L'histoire vraie des bonobos à lunettes

Voici une belle bande de paresseux que ces Bonobos qui passent leurs journées à blablater pendant que les Bonobées s'occupent de la cueillette et des Bonobins et Bonobines. Et même le retour de Belfast des Bonobos les plus intelligents, cette fois parés de belles lunettes de soleil, de valises noires et des quatre mots d'anglais qu'ils ont appris ne change rien à leur vacuité.
Les Bonobées, fatiguées de leur comportement, quittent un jour le bosquet de palétuviers pour en trouver un autre et y construire une nouvelle vie, seules entre Bonobées et Bonobins.

A l'origine, l'histoire a été publiée en Italie dans le cadre de l'association "Du côté des filles" pour parler de sexisme.
Même s'il est plutôt manichéen, le récit reste intéressant et fait réfléchir sur la notion de solidarité et de partage. les illustrations sont drôles et claires, le nouveau mode de vie des Bonobées, à la fois artisanal et artistique, donne envie!
J'ai particulièrement apprécié cette séquence ou les Bonobées ne pouvaient être récompensées de lunettes de soleil - alors qu'elles ont mémorisé les quatre mots magiques des instruits - pour la simple raison que leurs foulards traditionnels faisaient glisser les lunettes, ce qui arrangeait bien les Bonobos les plus machos...

Un récit simple et intéressant à partager, de 6 à 9 ans.

Sans surprise un livre militant. Chez les bonobos, les femmes se chargent de nourrir les mâles qui mangent, bavardent et font du bruit. La coupe déborde quand, fiers de leur supériorité ridicule, les hommes refusent aux femmes l'idée de s'instruire. le groupe de femmes se révoltent et va s'installer ailleurs. Elles se débrouillent très bien au grand dam des mâles qui eux peinent un peu.
Complètement dans la ligne des années 70, cet album ne me semble pas vraiment inutile en 2020. Et franchement avoir choisi le bonobo bien connu pour d'autres prouesses, m'amuse au plus haut point même si dans ce livre pour enfant, pas la moindre allusion.