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Critique de ladesiderienne


Merci à Babelio et aux Éditions Robert Laffont de m'avoir permis de découvrir, grâce à cette Masse Critique privilège, l'univers de celle que l'on présente déjà comme la reine du thriller italien, un "Donato Carrisi" au féminin.

Ce qui fait l'originalité de ce premier roman c'est sans conteste son personnage principal. Ici, pas de flic "testostéroné" mais Teresa Battaglia, commissaire à la cinquantaine bien tassée, qui cache ses blessures, passées et présentes, derrière un caractère bien trempé mais qui, en même temps, considère affectueusement ses jeunes collègues comme les enfants qu'elle n'a pas eus. Il suffit juste d'avoir fait ses preuves. Nouvellement débarqué dans sa brigade, l'inspecteur Massimo Marini va en faire les frais, d'autant plus rapidement que l'enquête qui leur est confiée se déroule dans un petit village italien, en pleine montagne, où la règle principale est de se serrer les coudes et surtout de ne pas collaborer avec l'étranger, qu'il soit policier ou non.
L'intrigue est intéressante car basée sur un fait réel que j'ignorais : l'expérimentation menée en 1945 par un psychanalyste autrichien, Spitz voulait observer les effets de la privation affective sur des nouveaux-nés. A part cela, j'ai trouvé que globalement, ce "thriller" manquait un peu de rythme, l'accent étant surtout mis sur la psychologie des différents personnages. J'ai été aussi un peu déroutée par le commencement multidirectionnel. Si cela est fréquent pour débuter un roman, j'ai mis longtemps dans celui-ci à faire le lien entre les différents tableaux. J'ai par contre beaucoup aimé les différentes descriptions du lieu du drame (notamment au fil des saisons), cette région que l'auteure connait bien et dont la situation isolée semble influencer le caractère de ses habitants.

Sans être totalement hypnotisée par ce titre auquel j'attribue un 14/20, j'ai passé un bon moment de lecture. Comme il est beaucoup question de manque d'affection, le lecteur est sentimentalement pris en otage. Comment résister à cette femme commissaire atypique, qui sait nous faire rire par ses réparties cinglantes et nous émouvoir en même temps ?
Voilà ce que l'auteure dit en postface : "Ce roman est aussi dédié à toutes les Teresa Battaglia qui, tous les jours, se réveillent un peu plus fatiguées, qui luttent contre la solitude, la maladie, celle qui mine le corps, mais aussi l'esprit, afin qu'elles ne cessent pas de vouloir se faire du bien." Alors bien évidemment que j'ai hâte de connaître la suite de ses aventures.
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