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Critique de Bazart


Bazart
02 septembre 2015
Il y a deux ans je vous avais dit tout le bien que je pensais de la Gifle, la série diffusée alors sur arte, mais également le livre à l'origine, formidable roman d'un certain romancier australien Cristos Tsiolkas qui suivait le quotidien d'une famille d'immigrés grecs et de leurs amis, dans la banlieue tranquille de Melbourne, qui se délitait après la gifle donnée par l'un d'eux au fils d'un autre membre du groupe.

En cette rentrée littéraire 2015, Tsiolkas, décrit ici et là comme "l'enfant terrible de la littérature australienne" nous revient dans les tables des libraires françaises toujours chez Belfond, avec un livre encore plus coup de poing, qui se propose de continuer à détruire l'image bien policée de la société australienne tel que les images nous la renvoie.

A travers cette histoire de jeune champion de natation issue d'une famille modeste ( d'origine grecque), c'est une société scélrosée, pleine stéréoptypes et individualiste qui est décrite. Et cette société est décrite à travers ce parcours personnel, qui commence comme un rêve avant de tomber dans la déchéance (et peut-être) dans la rédemption, de rêves, de désillusion, de déchéance et de rédemption.

Le portrait de cet homme en quête de réconciliation avec les autres, mais surtout avec lui-même est décrite avec une rage et un souffle déjà présent dans la Gifle.

Nageur lui-même, Christos Tsiolkas décrit avec énormément d'acuité l'univers de la natation, mais si cette histoire de natation- avec pas mal de détails sur des entrainement et des courses- passionne moins que les destins des personnages de la Gifle, et si la charge manque parfois de subtilité ce roman, avec une langue apre et parfois crue, reste évidemment percutant et nous tienne en haleine jusqu'au bout de ce chemin presque christique que subit ce Danny, le personnage central que Tsiolkas n'épargne pas tout au long de son roman.

La littérature australienne est assez peu représentée en France, raison de plus pour se précipiter sur ce Barracuda, écrite par un des "mauvais garçons" de cette littérature...et merci à Babelio et son opération masse critique et aux éditions Belfond pour la découverte!!
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