Chers amis lecteurs...
(que dis-je...)
Cher [Limë] !
J'avais volontairement pris une pause dans la lecture de LPDM. Je voulais laissé le temps faire les choses, pendant deux petits mois, je souhaitais savourer le renouveau et laisser Arya sur ce bateau, là où je l'a retrouverai avec le reste de sa bande.
Fin Octobre, je franchi le pas et décide à nouveau de me relancer dans la quête des "maux". Ceux qu'on essaye éperdument de soigner au travers des mots de certains magiciens.
J'ai repris le flambeau de l'histoire et j'ai suivi à nouveau Arya et les autres.
ATTENTION : Cette chronique exploite plusieurs passages spoliant l'histoire !
Dès le commencement, le livre nous souffle une vague de chaleur, ça nous annonce la couleur : bienvenu dans le désert de Sol'Zar ! C'est là, ici bas, que l'on commence à comprendre l'histoire d'un certain homme sombre au coeur de pierre ; Killian. Cet énigmatique Killian, celui qui nous fascine, que l'on convoite, à qui l'on essaye jour après jour de percer les secrets, on veut en voir plus à chaque parole qu'il lâche, on veut qu'il prenne vit (et je me demande si ce n'est pas déjà le cas). On veut le voir, le sentir ou encore même le toucher.
C'est à peu près l'intégralité des émotions et des sensations que l'on est susceptible de ressentir lorsqu'on lit le deuxième tome de la Passeuse de Mots ; L'Oeil de vérité.
Ca a été pour moi, un peu plus difficile à l'accroche que le premier tome, tout simplement parce que dans le premier livre, nous voyageons énormément, c'est le commencement d'une longue histoire, les mots noircissent les pages au fur et à mesure, le cadre se pose, on découvre peu à peu les personnages, on les comprend et on commence à les aimer. Ce tout petit bémol, à mon sens, était celui de rester trop souvent dans ce même lieu, il me manquait juste l'envie de voyager. Mais c'est toutefois chose faite, on voyage cette fois-ci avec les émotions des uns et celles des autres. On se consume devant les malheurs de certains et on se réjouit des jours heureux des prochains.
Au fil des pages, l'on découvre la sensibilité des personnages, davantage d'émotions ou même de noirceur, le joli paysage fantastique que nous connaissions depuis le premier livre, se métamorphose petit à petit en quelque chose de plus lourd, de plus sombre, de plus énigmatique.
On s'accroche à chaque espoir de renouvellement, on tente de comprendre le raisonnement des personnages, comme si nous faisions parti intégrante de cette bande. A la vérité générale, ce qui est troublant c'est de donner autant de soi dans ses personnages. C'est au fil de ma lecture que je comprends pas à pas le processus de réflexion qui se cache derrière les personnages. Et au travers de leur histoire, on est saisi, parce qu'on fond, on doit surement s'y retrouver un peu quand même.
J'ai apprécié en découvrir de plus en plus sur le passé de certains, j'étais autant omnibulé que l'était Arya ; j'étais assis, peut-être à côté d'elle, et je buvais leurs paroles.
Cette première vérité, nous ramène à un premier point important de notre vie actuelle, simple et pourtant si important : l'habit ne fait pas le moine. Cette phrase est d'autant plus vrai à chaque avancée que l'on effectue dans l'histoire. Ce n'est pas notre accoutrement, ce n'est pas la première chose que l'on voit des gens, qui fait ce qui les définit. Ce qui les définit vraiment, c'est ce qu'il y a dans le coeur des gens. C'était à se demander pourquoi Arya était si accrochée à ce voleur, sombre, sarcastique ? Pourquoi nous y étions autant accroché ? Et bien parce que, tout comme elle, nous avons vu ce qu'il y avait dans le coeur de Killian, et ça ne nous a pas laissé indemne. On peut voir au fil des personnages, leur véritable nature. Et c'est un peu comme cela que nous devrions fonctionner tous les jours : arrêter de juger sur l'apparence, apprenons à mieux écouter les vrais battements de coeur de chacun, affin de mieux comprendre qui sont les personnes qui nous entoure et qui nous sommes réellement.
