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Thibaud Eliroff (Traducteur)
EAN : 9782756421735
303 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (17/01/2018)
3.8/5   548 notes
Résumé :
"Le problème, c’est que nous n’avons jamais réussi à nous mettre d’accord sur le début. Est-ce quand Gros Gav a reçu le seau de craies pour son anniversaire ? Est-ce quand nous nous sommes mis à nous en servir pour dessiner des bonshommes ? Ou quand ils ont commencé à apparaître d’eux-mêmes ? Est-ce le terrible accident? Ou quand on a retrouvé le premier cadavre ?"

1986. Eddie et ses amis sont encore des enfants. Ils passent leurs journées à parcourir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (152) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 548 notes
Ils sont amis depuis l'enfance. Passent leur journée ensemble, chez l'un ou chez l'autre, au terrain de jeu ou encore dans la forêt. Eddie, Gros Gav, Mickey Métal, Hoppo et Nicky, la seule fille de la bande. Au cours de cet été 1986, un tragique événement va bouleverser le jeune Eddie. À la fête foraine, un wagon libéré de son manège est allé heurter un stand. Coincée, défigurée, la jambe broyée, la Fille du Manège, comme il la surnomme, va trouver en Eddie et Monsieur Halloran, le nouveau professeur, ses sauveurs. Déjà ébranlé par cet événement, un autre, bien plus tragique, va bouleverser la quiétude de ses vacances estivales...
Trente ans plus tard, Eddie, célibataire endurci qui vit avec une colocataire, va bientôt voir ressurgir les démons de son enfance...

Qui est donc cet homme craie qui hante encore aujourd'hui Eddie ? Peut-on effacer, d'un coup de chiffon, ses erreurs du passé ?
Naviguant entre passé et présent, C.J. Tudor nous offre un premier roman très abouti au suspense croissant. Elle dépeint avec force et subtilité aussi bien les blessures de l'enfance que ses conséquences, une fois adulte. L'atmosphère, tendue, parfois oppressante, fait la part belle aux secrets et la tension psychologique est délicatement décrite. Cette bande d'adolescents est terriblement attachante, chacun avec sa zone d'ombre, chacun semblant porter sa croix. Et l'on retrouve, trente ans plus tard, un Eddie torturé, égratigné tout comme ses amis, qui devra faire face à son passé. Ce roman, à la narration habile, fait montre, incontestablement, d'un avenir prometteur.
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Hmmm! le bonheur de parcourir avec frissons et délices les pages d'un bon thriller!
Le procédé est classique : les chapitres alternent à trente ans d'intervalle, les réponses données à une époque créant d'autres questions à résoudre dans une autre temporalité. Adroit. D'autant que ici, les indices offerts à dose homéopathique entretiennent le suspens.

Les personnages très suspects par leur différences affichées et le mystère qui les entourent sont-ils les coupables ainsi que le clame la vindicte populaire? Peut-on faire confiance à l'auteur pour nous donner la solution ou les preuves s'effaceront-elles dans le magma brumeux de la mémoire défaillante des plus anciens personnages (pratique l'Alzeimher , dans les polars!)

Le narrateur est parfait dans son rôle, oscillant entre regrets et remords, et portant le poids d'un passé pas clair, preuve que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Ses amis selon l'action convenue lorsque les réseaux sociaux n'avaient pas introduit une nuance dans la définition, sont des gamins puis des types ordinaires avec leur part d'ombre et leurs secrets. de ceux que l'on ne remarque pas, pour peu qu'une erreur de parcours ne vienne les sortir de l'anonymat.

On est loin du feel-good, mais c'est normal, c'est du noir et CJ Tudor comme la majorité des auteurs de thrillers, prend un malin plaisir à maltraiter ses personnages. Et le pire c'est que c'est cela qui attire le lecteur.


