AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 548 notes
Ils sont amis depuis l'enfance. Passent leur journée ensemble, chez l'un ou chez l'autre, au terrain de jeu ou encore dans la forêt. Eddie, Gros Gav, Mickey Métal, Hoppo et Nicky, la seule fille de la bande. Au cours de cet été 1986, un tragique événement va bouleverser le jeune Eddie. À la fête foraine, un wagon libéré de son manège est allé heurter un stand. Coincée, défigurée, la jambe broyée, la Fille du Manège, comme il la surnomme, va trouver en Eddie et Monsieur Halloran, le nouveau professeur, ses sauveurs. Déjà ébranlé par cet événement, un autre, bien plus tragique, va bouleverser la quiétude de ses vacances estivales...
Trente ans plus tard, Eddie, célibataire endurci qui vit avec une colocataire, va bientôt voir ressurgir les démons de son enfance...

Qui est donc cet homme craie qui hante encore aujourd'hui Eddie ? Peut-on effacer, d'un coup de chiffon, ses erreurs du passé ?
Naviguant entre passé et présent, C.J. Tudor nous offre un premier roman très abouti au suspense croissant. Elle dépeint avec force et subtilité aussi bien les blessures de l'enfance que ses conséquences, une fois adulte. L'atmosphère, tendue, parfois oppressante, fait la part belle aux secrets et la tension psychologique est délicatement décrite. Cette bande d'adolescents est terriblement attachante, chacun avec sa zone d'ombre, chacun semblant porter sa croix. Et l'on retrouve, trente ans plus tard, un Eddie torturé, égratigné tout comme ses amis, qui devra faire face à son passé. Ce roman, à la narration habile, fait montre, incontestablement, d'un avenir prometteur.
Commenter  J’apprécie          810
Hmmm! le bonheur de parcourir avec frissons et délices les pages d'un bon thriller!
Le procédé est classique : les chapitres alternent à trente ans d'intervalle, les réponses données à une époque créant d'autres questions à résoudre dans une autre temporalité. Adroit. D'autant que ici, les indices offerts à dose homéopathique entretiennent le suspens.

Les personnages très suspects par leur différences affichées et le mystère qui les entourent sont-ils les coupables ainsi que le clame la vindicte populaire? Peut-on faire confiance à l'auteur pour nous donner la solution ou les preuves s'effaceront-elles dans le magma brumeux de la mémoire défaillante des plus anciens personnages (pratique l'Alzeimher , dans les polars!)

Le narrateur est parfait dans son rôle, oscillant entre regrets et remords, et portant le poids d'un passé pas clair, preuve que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Ses amis selon l'action convenue lorsque les réseaux sociaux n'avaient pas introduit une nuance dans la définition, sont des gamins puis des types ordinaires avec leur part d'ombre et leurs secrets. de ceux que l'on ne remarque pas, pour peu qu'une erreur de parcours ne vienne les sortir de l'anonymat.

On est loin du feel-good, mais c'est normal, c'est du noir et CJ Tudor comme la majorité des auteurs de thrillers, prend un malin plaisir à maltraiter ses personnages. Et le pire c'est que c'est cela qui attire le lecteur.


Un mot pour la couverture, réussie, sobre avec son dessin de bonhomme de craie sur un fond noir. C'est suffisamment rare actuellement pour le souligner (à la craie?). Et bravo pour les dernières lignes, j'ai adoré ce qui s'y passe.

Merci à Babelio et aux éditions Pygmalion pour leur confiance et pour m'avoir fait passer d'agréables bien que terrifiantes heures de lectures
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          753
Ce livre m'a fait passer un bon moment sans néanmoins susciter un enthousiasme débordant. Pourquoi ? J'ai eu le sentiment que l'auteur se comportait en bonne élève qui a suivi un atelier d'écriture et relu certains maîtres du genre. L'histoire d'une bande de gamins racontée avec une alternance passée/présent par le personnage principal. le mal-être présent de ces enfants devenus adultes. La description d'une petite ville où tout le monde connaît tout le monde, où les ragots vont bon train. La mise à mal du clergé. La maladie d'Alzheimer. Les indices semés au compte-goutte puis une fin qui ressemble à un sprint.

