L'homme craie

Ce livre m'a fait passer un bon moment sans néanmoins susciter un enthousiasme débordant. Pourquoi ? J'ai eu le sentiment que l'auteur se comportait en bonne élève qui a suivi un atelier d'écriture et relu certains maîtres du genre. L'histoire d'une bande de gamins racontée avec une alternance passée/présent par le personnage principal. le mal-être présent de ces enfants devenus adultes. La description d'une petite ville où tout le monde connaît tout le monde, où les ragots vont bon train. La mise à mal du clergé. La maladie d'Alzheimer. Les indices semés au compte-goutte puis une fin qui ressemble à un sprint.

Je me sens un peu sévère face à un premier roman. Disons que le contrat est rempli mais ne laissera pas un souvenir impérissable.

L'autrice partait pourtant d'une bonne base. Un groupe d'enfants se voit mêlé à une histoire de meurtre. Bon ok, pas très original puisque on sent l'inspiration de King à 10 km à la ronde ! Mais l'ambiance au début du roman est bien présente. L'intrigue, qui alterne deux périodes à 30 ans intervalle (et oui, toujours King), se construit patiemment. le hic ? Tout s'accélère au dernier quart du livre, les révélations s'enchainent et puis... tout était cousu de fil blanc !
Conclusion : une grosse déception !

C'est sur Babelio que j'ai découvert ce livre que j'ai immédiatement eu envie de me procurer.
Une fois en ma possession, je me suis dépêchée d'en parcourir les pages et me suis trouvée face à une bien grande déception.
Contrairement à ce que j'avais imaginé, il y a peu d'originalité dans cet ouvrage et tout m'a laissé un très désagréable goût de déjà lu (Mention particulière pour le groupe d'enfants qui correspond à s'y méprendre au club des ratés du livre Ça de Stephen King. Evidemment, cela n'aide pas à créer un monde particulier et vierge de toute impression connue).
L'histoire est, pour moi, cousue de fils blancs aussi gros que des câbles ! Tout est un peu trop prévisible à mon goût et ce n'est pas l'embrouillamini de détails donné par le narrateur qui va masquer les trucs grossiers de prestidigitateur débutant.
Mais il n'y a pas que des critiques négatives : le point fort de ce livre, ce sont ces petits dessins à la craie qui intriguent, qui guident, qui fourvoient ! Ceux que de nos jours, on ne voit plus ou qu'on ne remarquerait même pas.
Ils m'ont guidée dans ma recherche de vérité, ont tenté de me tromper puis m'ont montré exactement ce que je pensais voir. Ils se sont avérés être presque de charmants compagnons de route...
Au final, je n'ai pas été conquise du tout par le style de l'auteure ni par cette histoire même si j'ai pris un certain plaisir à suivre les bonhommes de craie jusqu'au dénouement final.
Juste une lecture de vacances.

30 ans après les faits, Eddie se plonge dans son adolescence. A l'été 1986, Eddie et ses copains s'ennuient : il fait chaud, ils font du vélo ou vont trainer au terrain de jeu. Ce sont un peu des « losers » ; il y a le gros Gav, Mickey Metal, Hoppo et Nicky la fille du pasteur. On pourrait croire cette banlieue endormie et pourtant des événements bien sombres vont se produire. L'accident à la fête foraine qui va broyer la jambe et défigurer le visage de « la fille du manège » en est le premier épisode. Des bonhommes dessinés à la craie vont faire leur apparition sur les trottoirs. La mère de Eddie, dont on comprend vite qu'elle travaille au sein d'une clinique qui pratique des avortements, va se trouver en but à la haine déchaînée, orchestrée par le pasteur. Un cadavre sans tête sera découvert dans la forêt et, jusqu'en 2016, son assassin court toujours.

Le procédé narratif, sans être réellement original, est intéressant. Les chapitres alternent entre le présent et l'été 1986, permettant de sentir la tension qui monte. La résolution m'a surprise. J'avoue que je ne m'attendais absolument pas à la façon dont se dénoue l'intrigue.
Ceci étant, la lecture ne m'aura pas vraiment enchantée et j'ai eu du mal à comprendre les raisons des très bonnes critiques que j'ai pu lire ici ou là. L'écriture est plate et l'auteure n'arrive pas réellement à créer une ambiance. J'avais constamment en tête @ Ca de Stephen King qui, pour moi, est la référence du genre de polar avec des adolescents. Tout est pourtant là : les petites brutes qui violentent les plus faibles, les parents obnubilés par leurs problèmes et ne se rendent pas compte que la vie de leurs enfants est loin d'être simple ou idéal, les adultes un peu bizarres ou incompris. Mais finalement la sauce ne prend pas.

