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3,42

sur 197 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Pasvik du titre n'est pas un être humain qui posséderait des chiens… Non, Pasvik, c'est une réserve naturelle, à cheval sur la Norvège et la Russie.

C'est aussi le nom de la rivière qui sépare la Norvège, la Finlande et la Russie, en pleine Laponie, dans le Nord !

Ah, cette foutue frontière… Lorsque les rennes la franchissent, c'est l'incident diplomatique, comme si des animaux pouvaient connaître une invention humaine, qui n'a de sens que pour nous (et encore, les frontières bougent au gré des conflits).

Ensuite, ce sont des chiens errants, en provenance de Russie, qui franchissent la frontière. Ils sont soupçonnés d'être porteurs de la rage et les voilà entrés en Norvège. My god, on a déclenché des guerres pour moins que ça. Il va falloir faire preuve de diplomatie, car les relations entre les deux pays sont plus tendues que la corde d'un string.

Le Grand Nord, le froid polaire, les rennes, la culture Sami, les policiers Klemet et Nina, de la culture, de la politique, les us et coutumes, les jours faibles en lumière, la Laponie, la Russie, les vieilles querelles, rancoeurs,…

Bref, j'étais contente de retrouver ce qui m'avait enchanté dans les trois précédents romans, me délectant à l'avance du fait que j'irais me coucher moins bête après cette lecture.

Et effectivement, j'ai appris des choses sur la politique, sur les corruptions, ordinaires ou grandes, j'ai remis à jour mes connaissances sur la culture Sami, l'élevage des rennes, la difficulté qu'a le peuple Sami pour survivre, puisqu'ils ont de moins en moins de pâturages pour leurs bêtes.

Malheureusement, il faut attendre près de la moitié du roman pour que cela commence à bouger et que l'enquête débute vraiment. Klemet et Nina ne font plus équipe, Klemet semble encore plus paumé qu'avant, comme s'il n'était pas réellement là.

De plus, l'auteur se répète souvent, notamment avec Klemet et ses problèmes d'ombre, sur le fait que dans le tome précédent, Nina, sa collègue, l'avait surprise en train de se mesurer le crâne… La répétition, ce n'est pas bon.

Les personnages qui gravitent autour de Klemet et de Nina sont bien campés, sans manichéisme, avec de la profondeur, des contradictions, des blessures profondes et hormis le vrai méchant, ses sbires pouvaient être touchants. Oui, un comble, mais c'est ce que j'apprécie dans les personnages.

Ce polar du Nord (bien qu'écrit par un Français) est comme tous les polars nordiques : il prend son temps. En fait, l'enquête policière ne commencera qu'après une bonne moitié du récit et ne sera pas tout à fait conventionnelle.

D'ailleurs, cette enquête n'est là que pour permettre à l'auteur de parler de géopolitique, de politique, de l'Histoire entre les pays du Grand Nord, de la Russie, des problèmes des éleveurs Sami, du communisme et de quelques-unes de ses dérives, des territoires qui ont appartenu un jour, aux Samis et où leurs rennes broutaient, avant qu'on ne les foute plus loin, comme s'ils n'étaient que des fétus de paille qui dérangeaient.

Les conflits, la collaboration avec les Allemands, les traités, les vainqueurs, ont retracé les frontières, sans prendre en compte les gens qui vivaient sur ces territoires.

La Guerre Froide est terminée depuis longtemps, mais dans ce roman, dans ces territoires, des remugles en provenance de l'Histoire s'échappent encore et toujours. Durant ma lecture, j'ai souvent eu l'impression d'être toujours dans cette période, tant ça y puait.

Un polar nordique qui s'attache plus à la politique, aux différentes populations, à la cohabitation difficile entre tous ces peuples, de culture Sami, à la difficulté de vivre de l'élevage des rennes, sur la recherche de son identité, sur le patriotisme exacerbé, sur le fait qu'une partie du peuple russe vit dans la pauvreté, tout en continuant de porter son pays aux nues.

C'est très documenté, très approfondi, les paysages sont bien décrits, on ressent bien le froid et le fait que tout le monde se retrouve le cul entre deux chaises, dans ces confins glacés où le soleil est soit ultra-présent ou soit au minimum syndical.