Je me sens un peu sévère face à un premier roman. Disons que le contrat est rempli mais ne laissera pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          700
L'homme craie, au tableau !

Noir, le tableau, mais d'honneur, ça compense.

Contrairement au meunier, C.J. ne s'est pas endormie sur ses lauriers.
Un procédé narratif alternant deux époques et devenu ultra classique pour dépeindre les sources du mal puis son éradication.

Une bande de gamins insouciants confrontés à la mort.
Une bande d'adultes cyniques et routiniers sortis de leur torpeur journalière par un sordide événement reminiscent.

Lorsque l'on scénarise le quotidien d'une bande de d'jeuns, je ne peux m'empêcher la comparaison avec le Ça du grand King, mon livre poney.
Ici, panard total à la découverte de ce jeune quatuor boutonneux parfaitement crédible.
Souvent, l'une des deux parties passé/présent affiche des faiblesses finalement pénalisantes.
L'homme craie, triple ban pour son grain, fait montre d'un niveau d'excellence forçant le respect.
J'aurais des mains, j'applaudirais.
Réussir le tour de force de passionner le lecteur sur deux cycles, peu d'écrivains peuvent se targuer d'un tel fait d'armes.

L'écriture est alerte, passionnée, mais sait également user du frein à main lorsqu'il s'agit de nous faire languir, la coquinette.
Écrits sur l'enfance, la perte de l'innocence, le présent claudiquant d'avoir trop attendu d'un monde finalement sans éclat, le tout sur un faux rythme lancinant et une bande-son désenchantée à la Saez, l'homme craie pourrait bien vous apporter quelques tourments difficilement abrogeables d'un simple coup d'éponge mémoriel.

Premier roman, premier coup de maître !
En même temps, avec un titre pareil...
Commenter  J’apprécie          472
Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée et les éditions Pygmalion pour leur envoi.

Le titre à la fois sobre et intrigant, à l'instar de la couverture, m'a attirée. C'eût pu être L'homme à la craie, moins mystérieux car plus explicite. Mais quid de cet homme craie? Et qu'est ce que ça peut bien être? Tout comme ces petits bonhommes bâtons qui pullulent sur la quatrième.

Le prologue démarre fort, façon chasse au harpon. Une fois lue la première page, qui pose la scène d'un meurtre sordide, difficile de lâcher le volume. Et le développement ne fait que confirmer, un chapitre après l'autre, le ressenti du début. Il n'y a guère que sur le dénouement où je me sens un peu moins enthousiaste. Satisfaite seulement. Qu'a cela ne tienne, ce premier roman se révèle très efficace dans le fond comme dans sa construction narrative.

On vieillit et rajeunit de trente années à chaque chapitre, le récit oscillant entre les faits qui se sont déroulés en 1986 et les révélations progressives en 2016.

Outre l'aspect suspense et thriller du roman, C.J. Tudor met en avant une histoire d'amitié entre des gamins de douze ans. Il est difficile de lire L'homme craie sans penser à la bande de Ça de Stephen King, ou du film Stand by me (également tiré d'une excellente nouvelle du même King). Volontaire ou pas de la part de l'auteure, la réminiscence est loin d'être désagréable à défaut de respirer une grande originalité.
Elle réussit néanmoins à se transposer dans les pensées et soucis de pré ados des années 1980 avec beaucoup de sincérité.

Et reste le mystère du fameux homme craie. Et qui dessine ces bonshommes qui finissent par devenir angoissants à force d'apparition annonciatrice de malheurs? Réponse dans les pages de ce volume palpitant et immersif, qui offre en bonus de pertinentes réflexions sur le passage des années et les conséquences parfois tragiques (la maladie d'Alzheimer par exemple, qui a de quoi effrayer).