Un mot pour la couverture, réussie, sobre avec son dessin de bonhomme de craie sur un fond noir. C'est suffisamment rare actuellement pour le souligner (à la craie?). Et bravo pour les dernières lignes, j'ai adoré ce qui s'y passe.

Merci à Babelio et aux éditions Pygmalion pour leur confiance et pour m'avoir fait passer d'agréables bien que terrifiantes heures de lectures
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce livre m'a fait passer un bon moment sans néanmoins susciter un enthousiasme débordant. Pourquoi ? J'ai eu le sentiment que l'auteur se comportait en bonne élève qui a suivi un atelier d'écriture et relu certains maîtres du genre. L'histoire d'une bande de gamins racontée avec une alternance passée/présent par le personnage principal. le mal-être présent de ces enfants devenus adultes. La description d'une petite ville où tout le monde connaît tout le monde, où les ragots vont bon train. La mise à mal du clergé. La maladie d'Alzheimer. Les indices semés au compte-goutte puis une fin qui ressemble à un sprint.

Je me sens un peu sévère face à un premier roman. Disons que le contrat est rempli mais ne laissera pas un souvenir impérissable.
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L'homme craie, au tableau !

Noir, le tableau, mais d'honneur, ça compense.

Contrairement au meunier, C.J. ne s'est pas endormie sur ses lauriers.
Un procédé narratif alternant deux époques et devenu ultra classique pour dépeindre les sources du mal puis son éradication.

Une bande de gamins insouciants confrontés à la mort.
Une bande d'adultes cyniques et routiniers sortis de leur torpeur journalière par un sordide événement reminiscent.

Lorsque l'on scénarise le quotidien d'une bande de d'jeuns, je ne peux m'empêcher la comparaison avec le Ça du grand King, mon livre poney.
Ici, panard total à la découverte de ce jeune quatuor boutonneux parfaitement crédible.
Souvent, l'une des deux parties passé/présent affiche des faiblesses finalement pénalisantes.
L'homme craie, triple ban pour son grain, fait montre d'un niveau d'excellence forçant le respect.
J'aurais des mains, j'applaudirais.
Réussir le tour de force de passionner le lecteur sur deux cycles, peu d'écrivains peuvent se targuer d'un tel fait d'armes.

L'écriture est alerte, passionnée, mais sait également user du frein à main lorsqu'il s'agit de nous faire languir, la coquinette.
Écrits sur l'enfance, la perte de l'innocence, le présent claudiquant d'avoir trop attendu d'un monde finalement sans éclat, le tout sur un faux rythme lancinant et une bande-son désenchantée à la Saez, l'homme craie pourrait bien vous apporter quelques tourments difficilement abrogeables d'un simple coup d'éponge mémoriel.

Premier roman, premier coup de maître !
En même temps, avec un titre pareil...
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Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée et les éditions Pygmalion pour leur envoi.

Le titre à la fois sobre et intrigant, à l'instar de la couverture, m'a attirée. C'eût pu être L'homme à la craie, moins mystérieux car plus explicite. Mais quid de cet homme craie? Et qu'est ce que ça peut bien être? Tout comme ces petits bonhommes bâtons qui pullulent sur la quatrième.

Le prologue démarre fort, façon chasse au harpon. Une fois lue la première page, qui pose la scène d'un meurtre sordide, difficile de lâcher le volume. Et le développement ne fait que confirmer, un chapitre après l'autre, le ressenti du début. Il n'y a guère que sur le dénouement où je me sens un peu moins enthousiaste. Satisfaite seulement. Qu'a cela ne tienne, ce premier roman se révèle très efficace dans le fond comme dans sa construction narrative.

On vieillit et rajeunit de trente années à chaque chapitre, le récit oscillant entre les faits qui se sont déroulés en 1986 et les révélations progressives en 2016.