Malgré tout cela, la première partie a été assez longue à lire et contrairement aux précédents romans, ce ne fut pas le coup de coeur, sans doute dû au fait que Klemet et Nina n'enquêtent plus ensemble et qu'ils m'ont semblé un peu pâlots, comme effacé, dans ce roman.

Cela ne m'empêchera pas de lire la suite, si suite il y a un jour…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les chiens de Pasvik est la quatrième enquête de la police des rennes. Depuis 2012 Olivier Truc nous emmène dans le Grand Nord auprès de la police des rennes.
Dans cette aventure nous retrouvons Klemet à Kirkenes au nord de la Norvège aux confins des frontières norvégiennes, finlandaises et russes.
Des frontières , mais à quoi peuvent elles servir pour des rennes dont le territoire est sans frontières.
Des rennes de Piera traversent la frontière est se retrouvent en Russie.
C'est l'incident qui met en branle les gardes frontières , le FSB, la police des rennes et les chiens de Pasvik.
Ce branle bas de combat mettra à jour les trafics mafieux, les douaniers véreux ou encore les éleveurs nostalgiques de leurs traditions sami.
Là se trouve la limite de ce polar nordique : beaucoup de personnages, beaucoup de problèmes superposés.
L'intrication de ces bouts de territoires dépeint sur le roman.
Dans ce blanc nordique , on n'a du mal à savoir si l'on est en Norvège en Finlande ou en Russie.
Pareil pour l'intrigue qui s'étale tel le manteau neigeux. Beaucoup de langueur comme si Olivier Truc avait du mal a faire exister ces personnages.
Il faut attendre au moins 200 pages pour être happé par l' histoire et puis cela retombe.
Foutu Grand Nord, pas de jour pas de nuit, lumières blanches et brumes.
Idem pour Les Chiens de Pasvik.
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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La dernière Masse critique "Mauvais genres" m'a, je dois le dire, apporté un superbe cadeau : le dernier opus de la police des rennes d'Olivier Truc. En voyant "Les chiens de Pasvik" dans la liste, j'ai même failli entamer une "danse de la joie" (concept génial inventé par Lou et sa fantasque maman, héroïnes de Julien Neel). Merci à toi, Babelio! Merci à vous, éditions Métailié! Forcément, faire preuve d'un tel enthousiasme expose au risque d'être déçue... Ce qui a été le cas cette fois-ci, même si je lirai sans doute le prochain épisode avec la même impatience.
Tout d'abord, pour ceux qui ne connaissent pas encore la police des rennes, un conseil : ne commencez pas par ce livre-ci. Il est préférable de connaître d'abord l'histoire des personnages principaux pour comprendre les différents enjeux. Les deux héros, Klémet et Nina, se retrouvent mutés au même endroit, la vallée de la rivière Pasvik, bien que la jeune femme ait quitté la police des rennes. C'est une langue de terre située à l'extrême nord de la Scandinavie, coincée entre Norvège, Russie et Finlande, la rivière marquant la frontière entre les deux premiers pays. La carte proposée au début de l'ouvrage permet de mieux comprendre les enjeux diplomatiques, politiques et économiques qui sont à l'oeuvre dans ce tout petit territoire. Elle permet également de comprendre à quel point ce découpage territorial complexe peut sembler aberrant au vu des pratiques ancestrales des éleveurs de rennes samis, dont les animaux se déplaçaient autrefois d'une zone à l'autre, à la recherche du lichen dont ils se nourrissaient, sans bien sûr se préoccuper des frontières. le livre s'ouvre justement sur ce qui pourrait déboucher sur un incident diplomatique : un important groupe de rennes d'un éleveur sami viennent de passer en Russie. A l'inverse, des chiens errants soupçonnés d'être porteurs de la rage sont entrés en Norvège. L'enjeu sera de déterminer s'ils viennent de Russie ou non.
