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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La Finlande, ses noms chantants et son doux climat. Ah non ? Ok je recommence.
La Finlande, ses noms de rues et de personnages à coucher dehors et son climat à rester enfermé dedans.
Antti Tuomainen nous propose donc un thriller venu du froid. Pour les noms on s'en sort, tout compte fait, assez facilement grâce aux prénoms des personnages. Pour le climat, ça tombe bien, il est un protagoniste à lui tout seul de ce roman.
« La dernière pluie » n'est pas qu'un simple thriller, c'est un thriller d'anticipation.
L'action se déroule, en effet, dans un futur très proche où les dérèglements climatiques ont produit des effets rapides et dévastateurs : épidémies, pluie ininterrompue la moitié de l'année et les populations qui désertent le sud pour monter dans le grand nord.
Que les amateurs de thriller se rassurent, ils ne seront pas dépaysés malgré la trame de fond un peu SF. En fait, les dérèglements climatiques sont au centre de l'intrigue et régissent le quotidien des personnages.
Un livre dont la trame est donc classique avec un arrière-plan qui l'est moins. Une ville d'Helsinki dont les habitants sont en train de fuir encore plus haut dans le nord, une économie effondrée et des messages écologiques sous-jacents intelligents.
Le reste est une histoire de disparition et un personnage principal qui sort un peu des carcans du genre (c'est un poète à la recherche de sa femme) et une température qui monte progressivement.
Le roman est court (230 pages) et son écriture plutôt agréable. Notons qu'il a obtenu le prix du meilleur roman policier finlandais en 2011.
Au final, un vrai intérêt pour l'ambiance du roman et de cette société (notre société) qui s'effondre. Pour la partie intrigue, elle est parfois un peu trop convenue, mais reste de facture correcte.
Un roman intéressant, court (ce qui change de la mode actuelle des pavés) et qui sort du lot grâce à son atmosphère. Dommage que la trame du thriller ne soit pas aussi originale que son environnement. A essayer tout de même.
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Le dérèglement climatique, nié ou assumé, est un terreau fertile à bon nombre de thrillers actuels…
Le titre de ce roman est limpide: il pleut sur Helsinki! Encore et toujours!
Les gens s'exilent le plus au nord possible, les structures de la ville se sont effondrées et ceux qui restent pataugent dans le chaos le plus total.

Dans ce décor d'apocalypse contemporain, le mal, lui, ne s'est toujours pas noyé, un serial killer est toujours dans la place…
Tapani est un poète, un doux rêveur, mais la pluie ne l'inspire pas du tout alors que Johanna, son épouse, journaliste, a disparu lors de ses recherches. Il endosse alors à son tour le rôle d'enquêteur, entre journalisme et police, pour retrouver sa chère et tendre…

C'est une investigation relativement classique, rendue plus ardue par le cataclysme climatique et la débandade qui règne sur la ville. Les règles sont troublées et redistribuées. Les flics manquent cruellement à l'appel, les informations ne sont pas fiables, la cité est livrée à elle-même, le danger rôde. Et Tapani va devoir improviser.

C'est un bon thriller de facture classique.
L'activisme, la glissade vers l'extrémisme dans une société de consommation et un capitalisme toujours plus pregnant sont abordés, tout comme la valeur de l'amitié et sa place dans une existence.
La confiance peut-elle être aveugle, doit-on tout connaître de l'autre?
Les relations humaines à l'heure où la Nature se déchaîne sont tout autant bouleversées quand l'ordre des priorités individuelles changent.
Tapani est le portrait de l'homme obligé de bousculer sa nature, de repousser ses limites, par amour. Il est un peu le chevalier solitaire au milieu de cette grisaille humide.

Je n'ai pas été sensible au côté artiste-poète de Tapani, je n'ai pas ressenti énormément de passion et d'émotions dans l'amour qu'il éprouve pour Johanna… mais j'ai apprécié la visite guidée effarante de la ville inondée et la plongée dans cette atmosphère glauque, lourde et angoissante.

Un roman court, une bonne lecture, rapide et agréable, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Antti Tuomainen est un auteur que j'aime beaucoup et j'étais vraiment curieuse de découvrir La dernière pluie.