Outre l'aspect suspense et thriller du roman, C.J. Tudor met en avant une histoire d'amitié entre des gamins de douze ans. Il est difficile de lire L'homme craie sans penser à la bande de Ça de Stephen King, ou du film Stand by me (également tiré d'une excellente nouvelle du même King). Volontaire ou pas de la part de l'auteure, la réminiscence est loin d'être désagréable à défaut de respirer une grande originalité.
Elle réussit néanmoins à se transposer dans les pensées et soucis de pré ados des années 1980 avec beaucoup de sincérité.

Et reste le mystère du fameux homme craie. Et qui dessine ces bonshommes qui finissent par devenir angoissants à force d'apparition annonciatrice de malheurs? Réponse dans les pages de ce volume palpitant et immersif, qui offre en bonus de pertinentes réflexions sur le passage des années et les conséquences parfois tragiques (la maladie d'Alzheimer par exemple, qui a de quoi effrayer).

Premier roman, première réussite. Vivement le prochain!
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
29 janvier 2018
Diabolique à souhait, l’histoire de L’homme craie ne s’effacera pas de votre esprit d’un simple coup de brosse !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Être adulte n'est qu'une illusion. À y réfléchir, je ne crois pas qu'aucun de nous le soit jamais devenu. On a simplement pris des centimètres et des poils. Je m'étonne parfois qu'on m'ait donné le droit de conduire, ou qu'on ne m'ait pas pincé pour consommation d'alcool au pub.
Sous le vernis de l'âge, sous les couches d'expérience qu'on accumule tandis que les années continuent leur avancée stoïque, nous sommes toujours des enfants, aux genoux écorchés et au nez plein de morve, qui ont besoin de leurs parents... et de leurs amis.
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Parfois, je me dis que tout ce que nous nous efforçons d'accomplir dans la vie se révèle vain, au bout du compte. On travaille dur pour acheter à sa famille une grande et belle maison, pour se promener dans le tout dernier 4 x 4 au bilan carbone désastreux. Puis les enfants deviennent adultes et déménagent, et on passe à un plus petit modèle, écoresponsable (avec peut-être juste assez de longueur pour pouvoir caser un chien à l'arrière). Et puis on prend sa retraite, et la grande maison familiale se change en une prison de portes fermées et de pièces poussiéreuses, et le jardin qui était si génial pour les barbecues du dimanche représente aujourd'hui beaucoup trop de travail, et les enfants font leurs propres barbecues en famille de toute façon. Alors les maisons rétrécissent elles aussi. Et bientôt, plus tôt qu'on ne s'y attendait, on se retrouve seul. Et on se dit qu'on a bien fait de venir ici quand on l'a fait, car plus les pièces sont petites, plus il est difficile de les remplir de solitude. Si on a de la chance, on quitte la scène avant de finir réduit à vivre à nouveau dans une unique pièce, à dormir dans un lit à barreaux, incapable de se torcher le derrière.
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Je me demande s'il faut avoir eu une existence irréprochable pour devenir saint, ou si une vie de débauche rattrapée in extremis par quelques miracles est canonisable ? Ça semble être ainsi que la religion fonctionne. Assassine, viole, trucide, mutile, tout sera pardonné tant que tu te repens. Ça ne m'a jamais paru très juste. Mais bon, Dieu, comme la vie, est injuste.
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Tous les mômes rêvent de découvrir un cadavre. Dans l'échelle des valeurs d'un garçon de douze ans, ça se situe juste derrière le vaisseau spatial, le trésor enfoui et le magazine porno. Nous voulions trouver quelque chose de moche ce jour-là. Et nous l'avons trouvé. Je doute que quiconque ait compris à quel point ça allait être moche.
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La mort arrivait aux autres, pas aux gosses comme nous, pas aux gens que nous connaissions. La mort était une notion abstraite et distante. L'enterrement de (…) m'a permis de comprendre que la mort n'est jamais qu'à un souffle – un souffle frais et aigre. Son meilleur tour, c'est de vous faire croire qu'elle n'est pas là. Et la mort a plus d'un tour dans les profondeurs glaciales et sombres de son sac.
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