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EAN : 9782226457448
250 pages
Albin Michel (14/10/2020)
3.39/5   97 notes
Résumé :
Dans ce portrait choc de Donald Trump et de la famille qui l'a façonné, Mary Trump, psychologue et unique nièce du président américain, apporte un regard éclairant sur le clan Trump afin de comprendre comment son oncle est devenu l'homme qui menace aujourd'hui l'équilibre sanitaire, économique et social du monde entier.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Au risque de passer pour un "Trump-obsédé", je n'ai pas pu, après mes récents billets de l'ouvrage de John Bolton et la biographie de l'actuelle Mme Trump (plus ma citation sur le test IQ du Donald), m'empêcher de commencer à lire la bio dévastatrice de sa nièce Mary, docteure en psychologie à l'université d'Adelphi dans le comté de Nassau (New York ), dès que je l'ai reçu hier par la poste.

Comme Tonton Donald a essayé d'interdire légalement la publication du témoignage révélateur sur son auguste personne par sa nièce, Mary Lea Trump, de nombreux et larges extraits ont déjà été diffusés dans la presse du pôle Nord au pôle Sud. Ce qui est évidemment dommage.

Qu'il en ait essayé de proscrire la sortie se comprend naturellement : il s'agit d'un ouvrage nullement flatteur pour lui, ce qui doit être foncièrement désagréable, surtout si l'on est affublé d'un narcissisme pathologique et pathétique et qu'en plus l'auteure est, au contraire, hautement équilibrée et intelligente. Et finalement, elle a eu accès à des sources qui auraient dû rester secrètes jusqu'à la fin des temps.

Patiemment et systématiquement Mary Trump refait l'histoire de Fred Trump Senior et son épouse et de leurs 5 enfants et en particulier le sort dramatique de leur fils aîné Freddy, le père de l'auteure, et de leur brillant numéro 3, Donald.

L'auteure accuse Frederick "Fred" Trump (1905-1999), l'homme qui est la réelle source de la colossale fortune immobilière new-yorkaise du clan Trump, d'être responsable : 1) de la mort de son père à 42 ans et 2) de l'incapacité de Donald à devenir un adulte responsable.
Ce Fred ne vivait que pour son travail et le fric et avait réussi à s'infiltrer modestement mais de façon efficace dans les méandres de la politique locale de la mégapole en pleine expansion qu'était New York. Elle démontre les circonstances de l'origine de cette immense fortune, chiffres à l'appui et que je vous laisse découvrir.

Fred Senior aurait voulu que Fred Junior, surnommé Freddy (1938-1981), reprenne l'affaire sous ses ordres, mais le jeune homme avait d'autres ambitions, notamment devenir pilote de ligne, ce qu'il a été pour la prestigieuse compagnie TWA (Trans World Airlines) de l'excentrique milliardaire Howard Hughes. Ce choix le père ne lui a jamais pardonné et fait de Donald, qui n'avait sûrement pas d'ambitions intellectuelles, son successeur et remplaçant de l'aîné.

Je présume que personne ne sera surpris que le Donald a largement profité et abusé de cette opportunité, non pas, comme l'explique sa nièce - de nouveau chiffres à l'appui - en faisant des affaires fabuleuses, non plutôt des emprunts, dettes et faillites (comme ses casinos à Atlantic City). le plus clair de son temps il le passait à se construire auprès des journalistes une sois-disante réputation de brasseur d'affaires et self-made man sans pareil.
Lorsque son frère aîné se mourait à l'hôpital, au lieu d'aller le saluer, il est allé au cinéma !
Et lorsque son père, vers la fin de sa vie souffrait de la maladie d'Alzheimer, il lui a gentiment soutiré la modique somme de 300 millions de Dollars en 1999.

Comme psychologue qualifiée, Mary Trump explique aussi les nombreuses "qualités" de son tonton : narcissisme au plus haut degré, absence totale d'empathie, besoin maladif de compliments et d'avoir raison, incapacité de reconnaître fautes ou erreurs, difficultés à saisir, comprendre et synthétiser des textes même peu compliqué, etc...
Quant à ses prestations à la Maison-Blanche, selon elle il ne travaille pas, mais s'occupe à regarder différentes chaînes de télé simultanément et à éduquer peuples et nations par Twitter et Facebook.

