Andy : Un conte de faits

« - Je veux que tu me promettes que le petit Andy ira à l'université. Qu'il puisse devenir prêtre, ou ce qu'il voudra... Je te le dis, ce gamin sera notre fierté un jour... »

S'il est un artiste que la démesure n'a jamais dérangé, bien au contraire, c'est sans aucun doute Andy Warhol.

En cela, s'il était encore de ce monde, cet ouvrage, niveau format, ne pourrait que lui plaire. Un roman graphique imposant de 562 pages pour 1,55 kg à la tranche aussi argentée qu'a pu l'être sa perruque sa chevelure, voilà un objet remarquable au sens premier du terme. Il m'a rappelé un autre livre imposant consacré à une exposition de ses oeuvres dont j'ai eu l'occasion de parler ici.

Graphiquement, Typex l'auteur a fait un travail tout aussi remarquable. Une somme de dessins aux couleurs et styles différents selon les 10 différents chapitres découpant la vie de l'artiste, allant d'une enfance presque monochrome jusqu'à l'apogée de l'artiste avec couleurs et dessins imprégnés de l'esprit « pop art ». 10 chapitres pour 10 livres en un comme l'indique la quatrième de couverture. Un travail de titan.

N'espérait pas une monocorde « Ode à Andy », toute à sa gloire et à son génie. Si génie il est, le portrait est sans doute fidèle mais sans concession. Andy Warhol y apparait bien peu sympathique, personnage complexe et complexé mais égocentrique, égotiste, égoïste, indifférent, ne se souciant que de lui-même et de la publicité autour de son oeuvre au détriment de son entourage.

Mais une existence aussi riche est forcément passionnante ne se serait-ce que par ses rencontres avec le tout Hollywood ou le gratin littéraire de l'époque, de quoi ravir les amateurs de « name dropping ».

Enfin, on s'amusera ou s'étranglera, c'est selon, de le voir souvent plus intéressé par la taille de la « queue » de ses interlocuteurs mâles, plutôt que par leur personnalité…

Andy, un conte de faits, laissez-vous tenter, si le voyage peut sembler long il vaut sacrément le détour, un ouvrage à la (dé)mesure du personnage !


Merci à Babelio et aux éditions Casterman !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..

Une énorme bande dessinée de référence biographique sur Andy Warhol, fruit d'un sérieux travail de recherche documentaire. le livre est touffu, mais cela ne fait que refléter la densité de la vie de l'artiste.

562 pages, 1 kilo 550, assurément, c'est un gros livre !

Il s'agit d'un remarquable travail graphique basé sur une documentation fouillée. La vie d'Andy Warhol y est découpée en 10 périodes successives. Leurs longueurs varient suivant la quantité d'événements qu'elles contiennent: certains chapitres se limitent à une année, pour d'autres la période peut aller jusqu'à dix ans. L'auteur a donné à chacun de ces 10 chapitres un style graphique et une couleur principale spécifiques, comme s'il s'agissait d'un recueil de 10 livres différents. Cette prouesse est remarquable ! Elle contribue à bien structurer l'ensemble, tout en évitant d'en faire une somme rébarbative.

Notons qu'il s'agit d'une biographie. L'oeuvre de l'artiste n'est nullement détaillée; elle est simplement évoquée

Andy Warhol est un artiste qui m'intéresse mais je n'avais pas encore pris le temps d'en lire une biographie. Ma compagne m'offert celle-ci après notre visite de l'intéressante exposition qui lui était consacrée à La Boverie. C'est un bon choix de commencer par cette biographique graphique, finalement. Les images ajoutent une dimension qui aident à saisir la personnalité complexe de cette célébrité. On le voit paradoxalement solidaire et effacé suite à une apparence peu flatteuse qu'une maladie lui avait donnée dans sa jeunesse, et puis toujours entouré d'une foule de suiveurs plus ou moins superficiels.

Mais cette foule, justement, constitue un univers complexe dans lequel on a vite fait de se perdre. Pour aider le malheureux lecteur, l'auteur a judicieusement pris le soin de faire commencer chaque chapitre par une page de « cartes biographiques » représentant les visages des principaux protagonistes du chapitre avec une courte notice. Néanmoins, il faut être physionomiste pour tous les reconnaître !

