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Pierre Fernande (Traducteur)
EAN : 9782344037188
400 pages
Glénat Manga (16/10/2019)
3.8/5   82 notes
Résumé :
À la poursuite du saphir de mer

Un jeune homme se réveille dans un laboratoire, sans aucun souvenir de son passé. Secouru par une jeune fille dont le corps est étrangement teinté de bleu, il va tenter de fuir l'île isolée dans laquelle ils sont enfermés et pour cela, être confronté aux mystères qui entourent la curieuse “maladie indigo” transformant le corps humain en saphir de mer...

Première œuvre de Eri Tsuruyoshi, Blue Phobia est un... >Voir plus
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Glénat aime bien de temps en temps porter à notre connaissance des oeuvres de science-fiction courtes et percutantes. Avec Blue Phobia, série en 2 tomes réunis en un seul ici, c'est la première oeuvre d'Eri Tsuruyoshi que nous découvrons en France et dans celle-ci l'autrice se livre à une critique en règle de nos sociétés et de leur course au progrès tout azimut sans prendre en compte l'humain.

Tout d'abord, je salue le travail d'Eri Tsuruyoshi dont c'est ici la toute première oeuvre, parce que franchement on ne dirait pas. Alors oui, il y a quelques maladresses au niveau du rythme de l'histoire et l'autrice utilise des grosses ficèles connues, mais l'histoire se tient bien et le dessin est plus que plaisant. On ne me l'aurait pas dit, je n'aurais pas deviné que c'était sa première oeuvre.

Celle-ci se constitue en fait d'un huis clos assez angoissant, où l'on suit un héros amnésique et la jeune fille qui l'a sauvé grâce à sa mystérieuse force herculéenne. Elle tente de s'enfuir avec lui d'un complexe scientifique secret où on se livre à de drôles d'expériences sur des cobayes humains, pour soi disant mettre au point une nouvelle énergie propre. L'histoire a de nombreuses ramifications mais son cadre permet de petit à petit en saisir tous les tenants et aboutissants afin de nous livrer un récit très clair mais qui ne manque pas de dynamisme.

En effet, l'autrice joue sur les codes du survival, du thriller et de l'horreur, mixant le tout pour nous donner à lire une histoire très tendue, où la course poursuite qui a lieu sous nos yeux nous tient en haleine jusqu'au bout. On commence ainsi avec une ambiance très thriller avec ce héros amnésique qui se réveille et se demande où il est et ce qui se passe. Puis pour qu'on ne s'ennuie pas, on nous instille peu à peu une réflexion sur l'industrie de l'énergie mais plus globalement sur la recherche scientifique. Enfin pour ceux qui ça ne réveillerait pas, une bonne dose d'horreur vient s'ajouter en cours de route avec une créature terrifiante qui s'en prend aux héros et la découverte des exactions des chercheurs. le mélange de tout ça est surprenant et m'a bien accrochée alors que je ne suis pas une fana du genre.

Après, je ne vais pas vous cacher que le titre a son lot de maladresses tout de même. le héros n'est pas des plus dynamiques pendant un moment, il se laisse totalement porter et ça peut en devenir assez agaçant. Celle qui l'accompagne fait un peu cliché, on a déjà vu et revu ce type d'héroïne. Les révélations sur le passé du héros ne sont pas surprenantes non plus. Et dans l'ensemble si le récit veut se montrer dénonciateur, comme souvent en SF, on reste plutôt en surface et cela manque de force d'impact.

Du côté des dessins, ceux-ci sont très réussis dans l'ensemble. Il y a quelques cases où les proportions sont un peu ratées, mais en général ça rend plutôt bien. Surtout, ils collent bien à l'ambiance du titre, surtout quand on glisse vers quelque chose de plus angoissant voire terrifiant. J'ai beaucoup aimé la finesse des visages et des regards, ainsi que la belle utilisation des trames qui donne des cases pleines de nuances de gris/noir/blanc. Mon gros regret, c'est que Glénat n'ait pas glissé les pages couleurs alors qu'elles existent et que ça aurait vraiment permis de mieux plonger dans cet univers composé de bleu.

En conclusion, pour une première oeuvre publiée, j'ai été surprise par la qualité de Blue Phobia. le récit est classique dans sa construction et son déroulé mais accroche bien le lecteur. L'autrice parvient à créer au fil des pages une ambiance très prenante et si les héros manquent de charisme et d'émotions à mon goût, ils n'en demeurent pas moins les fers de lance de cette aventure stressante en huis clos. La critique de notre société sonne juste et prévient bien d'un danger qui pourrait nous guetter. J'espère qu'on aura l'occasion de découvrir l'autrice sur d'autres titres encore parce que ça fait du bien de voir de grands éditeurs éditer des inconnu(e)s.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai eu très peu de retour sur ce manga qui, je trouve, est passé inaperçu et c'est bien dommage! En le voyant à la médiathèque, je me suis dit pourquoi pas! Même s'il est assez éloigné de ce que je peux lire d'habitude, je ne m'attendais pas du tout à ça et je ne pensais pas apprécier autant cette lecture!

