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EAN : 9782764404676
Les Éditions Québec Amérique (01/01/2006)
3.87/5   69 notes
Résumé :
Extrait du texte d'une chanson, le titre de ce roman évoque à lui seul la gravité du sujet et résume le naufrage de cette famille marquée par une dépression héréditaire et détruite par le suicide d'une adolescente. Sans porter de jugement, l'auteur laisse son personnage raconter comment ce deuil fait s'enfoncer chacun des membres d'une famille dans une douleur abyssale et solitaire. Heureusement, l'espoir atténue la noirceur de ce roman poignant et empreint de délic... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un très beau livre, sensible, émouvant dans sa recherche de guérison après un deuil. « Une famille comme les autres », qui deviendra une famille déchirée après le suicide d'une des jumelles, Geneviève mettra fin à ses jours une nuit, enfermant sa mère dans le chagrin, sa soeur dans l'incompréhension et le désarroi, la grand-mère dans la colère et le père faisant ce qu'il peut au jour le jour. le livre est très court et se lit rapidement, c'est poétique mais surtout ça vient du coeur, d'un coeur qui a connu ce que c'est l'envie de mourir : « Dix-sept ans plus tard, écrire ce livre m'est apparu nécessaire, pour me libérer de cette jeune fille de quinze ans qui ne supportait plus d'être en vie […] » écrit l'auteure dans son avant-propos.
C'est un livre très intime, pour l'auteure comme pour la famille de Geneviève, mais pour le lecteur aussi, que vous ayez connu ou non une telle situation vous serez touché au plus profond de vous par les sentiments divers que dégagent ces écrits et dessins. le livre est plutôt triste mais une sorte d'apaisement se ressent sur la fin, du moins c'est mon sentiment, tous ont trouvés une certaine paix de l'âme.
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Ce livre a le mérite de vouloir aborder un grave problème : le suicide chez les adolescents. Il s'intéresse pour cela aux réactions des parents et de la soeur de Geneviève après que celle-ci ait mis fin à ses jours. L'auteur a choisi d'alterner le journal de Lou-Anne, la soeur jumelle de Geneviève, des parties racontées par un narrateur externe à l'histoire, des dessins et poèmes de Geneviève et de petites notes griffonnées qui, semble-t-il, sont à attribuer à la mère de Geneviève (mais ce n'est pas clairement dit). Geneviève a choisi de se noyer et l'eau constitue un fil rouge dans ce livre, comme image de la dépression. Il ne se passe pas grand'chose dans cette histoire, chacun trouvant finalement un moyen différent de reprendre pied dans la vie et de sortir de son chagrin.
J'ai eu un peu de mal à me sentir vraiment touchée et concernée par les personnages. Je ne saurais pas trop expliquer pourquoi.
Par ailleurs, l'éclatement de la narration me paraît devoir être gênant pour des lecteurs adolescents pas trop à l'aise.
En conclusion, ce livre plein de bonnes intentions m'a quand même laissée sur ma faim. Même si je ne l'ai pas trouvé mauvais, c'est loin d'être un coup de coeur.
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Petit roman dépeignant le climat familial après le suicide d'une jeune fille de quinze ans. Les répercussions, les regrets de n'avoir pas vu son mal-être, le manque, le vide causé par cette disparition....On parle de culpabilité et d'incompréhension. Texte court, percutant entrecoupé de poésies et de lettres reflétants la mélancolie et la dépression familiale. Dernier chapitre résolument tourné vers l'avenir, tissé de résilience et d'espoirs.
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J'ai lu ce livre quand je devais avoir une dizaine d'années et j'en garde un souvenir impérissable. Il était rempli d'émotions, au plus proche de la réalité, triste mais avec une lueur d'espoir à la fin. Un très bon roman sur un sujet douloureux. Je le trouve beaucoup plus proche de la réalité au niveau du ressenti et également plus agréable à lire que 'Treize raisons' qui aborde le sujet. Un livre peu connu mais qui mérite vraiment le détour. C'est également un des rares livres qui a su me faire pleurer de tristesse mais aussi de joie.
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Vous l'aurez deviné, ce n'est pas un roman facile. Et pourtant, c'est un sujet essentiel qui est traité, celui du suicide à l'adolescence. La question de cet acte désespéré est abordée de façon franche, sans détours ; le détail de la façon dont procède Geneviève, de façon très réfléchie, presque indifférente, est glaçante. L'écriture est très abordable même pour des ado qui lisent peu, et très chargée en intensité et en émotions.
