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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Édouard, prince de Galles, rêve de partager la vie des gamins des rues, d’échapper à l’ennui qui pèse sur lui, à sa vie monotone. Il décide alors de revêtir les guenilles d’un gamin des rues, échangeant son rôle avec Tom pour quelques instants de liberté. Tom réalisera lui aussi son rêve; devenir prince.

Édouard ne connait rien à la vie de son peuple. Quoi de mieux pour un futur roi que d’être plongé dans la rude existence de ses sujets, vagabonds, voleurs et mendiants, soumis à des lois épouvantables, opprimés et maintenus dans la faim, le froid, la saleté et l’ignorance. Quand on devient un « roi du royaume des ombres », baptisé tout à tour , par une bande de vagabonds, « Fou-Fou 1er », puis « roi des coqs de combat », on descend bien vite de son piédestal. Seul l’habit compte en ce monde, et ici il n’est vêtu que de guenilles ! Belle leçon de vie pour ce jeune prince juste et courageux.

De son côté Tom apprend la vie de prince et commence à aimer son pouvoir. Il en use généreusement envers les pauvres et les opprimés. Il aurait toute les qualités pour faire un bon roi, sauf qu’il n’est pas né du bon côté. Il ne peut être que" Prince pour rire". Chacun des deux garçons apprend de cette expérience.

Belle aventure, pleine de rebondissements, qui nous dresse un portrait de l’Angleterre du 16è siècle peu reluisant. Prisons sordides, tribunaux impitoyables, croyances surnaturelles, abus de pouvoir…

Et si tous les grands de ce monde faisaient cette expérience, ils changeraient sans doute aussi leur façon d’agir et de penser.
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La condition des enfants en Angleterre au XIXè siècle était rude, celle des enfants pauvres était épouvantable. On sait que Mark Twain, écrivain américain, s'est toujours montré sensible au sort des enfants orphelins, humiliés, maltraités. Il le prouve encore dans ce conte "social" dont l'action se déroule à la fin du règne d'Henry VIII. Dans un conte, tout peut arriver, surtout l'impossible. Ici, un petit mendiant martyrisé à l'âme noble va se retrouver juché sur le trône d'un Prince tandis que le jeune héritier de la Couronne est expédié dans les bas-fonds de Londres à sa place. Renversement des rôles qui permet de décrire l'absurdité d'un système de classes profondément cruel et injuste.
Cette histoire est plus noire que celle de Tom Sawyer, même si tout finit bien, que les Méchants sont punis et les Justes récompensés.
Twain souligne la bonté naturelle des enfants, leur sens de la justice, leur générosité, leur naïveté aussi. Si certains enfants sont violents et cruels, c'est leur mauvaise éducation qui est en cause. Comme Hugo, il montre un peuple de Misérables, criminels et brutaux, vicieux et pervertis par les mauvais traitements et l'injustice. Il suggère que c'est par l'éducation qu'on peut améliorer le sort des enfants. Ouvrir des écoles, c'est fermer des prisons.
J'ai retrouvé ce livre au fond d'un grenier, une belle édition illustrée qui fut un livre de Prix offert à une jeune fille en 1941 pour récompenser son travail. Il mérite d'être redécouvert, pas seulement pour l'édification des jeunes enfants, mais aussi pour les émotions qu'il nous fait vivre à travers les péripéties de l'histoire.
Que ferais-je si j'étais Princesse couverte d'or? ou Pauvresse en haillons?
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Un roman hilarant, car les deux garçons vont échanger leur rôle pendant plus de temps qu'ils ne le pensent et vont être prient pour des fous. Un petit garçon pauvre qui devient prince, puis roi, à la mort du roi Henry VIII, un jeune prince devient pauvre, et tout deux d'un instant à l'autre, ils vont avoir du mal à se faire à leur nouveau rang. Marc, le jeune garçon, se voit devenir roi, à la mort d'Henry VIII, et il a du mal à digérer cette nouvelle. Edouard VI, le jeune roi, se voit obliger de survivre dans Londres, il doit se débrouiller seul en étant prit pour un fou. le jeune roi, ce fait des amis et ce rend compte de la dur vie des sujets, il va même en prison à deux reprises pour des raisons banals, et c'est très intéressant, car après il décide de changer des lois durent pour ceux qui doivent les subir, donc les sujets du roi.
L'auteur raconte très bien le récit de ces jeunes garçons, les mots employer sont très instructifs, car il y a un peu d'histoire dans ce roman. Ce n'est pas un coup de coeur, mais ce roman est sympathique à lire, je le conseille aux enfants.
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Le Prince et le Pauvre est un conte, une manière de chronique du temps d'Henri VIII d'Angleterre, roi de sinistre mémoire, à l'origine de la fondation de l'anglicanisme, que les visiteurs de la Tour de Londres et de ses geôles ont certainement entendu parler.

L'histoire narre comment deux enfants au physique semblable, mais au destin fort éloigné - l'un est le futur héritier du trône, Edouard VI, et l'autre n'est qu'un manant d'un quartier sordide de Londres, vont follement échanger leurs habits est ainsi tromper tout leur monde. Cet échange iconoclaste est à l'origine de mésaventures et de malentendus drolatiques et réjouissants sur le mode “l'habit fait le moine”. Au final le futur roi en tirera une meilleur connaissance de son bon peuple et le pauvre Tom Canty, après avoir goûté à la pompe et aux fastes de la cour, jouira tout de même du titre honorifique de pupille du roi; les méchantes gens seront châtiés à la hauteur de leurs forfaits et les fidèles sujets du roi ainsi que les miséreux victimes d'injustices recevront le juste prix de leur loyauté et de leur constance.

