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Cela fait quelques mois que j'ai lu ‘Le buveur de lune', mais le souvenir de cette lecture ne m'a pas encore quitté.
Je pense que la construction de l'histoire ne peut pas convenir à tout le monde, mais cela ne m'a pas posé de problème à moi. ( c'est le principal ! )
J'ai aimé ce mélange de poésie et de fantastique, j'ai beaucoup ri avec les situations drôles.
La deuxième partie du livre est plus sombre, certes, mais elle fait réfléchir sur la justesse des propos philosophiques sur la vie, la solitude, la vieillesse...
Un très beau livre où la poésie emporte le lecteur vers les magnifiques paysages islandais de Göran Tunström.

La matinée est emplie de calme et de paix,
de la mer un doux vent frais se coule,
la vague converse avec le brise-boule
tous les bateaux ont quitté le quai...
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Lecture hallucinée il y a une dizaine d'années de ce roman atypique qui ne m'a laissée aucun souvenir de l'intrique elle-même mais, comme un parfum qui se prolonge dans ma mémoire, l'envie irrépressible d'y retourner.
Ce mélange d'authenticité et de fantaisie, ces petits détails tellement inutiles de ce quotidien qui fait de nous ce que nous sommes au travers desquels passent d'inextinguibles appels à la grandeur, à la transcendance, à la beauté, la postérité.
Profondément existentialiste, ce roman s'enrichit de multiples balades dans le comique, le rêve, l'absurde, la poésie, le tragique, l'exotisme… et tous les styles dont un écrivain est capable pour parler de lui et des siens.
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2e roman que je lis de Göran Tunström, pas le dernier, le buveur de lune a tenu les promesses d'un titre si poétique. Édité 13 ans après L'oratorio de Noël, j'y retrouve la même virtuosité narrative, quelques éléments passionnels tel que la présence de la musique classique, et une figure paternelle forte. Mais en plus, il y a une forme de fantaisie, de décalage onirique tout à fait plaisant.

Voila le visage d'une Islande très rafraichissante que Göran Tunström nous livre. J'ai aimé cet atmosphère à la limite de la rêverie, ses personnages sortis de fantasme, de liberté. Nul doute que vous n'imagines pas comment est la politique islandaise dans le buveur de lune. Un régal dans lequel un ballon peut prendre une dimension surréaliste.

J'ai été déçu par L'oratorio de Noël et de sa seconde partie sans intérêt. Ici, Göran Tunström corrige cet écueil en concentrant son récit autour d'une même trame.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/le-buve..
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Dans le grand village de glace et de feu qu'est l'Islande, Pétur, devenu adulte, revient sur les traces de sa jeunesse avec des yeux d'enfant.
Pétur est le fils d'Halldor, père fabuleux, buveur de lait de lune, et ersatz de mère. Il a grandi au 12, traverse des Poètes, où se rencontrent le gouvernement islandais pour jouer au Scrabble, ainsi que l'imaginaire et la réalité quotidienne.
Comment un évènement majeur pour un adolescent va orienter sa vie : son ballon de foot de l'indépendance atterrit chez l'ambassadeur de France qui ne voudra jamais le rendre.
Ce roman drôle et nostalgique par moment, montre la relation père-fils quasi fusionnelle qui se construit pendant l'enfance et l'adolescence, s'étiole à l'âge adulte et se renoue avec émancipation et tendresse à l'approche de la mort d'Halldor.
Il s'agit d'un hymne à la liberté et au droit au surnaturel dans un monde très rationnel !

Lien : https://boulimielitteraire.w..
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«Le Buveur de lune». Drôle de titre!
La lune est mon astre, j'aime la contempler pleine, je m'imagine y accrochant une balançoire ou me calfeutrant dans sa lumière argentée, mais la boire?!

«Halldór», père fantasque et tendre, élève seul son fils. «Pétur» a toujours refusé de se faire garder, il se faisait une fierté de rester sagement assis seul, immobile, en attendant le retour de son père. «Papa est ma mère», dit-il.
Dans la maison située rue de «La Traverse des poètes», pendant que le père et ses amis jouaient du «Haydn» et du «Bartók», le petit garçon ouvrait les fenêtres pour laisser la musique se déverser dans la rue.
Puis le temps passe. le père en fait le constat dans ses lettres qui concentrent toute la poésie du roman. Des lettres pour dire la perte des mots et l'absence qui l'engloutit. Des lettres que le fils n'ouvrent pas.

