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Critique de florencem


Cela faisait très longtemps que je n'avais pas été autant happée par une histoire. Et cela fait un bien fou ! Surtout lorsqu'on enchaîne des lectures pas très stimulantes. Les sept morts d'Evelyn Hardcastle ont été pour moi une découverte pittoresque, intelligente et prenante. J'ai eu du mal à lâcher ma lecture tellement je me suis prise au jeu.

J'avais sélectionné ce roman sur NetGalley il y a un petit moment. Tout ce dont je me souvenais lorsque j'ai commencé ma lecture, c'était que le résumé m'avait énormément plu et que j'avais hâte de le commencer. Pour le reste... mystère, mystère. J'ai donc commencé l'histoire de Stuart Turton dans le brouillard le plus complet et ce n'est pas le début de l'intrigue qui m'en a fait sortir ! Et pourtant, j'étais déjà prise au piège. Parce que je voulais savoir. Pas seulement qui était le meurtrier d'Evelyn, mais aussi qui était notre héros et pourquoi et pour quelles raisons se trouvait-il là ?

Tout est construit de façon très intelligente. La complexité du récit en est d'ailleurs sublimée. Je suis bluffée, encore maintenant d'ailleurs, de voir combien tout tient debout alors que le meurtre que l'on cherche à résoudre à de multiples ramifications, que tout le monde semble coupable et qu'en plus de cela, l'univers dans lequel on se trouve à ses propres règles. C'est grisant. Je me suis sentie perdue, et en même temps enivrée par toutes ces informations, tous ces secrets, toutes ces incertitudes. L'auteur décortique son intrigue sous les yeux du lecteur et le rend de plus en plus affamé. J'ai été de surprises en surprises sans pour autant trouver l'ensemble trop tiré par les cheveux. J'avais des soupçons qui ont été foulés sans ménagement, et il est assez rare que je reste dans le flou aussi longtemps avec ce genre littéraire.

Le génie de Stuart Turton réside aussi dans son choix, plutôt pittoresque, de faire de notre héros une âme qui va élucider le meurtre à travers les regards d'autres protagonistes. La nature humaine est ici décortiquée, mise à nue sans scrupule, utilisée pour modeler l'intrigue. On oscille entre dégoût, espoir, petits bonheurs, horreur, manipulation, intelligence, audace, déchéance... On s'attache à Aiden, mais aussi à ses hôtes. Certains m'ont émue, d'autres dégoûtée mais Aiden arrive à faire ressortir en chacun d'eux quelque chose d'unique. Son duo avec Anna est aussi tout en nuances. J'aime cette dualité constante entre confiance et défiance. On ne sait pas sur quel pied danser, et l'on voit aussi que l'être humain est capable du pire, mais aussi qu'il peut changer. Il y a pas mal de passages qui sont dures, mais en fin de compte, on ne perd pas espoir en l'humanité, bien au contraire. Il y a un message fort et sur lequel méditer.

La fin m'a assez décontenancée, mais dans le bon sens du terme. J'avais des doutes sur un personnage en particulier, certes, mais je ne m'attendais pas à ce revirement. C'était très bien joué. Et encore une fois, il y a cette humanité qui resplendit. Un vrai délice. Si bien que je n'aurais pas craché sur un petit peu plus de matière. J'entends par là que même si la fin est très bien comme cela, j'aurais aimé connaître l'après. En grande partie parce que je me suis très attachée à Aiden et Anna. J'espère sincèrement que Stuart Turton continuera à écrire de si passionnantes histoires dans l'avenir et qu'il saura encore me surprendre et m'enchanter.
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