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Homme Craie ?
"La rencontre s'est faite sur la table de présentation d'un libraire, aux Quais du Polar, l'année dernière. Je m'en souviens très bien, le livre m'appelait, j'avais très très envie de l'acheter, en plus l'auteur était présente. Je suis passée et repassée devant, j'ai caressé sa couverture à plusieurs reprises et puis je lui ai dis à bientôt. C'était un grand format et j'ai sagement attendu sa sortie poche..."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Quand une bande de jeunes adolescents découvre un corps dans la forêt qui borde leur petite ville, leur vie et leurs relations changent irrémédiablement et il n'est pas impossible que les secrets du passé viennent de nouveau les hanter à l'âge adulte..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ma lecture. Même si le début est très prometteur, cela s'essouffle très vite, on commence même à s'ennuyer assez rapidement et il faut finalement attendre la moitié du livre pour
trouver un peu de sens à tout ça. Il y a diverses histoires secondaires mal exploitées, même ce titre et cette histoire de craies restent assez vagues à mon goût. Quant aux personnages, très peu sont sympathiques dès le départ et c'est à se demander s'il reste une seule personne à sauver dans toute cette histoire. Ça ne laisse vraiment pas grand chose auquel se raccrocher. Je suis certainement passée à côté mais je ne peux m'empêcher de m'interroger sur ce qui a pu déclencher autant de commentaires élogieux sur cette oeuvre."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Honnêtement, cette lecture fut une déception pour moi, du début à la fin. Je l'ai trouvée pesante sans être véritablement prenante et je pense que je n'en retiendrai pas grand chose alors que j'avais tellement hâte de découvrir cette histoire..."

Lien : http://booksaremywonderland...

Après avoir lu beaucoup de critiques positives sur ce premier roman de l'auteure, dans lesquelles les gens disaient que c'était un véritable page turner, angoissant à souhait, j'avoue que je suis déçue. Ce polar nous plonge à l'été 1986 alors que Gros Gav, Ed Munster, Hoppo, Mickey Métal et Nicky ont douze ans. Il se passe des événements terribles qui changent la petite bande et affectent chacun d'eux. Ces événements remontent à la surface trente ans plus tard et on alternent les chapitres entre 1986 et 2016, jusqu'au dénouement final qui, malheureusement, ne m'a pas renversé ni impressionné. D'ailleurs, en découvrant la fin, que j'ai trouvé franchement tirée par les cheveux, j'ai eu l'impression que l'auteur m'avait menée en bateau (et pas comme j'aime être menée en bateau dans un polar), me laissant dépitée et ayant l'impression d'avoir perdu mon temps.

Il manque quelque chose à cette histoire. L'atmosphère n'était pas ce que j'attends d'un polar : ce n'était ni oppressant, ni même un brin macabre. Bon, certaines scènes le sont, mais dans l'ensemble, non. Ou alors, ça n'a pas eu d'effet sur moi. de plus, j'ai eu un espèce de sentiment de déjà vu, au moins pendant la première moitié… On dirait que l'auteure s'est inspirée de Ça de Stephen King, que j'adore, et ça m'a un tout petit peu énervée.

Malgré tout, je dois donner à l'auteur ce qui lui revient. Ses personnages sont d'une justesse incroyable. le Ed de 1986 et le Ed de 2016 ont cette distinction qui sépare l'enfance de l'adulte qui a beaucoup vécu. Elle arrive à recréer ce que c'est que d'avoir douze ans. Les enfants ne sont pas de petites choses naïves et elle équilibre parfaitement leur innocence et leur conscience de ce qui les entoure. Leur part d'ombre aussi. C'est la même chose pour les autres personnages.

Comme je l'ai dit plus haut, on passe de 1986 à 2016 tout au long de l'histoire. Cette alternance est bien maîtrisée par l'auteure et chaque époque est bien rendue. On retrouve l'ambiance, la technologie et les moeurs qui les définissent. On n'est pas perdus et les changements d'époques se font vraiment aux bons moments. Bref, une écriture efficace et très prometteuse.

Une auteure à suivre donc. Sans doute que si l'auteur écrit un autre livre, je serai vraiment curieuse de le lire. Mais pas un polar.

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L'homme craie est un roman ou on alterne entre les réminiscences des événements terribles qui se sont enchaînés en 1986, et le présent en 2016, où l'on découvre ce qu'il est advenu des protagonistes.Ce modèle fonctionne, on ne s'ennuie pas et on est obligé de continuer a tourné les pages. L'écriture est fluide, le style efficace. L'intrigue est plutôt sympas, on oscille entre une histoire surnaturelle et un thriller lambda.
Aussi, il faut souligner la finesse de l'auteur pour passer du point de vue du personnage principal à 12 ans , au point de vue du même personnage a 40.

Néanmoins, plusieurs choses ont quelque peu gâché mon plaisir : Tout d'abord, le côté bande de copains qui ont connu des drames dans leur enfance et qui se retrouvent 30 ans après: vu vu et revu : Sleepers, Ca de King etc ... il transparaît dans le roman un côté Goonies qui m'a gonflé dès le départ.
Je trouve de plus, les personnages plutôt caricaturaux : chacun ayant sa propre faiblesse, son propre fardeau a porter : Encore une fois: Ca de Stephen King.
Ensuite, La fin m'a plutôt déçue, je n'ai pas été surprise et c'est pourtant ce que j'attend de ce genre de roman. J'ai trouvé la fin facile et peu crédible finalement.

Finalement, ce roman se lit aisément, vous tient malgré tout en haleine mais n'est en rien original. C'est dommage car je suis cependant convaincue du potentiel de l'auteur et je lirais ces prochains livres.