Une robe couleur du temps, Tome 1

Louise Lambert habite le Connecticut et ne rêve que de mode. Elle a douze ans et vit la vie ordinaire d'une collégienne pour qui les parents sont des boulets, la meilleure amie un soleil et le mec qui la drague un... elle-ne-sait-pas-trop-quoi. le plus grand plaisir de Louise est de collectionner les vêtements vintage. Or lors d'une vente privée dans une boutique plutôt poussiéreuse, elle s'évanouit dans la cabine d'essayage et se retrouve dans une cabine du... Titanic !

Voici un pitch qui ne manque pas d'originalité, pour un récit plein de surprises et qui échappe heureusement à la superficialité qu'on pourrait craindre de la mode et de l'adolescence. Roman jeunesse destiné - à première vue - aux jeunes filles de 8 à 15 ans, "Une robe couleur de temps" offre un style agréable sans plus mais de superbes illustrations qui lui donnent vraiment tout son sel.

Revivre le drame maritime du Titanic à travers les aventures de Louise est une façon romantique de faire découvrir la tragédie au jeune public tout en le sensibilisant à l'histoire et aux us et coutumes d'un temps bien révolu.


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Que feriez-vous si, en effilant une robe vintage, vous vous retrouviez dans la peau de celle qui l'a portée il y a très longtemps ? Voilà, en quelques mots, le pitch de ce roman. Et cette idée est vraiment excellente, je trouve ! Voyager dans le temps grâce à une robe, on n'a jamais vu cela ! Et j'adore les récits de voyage dans le temps, ainsi que ce fameux problème du « paradoxe temporel ».
Dans ce tome, on découvre Louise, une collégienne de 12 ans qui est passionnée de mode et de cinéma ancien. Louise est une adolescente typique : elle se préoccupe de ce qu'elle va porter au bal de l'école, de qui elle va accompagner à ce fameux bal, elle ne suit pas vraiment les cours, elle a une meilleure amie avec laquelle elle papote durant des heures au téléphone. Seule différence : sa passion pour les vêtements vintages. A une époque où l'on recherche sans cesse la nouveauté, ses goûts vestimentaires détonnent.
Louise est invitée à une vente de vêtements vintages. Sur place, elle déniche une robe magnifique. Elle l'essaye aussitôt, s'évanouit, et se retrouve dans la peau d'Alice Baxter, une célèbre actrice qui voyageait à bord… du Titanic ! Louise ayant quelques notions d'histoire tout de même, elle comprend qu'elle va couler avec ce navire « insubmersible », et essaye d'alerter le capitaine afin d'éviter le naufrage. Naturellement, le capitaine n'écoutera pas une femme raconter de telles sornettes !
Le gros de l'histoire, en lui-même, n'est pas une nouveauté. Ce que je déplore le plus, c'est qu'un voyage dans le temps ait à nouveau comme destination le Titanic. Mais c'est un roman jeunesse, et il remplit très bien son travail. de plus, l'auteur s'en sort plutôt bien avec ce voyage dans le temps. En « envoyant » Louise dans le corps d'un « vrai » voyageur du bateau, cela lui évite les problèmes liés à la présence d'un étranger à un endroit où il ne devrait pas être. L'étourdissement qu'a provoqué son arrivée justifie ses pertes de mémoires ou ses drôles d'expressions (en 1912, on n'avait pas encore étudié à fond les cas d'amnésie !). Et elle évite le paradoxe temporel, puisque Louise va essayer de changer le cours de l'Histoire, en inventant une prémonition chez un personnage. Bref, c'est plutôt bien joué !
Petite déformation professionnelle : ce scénario permet de faire découvrir des moments importants de l'Histoire. Cela peut servir de motivation pour approfondir le sujet, ou tout simplement donner quelques éléments de culture générale. Mais n'oublions pas qu'il s'agit avant tout d'un roman. Les faits historiques ne sont peut-être pas toujours tout à fait exacts et feraient peut-être frémir un historien. Cela dit, cela dresse un beau tableau de ce qu'aurait pu être une journée à bord du Titanic (pour qui voyageait en première classe, cela va sans dire).

Pour terminer, j'aimerais souligner les magnifiques illustrations qui assaisonnent ce livre. Les dessins sont magnifiques et permettent de mieux s'imaginer (surtout les robes, pour moi qui ne connais pas vraiment les noms des coupes ou des tissus) les détails et les scènes !

Il s'agit tout simplement d'un chouette roman, qui consiste un excellent divertissement, mais qui ajoute une touche d'Histoire, et qui se lit vraiment très bien !

