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Poison City tome 1 sur 2
EAN : 9782355927911
242 pages
Editions Ki-oon (12/03/2015)
4.16/5   180 notes
Résumé :
Tokyo, 2019. À mois d'un an de l'ouverture des Jeux Olympiques, le Japon est bien décidé à faire place nette avant de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s'abat dans tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d'expression n'est épargné. C'est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Lui-même victime de la censure pour son titre "Manhole", le mangaka Tetsuya Tsutsui nous offre en 2 tomes un magnifique plaidoyer pour la liberté d'expression et un pamphlet au vitriol contre les censeurs qui se cachent derrière les médias prostitués et les prescripteurs d'opinions (et je ne parle même pas de la classe dirigeante, elle n'a plus besoin de personne pour prouver qu'elle est hautement plus nocive que tout ce qu'elle pourra qualifier de nocif), le tout avec un joli coup de crayon auquel qui ne m'a pas totalement conquis mais indéniablement de qualité.

En 2020, le jeune mangaka Mikio Hibino se lance dans le métier avec « Dark Walker », un nouveau manga d'horreur (dont la version initiale ressemble fortement au "Tokyo Ghoul" de Sui Ishida, un hasard sûrement ^^). Pas de chance pour lui, en prévision des JO de Tôkyô les cul-serrés ont décidé de serrer la vis en imposant au pays tout entier la chape de plomb de la pensée unique du politiquement correct ("Meilleur des Mondes" d'Aldous Huxley et "1984" de George Orwell, nous vous saluons bien !)
Notre héros ne cesse de revoir sa copie pour transformer son histoire en récit classique de zombies virologiques, mais rien n'y fait la censure veut faire de lui un exemple pour toute la profession : l'avenir sera politiquement correct, formaté et aseptisé ou ne sera pas ! du coup nous suivons en parallèles la lutte pour la survie de ces personnages contre les créatures mortes- vivantes, et sa propre lutte pour la survie contre les créatures bien plus terrifiantes de la pensée unique. Nous découvrons à travers les yeux de notre candide tous les mécanismes ubuesques de la censure et l'autocensure sous toutes leurs formes, jusqu'à cet artiste très connu qui a renoncé à toute créativité pour industrialiser sa production avec un partage de tâche digne des plus grands heures de la taylorisation du travail… Va-t-on vers une lobotomisation culturelle à l'échelle d'une civilisation ?
Avec de rares alliés, dont son responsable éditorial Tadamine Higa et Alfred Brown, un petit directeur éditeur américain qui ne veut pas la culture manga ne subisse le même génocide culturel que la culture comics (remember l'ignoble Wertham et le détestable Comics Authority Code de sinistre mémoire, mais toujours d'actualité), il mène un combat perdu d'avance contre les forces obscures de la crevardise. Et tandis que notre mangaka rookie se demande jusqu'où peut-il aller dans sa création, et quels compromis il est capable de faire pour respecter autrui, les prescripteurs d'opinions aux questions très orientées et aux conclusions déjà toutes faites sont dans le radicalisme : si une oeuvre présente un risque même infime d'être mal interprétée et de favoriser un passage à l'acte délictueux d'une seule personne, il faut que cette oeuvre n'ait jamais existé… Jusqu'au boutisme absolument terrifiant, car si au départ les arguments avancés restent censées, de raccourcis faciles en conclusion capillotractées on aboutit à un auteur qui subit les mêmes tortures qu'Alex DeLarge dans "Orange Mécanique" à cause d'un fait divers commis par l'un de ses lecteurs… (On a le même chez nous d'ailleurs : untel a commis un acte de violence, or untel jouait aux jeux vidéos, donc les jeux vidéos rendent violent. CQFD pour ceux qui vivent en dehors de la réalité en haut de leurs tours d'ivoire, mais pour ceux qui vivent la réalité en bas de ces mêmes tours d'ivoire c'est le néant de l'intelligence rendant le café du commerce digne de l'Académie ou du Lycée)
Quand les politiciens se mettent à l'hygiénisme moral, attention aux dégâts : les chasses aux sorcières ont de beaux jours devant elles ! Car les Savonarole des temps nouveaux partisans du risque zéro ne sont que des putains de carriéristes qui n'endossent l'armure de chevalier blanc que pour se faire mousser et monter en grade au détriment des boucs émissaires du moment. Comment croire qu'à l'heure d'Internet une interdiction de vente dans telle ou telle oeuvre dans tel ou tel centre-ville commune soit d'un quelconque effet ? Et je ne parle même pas du deux poids deux mesures, car si par exemple on traque le moindre bout de sein ou de fesse au cinéma, la femme-objet et l'homme-objet ont eux les coudées franches dans le monde de la publicité. C'est que là il y a des intérêts financiers en jeux, ce n'est pas la même chose voyez-vous… Hypocrisie to the max, comme ces parents qui viennent faire des scandales dans les médiathèques, mais qui laisse leur progéniture feuilleter les ouvrages des rayonnages pour adultes en grandes surfaces… On marche sur la tête !