Dans le Pacifique, sur une île artificielle, il y a un centre de recherche et d'anciennes galeries minières. Il y a des années, des mineurs extrayaient dans les profondeurs une pierre précieuse bleu indigo, de la couleur de l'océan. Sauf que ces dernières donnèrent la maladie indigo, transformant les os humains en pierre précieuse, la couleur bleue teintant les yeux, les cheveux, les ongles, les membres et la victime ne vivant pas plus de 10 ans avec cette maladie. Dans ce centre de recherches, des expériences secrètes sont menées sur des êtres humains. Car cette pierre pourrait être la clé de la richesse de la nation, une énergie totale pour remplacer les anciennes connues. Un jeune homme se réveille, amnésique, sujet exploité mais sauvé par une jeune femme, Meer, malade avec un squelette de pierre. Ensemble, ils vont tenter de fuir la structure, portés par leur promesse commune, en quête de liberté, de vérité et de la mémoire de Kai. Mais cette histoire est bien plus complexe que prévu! Et vous retournera le cerveau!

C'est hyper original. Actuel. Avec des messages forts qui amènent à la réflexion. Il est question d'écologie, d'énergies, de ressources, d'exploitation humaine, d'expériences contre l'éthique/contre la morale, de maladies, de cupidité humaine, d'avarice... Oui, j'ai fait pas mal de liens avec notre société!

J'ai un petit regret, c'est qu'il est question de bleu, d'indigo, de couleur et mis à part la couverture, j'aurais aimé avoir quelques pages en couleur. ça aurait été un plus, je pense. Je ne demandais pas non plus un manga totalement en couleur, juste quelques pages en début de tome. Je chipote, je chipote... Les dessins sont vraiment bien faits, agréables à l'oeil. Rien à redire, c'est parfait!

Ce fut vraiment une belle découverte! Blue Phobia est un thriller SF haletant, mené d'une main de maître avec une intrigue qui tient la route! C'est un bon gros pavé qui se dévore à une vitesse folle et qui de plus, est un oneshot! Alors, foncez si vous en avez l'occasion!
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Pour glacer davantage cette fin d'année , Glénat a décidé de publier une oeuvre d'anticipation austère et oppressante mais aussi porteuse d'une sympathique touche de pureté morale : Blue Phobia d'Eri Tsuruyoshi.

Visuellement, difficile de ne pas rester insensible devant ce bel objet éditorial. Réédité en un seul tome pour la publication française, Glénat délivre un remarquable one-shot doté d'une couverture aussi posé qu'hypnotique sur laquelle la couleur bleu vient habilement happé les yeux du lectorat. Il y a un petit parfum de clinique immorale dans ce titre de S.F assez bien construit.

L'intrigue du manga de Tsuruyoshi se concentre avant tout sur une évasion, celle de deux cobayes atteints d'une étrange maladie, la maladie indigo qui teinte peu à peu leurs corps en bleu tout en les pétrifiants. Cette maladie serait dû à l'exploitation d'une précieuse et puissante ressource : le saphir marin. La mangaka a le mérite de combiner efficacement deux axes majeurs dans sa structure narrative.

D'abord, il y a l'évasion en elle-même qui apporte une certaine tension dans ce huit-clos oppressant que sont les parois froides et impersonnelles d'un centre de recherche. le récit est ainsi mené à un certain rythme sans décrochage, mené tambour battant, avec bien évidemment ce qu'il faut de révélations et de personnages allumés pour combler cette intrigue dynamique.

Le second axe est bien sûr le regard que l'autrice porte sur la science sans conscience. Quand le voile de l'amnésie du héros principal est déchiré, on découvre toute la portée critique de ce titre qui a le mérite de présenter différents enjeux autour d'une thématique majeure : la déshumanisation de la science. Les cobayes humains sont ainsi traités monstrueusement afin de tester les capacités de cette puissance ressource qu'est le saphir bleu. La mangaka s'amuse d'ailleurs à jouer étroitement avec cette symbolique du bleu rattaché tantôt à la froideur cruelle et macabres de ses expériences, tantôt à un certain idéal de pureté morale et écologique bafoué par l'obsession de l'Homme. Les amateurs d'oeuvres de genre se retrouvent allègrement en terrain connu avec un partis pris esthétique autour de la pureté d'un joyeux bleu intéressant.

