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EAN : 9782246739210
230 pages
Grasset (27/08/2008)
3.03/5   69 notes
Résumé :
"Longtemps j'ai pensé que le jour où je parviendrais à publier un livre sur mon père, je cesserais définitivement d'écrire." Écrire sur son père : tel est le contrat signé par la narratrice avec un grand éditeur. Comment aborder cet homme-caméléon, juif engagé auprès de la cause palestinienne, époux en apparence convenable qui installa sous le toit familial une Russe énigmatique, chirurgien humaniste aux pulsions suicidaires ? Pour venir à bout de cet ouvrage imposs... >Voir plus
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Rentrée littéraire 2008 - envie de lire
Rien lu de cet auteur... et pourtant, un peu étonnant puisqu'il s'agit d'un auteur juif... et qu'en général, j'aime bien. Donc, rajouté sur ma liste.


Longtemps j'ai pensé que le jour où je parviendrais à publier un livre sur mon père, je cesserais définitivement d'écrire »

Ecrire sur son père : tel est le contrat signé par la narratrice avec un grand éditeur.
Comment aborder cet homme-caméléon, juif engagé auprès de la cause palestinienne,

époux en apparence convenable qui installa sous le toit familial une russe énigmatique, chirurgien humaniste aux pulsions suicidaires ?

Pour venir à bout de cet ouvrage impossible, la narratrice va se glisser dans la peau d'un personnage fictif, le fils qu'elle a toujours rêvé d'être : Adam.
Lui apparaissent alors les secrets d'une vie baignant dans les mensonges et l'illusion, la manipulation des êtres et des mots.

Entre répulsion et domination, érotisme et cruauté, chimère et réalité, masculin et féminin, lumière et ombres, c'est un ballet des sentiments troubles que Karine Tuil chorégraphie dans ce roman vitruose.


biographie

Karine Tuil est née le 3 mai 1972 à Paris.
Diplômée de l'Université Paris II-Assas (DEA de droit de la communication/Sciences de l'information), elle prépare une thèse de doctorat portant sur la réglementation des campagnes électorales dans les médias en écrivant parallèlement des romans.

En 1998, elle participe à un concours sur manuscrit organisé par la fondation Simone et Cino del Duca. Son roman Pour le Pire y est remarqué par Jean-Marie Rouart, alors directeur du Figaro littéraire.

Quelques mois plus tard, son texte est accepté par les éditions Plon qui inaugurent une collection "jeunes auteurs".

'Pour le pire', qui relate la lente décomposition d'un couple paraît en septembre 2000 et est plébiscité par les libraires mais c'est son second roman, 'Interdit', (Plon 2001) - récit burlesque de la crise identitaire d'un vieux juif - qui connaît un succès critique et public. Sélectionné pour plusieurs prix dont le prix Goncourt, Interdit obtient le prix Wizo et est traduit en plusieurs langues.

Le sens de l'ironie et de la tragi-comédie, l'humour juif se retrouvent encore dans 'Du sexe féminin' en 2002 - une comédie acerbe sur les relations mère-fille, ce troisième roman concluant sa trilogie sur la famille juive.

En 2003, Karine Tuil rejoint les Editions Grasset où elle publie
'Tout sur mon frère' qui explore les effets pervers de l'autofiction (nommé pour les Prix des libraires et finaliste du prix France Télévision).

En 2005, Karine Tuil renoue avec la veine tragi-comique en publiant
'Quand j'étais drôle' qui raconte les déboires d'un comique français à New-York. Hommage aux grands humoristes, Quand j'étais drôle est en cours d'adaptation pour le cinéma et obtient le prix TPS Star du meilleur roman adaptable au cinéma.

En 2007, Karine Tuil quitte le burlesque pour la gravité en signant
'Douce France', un roman qui dévoile le fonctionnement des centres de rétention administrative.

Karine Tuil a aussi écrit une pièce de théâtre "Un père juif", le scénario de Quand j'étais drôle (en collaboration avec le réalisateur Manuel Boursinhac), des nouvelles pour le Monde 2, L Express, l'Unicef et collaboré à divers magazines parmi lesquels L'Officiel, Elle, Marianne, Madame Figaro, Psychologies, Transfuge, le Monde 2, Livres Hebdo.