Au XXIe siècle, nous avons tous les moyens de développer une démocratie planétaire. Oui mais non, les nostalgiques de l'Ancien Régime et des privilèges veulent continuer leur popote tranquillement, et continuent de sévir en tant que pseudo experts de mes couilles au sein de commissions ad hoc, de comités théodules et autres conseils cooptés, où ils peuvent tranquillement donner libre cours à leurs pulsions despotiques. Qu'ils aillent tous au diable, ils seront bien reçus par lui !


Notez que la réalité a dépassé la fiction puisque les autorités internationales ont demandé au gouvernement japonais de nettoyer leurs productions culturelles avant les JO de Tôkyô. Ah ! Que l'ONU (Organisation des Tartuffes Unis) ou l'UE (Union tartufféenne) et tutti quanti ne sont aussi résolus quand il s'agit de lutter contre la ségrégation des femmes (au hasard en Arabie Saoudite), contre les inégalités économiques ou le manque parité politique (au hasard en France) ou contre les violences conjugales (au hasard aux Etats-Unis)… C'est pathétique, il n'y a vraiment plus rien à attendre du tout des élites mondialisées à part un remake des années 1930, car d'un côté nous avons la pensée unique des médias prostitués et le brainwashing opéré par la novlangue qui prêchent le TINA, et d'un autre côté une pandémie multimédia d'oeuvres dystopiques antisystème qui prêchent le NO FUTURE. Soi-disant morte et enterrée, je la trouve vachement d'actualité la lutte des classes… MDM !
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À l'approche des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, le Japon décide "d'épurer" le pays afin d'offrir aux occidentaux un image "propre" de leur culture et démontrer ainsi que le gouvernement protège la jeunesse de toute influence nocive. La commission de censure instaurée et composée de politiciens, intellectuels et éducateurs de la vieille école, doit e.a. statuer sur le degré de violence (décrite...ou seulement suggérée !) dans les manga's pour les moins de 20 ans.

C'est à ce moment que Mikio Hibino, mangaka de 32 ans, propose à l'éditeur du magazine "Young Junk", une série mettant en scène des zombies cannibales... Les suggestions du responsable éditorial pour euphémiser les propos et dessins du manga en devenir, heurtent le sens d'intégrité pour une création, de Mikio. Il se demande jusqu'où on peut dénaturer un oeuvre pour aboutir à une conception qui ne reflétera plus les idées et opinions de celui qui désire s'exprimer librement.

Tetsuya Tsutsui s'est appuyé sur son propre vécu (en 2013, le mangaka a lui-même subi la censure pour le 1 volume de "Manhole") pour scénariser et dessiner cette histoire d'anticipation (?). Subtilement, et sans oublier de rappeler les avis des membres du comité de censure, le fait qu'un auteur doit se nourrir et payer ses factures (et peut donc être enclin à faire des concessions), ce qu'il est advenu aux comics américains dans les années 1950... Tsutsui nous amène à s'alerter et surtout à s'insurger contre la censure !
Il établit clairement dans ce premier tome (du diptyque) que de l'atteinte à la liberté d'expression, il n'y a qu'une enjambée (empoisonnée) a l'endoctrinement.
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Mai 1989, je débarque pour la première fois au Japon et y rester un peu plus de 2 mois dans la région de Kobe. Etranges impressions d'où dominent une attirance pour l'harmonie et simultanément un vague, mais profond, sentiment de malaise et d'exclusion en grande partie dus à l'uniformisation qui y règne. Tous ces écoliers en blaser bleu marine et chemise blanche, toutes ces écolières également dans un même uniforme, les hommes strictes copies des men in black -chapeau en moins, cigarette en plus, chaussettes noires, chaussures noires mais non lacées- et pour les femmes le choix entre deux coupes de cheveux.

