Une fois de plus, je me suis laissée tenter par un quatrième de couverture. Enfin, aussi par le nom de
Karine Tuil dont j'ai beaucoup apprécié le roman
Six mois, six jours, écrit à partir d'un fait divers.
C'est donc gagnée d'avance, ou pas loin, que j'ai entamé la lecture d'
Interdit, qui met en scène Samuel, septuagénaire qui apprend de la bouche d'un jeune rabbin qu'il n'est pas juif aux termes de la Loi de Moïse, malgré le fait qu'il ait toujours été considéré comme tel et qu'il ait pour cette raison vécu l'enfer d'Auschwitz qui a décimé sa propre famille, en faisant le seul survivant. Chose qu'il n'aurait jamais sue s'il n'avait décidé de se marier avec une femme de la moitié de son âge. Samuel n'a pas envie de vieillir seul et il veut se faire chouchouter pour ce qu'il lui reste d'années devant lui.
Ce n'est hélas pas possible. Un rabbin a décidé de changer le cours de sa vie alors qu'il est juif depuis presque trois quarts de siècle, ce qui suscite en lui toutes sortes de questions auxquelles il n'arrive pas à répondre et qui lui font perdre la raison au point que deux entités en lui (le juif et le non-juif) décident d'avoir sa peau. Et c'est là que ça se complique, que ça dérape, que j'ai décroché…
Autant il m'intéressait de voir Sam se débattre avec des questions existentielles, autant je n'ai pas réussi à croire à son glissement graduel dans la folie et à son internement ayant pour but de venir à bout des personnalités en lui prêtes à s'entretuer. Autant je n'ai pu croire non plus aux personnages de l'asile ni à ce qui est arrivé par la suite à Samuel. Et pourtant, j'étais gagnée d'avance.
Mais l'histoire de Samuel ne tient pas la route et devient de plus en plus confuse à mesure que nous avançons. Meilleure chance avec un autre livre de
Karine Tuil — il y en a six encore que je n'ai pas lus.
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