encore aujourd'hui à Stockholm. Il a fait des reportages dont un sur la fameuse « police des rennes ».
L'histoire est a priori plutôt banale : on trouve un squelette et bien sûr on souhaite savoir d'où et qui il est … Oui mais voilà, c'était sans compter sur le contexte historique exceptionnel où va se passer cette histoire : les terres des Samis (ou Lapons même si ce terme ne doit plus être utilisé …) et c'est donc l'étonnante « police des rennes » qui mène cette enquête. Ce peuple Sami à cheval sur trois pays (Finlande, Suède et Norvège) qui a fait fi des frontières pendant des siècles survit aujourd'hui et son histoire est vraiment intéressante et j'avoue qu'Olivier Truc m'en apprend énormément. Et moi, pour ceux qui me suivent, apprendre sans m'en rendre compte, J'adore !!
J'ai eu quelques retours d'autres lecteurs qui trouvaient le livre trop « scientifique », trop lourd en « investigations ». J'avoue que cela n'a pas été le cas pour moi qui pour le coup l'ai trouvé très complet, passionnant grâce à toutes ces recherches anthropologiques, ethnologiques et scientifiques.
Sachez qu'Olivier Truc est également l'auteur du « Dernier Lapon » qui lui a valu beaucoup de prix en 2012.
Et pour finir, je ne peux m'empêcher de vous donner un mini-extrait que je trouve irrésistible … car oui, il y a aussi de l'humour dans ce polar !
-Je suis professeur à l'Université d'Uppsala, archéologue spécialiste de la Scandinavie
- Retraité ou toujours en exercice ? demanda le président ?
- Mon expertise n'a pas d'âge, répliqua sèchement le professeur
Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
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