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EAN : 9782264041135
124 pages
10-18 (02/08/2005)
3.95/5   65 notes
Résumé :
Ce roman raconte les dernières semaines de Frédéric Langlois, un adolescent qui, arrivé prématurément au terme de sa vie, fait le bilan de sa courte existence. Maudissant la compassion et la complaisance, le narrateur fustige l'espoir, l'amour, l'âme, la religion, c'est-à-dire toutes les illusions dont les hommes ont besoin pour adoucir leur condition tragique. Lucide jusqu'à la douleur, cruel comme on peut l'être au seuil de la mort, Frédéric repoussera la vie et s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Frédéric Langlois est un adolescent québécois de 17 ans atteint d'un cancer des os. Nous assistons à ses dernières semaines de vie à l'hôpital. Lui qui n'a plus rien à perdre, ni plus rien à prouver, nous donne ses réflexions sur l'amour, la vie, la maladie, la mort, la religion. Sont également très présents le personnel hospitalier (les infirmières, les médecins, la psychologue, l'aumônier), les autres jeunes malades (celui qui s'en sortira et les autres), sa famille (la générosité de sa grand-mère, la vie étriquée de son père, son frère et sa soeur qu'il ne verra pas devenir adulte). A ses moments perdus, Frédéric s'essaie à la poésie et finit par trouver son épitaphe : "On meurt comme on s'exile, rêvant de paix et de richesses, mais le coeur gros de son pays natal".
Attention : chef d'oeuvre !
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Frédéric a 16 ans et se meurt d'un cancer des os à l'hôpital. Dans un long monologue intérieur, il lance un cri de révolte qui fait mal, sans toutefois faire pleurer. Ironique, parfois cynique, il réfléchit à l'absurdité de sa situation : mourir avant d'avoir vécu. Pas de chapitres, pas de respiration. Il faut tout dire dans le temps qui reste. de temps à autre il s'accorde des envolées lyriques ou livre ses poèmes désespérés. Il s'est surnommé "le poète métastase" avec l'humour noir dont il capable. Il rejette violemment la religion qui ne peut selon lui que convaincre les naïfs. Il accepte la visite de la psy parce qu'elle est jolie, mais se moque en douce de ses théories à deux balles. Sa lucidité est assez effrayante.

Quelques petites bouffées d'oxygène toutefois quand il ne va pas trop mal et qu'il peut côtoyer ses camarades de galère, atteint de maladies plus ou moins graves. Il sait se montrer doux et attendrissant quand il évoque sa famille qu'il veut épargner autant que faire se peut, considérant que la situation est suffisamment difficile à vivre sans qu'il soit nécessaire de les accabler davantage avec ses états d'âme, qu'il garde donc pour lui.

L'auteur n'épargne pas le lecteur, sans tomber dans le pathos. C'est une lecture coup de poing, sur un sujet auquel on préfère ne pas trop penser, c'est si douloureux et injuste de mourir ainsi à 16 ans.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Récit d'un jeune cancéreux qui devint le poète Métastase...

Un texte d'un auteur québécois très poétique et percutant à la fois : le lecteur est dans la peau de Frédéric, 16 ans et des poussières, qui se consume d'un cancer de l'os de la hanche. Sa maladie lui transforme le bassin en "jardin de porcelaine/ sous une pluie de météorites". On lit l'histoire de cet ado condamné avec entrain et sans compassion (on essaie tout du moins), car c'est le message que veut faire passer le jeune malade à son entourage.
Pourtant, il souffre, mais en silence - Frédéric ne veut pas causer encore plus de peine à ses proches. Et puis de toutes façons, il ne veut même plus de visites, qu'on le voit dans cet état. Sauf sa maman, sa grand-mère aussi : ce sont les deux personnes qui lui apportent réconfort, son grand-père aussi.
Les pages où Frédéric parle de son père sont d'une lucidité désarmante : un père fatigué, "qui s'ennuie le dimanche et passe son temps dans le frigidaire", "un paranoïaque convaincu que tout le monde le juge dans la rue". Il l'aime ce père, mais le plaint de ne pas savoir profiter de la vie.