Très vite, j'ai été fasciné par l'univers dystopique très sombre du roman. En effet, Nous sommes dans une Europe complètement dévastée par les effets du changement climatique ou des pluies torrentielles s'abattent sur les villes causant des inondations, et ou peu a peu les maisons sont abandonnées en raison des coupures d'électricité désormais habituelles. La population fuit de plus en plus vers le nord laissant leur maison a d'autres refugies climatiques ayant fui eux aussi des conditions déplorables. Les épidémies et les maladies sont de plus en plus virulentes. Tout cela fait vraiment froid dans le dos.

Tapani est un homme ordinaire qui m'a rappelé Jaakko, le personnage principal de « Derniers metres jusqu'au cimetiere ». En effet, ils sont tous deux extrêmement naïfs et vivent au côté d'une femme qu'ils ne connaissent pas vraiment.

L'intrigue finalement, n'a été que secondaire pour moi, malgré un bon suspense. On se pose tout un tas de question et mais je dois dire que je m'attendais à une fin un peu plus spectaculaire. Comme beaucoup de lecteur, je n'ai pas compris la dernière phrase et j'aurai aimé une fin un peu moins ouverte.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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A côté de l'enquête que mène Tapani Lethinen, l'auteur soulève insidieusement le problème de la pollution et du dérèglement climatique, sans pour autant porter de leçon moralisatrice. C'est terrifiant de se projeter dans cette réalité (proche ?). Les pays du sud inondés ont été complètement désertés, d'autres pays (d'Asie en particulier) sont ravagés par les maladies, des conflits, des guerres et la violence en général s'installent partout dans le monde qui compte près de 800 millions de réfugiés climatiques. Les descriptions et les explications de fin du monde sont sans exagération et en deviennent extrêmement (trop) réalistes. C'est d'autant plus inquiétant qu'aucune notion de date ni précision temporelle n'est mentionnée. On se projette aisément dans l'histoire et dans ce contexte qui pourrait très bien se dérouler dans peu de temps. ......
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Tout ça pour ça. C'est ce que je me suis dit en fermant le livre.

Le petit sursaut de chute n'y change rien, On reste sur sa faim.

Personnellement, on ne se trouve pas dans un thriller, mais dans un récit d'anticipation. On navigue dans une sorte de fin du monde non aboutie, quasiment oubliée pour l'épilogue.

Le tout est emmené de manière monomaniaque, il pleut, mais on n'a d'yeux que pour la recherche de la femme du personnage principal. Et l'auteur nous surprend en ne nous disant pas tout, ce qui est plutôt la solution de facilité. Dans la mesure où le lecteur ne possède pas toutes les clés, il lui est impossible de décrypter la fin. Et, de fait, c'est ce qui se produit. Sauf que j'avais tout à fait décroché et que je me suis désintéressé du sort des personnages. Il manque une empathie, une fraternité. Peu importe ce qui arrive au personnage central, en fait.

Le personnage central aurait pu être la pluie, ou le climat... et parfois cela fonctionne. Mais l'auteur manque de suite dans les idées. Et la pluie synonyme de fin du monde finit par s'éloigner. Et le lecteur aussi.

Reste la poésie annoncée sur le bandeau publicitaire et elle est là. Pas très subtile, mais présente.Un peu lourdingue par moment, un peu plus fine dans d'autres passages.