Premier roman, première réussite. Vivement le prochain!
Commenter  J’apprécie          440
Promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas…. Sud de l'Angleterre 1986. Une petite bande de préado étire son ennui dans cette fin d'été. Eddy, Gros Gav, Mickey Métal, et Hoppo, au cours d'une balade en forêt, découvrent corps atrocement mutilé d'une jeune fille.

Ce fait divers sanglant, trop rapidement élucidé, marque les jeunes garçons. Fini l'insouciance, les enfants vont découvrir que, comme eux, les adultes savent mentir pour protéger leurs misérables secrets…Trente ans plus tard Eddy, Gros Gav, Mickey Métal et Hoppo, devenu adultes, vont devoir assumer les conséquence de leurs actes. Promenons-nous dans le bois tant que le loup n'y est pas…

Bien sûr il y a une bande d'enfants et un chien qui attendent mélancoliquement la fin des vacances d'été, et si nous sommes bien en Angleterre ce n'est pas Enid Blyton qui va nous raconter une histoire.

C.j Tudor n'a pas envie de tromper le lecteur, alors dès les premiers chapitres elle nous plonge dans l'ambiance : un tragique accident dans une fête foraine, vraiment gore l'accident, un jeu de piste morbide, vraiment gore le jeu de piste, le suicide d'un professeur, beaucoup de sang là aussi, et la noyade d'un adolescent, cette fin de saison est plutôt revisitée par Stephen King.

Roman d'apprentissage très très noir, cruelle chronique d'entrée en adolescence, découverte du mensonge et de la cruauté de l'existence. Certains s'en remettront, d'autres resterons blessés, guérit-on jamais ne notre enfance ?

Porté par une écriture aussi simple que terriblement efficace « l'homme craie » est un peu plus qu'un simple thriller.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          410
Raconter une histoire c'est refaire le chemin vers le passé, tracer librement un autre chemin vers l'avenir, dans l'avenir, réconcilier et relier les temporalités.
C.J.Tudor excelle dans cet exercice.

L'homme craie est un thriller puissant et brillant sur les faux-semblants qui maquillent chaque existence.
L'auteure britannique devient une véritable orfèvre dans l'art de ciseler les atmosphères en demi-teintes, habitées par le silence et les non-dits.

C. J. Tudor va confronter ses personnages aux sables mouvants de la culpabilité tout au long du roman.
Elle ne leur permet pas d'enterrer leur passé traumatisant sous prétexte que de l'eau a coulé sous les ponts et qu'il faut suivre son chemin.

On comprend assez rapidement que le narrateur ne nous dit pas tout, que sa version de l'histoire est biaisée par ses propres problèmes mais aussi par une part d'ombre enfouie de manière peu profonde, prête à refaire surface.

La narration est calquée sur un rythme assez millimétré où environ toutes les vingt pages une nouvelle information nous fait sursauter nous obligeant à devoir reconsidérer notre analyse sur ce qui s'est vraiment passé.

La reconstitution des événements du passé est amenée avec intelligence et perspicacité.
La plume est très agréable avec de belles phrases et de belles analyses psychologiques des personnages.
L'ambiance d'un petit village avec ses secrets, ses bouc émissaires et ses détracteurs est savamment reconstituée.

Une belle découverte qui m'a offert un joli moment d'évasion.