Il sait qu'il est condamné (grand-mère, tu pourrais me donner mon cadeau de Noël dès maintenant), mais il est courageux lui au moins, alors il attend des autres qu'ils cessent de revêtir leur masque d'affliction extrême devant lui.

Alors Frédéric réfléchit beaucoup, lit la Bible ou le dictionnaire, des Tintins et des Astérix aussi, et il écrit ses pensées intimes ainsi que des poèmes sur son petit cahier, caché sous son oreiller. Il livre sa bataille avec des mots.

La suite sur mon blog http://coquelicoquillages.blogspot.fr/2012/06/sylvain-trudel-du-mercure-sous-la.html
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Roman qui laisse difficilement indifférent et qui raconte l'histoire d'un adolescent atteint d'un cancer des os qui fait face à la mort. Très cynique par rapport à sa situation, à sa famille et à la vie après la mort, il monologue pour calmer son angoisse avant le moment fatidique.
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Frédéric nous livre ses dernières pensées, les pensées d'un jeune de 16 ans qui se meurt d'un cancer.

Quel beau texte de Sylvain Trudel qui a une écriture très poétique! J'ai bien aimé suivre l'évolution des pensées de Frédéric qui se montre parfois confiant, parfois découragé par son sort. Ça m'a émue de lire que Frédéric veut protéger ceux qu'il aime, il voudrait tellement ne pas leur faire de peine...

Seul bémol : l'écriture très poétique m'a fait douter qu'un jeune de cette âge peut réellement penser de cette façon...
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Je me rappelle avoir entendu un jour mon grand-père Baillargeon affirmer qu'il n'y a pas trente-six misères, seulement deux : la jeunesse et la vieillesse. On vit ou on meurt, c'est tout, ce sont là les seules vraies misères du monde, qu'il disait.
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Moi si j'avais eu la chance de vivre, j'aurais fait de grands voyages pour visiter toutes ces églises extraordinaires qui ne disent absolument rien sur Dieu, mais tout sur les hommes, ce qui est autrement plus renversant.
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"Je vois qu'on vit dans la tristesse des choses, loin du temps où les romantiques aimaient mourir, parce que, aujourd'hui, on n'aime plus mourir.
La preuve : on se tire une balle dans la bouche, on se pend dans la cave, on s'ouvre les veines, on avale du poison ou on se jette dans le fleuve ou devant un train.
C'est pas mourir, ça, c'est s'arrêter net de vivre ; c'est en finir une bonne fois pour toutes ; c'est ne pas traîner.
On ne joue plus avec le feu, mais on met fin au calvaire ; c'est pas pareil."
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Je suis rassuré : je vais me voir partir. Ça m’aurait déprimé de me manquer, de disparaître subitement sans m’apercevoir moi-même une dernière fois, pas pour me dire merci ni des niaiseries comme ça, mais juste pour me prendre par la main une dernière fois, pour m’aider à franchir le seuil de la nuit sans fin. (p. 21)
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En tout cas devant moi, qui soient-ils, les gens prennent leur air coupable de lendemain de péché, vu qu’à leurs yeux je suis une innocente victime et qu’ils ont la générosité d’être santé, mais ça cloche toujours un peu (…)
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Videos de Sylvain Trudel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvain Trudel
Grand entre­tien avec l'écrivaine Juliana Léveil­lé-Trudel, dont le plus récent roman, On a tout l'automne, explore la vie en com­mu­nauté dans le Nord, où le temps passe à un rythme sin­guli­er. C'est un retour très atten­du en lit­téra­ture pour adulte, après le suc­cès qu'elle a con­nu grâce à Nir­li­it à La Peu­plade en 2015 et celui de ses ouvrages pour la jeunesse aux édi­tions Crackboom.
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