«Le Buveur de lune» est un roman enduit de ces silences que le flot de paroles échoue à tapisser. Les personnages échappent à eux-mêmes et à nous pendant que la déliquescence ressemble à un brouillard qui enveloppe tout dans une solitude poignante. Et pourtant, «si tu n'as pas de goût pour la vie, mets-la en jeu et tu retrouveras le goût de vivre», disait «Halldór» citant «Nietzsche».

Les belles phrases, le style fluide et le personnage du père n'ont pas suffi pour m'attacher à ce roman, sa symbolique, si tant est qu'il en ait une, m'a échappé.
J'ai succombé au charme du titre mais je n'ai pas décroché la lune.
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C'est un auteur (Suédois) dont je n'avais jamais entendu parler. Son roman, le buveur de lune au titre poétique à souhait est un livre qui laisse des traces.
Le récit est à la première personne, le narrateur étant Petur, un petit garçon, seul avec Haldor, son papa qui est aussi sa mère, puisque la mère est morte, avalée par la Fretla .
Les critiques parlent de réalisme magique à la Gabriel Garcia Marquez. Je n'irai pas jusque- là, mais il y a bien du fantastique, rien que dans le titre, on le voit : le buveur de lune : « Quelques gouttes de lait de lune tombèrent dans le bol (formé par la coupe de ses mains). Papa se pencha et but. ». Même si c'est le seul passage dans le livre où la lune est bue, le fantastique est distillé dans tout le roman, avec humour, déjanté parfois, par exemple dans la description des membres du gouvernement islandais. En fait, réalisme et imaginaire se confondent, les éléments imaginaires s'introduisent dans le réalisme du roman et tout semble normal. Comment peut-on faire coïncider l'imaginaire et la réalité dans une expérience humaine ?
On aborde ici le côté philosophique, mis en images à travers l'Islande, pays qui n'était pas celui de l'auteur. Cela lui a permis d'approfondir sa réflexion sur l'imaginaire et le réel. L'Islande cochait toutes les cases : une île ; une immensité froide, la mer ; une immensité chaude, le cratère et au milieu la lande. le père - imaginaire est la mer, la mère -réelle est le cratère et Petur la lande, entre les deux. Halldór transforme la réalité pour en faire un rêve dont il est le prince.
L'humeur du livre change dans la deuxième partie, puisque le petit garçon grandit et devient un homme. La scène du ballon est la frontière entre les deux âges. Sa perte le sort de l'enfance, tous les possibles ne sont plus possibles. Etouffé par l'envahissante présence du père, il quitte l'Islande pour vivre à Paris. Leurs relations deviennent conflictuelles, je dirais même cruelles. Et l'on voit lentement le père perdre de sa superbe, entamant une réflexion sur la vieillesse et la mort. Il n'y a plus de rêve, plus de magie, seulement le réel trop vrai.
Ce roman a été pour moi un OVNI, qui me poursuit. Loin des subtilités réelles ou imaginaires, j'ai entraperçu la lente descente d'une vie d'abord flamboyante, jusqu'au gouffre noir du n'être plus. Mais on peut toujours se garder le côté solaire, gorgé de pétillantes réparties, de musique, de poésie, de cuisine, oh! la poétique de la cuisine qui m'a mis l'eau à la bouche, ce panais au gorgonzola que j'ai tout de suite préparé…


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Voilà encore un bel exemple de lecture choisie au hasard, de celle qui démange les doigts au passage et qui donne toujours plus envie de se perdre. Pour les gens qui ne se sont jamais trop lancés dans la littérature nordique, c'est l'entrée en la matière qu'il vous faut, dans un mélange parfait entre leur écriture si poétique, leurs rêves si froids et une légère présence fantastique à peine suggérée mais qui fait perdre tout sens des réalités.

Ah, pour les quelques-uns d'entre vous qui auraient eu le délice de découvrir le Mystère de la Patience de Jostein Gaarder, voilà une histoire moins délurée et cent fois moins fantastique, mais vous saurez retrouver l'étrangeté des relations familiales, le goût prononcé pour les petites illusions, et le calme, la tranquillité d'un pays presque merveilleux.

Si on peut parfois s'y perdre, c'est pour le meilleur, et pour ceux qui apprécient la poésie et l'incongruité, ce sera un parfait moment sous la couette.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Beaucoup de poésie, mais l'histoire est parfois confuse. On s'y perd un peu... Dommage.
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Un livre d'une grande poésie.
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