Passionnée de cinéma, elle est membre du jury du festival L'encre et l'écran en avril 2004 et du festival du cinéma italien d'Annecy en septembre 2005.

En juin 2007, elle organise en collaboration avec Medbridge, (présidée par François Zimeray), l'Ambassade de France en Israël et le Monde 2 un voyage d'écrivains français en Israël et dans les territoires palestiniens (Manuel Carcassonne, Michèle Fitoussi, David Foenkinos, Elise Fontenaille, Véronique Olmi, François Reynaert, Florian Zeller) afin de mieux faire connaître les enjeux de cette région à travers la rencontre d'écrivains (David Grossman, A.B Yehoshua, Sami Michaël, Sayed Kashua, Etgar Keret, Zeruya Shalev...).


site de l'auteur : http://www.karinetuil.com/accueil_010.htm
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Au départ j'ai cru à un livre sur les relations père/fille (c'est d'ailleurs ce que je recherchais) sauf qu'à la lecture je me suis aperçue que le vrai sujet du livre, c'est celui de la quête identitaire et notamment celle de la question de l'identité juive aujourd'hui !
Bien essayé ! Acte manqué réussi ! :-)
Me voici embarquée dans l'histoire d'une jeune écrivain à laquelle un vieil éditeur demande d'écrire un livre sur son père, médecin renommé, personnalité publique engagée dans l'humanitaire et la cause palestinienne. Un père manipulateur réclamant aux siens une moralité exemplaire mais menant une double vie, des identités antagonistes, une sorte de Casanova hospitalier qui cumule les conquêtes féminines et qui ira jusqu'à installer sa jeune maîtresse juive russe sous le toit familial. Mais jusqu'où peut on aller dans la négation de sa véritable identité ?
Karine Tuil explore le jeu des apparences, ces identités que l'on se fabriquent pour affronter le monde mais qui sont immanquablement rattrapées par celle qu'on avait cru "mettre au placard".
Et qui est donc cet éditeur dont les motivations restent obscures qui enferme son auteure dans une relation de domination sexuelle pour obtenir ce livre qu'elle pense être incapable d'écrire ?...
Grâce à son double masculin, Adam, elle entreprend de raconter l'histoire familiale et tente de comprendre...
La suite est sur mon blog ;-)
Lien : https://livresalire.com
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Karine Tuil est un auteur talentueux , cela n'est plus à prouvé , alors pourquoi ce livre trés bavard , finalement trés vain , qui ne parlera pas à grand monde ? Ici pour ne pas s'endormir il faut avoir trois cafetiéres pleines , et encore . C'est long , pas intéressant , on s'ennuie quoi .....
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Sommes-nous face à un roman, à un récit ? le titre sou tends un sentiment de domination, de dominé et de dominant. Mais qui va dominer qui dans cette histoire ?
Une jeune écrivaine vient de perdre son père et son éditeur, qui à l'âge de son père et qui doit prendre très prochainement sa retraite lui propose d'écrire la biographie de son père.
Qui était il ce père, qui a dominé sa famille et qui avait une double vie, ouvertement connue de tous ou presque. Médecin connu, qui juif a pris fait et cause pour la cause palestinienne. Qui avait une famille à Paris, dont l'auteure-narratrice, et une autre vie en Israël.
Son éditeur va lui commander alors un texte sur cette recherche du père. Mais quel rapport peut-elle avoir avec son éditeur, qui va décider lui aussi de la dominer intellectuellement mais aussi physiquement, car il va la mettre dans son lit.
Non linéaire, ce texte nous happe dans ces histoires, histoires de famille, histoires d'édité et d'éditeur.
Nous lisons les confessions de la jeune auteure, nous lisons également le texte qu'elle livre à son éditeur.
Mais celui-ci n'a-t-il pas aussi des rapports avec sa famille ?
Des questionnements familiaux, intellectuels (face au fait d'écrire, de raconter son histoire familiale ou une fiction).
J'ai aimé être quelquefois perdue par les styles, par les personnages et ne plus savoir à quel niveau on se trouve, totale fiction, récit autobiographique.
L'auteur nous entraîne dans les questionnements face à l'image du père, à ces questionnements face à l'écriture.
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Très torturé et emberlificoté. Ecriture peu fluide. Caractères chaotiques, en faux-semblants.Tout le monde semble jouer à ce qu'il n'est pas. Entre désillusion et mensonge, finalement même Dieu ne reconnaîtra pas les siens. Je suis resté spectateur d'une mascarade, sans avoir la moindre envie d'y participer.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