Typiquement le genre de livre que j'adore et que je déteste en même temps. Parce que si le pitch de base a tout pour me plaire (j'adore les voyages dans le temps, le film Titanic et je crée des costumes historiques) le traitement est vraiment tout pourri. D'abord, ça se sent que l'auteur est fan du film et n'a pas fait beaucoup d'efforts de recherche autour de cet événement qu'est le naufrage pour construire son intrigue. Toutes les scènes du film en première classe y passent. Si aux premières scènes on peut se dire que c'est marrant, ces clins d'oeil, au bout du quarantième (genre la scène du caviar) ça m'a largement soûlée et je me suis juste dit: mais en fait, elle n'a pas d'imagination cette nana??? Il y avait mille autres histoires à faire vivre à Louise (surtout sur un bateau pareil) qu'un mauvais repompage de celle de Rose de Witt Bukater. (Et encore, au moment où j'écris ça, j'en suis qu'à la moitié du livre.) L'intrigue est donc ultra prévisible, et également pleine d'incohérences et d'anachronismes. Par exemple: Louise sait qui sont Benjamin Guggenheim et Lucille Duff-Gordon, elle entend les noms de Bruce Ismay, de Murdoch et du capitaine Smith, mais elle se rend compte qu'elle est sur le Titanic seulement après avoir passé toute une journée dessus!!! Et on ne peut même pas trouver comme excuse que l'histoire se passe dans une réalité alternative où le film de Cameron n'existe pas, puisque qu'un des camarades de classe de Louise en parle au début. Niveau anachronisme, Louise se retrouve dans la peau d'une actrice de 17 ans (mais ouiiiii) en première classe donc. Si Rose devient actrice après avoir vécu le naufrage, c'est pour changer totalement de vie et briser avec les conventions. Mais j'ai vraiment du mal à croire qu'on puisse être actrice ET de la haute société, surtout en 1912, qui étaient vraiment les tout-débuts du cinéma. Actrice voulait toujours dire Prostituée dans la tête des gens, et ce au moins jusqu'à l'âge d'or d'Hollywood.
Après avoir terminé le livre, je me rends compte que les repompages du film sont encore plus nombreux que prévu et c'est assez décevant. Mais point fort, toute l'histoire ne se termine pas sur "ce n'était qu'un rêve" et on va même avoir droit à d'autres voyages grâce à d'autres fringues vintage. Peut-être que ça sera moins stupide dans la suite, à moins que l'auteur se mette à repomper le Marie-Antoinette de Sofia Coppola :P (Pfff, et puis trouver une robe 1780 dans un boutique vintage, faut s'accrocher, déjà que les robes de Lucilles Duff-Gordon sont toutes dans des musées ou au mieux des ventes aux enchères...)

Au début de ma lecture, j'ai été assez dubitative. Je trouvais l'écriture vraiment jeunesse et le manque de profondeur des personnages me gênait un peu.
J'ai quand même insisté et heureusement ! Dès qu'on bascule sur le Titanic, on oublie les faiblesses de l'écriture et le manque de développement des personnages pour se plonger dans une histoire bien menée et rythmée.
Louise est parfois un peu trop naïve et irréfléchie (comme quand elle demande à regarder la télé alors qu'elle se trouve en 1912) mais on a tendance à oublier qu'elle n'a que 12 ans et oui, n'en déplaise à celles qui ont un peu plus que ça aujourd'hui et qui pense qu'elles étaient vraiment plus matures à cet âge-là, c'est une impression ! On n'était vraiment pas fut-fut à 12 ans !
Je trouve que le personnage aurait dû être plus âgé, pour plus de crédibilité. Parce que déjà entre 12 ans et 17 ans à la même époque, il y a une énorme différence en terme d'expérience, de maturité et d'état d'esprit, mais la différence entre 12 ans en 2011 et 17 ans en 1912 est énorme. A 17 ans, en 1912, on était une femme adulte que l'entourage s'attendait à voir se marier, avoir des enfants, se comporter en parfaite femme du monde… On n'était plus vu comme une petite fille, ni même comme une adolescente. Celles qui ne venaient pas de familles aisées étaient déjà sur le marché du travail.
Louise ne réalise pas tout de suite qu'elle est sur le Titanic, mais à sa décharge, elle n'a pas vraiment écouté avec attention ses cours d'histoire (que celle qui n'a jamais rêvé en cours lui jette la première pierre) et le film de James Cameron étant sorti quelques années avant sa naissanceIl est paradoxalement trop vieux (comprendre pas une nouveauté qu'elle peut aller voir au ciné avec ses copines), mais trop récent pour l'intéresser (Elle est plus passionnée par les films de Marilyn Monroe ou de Vivien Leigh). Bref, le Titanic, c'est très vague pour elle !
J'aurais certes aimé plus de profondeur, un développement plus abouti, mais j'ai bien aimé ces passages où Louise se rend compte à quel point personne n'écoutait une femme à l'époque et combien c'était frustrant pour elle de savoir quelque chose et de ne pas réussir à le faire admettre à son entourage.
J'aurais aussi aimé en savoir plus sur Marla et Glenda, même si le peu qu'on les voie ne me les a pas forcément fait apprécier.
Il y a deux autres tomes sur cette série, je pense que je me laisserais tenter.

Voici une chouette petite histoire. Qui ne restera pas dans les annales mais assez divertissante pour vous faire passer un agréable moment.


Qui n'a jamais rêvé de revêtir des robes d'époque et de se pavaner devant la bonne société en brillant de mille feux ? Louise, elle, en entrant dans une mystérieuse boutique va être catapultée en 1912 en enfilant une splendide robe.


L'histoire est banale soyons francs mais personnellement j'adore les histoires de voyages dans le temps alors ça ne m'a pas posé de problèmes.


J'ai aussi adoré plusieurs choses, les planches de robes dans le livre, des très belles illustrations. J'ai beaucoup aimé la femme de chambre qui aide Louise, surtout à la fin. En parlant de fin, j'appréhendait qu'on nous laisse là sur notre faim mais heureusement on nous fournit un tas de petites explications (je n'en dis pas pas plus ;-) ). du coup, ça me donne envie de lire le second tome... avec Marie-Antoinette !


Mais bon je vous le dis, c'est une histoire pour les plus jeunes d'entre nous (enfin, il n'y a pas d'âge pour lire ces histoires mais bon) mais ce qui m'a un peu chiffonnée, c'est la langage utilisé par Louise. Soit je suis complètement à la masse (possible) soit l'auteur/traduction a voulu faire bien et a prit de larges libertés (re possible) mais j'ai trouvé que la façon de s'exprimer ne correspondait pas à une fille de son âge, ça lui donnait l'air beaucoup plus âgée et ça, ça ne m'a pas plut du tout. Voilà, je terminerais juste avec ce dernier petit point négatif.