Dommage, car le thème de base me plaisait fort.
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le titre "la dernière pluie" reflète bien l'atmosphère, en effet , le roman se déroule dans le futur : dérèglements climatiques , pollution , recrudescence des épidémies , exode des populations . En Finlande , il pleut , il pleut sans arrêt ; Tapani n'a pas eu de nouvelles de sa femme, Johanna qui pourtant l'appelle plusieurs fois par jour ; personne ne semble s'inquiéter de sa disparition , ni au journal où elle travaille , ni ses meilleurs amis Ahti et Elina ni même le commissaire Jaatinen. Johanna enquêtait sur des meurtres commis par le "guérisseur ". Tapani va donc seul se lancer dans la recherche de son épouse.
un roman où on mélange le policier avec l'environnement; agréable à lire car les personnages ne sont pas trop nombreux comme dans certains autres où on doit mémoriser les prénoms qui ne sont pas communs dans notre langue
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21.02.2022 19ème livre
Dans le cadre du challenge 2022 février « un polar qui se passe en Finlande », j'ai opté pour « la dernière pluie » de Anti Tuomainen.
L'action se passe trois jours avant Noël mais on ne sait pas de quelle année, dans le futur, proche ?
Quand on parle de dérèglements climatiques, on pense souvent réchauffement planétaire, montée des eaux, et c'est le cas, dans ce roman d'anticipation, par exemple pour le sud de l'Espagne, l'Italie, le Bangladesh. Cela a entraîné une très forte migration des populations vers le Nord.
En Finlande, plus précisément à Helsinki, c'est le déluge depuis le mois de septembre : les rues noires, sans soleil, la pluie non-stop, les personnages trempés et archi trempés juste pour faire 20 m, tout est tellement bien décrit que l'on si croit, voir même à se dégoûter complètement du mauvais temps. Conseil : lisez plutôt le livre en plein cagnard en été par exemple !
Paru en France en 2015, l'auteur nous explique le chaos existant par les catastrophes mondiales entraînées par des conflits indo-chinois, USA-Mexique et des maladies telles que H3N3, palu, tuberculose, Ebola, peste… il n'a pas vu venir la Covid, mais à la lecture de cette fiction on en est pas loin…
Le décor est planté, une ville où il est difficile de survivre, de nombreux quartiers sans électricité, le manque de nourriture, des milliers de personnes qui s'entassent autour de la gare avec l'espoir de pouvoir un jour prendre un train vers le nord.
Le narrateur Tapani Lehtinen est un « poète », même si il n'a publié qu'un recueil il y a 4 ans qui n'a pas connu de succès, il continue d'écrire et il ne désespère pas un jour peut-être d'arriver à une certaine reconnaissance.
Il est marié à Joanna, journaliste d'investigation, et ils vivent ensemble depuis 10 ans. Très fusionnels, ils s'envoient non-stop des mails ou texto.
Mais voilà, Joanna disparaît mystérieusement alors qu'elle était sur la piste du « guérisseur » qui se dit Robin des bois souhaitant venger les petites gens et défendre la planète malade, mais parti dans un extrémisme il est plutôt considéré comme un serial killer…
Tapani va se lancer à corps perdu à la recherche de son épouse bien aimée, car dans ce contexte apocalyptique il semble ne pas pouvoir vivre sans elle.
Il sollicite tout d'abord le rédacteur en chef du journal de Johanna, Lassi Uutela, qui lui donne quelques pistes.
Il rencontre ensuite le commissaire Harri Jaatinen, qui va l'aider véritablement et au-delà de ses espérances, par le passé Johanna l'ayant secondé dans une enquête difficile.
Enfin leurs fidèles amis Elina et Atti, vont essayer de le soutenir dans cette croisade difficile car à fouiller dans le passé de Johanna, Tapani va faire surgir des histoires et antécédents qui lui étaient inconnus de sa tendre épouse…
Déjà la pluie et le froid pendant 320 pages, des noms à coucher dehors, que ce soit les quartiers, les personnages, j'ai beaucoup de mal. Je n'ai pas adhéré complètement à cette histoire, même si la progression de l'enquête est intéressante, et j'avoue même ne pas avoir compris complètement le final !

https://annlitetdonnesonavis.over-blog.com/2022/02/la-derniere-pluie-de-antti-tuomainen.html
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Je viens de terminer La dernière pluie et, si j'ai bien aimé le contexte apocalyptique engendré par la non gestion du changement climatique, j'ai eu plus de mal à adhérer à l'enquête (ou la quête) menée par Tapani Lehtinen. J'y ai trouvé beaucoup trop de coïncidences bien placées pour faire avancer le récit mais qui finissent par être trop invraisemblables et, a contrario, des pistes non explorées qui auraient peut-être mérité d'être utilisées ou approfondies (notamment le commissaire Jaatinen, qui fait à peine plus que de la figuration et c'est sans doute dommage).
Par ailleurs, si on ne possède pas une connaissance approfondie de la ville d'Helsinki ou si on n'a pas un plan détaillé sous la main, il n'est pas aisé de s'y retrouver. de ce point de vue c'est un roman pour initiés. Et même en ayant quelques notions, difficile de retrouver l'apaisante Helsinki dans cette ville ruinée livrée aux milices et aux réfugiés climatiques. Mais ça, c'est la partie que j'ai trouvée la plus réussie.
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