Deuxième roman de l'auteure jeunesse
Elizabeth Turgeon. Un peu plus sérieux que le précédent et sans doute destiné à un public adolescent,
La révolte contient des thèmes qu'il appréciera. Zachary Martin semble être le garçon parfait : intelligent, cultivé, doué (il a écrit une pièce de théâtre pour son école), seul le domaine des sports lui échappe. Mais Mathilde Dumais et François Martin s'intéressent peu à leur fils prodige sauf pour s'en vanter auprès des autres. Zach se sent mal aimé, peu écouté, alors il décide de tout balancer (il échoue volontairement tous ses examens) et refuse de parler avec qui que ce soit. Cette brisure se produit au moment où son père doit partir au Myanmar pour affaires, alors il l'amene avec lui. Là, le jeune garçon découvrira un monde complètement différent. Une initiation de quelques semaines dans un monastère bouddhiste le poussera à réfléchir au sens à donner à sa vie. Et en même temps à venir en aide à ses hôtes.
L'intrigue à la base est assez bonne. Un garçon qui perd ses repères, qui cherche un sens à la vie. Ajoutez à cela une bonne dose de multiculturalisme. Malheureusement, par moments, ça sonne creux, un peu artificiel. Zach aimait Maude (une fille de sa classe) mais, quand il croise Mya de l'autre côté de la planète, il dit avoir découvert son premier vrai amour ? Et que dire de ses parents caricaturaux ? Des parents égocentriques, très absorbés par leur travail et leur vie sociale, je peux y croire, mais à un tel paroxysme ? Et cette amitié entre le garçon et Mme Monarque, une vieille femme de sa connaissance ? Vraiment, un ado de seize ans qui passe ses temps libres avec une vieille dame de la ville voisine ? Tout est possible mais ce n'est pas amené de manière plausible, je n'y ai jamais cru. Mais bon, c'est le deuxième roman de l'auteur…