Commenter  J’apprécie          350
Je viens de quitter avec beaucoup de regrets Éd,Gros Gav, Mickey,Hoppo, et Nicky,cette bande qui,en 1986,se retrouve régulièrement pour profiter de sa .jeunesse,Les vélos,les filles,l'insouciance, les bêtises aussi et parfois les drames .Qui ne se retrouverait avec nostalgie dans cette ambiance,parfois conflictuelle avec les parents,les mensonges,les sous entendus?
Et comme tout passe,on retrouve ces jeunes gens 20 ans plus tard,plus matures peut être mais déjà cassés par la vie,s'interrogeant sur leur passé, leur avenir,ayant connu la rupture avec les parents qu'ils voient disparaître parfois très douloureusement.La vie,quoi,si bien racontée qu'elle pourrait être la notre.Sauf que....Tout le monde,fort heureusement ne voit pas apparaître un cadavre dans sa vie...C'est là que les suppositions,la suspicion,les mensonges brisent les plus belles des ententes....Qui?Pourquoi?Comment?
Ce roman est remarquable par sa construction, alternant présent et passé ,son style fluide et précis ,ses dialogues alertes.
J'ai vraiment passé un très bon moment,poussé sans arrêt par la curiosité, l'envie de savoir,de tourner les pages...
Je ne suis pas un grand détective et je suis souvent bluffé par les dénouements,mais là,franchement,bravo,le final est éblouissant. .
Un grand coup de chapeau.Un premier roman?Il y a des gens talentueux et je suis prêt à renouveler ma confiance à l'auteure sans hésiter.
Commenter  J’apprécie          311
Une belle surprise ! Je ne connaissais ni l'auteure, ni l'édition, mais je me suis lancée et n'ai pas regretté. le narrateur fait monter le suspense, dans des chapitres alternant le présent, 2016, et la période de ses 11 ans en 1986. de nombreux "accidents" et meurtres passés et non élucidés, une atmosphère oppressante - tout le monde semble suspect - et un final qui surprendra même lecteurs de polars les plus aguerris !
Commenter  J’apprécie          270
Thriller diablement efficace, l'auteure anglaise C.J. Tudor parvient - dans ce livre - à créer un suspens haletant, s'étalant sur une trentaine d'années. Les chapitres alternent entre l'enfance d'Eddie, alors âgé d'une dizaine d'années en 1986 et 2016, où les fantômes de son époque d'insouciance viennent le hanter ainsi que sa bande d'amis.

Eddie grandit dans une petite bourgade anglaise, dans le sud de l'Angleterre, où jusqu'en 1986, les événements les plus marquants étaient des faits divers assez banals dont toute petite ville peut se targuer d'avoir vu se dérouler. Entouré de sa bande d'amis (Mickey, Gav, Hoppo et Nicky), ces gamins d'une dizaine d'années, vont se retrouver pour la première fois face à la mort. Trente ans plus tard, petit à petit, les coupables devront faire face à leurs actes.

Cette histoire racontée du point de vue d'Eddie fait ressurgir ses souvenirs d'enfance et les non-dits qui ont pu avoir de terribles conséquences. Alors que nous posons chaque jour des actes anodins, nous en omettons très souvent les résultats qu'ils peuvent avoir des années plus tard. Les amitiés, les disputes, les peines mais aussi les joies et les moments partagés forgeront petit à petit ce que nous deviendrons.

De plus, les secrets des petites villes ne le restent jamais très longtemps et modifient les regards que les uns portent sur les autres. Chacun des pré-adolescents a sa part d'ombre et les amitiés risquent d'en pâtir. Les mystères les entourent d'un aura, où le lecteur tente vainement d'en trouver le coupable.

L'auteure a bien compris où et quand distiller des menus détails qui tisseront, comme une toile d'araignée, la trame de son récit. Je connaissais vaguement l'histoire et ce bouquin, ce dernier ayant pu bénéficié d'une grande campagne marketing à sa parution en français au début de 2018. le succès rencontré par ce livre se comprend aisément à sa lecture, tant pour un premier roman, tout y est maîtrisé et vraiment bien ficelé. Même les personnages qui peuvent sembler secondaires aux premiers abords, trouveront et occuperont une place privilégiée où rien n'est inutile.

Un tout grand merci aux éditions J'ai Lu qui vont donner une seconde jeunesse à ce livre par sa parution en modèle « poche » et à BePolar.fr pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
Commenter  J’apprécie          260




Lecteurs (1316) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'homme craie" de C.J. Tudor.

Qui est Chloe pour Eddie ?

sa mère
sa colocataire
sa femme
sa fille

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : L'homme craie de C. J. TudorCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..