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EAN : 9782845451650
250 pages
Editions des Syrtes (08/09/2011)
4.58/5   6 notes
Résumé :
Les inédits de Marina Tsvetaeva sont très rares. Le Cahier rouge est une première dans l’édition française et un inédit. Grâce à ce cahier de brouillon va paraître non pas le QUOI de Tsvetaeva, mais son COMMENT, non pas le contenu de ses écrits, mais les préparatifs, son atelier d’artiste. Le manuscrit présenté ici, daté de 1932-1933, a appartenu à Marc Lvovitch Slonim (1897-1976). Marina Tsvetaeva, vivant alors en exil en France et sur le point de repartir en Russi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La poésie est un moment particulier de grâce. En lire, revient à passer comme un baume à l'âme. Et je suis toujours étonnée de la capacité de ces poètes à trouver les mots, à donner vie à la phrase parfaite qui vient couronner nos propres pensées.

Marina Tsvetaeva est de ces poètes presque parfaits. le Cahier Rouge est un recueil un peu particulier, c'est le cahier d'écolier d'une grande poétesse. C'est assez émouvant de regarder le cheminement, l'inspiration se faire et se défaire, à travers les brouillons, les ratures, les hésitations de l'auteur. Ces pages manuscrites conservent les pensées, et surtout le chemin de la création d'une incroyable précision.
Il y a également la correspondance de cette époque (les années 1932-1933), que Tsvetaeva entretenait avec des géants de son époque, tels Pasternak ou Natalie Clifford-Barney. On trouve enfin, des essais qu'elle consacre à Maïakovski, et ses réflexions sur les thèmes littéraires majeurs de son époque.

C'est un recueil qui se lit et s'approprie comme le cahier de souvenirs d'une amie, de celle qui aborde si bien tout ces questions qu'on ne se posait pourtant pas…

Voir la poésie et la littérature comme des voix, au milieu du totalitarisme, comme un instrument de réflexion et d'autonomie, pour les femmes, les hommes, c'est la force de Tsvetaeva. Et son sens des mots, sa passion littéraire, la finesse de ses analyses, font de ce Cahier Rouge un témoignage unique.

Certes, ce n'est pas la porte d'entrée la plus facile vers la poésie, mais cet ouvrage remarquable est un beau cadeau à faire pour qui aime la poésie, les mots, ou simplement la beauté.
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Il faut d'abord dire quelques mots de la forme de ce document. Celui-ci est un peu déroutant, car composé de l'écriture en marche (ratures, annotations, réécritures) et de textes qui semblent plus finalisés, mais aussi parce qu'il alterne les textes écrits en français et en russe, d'une écriture fine et assez enlevée. Et si le texte français est tout à fait lisible, le russe ne l'est pas pour moi. Comme une partie du mystère qui ne se dissipe pas. Dans la transcription qui établit une sorte de version consolidée, le cahier rouge s'ouvre sur un brillant essai intitulé Poésie épique et lyrique dans la Russie contemporaine, où il s'agit pour Tsvetaieva de comparer Maïakovski et Pasternak. Je connaissais l'attachement de Tsvetaieva pour Pasternak, pour avoir lu leur correspondance, associée à Rilke. J'ignorais sa ferveur pour Maïakovski. Cet essai est d'abord un magnifique éloge, enflammé, des deux poètes, que tout semble pourtant opposer. D'ailleurs, les deux poètes rompent toute relation en 1927. Mais Tsvetaieva nous emporte avec une énergie à peine retenue. On associe d'ailleurs son propos plus facilement à ce qu'elle dit de Maïakovski, poète révolutionnaire qui crie à la foule, tandis que Pasternak, plus intérieur, donne ses yeux au monde. Intellectuellement, politiquement, Maïakovski serait plus proche d'elle peut-être, et pourtant, Pasternak, par sa capacité à appeler le monde à lui, n'en est pas moins admirable. "Quand nous lisons Maïakovski, nous nous rappelons tout, sauf Maïakovski. Quand nous lisons Pasternak, nous oublions tout, sauf Pasternak". Un texte qui donne aussi envie de lire ces deux auteurs.
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Voilà donc arrivé le Cahier rouge de Marina Tsvetaieva, que j'aurai le plaisir de lire pour l'opération masse critique. D'abord quelques mots sur le livre, qui présente le fac-similé et la transcription d'un cahier tenu par MT pendant son séjour en France, en 1932-1933. Il y a toujours quelque chose de magique à découvrir, d'abord l'écriture d'un auteur (et cette fois, le texte autographe alterne le français et le russe), ensuite l'appropriation du français par un auteur d'une autre langue, et enfin, la maïeutique de la création, ratures, repentirs, répétitions. Me voilà donc plongé dans un livre tout à fait prometteur !
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Pour ma part ce Cahier Rouge est un magnifique document sur la littérature Russe vu par une immense poétesse.C' est un ouvrage chargé d'émotion sur la poésie Russe contemporaine de l'époque de Maria Tsvetaeva, l'on trouve de nombreux documents iconographiques passionnants, émouvant manuscrit autographe. J'ai trouvé ce cahier déroutant car dense et touffu, j'ai ressenti un sentiment de noyade au pays des mots. Donc difficile à lire pour se faire une idée, j'avoue avoir peiné pour rentrer dans cet univers. Tout de même ce Cahier Rouge est un document précieux, j'y reviendrai pour le relire ici et là .
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Car la poésie ne se fractionne pas en poètes ni entre poètes, elle est présente et unique, dans toutes ses manifestations - chez chacun, toujours plus, toujours totale, de même qu'en réalité il n'existe pas des poètes, mais un seul et même poète depuis le commencement et jusqu'à la fin du monde, une force se parant de la couleur des temps, des peuples, des pays, des parlers, des personnes, qui traversent cette force, qui la portent, tout comme un fleuve reflète l'une ou l'autre de ces rives, l'un ou l'autre de ces cieux, l'un ou l'autre de ces fonds."
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"Pendant douze années entières, Maïakovski homme a cherché à tuer Maïakovski poète, à la treizième le poète s'est levé et a tué l'homme. Si le suicide existe dans cette vie, il n'est pas là où on le voit, et il n'a pas duré le temps de la détente, mais douze années de vie."
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"Lire Votre livre, Vous en remercier par des mots vides de moi. Vous revoir de temps en temps "sourire pour qu'on ne vous voie pas sourire", bref - faire comme si Vous n'aviez rien écrit et moi rien lu, comme s'il n'y avait rien eu."
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"Le don du poète est-ce donc le pouvoir faire-des-vers? C'est le devoir de les faire, l'impossibilité de ne les faire pas."

Marina Tsvetaieva, Le jugement posthume
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"L'impossible ce n'est pas de résister à la tentation de l'homme, mais au besoin de l'enfant."

Lettre à l'Amazone
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Vidéo de Marina Tsvetaieva
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Savez-vous quelle femme a écrit quelques-uns des plus beaux poèmes d'amour ? Elle était russe et voulait tout embrasser.
« Les poésies d'amour », de Marina Tsvetaïeva, c'est à lire aux éditions Circé.
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