Qu'il y ait dans cet ouvrage de la part de l'auteure un élément de vengeance est, à mon avis, totalement compréhensible et logique, si l'on tient compte de la liquidation et du rejet de son père bien-aimé, sa triste enfance et adolescence et l'écoerant désheritage de son frère Fritz et d'elle-même. Si son ouvrage, sortie en librairie ce mois-ci et déjà un best-seller outre-Atlantique, contribue à l'échec de cette catastrophe ambulante aux élections présidentielles dans une centaine de jours, je dirais que Mary Trump a fait un excellent travail.
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Mary, nièce de Donald Trump, nous livre sa version de ce qui a fait que son oncle est devenu ce personnage dénué d'affects et d'empathie que nous connaissons aujourd'hui. Sous couvert d'être psychologue , elle dresse le portrait psychopathologique de son oncle. Deux choses assez gênantes en fait : quelle est sa part d'objectivité dans tout ça ? Peut on décemment en tant que professionnelle faire une analyse d'un membre de sa famille ? Personnellement je ne le pense pas..
Deuxièmement, lorsqu'on sait les humiliations subies par le père de Mary et sa triste fin, quelle est la part de vengeance ou tout du moins de rancoeur qui a animé l'écriture de ce livre ?
Un livre qui ne restera pas dans les annales me concernant...
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"Dans le film de 1994 inspiré du roman de Mary Shelley, le monstre de Frankenstein disait : "Je sais que pour m'attirer la sympathie d'un seul être vivant je ferais la paix avec tous. J'ai en moi un amour que les gens comme vous ne peuvent imaginer qu'à grand-peine et une rage à laquelle vous ne pourriez croire. Si je ne puis satisfaire cet amour, je déchaînerai la rage." Après avoir cité cet extrait, Charles P. Pierce écrivait dans la revue Esquire : "(Donald Trump) ne s'encombre pas de doutes sur ce qu'il crée autour de lui. Il est fier de son monstre. Il se glorifie de sa colère et de ses destructions et, s'il ne peut se figurer son amour, il croit de tout son coeur en sa rage. Il est un Frankenstein sans conscience."
Cette citation aurait décrit avec encore plus de justesse le père de Donald, Fred, à cette différence cruciale près : le monstre de Fred - Donald, le seul de ses enfants qui ait compté pour lui - allait devenir impossible à aimer en raison même de la préférence qu'il lui accordait. Au bout du compte, il n'y aurait pas d'amour du tout pour Donald, rien que cette soif atroce. La rage, ayant grandi sans entraves, en viendrait à éclipser tout le reste."

Mary Trump, psychologue, est l'unique nièce du président américain. Elle dresse le portrait d'une famille écrasée par un patriarche, son grand-père Fred, sociopathe dont le rapport pathologique à l'argent (point commun avec J. Paul Getty !) va le conduire à anéantir son fils aîné (le père de Mary), façonner son impitoyable marionnette (Donald), briser les liens du sang. Elle donne surtout une image très peu flatteuse de son oncle qui, selon elle, pourrait bien mener les États-Unis au chaos. Bref, on l'aura bien compris, une famille pas très nette au sein de laquelle on ne s'aime pas beaucoup, mais dont les protagonistes ne s'éloignent jamais trop non plus...

Un livre intéressant, bien écrit, qui donne à réfléchir !

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Me revoilà embarqué dans la lecture d'un livre à sensation, il faut croire que j'y prends goût finalement. Celui-ci annonce la couleur dès le début, il s'agit d'un portrait privé fait à l'eau de javel de Donald Trump par sa nièce, psychologue.
Homophobie, racisme, antisémitisme, xénophobie, misogynie, je vous conseille de le lire avec une grille de bingo, pour rendre la lecture un peu moins inquiétante. C'est bien de la famille dont il est question et du POTUS en second temps.

C'est politique sans l'être vraiment, ça tourne surtout autour du clan familial et de la psychologie du président, il y a évidemment des échos avec l'actualité. Trump est un business man qui a réussi son pari, qu'on l'aime ou non, on peut au moins lui reconnaître ça, mais une fois en place pour gérer le pays ce n'est pas la même sauce.
Ce petit livre n'y va pas de main morte, l'auteure profère des accusations relativement graves et, pour une psychologue, à une façon que je trouve infantile de partager sa haine envers son oncle. Il y a des histoires de famille, Mary Trump s'en prend à lui comme à ses enfants, dans l'introduction elle précise ne pas forcément citer au mot près les conversations mais redonner l'essence de l'ambiance, c'est du sensationnalisme à l'américaine. Au final pas grand-chose qu'on ne sache déjà, si ce n'est les secrets de famille, comme c'est souvent le cas avec ce genre de livre. Et pourtant ma curiosité malsaine, car ça l'est, m'a poussée à dévorer ce livre à la recherche de la phrase assassine qui pourrait encore plus me faire détester ce type. Il y en a moult, le point de vue de Mary Trump semble sortir d'un cauchemar doré. A peine sorti et déjà qualifié de mensonge, une habitude, bref attendez plutôt les joutes verbales dans la presse plutôt que perdre deux heures.