On dit que je suis vieux, impuissant, que je préfère les adolescentes prépubères, que j'organise des soirées privées comme dans Histoire d'O, on dit que je fréquente les peep-shows de la rue de la Gaîté pendant mes heures de travail, que les travestis m'excitent, que je suis incontinent, un pervers lubrique et que je me fais fouetter tous les quinze du mois par une vieille dominatrice... J'adore ça! Quand je suis chez moi le soir devant mon téléviseur en train de regarder un vieux film de Bergman avec une tisane brûlante à ma gauche et une femme qui fait la gueule à ma droite, j'aime penser que les gens fantasment sur moi!
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J'aime l'idée que l'entreprise finance l'épanouissement sexuel de ses salariés. Ils sont plus productifs. Je ne fais pas de promesse, ne m'engage jamais — je ne donne rien, la vie nous offre déjà tellement peu et il faudrait le rendre? Je suis une représentation assez fidèle de ce qui a constitué une partie de la clientèle de mon père, des hommes jeunes, trente-cinq quarante ans, qui prenaient rendez-vous pour des prescriptions de Viagra alors même qu'ils n'avaient aucun problème d'érection, tout simplement parce qu'ils craignaient de ne pas être à la hauteur. Les hommes de ma génération ont peur des femmes, ce sont des indécis, des circonspects qui n'envisagent l'amour que comme une succession de rapports de force dont ils sortent le plus souvent affaiblis.
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Je mens. Je mens pour séduire. Pour garder celles que j'ai réussi à séduire et puis, après, pour les quitter. Je mens à ma femme le matin, au réveil. Je mens à mes enfants, mes amis, mes collègues. Je dis que je pars en mission humanitaire dans des pays où je suis sûr de ne rencontrer personne. Je mens. J'applique la méthode d'encadrement soviétique telle qu'elle m'a été transmise par mon père qui la tient de son père. Je mens par amour, par lâcheté, par habitude, goût du secret. J'attends des autres qu'ils mentent mieux que moi. Ma duplicité. Deux identités. Deux pays. Deux langues. Deux cultures. Deux appartements. Deux vies.
Un seul homme.
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Les hommes de ma génération ont peur des femmes, ce sont des indécis, des circonspects qui n'envisagent l'amour que comme une succession de rapports de force dont ils sortent le plus souvent affaiblis. J'ai souvent pensé que mon père était devenu sexuellement dépendant de filles très jeunes pour ne pas avoir à ruser avec des femmes d'âge mûr, plus assurées, plus exigeantes aussi. Moi, depuis que je suis en âge d'aimer, j'applique la devise de Conrad : "Celui qui s'attache est perdu". J'ai toujours pu sauver ma peau.
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J'avais gâché ma vie. Je ne savais pas construire. Toutes ces évolutions naturelles auxquelles la plupart des humains aspirent : se marier, fonder une famille, réussir, tous ces projets insensés qui nous mènent à l'aliénation, la déception et peut-être aussi plus sûrement à la mort, j'y avais échappé, instinctivement. Je m'étais retiré du monde, très tôt, quand j'avais compris que j'étais le fruit de la frustration, du renoncement, des sacrifices généralisés — le fruit pourri de la mixité. J'avais passé ma vie à me révolter contre mon père et j'en étais là, à énumérer les regrets, les classer, à répertorier ce qui aurait dû/pas dû être dit; ce que j'aurais pu/n'aurais pas pu faire.
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Videos de Karine Tuil (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Tuil
Augustin Trapenard propose de partager un moment en compagnie d'auteurs qui raconte comment les livres ont changé leur vie et continuent de les guider. Quels pouvoirs peuvent-ils bien avoir ? 
Après les grands romans qu'étaient "Les choses humaines" et "La décision", Karine Tuil a décidé de faire un pas de côté. L'autrice présente "Kaddish pour un amour", un recueil de poésie publié chez Gallimard. Réflexion sur le pouvoir des mots, qui peuvent tout ressusciter. 
Prière juive récité à la mort d'une personne, le kaddish est aussi une glorification du divin. Ce n'est pas seulement Dieu que glorifie Karine Tuil, mais d'abord l'être aimé qui nous a quitté.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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