Bref, si vous vous intéressez à cette icône du Pop Art, je vous recommanderais de réserver dans votre bibliothèque une place pour cette biographie originale, pour la lire et puis la consulter de temps en temps, pour compléter par l'image des ouvrages à la forme plus traditionnelle.

Je viens de recevoir (et de lire) un OVNI. Merci donc aux éditions Casterman et à l'opération "Masse critique" de Babelio pour m'avoir envoyé: "Andy, un conte de faits."
Ma culture artistique était très pauvre, surtout concernant le "Pop Art" et cette époque (sixties et seventies.) Je partais donc d'une page blanche et plein de curiosité. Première impression, l'objet en lui-même: une BD magnifique où différents types de dessins se succèdent en fonction des époque, ou l'arête des pages est argentée et kitsch et au verso de laquelle on nous prodigue des conseils de lecture "pour un plaisir maximum." Ca commence bien!
L'histoire se déroule en 10 chapitres (avec des sous-chapitres) chaque fois introduits par 10 "fiches personnages" qui joueront un rôle, parfois important, d'autres fois moins, dans le chapitre. La forme est très agréable à lire.
Le fond. J'ai été surpris par cette vie (romancée?) d'Andy où la drogue et la débauche prennent une place plus importante que je l'aurais imaginé. Je ne suis pas puritain, ça m'a donc parfois amusé même si c'était un peu répétitif. J'ai été déçu par son art que je trouvais un peu "creux" mais j'ai ri à de nombreuses reprises: "Je ne suis pas une femme heureuse Andy. - Moi non plus"; sa déception de Kennedy soit mort… Parce qu'on parlerait moins de lui!
Son hypocondrie en fin de vie ne m'a pas surpris tant la BD donnait de lui l'image de quelqu'un d'égoïste. J'ai appris beaucoup de choses et passé un super moment de lecture.

Livre reçu dans le cadre de la masse critique

Première impression, on a affaire à un beau livre, pas de doute, un objet un peu décalé, coloré, lourd, à regarder sous toutes les coutures avant même de l'ouvrir, j'ai hâte de commencer !

On y trouve des histoires courtes, qui racontent quelques faits notoires ou non sur la vie d'Andy Warhol (d'où le titre "Un conte de faits"), des fiches de personnages, qui ont fait parti de sa vie, de grandes planches illustrées.

C'est beau, c'est foisonnant, c'est épais, mais... je n'ai pas accroché.

Le dessin ne m'a pas plus, malgré une très belle exécution, je me suis perdu dans le nombre de personnages et leurs représentation, les histoires m'ont paru quelquefois trop anecdotiques et je n'ai parfois même rien compris.

Je pensais en apprendre plus sur l'oeuvre de cet artiste, on en apprend finalement plus sur l'homme et son image, ses névroses, son enfance.
Cela peut plaire, et je le relirais sûrement plus tard, mais je le conseille aux fan d'Andy Warhol qui recherchent plus qu'une simple biographie.

Andy Warhol était pour moi l'inventeur du Pop art avec les portraits de Maryline Monroe et les boîtes de Campbell's Soup. Ma connaissance de l'artiste se résumait à peu près à ça.
Un art consumériste représentatif de la société américaine.
Mais Warhol est bien plus qu'un cliché simpliste.
Warhol c'est l'esprit de la jet set new-yorkaise underground des années 60. C'est La Factory : galerie d'exposition, studio de tournage de films d'avant garde, salle de concert, boîte de nuit décadente.
Warhol fréquentait Zappa, Lou Reed, Bowie, Dylan, Debbie Harry, Truman Capote, Keith Haring… Il a lancé Nico et Basquiat.
L'album nous fait découvrir l'artiste sulfureux, et aussi le businessman éclairé, l'amoureux éconduit.
562 pages d'anthologie passionnante et sans concession. Un pavé complet et créatif sur un artiste fascinant.