Ce deuxième opus est aussi le constitutif d'une vérité glaçante et frappante, pourtant bien réelle, elle aussi. La fin, va de révélation en révélation, on trépigne d'impatience à l'idée de connaitre le dénouement final malgré que celui-ci face si mal au coeur. On se prépare psychologiquement au pire, mais nous ne le sommes jamais vraiment.
Les derniers instants de l'histoire font aussi ricochets à la vraie vie. Entre ce qu'il se passe dans l'histoire avec les personnages, et ce qu'il se passe dans la vraie vie, tout fait [Echo]. A travers les plans machiavéliques du prince, cette relation de manipulation, de coups bas et fourbes, on peut s'appliquer cette sombre histoire à nos tristes réalités. Ca peut tellement faire appel à la manipulations dans des relations, dans la vie de tous les jours, l'idée même que nous pouvons être sous Emprise, sous l'Emprise de quelqu'un, et ceux, sans même le savoir.
C'est, encore une fois, là où la magie opère. C'est là, une nouvelle fois, où je suis admiratif de la magie qu'Alric et Jennifer possède. Faire passer des idées fortes et humaines au travers de l'histoire. ce n'était peut-être pas leur volonté, mais une chose est sur, c'est que l'on peut, avec leurs mots, prendre conscience de beaucoup de choses.
Ils arrivent à combiner le bien et le mal, le yin et le yang, c'est ce qui fait que les opposés s'attirent dans leur intrigue.
L'histoire reste toujours autant palpitante, bien évidemment. On savoure chaque instant de joie, de colère, de bataille, de confidence, on fait vivre les personnages autant qu'ils nous font rêver. On avance dans la quête, on espère autant qu'Arya espère retrouver les siens, on creuse et on finit par comprendre que vraisemblablement ce lien invisible, ce [Limë], existe vraiment, qu'il y a ce quelque chose d'indescriptible qui nous unis aux personnages, à leurs créateurs et à toute cette communauté répartie en tous points du territoire. C'est surement ce qui rend cette histoire magique, c'est ce qui fait qu'elle dépasse l'enchantement de leurs auteurs. du notre aussi, de part les rencontres qu'elle offre, les échanges et les découvertes.
Le final offre tant d'espoir et pourtant, tant de noirceur, ça nous laisse à nouveau sans voix, dans l'envie d'en avoir encore plus, ce mouvement qui devient automatique, tourner les pages encore et encore pendant près de 763 fois jusqu'à ce rendre compte qu'il nous faut la suite. Alors on se donne rendez-vous au prochain tome, car l'histoire ne fait que commencer.
J'ai toujours été fasciné par les mots, et leur pouvoir. Minutieux de comprendre comment bien les manier pour ne pas causer les dégâts irrévocables. J'ai très vite compris que c'était une magie ancienne qui se manipulait avec précaution. Avec leur histoire, Alric et Jennifer nous rappelle à quel point les mots ont un impact, à quel point ils peuvent faire souffrir, à quel point ils ont un pouvoir de persuasion sur nous et notre esprit. Mais ils nous rappellent également que les mots peuvent être enchanteur, magique et donner toutes les ondes positives dont nous avons tant besoin, c'est une nouvelle magie qu'ils manipulent merveilleusement bien. J'espère que ma magie leur conviendra, et qu'elle vous conviendra, j'ai espoir de me dire que j'ai bien manié les mots encore une fois, pour faire ressentir ce que j'ai ressenti.
Aussi fort qu'un "Je t'aime", les mots ont un pouvoir, unique et puissant, qui ne dément pas de nos intérêts. Alors en lisant LPDM, apprenez à les manier. Apprenez à mieux les exploiter, pour savoir dire encore mieux ce fameux "Je t'aime" dans vos prochains jours (croyez moi, ça nous fera à toutes et tous un bien fou).
Il est à présent l'heure pour moi d'en finir avec la vérité de ce deuxième tome. Vous aurez bien entendu compris l'intérêt que je porte à l'histoire ; et inutile de vous rappeler que vous devez lire la saga pour comprendre le sens des mots, le sens de la magie, le sens et l'amour de ces deux magiciens des mots ; Alric & Jennifer, je vous salut, vous et votre monde si merveilleux.
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