Deux mois après la bataille de Noël, Patrick poursuit sa recherche du sceptre de Morrigan et Jono consolide le pouvoir de leur meute, de plus en plus de loups venant se mettre sous sa protection de seigneur métamorphe. Mais une vision de Marek envoie Patrick à Boston dans le but de sauver Odin, ce qui tombe bien puisque un tuyau de l'Ancien a signalé la présence de l'artefact dans la ville...
Patrick part donc pour Boston, sans Jono qui ne peut prendre le risque de laisser la ville sans protection car Estelle et Youssef, sentant qu'ils perdent du pouvoir, augmentent leurs attaques. Wade, notre dragonnet kleptomane à l'appétit vorace, l'accompagnera donc.
Ce tome suit donc dans la première moitié du roman Jono à New York qui tente de consolider son pouvoir afin de protéger les métamorphes ralliés à sa meute, nouant pour cela certaines alliances et cachant certaines attaques dont il est victime pour ne pas inquiéter Patrick.... et Patrick à Boston, officiellement en tant qu'agent fédéral enquêtant sur la future élection municipale et officieusement à la recherche du sceptre...
Mais les non-dits de Jono risquent de lui couter la confiance de Patrick...
L'enlèvement d'Odin, l'attaque de la brasserie de Thor par le magister d'Ethan et le face à face avec Hannah force Patrick à appeler Jono à la rescousse, n'ayant pas d'autre choix que de puiser dans le lien qui les relie pour espérer être capable de combattre la menace.
S'ensuit alors des batailles de plus en plus épiques, Wade prouvant qu'il a une place prépondérante dans la meute, Odin, Thor, Loki (non, y'a pas Hulk et Iron Man), les Walkyries, toujours les vampires, Cerbère, des nouvelles alliances, les Chevaliers de la Croix, Hermès toujours aussi farceur, Hadès le retour, de l'hydromel, des hot-dogs, bref ça défouraille dans tous les sens jusqu'à un final absolument gigantesque et un début de piste pour le sceptre.
Bref, encore une fois, une réussite... mais cette fois, je n'ai plus de tome d'avance et je vais devoir patienter pour le tome 5....
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Patrick est envoyé par les Agences de Renseignements et des Opérations Surnaturelles (ARS et AOS) à Chicago où il est possible que le sceptre de Morrigan réapparaisse, ça tombe bien, ou peut-être mal d'ailleurs, puisque les dieux par l'intermédiaire des Nornes l'envoient sur la même mission. Ça va être pénible d'être séparé de Jono, mais bon, Wade l'adolescent dragon qui ne pense qu'à bouffer l'accompagne, alors peut-être n'aura-t-il pas l'occasion de s'ennuyer de Jono !
Jono n'aura peut-être pas l'occasion de s'ennuyer lui non plus semble-t-il, la meute des Seigneurs de New-York semblant chercher à l'éliminer en lançant un contrat contre lui.
Encore une fois ça démarre sec, il va falloir s'accrocher ! …
Cette fois il va falloir réviser ses connaissances sur le panthéon nordique car il débarque au grand complet, ils sont d'ailleurs peut-être un peu trop insouciants face à la Secte du Dominion, alliée aux dieux des ténèbres, qui, comme d'habitude ne pense qu'à sacrifier un dieu pour récupérer son essence divine pour des motifs obscurs. Nous avons droit à un mélange hyper détonnant, des démons, des vampires, des métamorphes, des mages et quelques égarés en prime, Hermès messager des dieux ne peut s'empêcher de frimer et un dieu Iroquois du tonnerre qui passait par là en guest star, bon il faut comprendre, avec Thor qui brasse de l'hydromel à Chicago, rien d'étonnant !
Heureusement que Wade, l'ado dragon morfal et kleptomane est bien présent pour alléger l'atmosphère et fournir une force d'appoint loin d'être négligeable.
De l'action et encore de l'action, et juste un peu de romance pour le repos du guerrier, un bouquet final qui décoiffe, un livre qui se lit d'une traite et devrait plaire à tous …
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Une veillée fuéraire, tome 4 de la série Dette de Sang, on retrouve notre meute tout éclatée : Patrick est à Chicago avec Wade sur les traces du sceptre de Morrigan, Jono lui est resté à New York mais une ombre plane sur lui. le couple va être mis à rude épreuve dans ce tome, où la confiance qui règne normalement entre eux va être affectée. Patrick va devoir affronter sa jumelle et la Secte du Dominion qui cherchent aussi le sceptre. Dans ce tome c'est tout l'univers de la mythologie nordique qui va accompagner (et surtout embêter) nos héros favoris. Encore une belle lecture bien rythmée.
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Si on filtrait la foule pour ne garder que les fidèles, cet endroit aurait pu être une sorte d’autel à la gloire du dieu en train de servir de la bière et de parler à voix forte avec les habitués qui buvaient leur poids en hydromel.
Thor était de loin l’homme le plus grand de la pièce, avec ses larges épaules et des bras musclés qu’il exhibait dans un t-shirt trop étroit. De toute évidence, le temps glacial ne le dérangeait pas. Ses cheveux d’un roux très pâle avaient presque l’air blonds dans la lumière. Ils cascadaient librement sur ses épaules dans un enchevêtrement de boucles qui se fondaient dans une épaisse barbe plus foncée. Accueillant et ouvert avec ses clients, il riait avec eux de tout son être, un éternel sourire aux lèvres.