Les jours de pluie le tout se transformait en une armée de parapluies, fourmis se croisant en tous sens sans jamais se toucher. Je les voyais tous les matins, en files rectilignes impeccables, attendant un train immanquablement à l'heure à la seconde près. Discipline à tous les niveaux ! Ensuite, ils s'y engouffrent dans l'ordre et le calme pour se trouver à l'intérieur serrés et endormis où lisant des mangas. Et moi oppressé et pour cacher mon malaise, je jetais parfois un coup d'oeil au-dessus d'une épaule pour n'en comprendre rien et n'en retenir qu'un graphisme qui ne m'inspirait guère avant de me concentrer sur les rizières et compter les stations.

Depuis, je suis retourné bien des fois dans cet étrange pays pour y noter une modification progressive mais significative de la diversité chez les jeunes et aussi chez les adultes. Est-ce sous l'influence des mangas? Je ne sais, à mon sens non. Mais en 89 il m'était totalement impossible de concevoir un dessinateur surgir plus chaud qu'un syndicaliste devant son brassero, débouler comme un cow-boy défiant la société entière pour défendre son droit et assurer sa vengeance à travers un manga. Et pourtant ...

C'est bien de tout cela qu'il s'agit : du droit à la différence, de la liberté d'expression, du droit à la création, in fine du droit de libre pensée. Au-delà de la cover story qui devient vite un manga dans le manga, Tetsuya Tsutsui s'attarde sur son combat, les difficultés de la vie de mangaka et les risques d'industrialisation pour une production en masse des mangas afin de répondre aux exigences commerciales au détriment de la création littéraire et artistique (à mon avis cela ne se limite pas aux mangas), mais plus que tout posant le choix cornélien entre censure et auto-censure. Dans ce tome, il me donne parfois l'impression d'être dominé par un esprit de revanche et d'un peu trop s'apesantir sur ces propres malheurs ce qui déforce un peu son très louable combat dans l'absolu.

Ceci n'est pas le premier manga que je découvre grâce à mon neveu. Du même auteur j'ai lu la série Prophecy qui débat de l'influence des réseaux sociaux et la montée de l'émotionnel engendrant des comportements irrationnels de masse ainsi que Reset qui se plonge dans l'univers des jeux vidéo et leur possible influence. C'est ce que j'admire dans plusieurs mangas : leur habileté à poser de graves questions d'éthique et dans d'autres leur capacité à développer la profondeur psychologique des personnages. Rares sont ceux qui allient les deux aussi bien que la série Monster de Naoki Urasawa, ce qui n'enlève rien aux qualités certaines du présent tome.

Dans la critique du second et dernier tome le chroniqueur ici présent donnera son avis de non spécialiste sur le graphisme et présentera à la barre du tribunal de la censure un témoignage personnel sans grand espoir mais avec la détermination du colibri pour éteindre la résurgence des autodafés.
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Faut-il censurer tous les livres qui peuvent choquer ou déplaire ?

L'auteur de cette histoire en deux tomes a lui-même été victime du classement de son livre "Manhole" comme "oeuvre nocive pour les mineurs" et il a tenté en vain de comprendre puis de contester cette décision.

Dans ce nouveau récit, un jeune auteur de Manga vient de voir accepter le début de son oeuvre, une série apocalyptique où deux jeunes essayent de survivre dans un monde de "zombies".

Malheureusement, il doit affronter une commission qui vient d'être instituée suite au meurtre d'un jeune par un de ses camarades et par le lien effectué à ce moment là avec ses lecteurs violentes.

Il peut voir ses livres considérés comme dangereux et relégués derrière le comptoir des libraires ou même être lui-même désigné comme auteur nocif et devoir subir un traitement !

Doit-il accepter des compromis ? Tenter de jouer avec les critères de la commission ? Ou persévérer dans une écriture sans accommodement ?

Un très bon manga sur la censure, ses débordements et excès. Tout est dit dans cette histoire qui se centre sur le mangaka. de nombreux arguments sont échangés des deux côtés et c'est la richesse du livre de ne pas se contenter d'un seul avis.

