Citations sur Le bouddha blanc (19)
L'important, c'est de vivre de la façon que tu considères juste pour toi-même, tout en respectant les opinions d'autrui.
«J'ai réduit beaucoup de gens en fumée, mais j'ai compris une chose. L'enseignement bouddhiste sur le paradis de la Terre Pure est nécessaire aux êtres humains. Mais il n'a d'utilité que sur cette terre, pas dans l'au-delà. Je suis persuadé que dans l'autre monde nous ne pouvons plus penser comme nous le faisons ici-bas. Il me semble que chacun d'entre nous, quel qu'il soit, retourne au néant. Quand le corps se calcine, riches et pauvres, tous égaux, se muent en fumée qui monte dans le ciel.»
... il y a plein de choses qu'on ne sait pas parce qu'on est trop petits. Jouer au soldat, c'est un jeu de gamins, comparé à ce que font les hommes et les femmes tout nus.
Il est des souffrances que seuls peuvent comprendre ceux qui ont déjà tué un de leurs semblables.
Inconsciemment, Minoru avait joint les mains devant l’apparition. Il se mit à prier en demandant pardon, sans savoir de quelle faute il se repentait, mais quoi qu’il en soit il s’excusa encore et encore. Quand il s’éveilla, la fièvre était tombée.
« Tu as entendu parler de la métempsycose ?
- Métempsycose ?
- C’est l’abbé du temple d’Ôtakuma qui m’en a parlé, ça veut dire quand un homme meurt, son âme, elle, ne meurt pas, elle emprunte simplement un nouveau corps, selon certaines règles.
- Ça me dit quelque chose.
- Ainsi, l’âme ne meurt jamais, elle voyage seulement de corps en corps.
- Je vois, fit Minoru en hochant la tête.
- Si, au moment où elle se réincarne, l’âme a encore des souvenirs de ce qu’elle a expérimenté dans son corps précédent, ce n’est guère étonnant que surviennent des sensations de déjà-vus. »
Il eut des accès de température si élevés qu’il en perdit connaissance. C’est au cours d’une de ces pertes de conscience qu’il eut la vision du bouddha blanc.
Un Bouddha immaculé, haut jusqu’au plafond, se tenait debout, immobile, au centre de rayons de lumière éclatants. Minoru avait conscience qu’il s’agissait d’un Bouddha, pourtant les traits de l’apparition restaient flous, on ne distinguait ni ses yeux, ni sa bouche, les détails se fondaient dans la noblesse générale de son aspect. L’expression du visage, cependant, était clairement perceptible : sereine et d’une douceur infinie.
Minoru aimait observer la lumière du soleil. Il l'aimait parce qu'elle se déversait impartialement sur tous les êtres, unique bien distribué à tous , pauvres ou riches.
"La...la mort fait partie de la vie. Tout finit par disparaître. C'est terrible, mais tout le monde se fait une certaine image du paradis, et c'est sûr qu'il existe, le paradis, oui, mais seulement dans l'esprit des vivants. Les morts, ils n'ont plus rien à voir avec ça. Quand on est mort, tous les liens avec le monde de la réalité sont tranchés."
L'égalité de tous devant le néant, voilà ce qu'est la mort.