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Critique de Seraphita


Suite à un quiproquo, une jeune femme se laisse arrêter puis enfermer avec des immigrés clandestins. Elle va alors connaître, de l'intérieur, l'exil, le déracinement et l'exclusion dans un centre de rétention parisien.

« Douce France » est un roman de Karine Tuil écrit en 2007. Pour bâtir cette fiction résolument contemporaine, l'auteur s'est documentée et a pu visiter l'un des 21 centres de rétention, celui du Mesnil-Amelot, le seul, dit-elle à la fin du roman, qu'elle a été autorisée à visiter.
Malgré une écriture brillante, maîtrisée et percutante, j'ai eu du mal à entrer dans cette fiction bien peu crédible. A travers cette méprise, la narratrice voit là l'occasion de mettre au travail la question de sa propre appartenance à la France, de sa place dans le monde et de son sentiment d'étrangeté.
Elle se défend de tout voyeurisme et pourtant, on a bien du mal à adhérer. Que risque-t-elle, contrairement aux immigrés qui suspendent leur existence à la décision d'un juge ? Les sentiments qui l'animent paraissent bien dérisoires au regard des tragédies singulières qu'elle dépeint.
Finalement, la narratrice semble là aussi une étrangère, au milieu de ces déracinés, en exil dans son propre pays, questionnant ce qui l'enracine dans un territoire, d'une place incongrue et dérangeante.
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