Ce qui est marquant c'est que le livre se lit comme une dystopie alors que la situation part d'une situation réelle. Cette véracité est renforcée par le parallèle effectué à l'intérieur du récit avec la censure des comics américains.

Le lecteur suit en parallèle la trame de l'oeuvre du héros qui forme comme une allégorie de la chute des libertés et des efforts désespérés de l'auteur.

Un livre à lire absolument !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Les lecteurs impatients que nous pouvons être attendent une simple note, et ou un bref avis, pour nous conforter sur notre prochaine lecture.

Je m’exécute donc en vous écrivant ses simples mots: ACHETEZ-LE !!!

Sachez que l’entièreté de Poison city nous sera contée par l’excellent Tetsuya Tsutsui en seulement 2 tomes.

Pour le résumer de cette œuvre, l’éditeur l’aillant déjà très bien fait, je me permets donc de vous le réécrire ici :
« Tokyo, 2019. A moins d’un an de l’ouverture des Jeux olympiques, le Japon es bien décidé à faire place nette afin de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s’abat sur tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d’expression n’est épargné.
C’est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se lance un peu naïvement dans la publication d’un manga d’horreur ultra-réaliste, DARK WALKER. Une démarche aux conséquences funestes qui va précipiter l’auteur et son éditeur dans l’œil du cyclone….
En s’appuyant sur son expérience personnelle, Tetsuya Tsutsui (Prophecy, Manhole) nous livre avec Poison city une œuvre fascinante sur la liberté d’expression et les coulisses de la création manga au Japon. »


Comme vous avez pu le lire précédemment, Tetsuya Tsutsui ne nous narre pas seulement une fiction s’approchant un peu trop du réel, mais bien de sa véritable expérience sur un soupçon de fiction.

Tetsuya Tsutsui a commencé sa carrière de mangaka indépendant en 2002 sur son site personnel. Après la parution de quelques nouvelles sur son site et n’ayant eu pour seul chance qu’une petite expérience professionnel aux Japons, c’est bien en France et plus exactement avec la maison d’édition KIOON que le talent de ce jeune mangaka a pu être enfin révélé (Duds Hunt). C’est seulement qu’après ce partenariat Français que les maisons d’édition Japonaise se sont ouverte à lui.
Avec Poison city, Tetsuya Tsutsui peut donc et à juste titre, tacler gentiment les maisons d’édition Japonaise. Les mêmes qui ne lui ont pas offert d’opportunité……. ou celles qui ont pris l’habitude de publier des séries avec des prolongations artificielles de plus en plus impersonnelles mais de plus en plus lucrative. Il ne nous parle pas seulement de cette censure Japonaise mais aussi celle des Comic books Américains dans les années 1950. Censure qui ne donnera lieu qu’à l’avènement des superhéros positifs et à l’aliénation des jeunes lecteurs américains.

Nous même Français, connaissons que trop bien cette question de la censure de par le passé que dans le présent. Ségolène Royale avait pu dire à l’époque que les séries de dessins animés Japonais sont que « coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants. La peur, la violence, le bruit. Avec une animation minimale. Des scénarios réduits à leur plus simple expression. » Propos que le personnage «Osamu Furudera, ancien ministre de la culture et de l’éducation» aurai pu dire.

Après cette lecture on ne peut qu’alors s’interroge sur ce que le 9éme art serait devenu en ne connaissant pas la censure.
C’est une œuvre passionnante, dans l’air du temps, moitié documentaire, moitié fiction, écrite par un irréductible rebelle qui nous fait débattre un peu plus sur notre liberté d’expression. Celle dans le 9éme art, ou l’art en générale. La censure des médias … des états ….
Les interrogations de cette censure et ou de notre liberté d’expression ne diminue en rien la bonne lecture de cette excellente histoire qu’est Poison city. Les dessins délicats et soignés ne tombent pas pour le coup dans le trash et ou le racolage. Ne vous laisser donc pas décontenancer par cette première de couverture à l’allure héroïco pompière qui pour moi dessert l’œuvre qui si cache.

Il ne me reste qu’à vous dire vivement la parution du tome 2 pour connaitre la fin de l’histoire de ce jeune mangaka Mikio Hibino.