En toute honnêteté le titre de cette oeuvre me faisait craindre le pire, une sorte de roman sans réelle valeur littéraire, transpirant les bons sentiments et le puritanisme yankee. Et cependant je dois avouer que j'ai apprécié cette histoire, avec son évocation suggestive de l'Angleterre du XVIème siècle, ses lois d'une sévérité inexorable pour les moindres délits, la figure imposante d'Henri VIII, et l'image d'un Pont de Londres médiéval grouillant d'humanité dont les grilles sont couronnées d'horribles dépouilles, les têtes des favoris tombés en disgrâce.
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Ce roman a tellement été adapté que tout le monde connait le fond de l'histoire: le fils d'Henri VIII, âgé de 9 ans, échange sa place avec un pauvre garçon qui lui ressemble. Edouard (qui deviendra Edouard VI quelques semaines plus tard) se retrouve donc face aux vicissitudes de la vie de pauvre dans le Londres du 16e siècle. de son côté, Tom, expérimente la vie de prince qui le faisait tant rêver quand il crevait de froid et de faim dans son logis crasseux et qu'il tremblait sous les coups du paternel.

Mark Twain nous livre ici une uchronie à l'allure de conte. Même si on connait le récit dans les grandes lignes et qu'on sait comment tout cela va se terminer, la lecture de ce classique de la littérature jeunesse fut une vraie découverte. L'auteur n'a pas lésiné sur le contexte historique, qu'il soit politique ou architectural; sans pour autant être ennuyeux. le récit est aussi parsemé d'humour grâce à la cocasserie de certaines scènes qui n'ont pas manqué d'émailler le roman vu le propos.

Les grands marqueurs du conte sont bien entendu présents mais Mark Twain n'a pas vraiment édulcoré la réalité historique: femmes brûlées vives, piloris, prison fangeuse, extrême pauvreté... C'est ce qui rend la lecture de l'ouvrage intéressante même pour les adultes (et le texte intégral doit être accompagné ou proposé à partir d'un certain âge).
Pour la morale de l'histoire, bien entendu, les gentils ont gagné sur les méchants mais celle que je retiendrai, et qui reste valable aujourd'hui, c'est qu'il serait bon que les dirigeants se confrontent à la "vraie vie" et aux conséquences directes des lois qu'ils édictent dans leurs salons surprotégés.
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"Par un jour d'automne, dans le second quart du XVIe siècle, au coeur de l'antique cité de Londres, un garçon naquit dans une famille de pauvres gens nommés Canty, qui ne souhaitaient point sa naissance. le même jour, un autre petit Anglais, attendu celui-là avec impatience, naquit dans une autre famille, les Tudor. »

Une dizaine d'années plus tard, Tom Canty va se retrouver en présence d'Edouard Tudor, prince de Galles. A la suite d'un échange de vêtements, les deux enfants vont être confondus l'un avec l'autre. Personne ne veut croire Edouard lorsqu'il indique être le roi, et personne ne veut croire Tom lorsqu'il affirme ne pas être Edouard. le roi Henri VIII va-t-il se laisser abuser ?

Ce conte historique permet à Mark Twain de nous décrire aussi bien les bas-fonds de l'Angleterre du XVIe siècle que le faste et le luxe de la Cour d'Angleterre. Outre le roi, on croisera Jane Grey, Marie Tudor et la futur Elisabeth 1er. Mais surtout, cette confusion d'identité permet à Mark Twain d'envisager diverses situations amusantes, derrière une critique des injustices de ce temps. Certains scènes ne sont d'ailleurs pas toujours drôles, avec des pères alcooliques et violents, la nécessité de mendier ou de voler pour vivre. Ceci étant, ce livre ne laisse pas une impression triste, mais pleine de joie et de bienveillance.

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J'avais déjà lu cette histoire quand j'étais toute petite et cela m'a fait plaisir de la relire car j'avais oublié beaucoup de détails. Le style de Mark Twain est très imagé et se lit très bien. Le contraste entre la richesse et la pauvreté est énorme ! A suivre les mésaventures des deux garçons qui échangent leur place on peut se poser la question : qui des deux est le plus à plaindre ? le riche privé de liberté ou le pauvre qui ne mange pas à sa faim, certes, mais qui peut se rouler dans la boue et jouer ?!
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Le thème du Prince et du pauvre est on ne peut plus classique : un jeune prince qui rêve de liberté propose à un enfant miséreux qui rêve de grandeur d'échanger leurs places le temps d'une journée. L'habit faisant le prince, personne n'y verra goutte. Mais les aléas de la pauvreté transformeront la journée en longues semaines.

Si le propos n'est pas original, c'est la façon dont Mark Twain s'en est saisit qui l'est. Car Mark Twain l'américain pose son décor à la cour du très anglais Henri VIII, dans les rues crasseuses de Londres au XVIe siècle et dans les forêts malfamées alentours.

La suite sur mon blog :
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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