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Marc de Gouvenain (Traducteur)Lena Grumbach (Traducteur)
EAN : 9782742735785
313 pages
Actes Sud (14/01/2002)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Douce folie et pesanteur religieuse
Cette tragique histoire familiale, inspirée de celle de Tunström lui-même qui dut élever seul un bébé que refusait une mère devenue folle, est le premier roman qu'il a publié.
Bien connu maintenant par ses romans L'Oratorio de Noël, Le Voleur de Bible, il est l'un des plus grands auteurs suédois du XXe siècle.
Le roman est lancé par la rencontre impromptue que fait Jacon au Pirée qui l'entraîne dans une réfl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pirée, au tournant des années 60, le narrateur dans la vingtaine est en escale de sa vie, pimentée par quelques abus d'alcool, dans une attente d'une ouverture du destin sur le port et d'ouvrir enfin les serrures des portes condamnées de sa mémoire. Une opportunité s'offre de partir en Egypte à Alexandrie où il peut enfin se remémorer son passé, son père, sa mère et leur arrivée à Sunne, petite ville tranquille de Suède à proximité de la Norvège. La quiétude est à peine bousculer par le bruit des bottes qui résonne dans la Norvège nazie de Quisling. La ville tente de sortir de son apathie par la création d'un club de géographie, regroupant des individus hauts en couleur comme le boucher dégoûté du sang, l'évangéliste à tendance nazie, l'officier en retraite grand buveur et amateur de femme.
Mais le livre s'attache avant tout sur le père Carl-Christian, pasteur doux et faible qui s'investit dans ce club de géographie, et Paula la mère au psychisme fragile et à un atavisme insulaire lourd de silence et d'absence.
Tunström donne toute sa profondeur à ses personnages, en attente ou en escale, qui tissent chacun à leur manière des fils qui semblent se relier à la manière des longitudes avec les latitudes pour former une carte des sentiments. A la suite de Vesaas, une lecture indéniablement scandinave dans ses rapports à l'humain et à la nature !
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Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce livre. L'histoire est intéressante, on s'attache à Paula et à son mari, Hans-Christian et à tout le petit monde qui gravite autour d'eux. Cependant, l'atmosphère est très pesante, il y a beaucoup de solitude dans cette histoire, et les femmes sont vraiment très seules. Comment ne pas devenir folle, lors de la mise au monde de son premier enfant ? Mais, l'histoire m'a semblé un peu décousue par moment et il y a des passages que je n'ai pas vraiment compris.
A vous de vous faire votre idée.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'avoue que les signes qui indiquent qu'on a grandi un peu sont plutôt insignifiants. On traverse le monde en faisant des courbettes, en demandant pardon, en commettant des erreurs. On attend qu'un énorme malentendu soit élucidé : la mort n'existe pas. Un jour, on s'apercevra que ce que nous avons appelé notre temps, notre époque, n'était qu'un clignement d'une gigantesque paire de paupières.
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Il existe dans les journaux intimes qui sont en nous des pages dépourvues d'événements qui ne sont que lumière et qui éclairent tout ce qui nous a touché ou qui nous touchera plus tard, une lumière qui transperce soudain tous les actes les plus banals et dissout le temps : une page blanche tournée dans le noir.
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Puis un peu avant quatre heures, les oncles de la ville se penchèrent sur l’enfant qui dormait dans le pré, installé dans un panier matelassé d’un tissu fleuri. On aurait dit des morses, des harengs, des phoques, des éléphants, des raies, des requins ; par moments ils ressemblaient à des êtres humains, et leurs yeux jouaient au-dessus du panier. Et, lorsqu’ils se furent rassemblés en un digne cortège, tous ceux qui avaient fait la connaissance de Hans-Cristian et de Paula, ils soulevèrent le panier et le portèrent tel un cercueil vers l’église. Ils grimpèrent la colline jusqu’à l’église et là Hans-Christian, mon père, me prit dans ses bras pour me faire entrer dans la misère humaine par l’intermédiaire du baptême.
Page 163
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Ce que le cercle ce jour-là allais réaliser de plus essentiel et de plus durable fut que tous chantèrent en chœur Je m’ferais bien un p’tit nid et autres chansons. La musique ne meurt jamais. La musique reste pour toujours suspendue au-dessus des cimes des arbres dans un paysage. S’unit à la chlorophylle et aux odeurs.
Page 219
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[...] Jacob Jacobson eut une mort antique à la suédoise : dans son propre lit, entouré de sa famille.
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