En attendant lisez-le !!!!
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critiques presse (6)
BulledEncre
18 juin 2015
Quand la censure s’attaque à l’univers du manga. A découvrir !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Bedeo
15 mai 2015
L’auteur nous livre ici un manga peu ordinaire qui permet de nous interroger sur la liberté d’expression et la censure.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
20 avril 2015
Un récit haletant et engagé à ne pas manquer !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
18 mars 2015
Une prise de position réfléchie, documentée, sur la liberté d’expression et l’envers de la création de manga. Comme une sorte de Bakuman pour adultes, finalement, mélangé à un thriller addictif.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
04 mars 2015
Pas de catas-tro­phisme dans le propos de ce quadra tokyoïte, mais des questions qui font mouche et, entre les lignes, une criti­que acerbe de nos sociétés
Lire la critique sur le site : Telerama
ActuaBD
23 février 2015
Tetsuya Tsutsui revient une nouvelle fois avec un titre-choc : Poison City, avec comme thème central, la liberté d’expression, thème d’actualité s’il en est... Nous voici avec un premier tome qui scrute la condition humaine, d’une façon à la fois bouleversante et horrifique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
En août 2014, l'auteur [Tetsuya Tsutsui] s'est rendu à Nagasaki pour assister à une réunion de la commission [de censure], afin qu'elle statue à nouveau sur le cas de "Manhole" vol. 1. [...]
Ce jour-là, les commissaires ont mis en tout et pour tout 35 minutes pour décider du sort de cette trentaine d'œuvres ! Autrement dit, ils disposent de moins d'une minute pour analyser chaque livre, en comprendre le contenu, mais aussi juger si celui-ci n'est pas nuisible au développement et à l'éducation des mineurs. À moins d'être doué d'une vitesse de lecture phénoménale, cela semble mission impossible...
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[Mikio Hibino, le mangaka :] "Franchement... je ne peux pas accepter ça ! Si c'était pour les lecteurs...je serais d'accord. Mais je n'ai pas envie de modifier l'histoire sous prétexte qu'elle pourrait déplaire à la censure. Ce n'est pas pour rester dans les bonnes grâces des autorités qu'on crée des manga's."
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Ce furent les heures les plus sombres de l'histoire de la BD américaine!
L'élément déclencheur de cette chasse aux sorcières a été un livre écrit par le psychiatre Frederic Wertham!
Il est intitulé "seduction of the innocent"
Il s'agit d'une thèse traitant de l'influence nocive des bandes dessinées violentes sur la jeunesse!
Enfin "thèse" est un bien grand mot... C'est un ramassis de préjugés et de suppositions sans aucun fondement scientifique!
Pourtant, les américains ont gobé les idées avancées par cet homme!
Il semait la panique...à travers la presse, la radio et ce nouveau média qu'était la télévision!
C'est vrai qu'à l'époque, les comics misant dur la violence ou sur l'horreur pour se vendre étaient en vogue...
Alors pour les empêcher de proliférer, les gens les ont brûlés en masse!
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- Je suis très fière de vous les enfants. Vous avez fait preuve d'une bravoure exemplaire ! Que Dieu vous bénisse !
Bien à toi l'honneur d'allumer le bûcher !
- Merci ma sœur !
[...]
Pendant quatre heures les livres ont brûlé sous les regards de élèves de St Patricks. Les flammes ont monté jusqu'à une hauteur de neuf mètres.
- C'était une kermesse de la bêtise. Le tout orchestré par des enseignants et des religieux !
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La bande dessinée japonaise est formidable...
Des séries radicalement différentes se côtoient dans un même hebdomadaire... Et le meilleur, c'est que ça se vend bien!
Sur ce point, le Japon est unique au monde...
Il peut être fier de cet aspect de sa culture!
Malheureusement, certains ont l'air de croire...qu'en éliminant une certaine catégorie d'oeuvres...ils élèveront la culture manga à un niveau supérieur!
Ils sont complètement à côté de la plaque! Il y a près de 70 ans... Mon pays a commis l'erreur que le Japon s'apprête à faire...
La conséquence...a été le meurtre dans l'œuf de l'essor de la diversité des comics!
Depuis, le marché américain de la bande dessinée est dominé par deux types de protagonistes...
Les super-héros positifs...
Et les super-héros sombres!
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