On suivra, entre autre, la voix de Lou-Anne et son quotidien terrible, parce qu'elle doit gérer ses propres émotions suite à la mort de sa soeur, mais également se heurter au fait que son entourage voit sur elle le visage de sa soeur morte, puisqu'elles étaient jumelles. J'ai particulièrement aimé le travail d'écriture sur le thème de l'eau, omniprésente, étouffante ou apaisante...
Si le thème central est donc le suicide, le roman portera également sur le deuil, la reconstruction, la nécessité de la parole pour libérer les souffrances et les fardeaux, trop lourds à porter individuellement ; d'ailleurs cette histoire peut être le point de départ d'une discussion à coeur ouvert, et me parait indispensable à ce titre.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours entretenu des rapports singuliers avec la mort. Mon adolescence fut particulièrement fertile en ce sens. A tel point qu'à force de me vautrer dans une idée toute romantique de la mort, j'ai voulu mourir, à l'âge de quinze ans.
De toute évidence, j'ai raté mon suicide, mais je peux aujourd'hui affirmer que j'ai finalement réussi à me réconcilier avec la vie.
Dix-sept ans plus tard, écrire ce livre m'est apparut nécessaire, pour me libérer de cette jeune fille de quinze ans qui ne supportait plus d'être en vie et afin, peut-être, d'en aider d'autres à choisir d'aimer la vie et de se laisser aimer par elle.
Que cette lecture, loin de décourager, puisse accompagner vers le choix de vivre et d'aimer vivre.
Elaine Turgeon (Avant-propos)
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" Il serait si facile de m'avancer dans l'eau et de m'y laisser noyer", pensait Jeanne alors.
Au lieu de cela, elle y avait puisé la force pour mener à terme sa grossesse et surmonter le déluge de larmes qui la submergeait de plus en plus souvent, depuis qu'elle se savait enceinte.
" Qu'arrivera-t-il à ces deux petites bêtes, lovées là où habite ma douleur? Tout cet ennui qui creuse et recreuse des espaces béants en moi. Comment mettre au monde des êtres pleins quand je suis moi-même envahie par le vide? Comment vais-je faire pour aimer et prendre soin de ces deux vies alors que j'y arrive si mal pour moi-même?"
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21 janvier 2002
La vie a le génie de nous surprendre quand on s'y attend le moins. Comme la tempête qui se lève sur un lac calme juste à l'instant où on venait d'enlever son gilet de sauvetage. C'est toujours ce moment-là que choisit la vie pour cogner. Une minute d’inattention et PAF! la chaloupe en profite pour percer et les rames pour couler. On ne peut se fier à rien. La vie est une chienne qui se noie en vous entraînant avec elle.
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« Mais Geneviève ne pensait ni à sa mère ni à son père lorsqu'elle fit tourner la clé dans la serrure de la porte du vestiaire de la piscine, à vingt-trois heures quarante-trois. Elle se dit simplement que c'était la dernière fois qu'elle accomplissait ce geste. »
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Ma soeur est morte. Ça sonne faux, comme une cloche fêlée qui n'en finit plus de résonner dans ma tête. Et le son jamais ne s'éteint. Ma soeur est morte. Ma soeur est morte. Ma soeur est morte. Le pire, c'est de ne pas savoir où elle est. Je sais bien que son corps n'est plus, mais ce qui faisait qu'elle était elle, Geneviève, ma soeur, ma jumelle, c'est parti où ? (...) Je la devine qui erre, décousue, arrachée à moi, et je ne sais pas où elle se trouve. Je voudrais tellement croire en quelque chose : un paradis ou un ciel quelconque où je la saurais en sécurité, mais je n'arrive à l'imaginer nulle part et je ne peux pas la prendre dans mes bras pour la consoler. J'aimerais tellement la prendre dans mes bras. C'est ce qui me pèse le plus, je crois.
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Videos de Elaine Turgeon (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elaine Turgeon
L'équipe pédagogique a préparé cette entrevue avec l'auteure Élizabeth Turgeon à propos de son dernier roman pour ados, « Athéna ». Idéale pour la diffusion en classe et en accompagnement de la lecture du roman.
Les questions : * Comment avez-vous eu l'idée de ce roman ? * Selon vous, quels sont les dangers liés à l'intelligence artificielle ? * Quels sont les plus grands avantages ? * Devrions-nous être davantage préoccupés par les questions éthiques liées à la recherche en intelligence artificielle ?
* Parlez-nous de votre processus d'écriture et de la construction de vos personnages. * Pour bien comprendre, ce passé que vous créez pour vos personnages, ne se retrouve pas nécessairement dans le roman? * Avez-vous un personnage préféré dans Athéna? * Est-ce important pour vous d'aborder les enjeux de société dans vos romans?
---------- Roman : Athéna Autrice : Élizabeth Turgeon Questions : Hélène Leclerc pour HMH Pédago
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