Le point de départ semble être le carrefour de différents enjeux, différentes intrigues plus ou moins faciles à comprendre. Il est commun à un nombre important de personnages ayant chacun leurs propres préoccupations concernant le problème de départ : éleveurs sami, policier qui se débat avec ses origines sami (Klémet) et avec un co-équipier finlandais pénible, lieutenant russe à la recherche de son chien, trafiquants russes, mafieux, politiciens de bords différents, ex-femme d'un éleveur en quête de son père disparu... sans oublier Nina, fraîchement promue au poste stratégique de représentante des autorités norvégiennes sur cette zone frontière et qui, toutefois reste un peu en retrait dans cette intrigue. On se perd parfois au milieu de tous ces personnages, du moins au début. Chacun a ses problématiques, plus ou moins lourdes, ses démons, ses objectifs, qui peuvent être tout à fait obscurs pour les autres protagonistes. Il faut du temps pour appréhender le tout. Il est certes intéressant que l'auteur s'attache à développer les points de vue des participants des deux côtés de la frontière, à étoffer les personnages russes tout autant que les norvégiens, les samis. [On devine que l'idée est de montrer que les personnages situés de part et d'autres de cette rivière frontière ont peut-être plus de liens qu'ils ne le pensent. de la même façon que les rennes passent d'un territoire à l'autre sans se soucier de la nationalité du lichen qu'ils broutent.]
Il est toutefois bien compliqué de s'y retrouver au milieu de tous ces portraits et je regrette une certaine dispersion. C'est le premier point qui m'a gênée dans ce livre. On sent qu'Olivier Truc a voulu nous faire découvrir beaucoup de personnages, sans doute pour illustrer tous les enjeux à l'oeuvre dans ce territoire. Il y en a trop selon moi.
Le deuxième point que je regrette est l'aspect très documentaire qui en découle. Comme dans les trois précédents opus, on sent qu'Olivier Truc connait parfaitement toutes les questions liées à la Laponie, tous les enjeux propres aux territoires qu'il décrit. Ce qui ajoutait à la richesse de ses autres ouvrages le dessert ici à mon sens. Dans les précédents, le dosage subtil entre documentaire et fiction rendait les ouvrages passionnants. de vraies tranches de vie. L'aspect documentaire a trop pris le pas ici, rendant complexe la compréhension d'une intrigue qui reste à l'inverse assez réduite et qu'on oublie parfois dans l'enchevêtrement des histoires personnelles des protagonistes. Certains personnages, du côté russe surtout, apparaissent un peu trop comme des prétextes pour développer tel ou tel thème (les morts de la 2e Guerre Mondiale, la mafia...). Ils mériteraient presque d'être davantage développés dans une histoire à part.
Une petite déception, donc, mais qui n'éteint pas du tout mon impatience de découvrir le prochain épisode de la police des rennes...
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Des troupeaux de rennes franchissent la frontière entre la Norvège et la Russie.
Des chiens errants et peut être porteurs de la rage font de même dans l'autre sens.
À partir de ces événements, tout le monde s'agite : éleveurs, policiers de la police des rennes, gardes-frontières, politiques et hommes d'affaires louches...
Les conséquences de ce chassé croisé me sont apparu tellement obscures que je m'y suis perdue. J'ai pourtant résisté jusqu'à la fin mais sans comprendre vraiment. J'ai pourtant essayé !
Trop de personnages, de problématiques, d'intérêts personnels peu explicités, à mon sens.
Je n'ai pas retrouvé dans cet épisode de la série le même engouement que pour les précédents. Il est sûrement trop politique pour moi..
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Dans le grand nord, aux frontières de la Norvège, la Russie et la Finlande, la police des rennes a fort à faire entre les rennes norvégiens qui passent la frontière pour voir si le lichen est plus vert du côté russe et les chiens errants russes qui envahissent la Norvège au risque d'y amener la rage. Sans parler des petits trafics.