Quelque chose me dit qu'elle ne sera pas conviée au dîner de Thanksgiving. Pas sûr non plus que son livre change les mentalités des admirateurs de Trump.
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Que tonton ait tenté d'interdire la sortie du livre de sa "choupette" de nièce ne m'étonne pas ! Mary L. Trump est plutôt qualifiée pour dresser un profil psychologique de son oncle. Doctorat de psychologie clinique, enseignante compétente et reconnue, elle sait de quoi elle parle.
Même si ce livre accable Donald, il n'est pas devenu un sociopathe dépendant à l'adulation pour rien. Quant on apprend qu'il coche toute les cases du DSM-5 (diagnostic et statistique des troubles mentaux) on se doute bien qu'il y a une raison. Comme son père, il présente des troubles sociopathes, des troubles de personnalité dépendante et pour faire bonne mesure, des troubles de l'apprentissage qui nous éclairent sur la bêtise dont le monde entier connait la profondeur.
Papi Trump méprisait tout ce qui n'allait pas dans son sens, la moindre personnalité propre, les moindres désirs de réalisation qu'il n'aurait pas lui-même décidés et planifiés. Il a maltraité psychologiquement ses enfants. Plus particulièrement son fils aîné, le père de Mary. Il a brisé sa vie, ses rêves, sa carrière, sa famille. Pourtant, il finissait toujours par se plier aux exigences paternelles et acceptait toujours plus d'humiliations. Il est mort comme un pestiféré. Ses frères et soeurs devinrent les curateurs de Mary et de son frère Fritz.
Le petit Donald de 3 ans, déjà bien retors a très vite compris qu'il fallait être dans les petits papiers de pôpa. Son arrogance, sa cruauté ont très vite été encouragées par son père. Devenu adulte, ce sont des millions et des millions que son père lui "prêtait" pour des affaires qui tournaient au fiasco. Mais comme dans la Trump Company on ne connait pas l'échec, on réinjectait sans cesse des sommes colossales pas toujours très propres.
Le problème est que son incompétence a provoqué la mort de dizaines de milliers d'américains lors de la crise COVID. Des morts qui auraient pu être évités
Auparavant quand le vieux est mort, Mary et son frère Fritz ont vite compris que les tontons et tatas feraient tout pour protéger le pactole en leur laissant le strict minimum quitte à tricher. Mary a mené son enquête....
Avec un triste constat... Trop et jamais assez.
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critiques presse (1)
Actualitte
15 septembre 2022
Un symbole fort : cet essai avait permis au magnat de l’immobilier de commencer à travailler son image et sa popularité, en 1987.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois que vous entendez Donald parler de quelque chose en disant que c'est ce qu'il y a de meilleur, de plus grand, de plus fort, de plus extraordinaire (sous-entendu : grâce à lui), il faut garder à l'esprit que l'homme qui parle est encore, pour l'essentiel, le petit garçon qui redoutait de se révéler différent de ce qu'on attendait de lui, comme son grand frère, et d'être lui aussi détruit en raison de ses insuffisances. A un niveau très profond, ses rodomontades et ses bravades ne s'adressent pas au public qui se trouve devant lui mais à une seule personne : son père depuis longtemps décédé.
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Toute mon enfance, j’ai cru que Donald s’était fait tout seul, qu’il avait construit lui-même l’affaire qui avait fait de mon patronyme une marque, et que mon grand-père, provincial et pingre, ne se souciait que d’accumuler de l’argent. Sur ces deux points, la réalité était tout autre. Dans un article du New York Times du 2 octobre 2018, qui décrivait les innombrables fraudes présumées et activités douteuses et illicites auxquelles s’était livrée ma famille durant plusieurs décennies, on trouvait ce paragraphe :
 
Fred Trump et ses sociétés commencent alors à accorder des prêts et des crédits généreux à Donald Trump. Ces largesses éclipsent ce que reçoivent les autres Trump, le flux étant par moments si constant que c’est comme si Donald Trump avait sa propre planche à billets.
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Idéalement, les règles d’une maisonnée reflètent les règles de la société, si bien que, quand les enfants sortent dans le monde, ils savent en général comment se comporter. Quand ils arrivent à l’école, ils sont censés savoir qu’on ne doit pas prendre les jouets des autres ni frapper ou embêter ses petits camarades. Donald ne comprenait rien de tout ça car les règles à la Maison, du moins celles qui s’appliquaient aux garçons – être dur à tout prix, mentir si besoin, ne pas reconnaître ses torts ni s’excuser sous peine de passer pour un faible –, étaient incompatibles avec celles de l’école
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Honest work was never demanded of him, and no matter how badly he failed, he was rewarded in ways that are almost unfathomable. He continues to be protected from his own disasters in the White House, where a claque of loyalists applauds his every pronouncement or covers up his possible criminal negligence by normalizing it to the point that we’ve become almost numb to the accumulating transgressions. But now the stakes are far higher than they’ve ever been before; they are literally life and death. Unlike any previous time in his life, Donald’s failings cannot be hidden or ignored because they threaten us all.
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J'ai pu me rendre compte par moi-même à quel point vivre avec mon grand-père était devenu difficile pour Gam. Il avait commencé par avoir des comportements bizarres sur de petites choses, par exemple il lui cachait son chéquier. Quand elle lui demandait pourquoi, il l'accusait de vouloir le ruiner. Et quand elle essayait de le raisonner, il se mettait dans des colères folles qui la laissaient tremblante, apeurée. Il s'inquiétait constamment pour l'argent, terrifié que sa fortune s'évapore. Mon grand-père n'avait jamais été pauvre un seul jour de sa vie, mais la pauvreté était devenue son unique préoccupation ; cette perspective le hantait.
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"Trop et jamais assez" de Mary L. Trump lu par Audrey Sourdive I Livre audio
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