Après , force est de reconnaître que, dans l'ensemble, le contexte n'est pas nouveau. L'obsession scientifique qui vire carrément à la folie ou qui est entaché par la vengeance, c'est un sujet qu'on retrouve dans bon nombres d'oeuvres de S.F. Pour ma part, je n'ai pas arrêté de penser à l'excellente anime Elfen Lied pour cette thématique du cobaye révolté face aux scientifique.

Le scénario souffre donc d'un parfum un peu lourdingue de déjà-vu et qui est aussi un peu entaché par une écriture un peu brouillonne de certains personnages dont les motivations sont parfois un peu obscures. Je pense notamment au personnage de Kisui dont j'ai trouvé son comportement parfois soudain, voir même bâclé alors que cet "antagoniste" un bel grain de folie. Seul le héros tire un peu son épingle du jeu en apportant une certaine humanité à ce titre parfois mal nuancé.

Cependant, malgré un scénario pas forcément maîtrisé de bout à bout , Blue Phobia est pour moi un excellent thriller d'anticipation doté d'une véritable force graphique. Force est de reconnaître que la qualité éditoriale qu'a fourni Glénat s'harmonise très bien avec le dessin tranchant et redoutable d'Eri Tsuruyoshi . La mangaka s'illustre dans le registre horrifique avec un sympathique design autour de ce cruel saphir comme en témoigne la sinistre créature contaminée. Sans pousser à la surenchère, l'auteure maîtrise parfaitement les expressions de ces personnages jusqu'à la limite de leurs émotions et délivre une mise en case à la fois ample et cloisonnée pour mieux nous happer dans les recoins de cette tortueuse course-poursuite. Merci encore une fois à Glénat pour le choix judicieux de ce grand format qui a le mérite de sublimer également ce premier travail de la part d'Eri Tsuruyoshi.


Avec Blue Phobia , Eri Tsuroyoshi signe une première oeuvre imparfaite mais réussie. Pour moi, la structure un peu brouillonne du scénario ne fait pas perdre trop d'éclat à ce Saphir Marin qu'est Blue Phobia. Ce n'est sans doute pas un titre de SF qui restera gravé dans la mémoire mais Glénat délivre un bel objet éditorial qui, assortie aux qualités graphiques de l'autrice, peut ravir un tant soi peu les amateurs de SF tendue et critique.

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Pas grand chose n'aurait pu me mettre sur la piste de ce manga bien épais de ma médiathèque à part la curiosité de mon conjoint. Comme il n'aime pas forcément commencé de longues séries, il s'oriente toujours vers des one-shot tendance horreur alors quand il me tend celui-ci et que je le feuillette rapidement... d'emblée, je me dis que je passerai mon tour. Il me persuade tout de même de le lire.
Graphiquement, c'est d'un bon niveau et agréable à regarder. Pour le contenu, c'est un SF en huis-clos plutôt classique mais intéressant à suivre, l'auteure a su bien tirer les ficelles de son plan pour travailler son histoire d'énergie humaine rare. Elle pointe du doigt notre course à l'évolution, l'extraction de nouvelles énergies pour toujours dépenser plus. Ce n'est pas une satire incisive car cela reste un sujet global travaillé en surface mais ça porte à réflexion.
Petite découverte divertissante.
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« Blue phobia » est un « Seinen » one-shot de 400 pages très intéressant, sorti en 2019.


L'histoire est ici très originale, le scénario est dense et bien travaillé, le format de 400 pages permet d'approfondir les détails et ne pas rester dans l'action pure, mais de plonger dans la psychologie des deux personnages principaux qui sont atteints d'une maladie transformant les os de leur squelette en saphir, la maladie « indigo ».


Entre science-fiction, fantastique, horreur et huis clos des profondeurs, on aborde des thèmes tels que les maladies rares, les expérimentations sur les humains, le secret d'entreprise, l'entraide, la survie, la perte de mémoire et bien d'autres…


Au niveau des visuels, vous avez certainement remarqué la sublime couverture, et bien dites-vous que tout l'ouvrage est de cette qualité, simplement magnifique, un trait fin et réaliste.


Pour conclure, je vous conseille fortement ce one-shot qui dépasse largement certaines séries bien plus populaires, je trouve qu'il mérite d'être bien plus connu.
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
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"Il ne s'agit pas que de la couleur... les os ont l'aspect de pierres précieuses. Ce sont les restes de mineurs forcés de travailler ici. Le minéral qu'ils prélevaient au fond de l'océan teinta petit à petit leur chair en bleu puis s'infiltra jusqu'à leurs os. Pour finalement, les transformer en pierre. Une maladie qui vous teinte de bleu avant de vous pétrifier. La maladie indigo."
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