De Olivier Truc, j'avais lu et aimé "Le Dernier Lapon". Un polar original qui avait le mérite de nous faire découvrir la culture lapone. Malheureusement, je suis beaucoup moins enthousiasme après la lecture des "Chiens de Pasvik". Un récit qui avance à un rythme de sénateur, des personnages dont on a beaucoup de mal à se souvenir de qui est qui (sans doute à cause de ces noms auxquels on n'est pas habitué) et finalement une intrigue qui n'est jamais parvenue à m'emballer.
Ce roman est le quatrième de la série de la police des rennes. Peut-être que le concept est arrivé à ses limites ou alors il s'agit juste d'un petit moment de faiblesse de l'auteur. Une déception.
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Je mets 3 étoile sur 5
Une lecture très bien malgré que je trouve qu' il y a des mots ou j'ai du mal a traduire .
Dans l'ensemble on avait très peu d'action mais une histoire intéressante.
Je pense que je vais le relire et je donnerai un avis convenable.
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Enthousiasmée par "le dernier Lapon",un peu moins par" le détroit du loup",je décidais de tout de même m' évader une nouvelle fois en pays Sami à la frontière de la Norvège, de la Finlande et de la Russie en compagnie d'Olivier Truc. le Voyage fut artique et glacial et les paysages enneigés ponctués de troupeaux de rennes et de chiens errants peu soucieux des frontières administratives du pays Sami. Sur ces errances animalières se greffe une sombre histoire de trafic entre mafieux, essentiellement russes. Si l' auteur nous décrit avec précision et une fine connaissance géographique et historique cette région scandinave et nous raconte le peuple sami avec passion, hélas l' intrigue policière est bien complexe et pesante malgré nos retrouvailles avec Klemet et Nina les 2 policiers . Je me suis vite ennuyée à suivre les magouilles frontalieres entre russes vereux et norvégiens peu scrupuleux . Je retrouve donc dans ce dernièr opus de la police des rennes les mêmes qualités que dans ma précédente lecture de cet auteur : une description captivante du monde sami et de la nature-mais le même défaut- une intrigue peu convaincante et un peu" lourde"-
Je crois que j'en resterai là de mon voyage en pays lapon.Dommage!
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Je suis un inconditionnel de Olivier Truc, spécialement de sa série sur la police des rennes. On retrouve dans cet opus les personnages et les paysages qui font le sel de ces romans. Malgré cela, j'ai été un peu moins emballé par celui-ci. Je trouve que l'intrigue peine à se mettre en place et tire un peu en longueur avec des personnages russes un peu trop caricaturaux.
Je l'ai néanmoins terminé, mais je me réjouis de retrouver un prochain volume que j'espère plus prenant!
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C'est le deuxième roman que j'ai lu d'Olivier Truc après le Cartographe des Indes boréales, dont l'histoire m'avait happé et dont j'avais particulièrement apprécié par son originalité et sa qualité historique . En achetant les Chiens de Pasvik, je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait du quatrième tome de la Police des Rennes et c'est probablement pour cela que j'ai eu tellement de mal à aller au bout de ce livre.
Ce roman se passe aux confins du Grand Nord entre Norvège, Finlande, Suède et Russie et tout d'abord, on se perd dans les méandres de la géographie locale ; heureusement il y a une carte au début du roman qui permet de se repérer et de savoir que Kirkenes est un port sur la mer de Barents en Norvège, que Nikel, ville frontière est une commune de la Région de Mourmansk, en Russie, et de visualiser l'importance de la Rivière Pasvik.
Ensuite les personnages sont (trop) nombreux , tantôt appelés par leur nom, tantôt par leur prénom, tantôt par d'autres termes (ex : le Berger de Lovozero, La §Norvégienne, L'officier, le Député du parlement…) et on s'y perd également à savoir qui est Russe, Norvégien, Finlandais, Sami …
En effet, pour complexifier, le peuple Sami, dont la réunification est un des enjeux du livre, est un peuple qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie.
Enfin, jusqu'au 2/3 du livre on se demande quel est le sens de l'histoire, qui se perd avec l'Histoire. La réunification des Samis, retrouver et tuer les chiens errants, ou remettre ma main sur les rennes qui ont franchi la frontière, et leurs pâturages historiques, tout ça est compliqué , au regard de l'intérêt, d'autant plus que les deux « héros » des tomes précédents, Nina Nansen et Klemet Nango, sont bien fades dans celui-ci.
En conclusion, c'était sans doute une erreur de ne pas commencer par le, premier tome, mais je reconnais la qualité de la recherche et je lirai probablement d'autres livres d'Olivier Truc.
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Je viens de terminer ce troisième volet qui clos l'histoire de la police des rennes . Nous y retrouvons Klemet et Nina, qui cette fois ci tente de découvrir les conflits frontaliers de la péninsule de Kola. ... Chaque opus à soulevé les problèmes rencontrés depuis des décennies par les populations Sami, en partant de la province du Finnmark jusqu'a Pasvik. Olivier Truc fait ressortir des faits historiques et économiques ayant amené les trois pays nordiques à mettre de coté cette population du grand nord , allant du vol des terres, aux discriminations diverses. Olivier Truc met son talent de journaliste à soulever un voile que bon nombre de politiques souhaiteraient enfouir dans les limbes de l'oubli.
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