Si la magie de Patrick n’avait pas été aussi saturée par l’avertissement écrasant qu’il était en présence d’un dieu, il aurait pu se laisser convaincre par la performance de Thor. Mais il savait à quoi s’en tenir. Ainsi, lorsque le regard bleu et intelligent de l’immortel balaya la foule jusqu’à s’arrêter sur lui, le Magister en oublia presque de respirer.
Je déteste être dans le rôle de la proie.
En le dépliant, il ne vit qu’un tourbillon d’encre noire. Puis le papier luisit subrepticement entre ses doigts, la lueur se propageant sur tout le pourtour. L’encre commença à se déplacer, à s’orienter pour former des lignes de texte. L’avertissement « Top secret » était inscrit sous l’en-tête qui n’arborait pas le cachet de l’AOS comme il s’y était attendu, mais celui du Ministère du Surnaturel. L’information ne venait donc pas de son agence. Cela concernait les forces conjointes, mobilisées pour trouver le sceptre de Morrigan.
— Un coursier me l’a amené du Pentagone vendredi, dit Setsuna.
— Me disais bien que tu n’avais pas pu venir parce que je te manquais, marmonna Patrick.
En parcourant la note, une sensation de froid se referma sur le Magister. Pas étonnant que l’électronique moderne avait été écartée au profit d’une magie cryptée à délivrer en main propre. Si quelqu’un d’autre avait essayé de lancer un sort pour le lire, le papier se serait aussitôt enflammé.
D’ailleurs, Patrick aurait préféré que cette satanée chose crame avant de finir entre ses mains.
Le cœur lourd, il fixa le nom inscrit en bas de la page.
Entre un battement de paupières et le suivant, deux corbeaux apparurent, perchés de part et d’autre des piliers du pont à bascule. Même à courte distance, Patrick voyait l’aura brûlante qui émanait de ces oiseaux plus grands que la moyenne et que personne d’autre n’avait l’air de remarquer.
Ils étendirent leurs ailes exactement au même instant avant de s’envoler, deux ombres d’encre sur ce ciel nuageux.
Suis-nous.
Les voix de Huginn et Muninn tonnèrent dans l’esprit du Magister, le laissant avec un mal de tête dont il se serait bien passé.
— Bordel de merde.
— Tu crois qu’on peut aller se chercher à manger avant ? Ou juste un latte ? demanda plaintivement Wade en étudiant les corbeaux qui planaient devant eux.
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire attendre celui ou ceux à qui ils nous conduisent…
Wade croisa ses bras sur son torse et se mit à bouder, regardant tristement le café Nutella par la fenêtre lorsqu’ils le dépassèrent, quelques minutes plus tard.
— Je déteste les dieux.
— On est deux.
— C’est un zoo ? demanda Wade. Mais s’ils décident de manger les animaux ?
— T’inquiète, ils vont déjà commencer par nous manger nous, répondit Patrick.
— Je ne suis pas mangeable. Qu’est-ce qu’on fait ?
— Vous mourez, dit un nouvel intervenant.
Patrick tourna vivement sur ses talons et leva sa dague en direction de la nouvelle menace.
— Hadès.
Jono se tourna à demi, restant entre les deux autres et le dieu qui venait vers eux. Les chiens des enfers se mouvaient autour de l’immortel en déplacements sinueux, leurs yeux rouges rivés sur leurs proies.
Le dieu grec de l’Outre-Monde portait un costume sous un long manteau en laine saupoudré de neige. Ses cheveux sombres étaient coupés avec style, ses yeux noirs pareils à deux trous dans son visage à la pâleur cadavérique. Jono ne gardait de lui que de vagues souvenirs datant de l’époque où il était retenu en otage par Ethan pour le rituel sacrificiel. La menace fut suffisante pour que Fenrir prenne le dessus.
Avant que Jono n’ait le loisir de répondre, la porte de la chambre d’hôtel s’ouvrit. Il se tortilla légèrement pour regarder par-dessus son épaule et vit Wade entrer, une main plaquée sur les yeux et l’autre refermée sur un désodorisant qu’il avait dû piquer dans un chariot de nettoyage.
— Vous avez intérêt à être décents, les prévint Wade.
— Ça va, marmonna Patrick.
L’ado écarta les doigts et entrouvrit un œil. Ensuite, il fronça les sourcils et commença à appuyer furieusement sur le poussoir du désodorisant.
— Vous êtes dans mon lit. C’est l’autre, le vôtre !
— On peut faire l’échange.
— Non, vous pouvez me prendre une chambre.
Patrick leva la tête et loucha sur l’ado :
— Tu as volé ce truc ?
Wade, debout au pied de leur lit, désodorisa les draps en énonçant clairement chaque mot :
— Je. Veux. Ma. Chambre.
Les yeux de Jono se mirent à larmoyer. Il éternua.
— Je vais te la payer. Sors maintenant, qu’on puisse s’habiller.