Merci à Babelio et à ETPBooks, éditeur à Athènes pour m'avoir confié ce livre lors de la Masse critique de février 2018.
La quatrième de couverture de ce petit livre (146 pages), découpé astucieusement en plusieurs chapitres mais presque présentés comme des nouvelles, parle de mélange entre science-fiction, essai philosophique et récit sentimental et résume assez parfaitement le contenu de l'histoire.
Toutefois, la plume singulière de l'auteur, elliptique, précise, presque chirurgicale et sans la moindre émotion à de quoi dérouter. Des allers-retours temporels ne simplifient pas la compréhension de prime abord mais si on lit d'une traite, ce que j'ai fait, l'ensemble est assez cohérent et même prenant.
Et quand l'intrigue qui se noue rejoint le détachement du personnage principal et l'écriture aseptisée, on plonge bien dedans.
Il faudra quand même savoir pour les fans de S-F pure, que ce ne n'est pas tant le thème principal du récit qui appartient à ce genre mais plutôt une façon de mettre en exergue une réflexion qui elle, est de la S-F. Mais l'analyse n'est pas conduite par l'auteur, il s'efface derrière son style particulier, peut-être pour que nous nous interrogions et trouvions nos réponses, ce qui est le propre d'un essai philosophique. Et en cela, c'est totalement réussi. Un peu obscur mais réussi.
Enfin, le récit sentimental ne m'a pas percutée car il n'est que le fil conducteur et pas la finalité de l'ouvrage.
En résumé, ce livre est à avaler d'une traite et à digérer avant de pouvoir répondre à la question : l'ai-je aimé ou pas ?
Commenter  J’apprécie         10
Un roman déroutant : un ingénieur travaille pour une société spécialisée dans la reproduction de personnes défuntes sous forme d'hologrammes très perfectionnés. L'illusion est parfaite, les clients peuvent ainsi faire "revivre" leurs proches, à l'occasion de repas festifs par exemple. Un père, qui se sait proche de la mort, permettra donc à sa fille ( gravement malade ) de continuer à bénéficier de sa présence quelques heures par jour lorsqu'il sera décédé. Tout fonctionne pour le mieux dans le meilleur (ou le pire) des mondes jusqu'au jour où l'informaticien tombe amoureux de la fragile jeune femme.
J'avoue que l'écriture "scientifique", décrivant de façon objective les faits, m'a vite lassée. J'ai eu l'impression que l'histoire piétinait et j'ose avouer que je me suis ennuyée en lisant ce court roman.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant la quatrième de couverture, je pensais que des événements plus forts surviendraient pour relancer l'histoire et la faire rebondir.
Je suis curieuse de savoir quelle sera la réaction d'autres lecteurs, c'est néanmoins intéressant de lire des livres aussi inclassables que celui-ci : science-fiction, essai, romance ? Je remercie Babelio et ETP Books (Bellesétrangères) de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre.
Une lecture vraiment insolite !
Commenter  J’apprécie         00
Ma réputation posthume me laisse tout à fait indifférent, veuillez me croire, je me moque éperdument de savoir où toutes ces choses iront, à qui reviendront mes biens. Un silence plane encore quelques secondes. Rien de tout cela n'a la moindre signification pour moi, assure le maître de maison. Mais il est une personne, je vous ai déjà parlé d'elle, qui a besoin de moi. Toute mon attention, toute mon affection lui sont consacrées. Avant que nous n'allions plus loin, avant que je ne vous en dise davantage, j'aimerais savoir, j'aimerais que vous m'assuriez que vous êtes en position de me fournir ce que je demande, que vous pouvez garantir ma présence une fois que j'aurai disparu. L'expert en réception prend le temps de jauger la situation.
Vos hologrammes à vous sont donc différents, le provoque le maître de maison. Exactement, ce sont les plus aboutis que l'on puisse retrouver, se vante l'expert en réception nous sommes en mesure de reconstituer numériquement toute chose imaginable. Nos programmes appliqués aux modèles humains sont d'une précision telle qu'ils pourraient tromper les meilleurs spécialistes.
Notre façon de nous exprimer en dit davantage que ce que nous exprimons.
Nous vivons sans savoir, sans être conscients du réel, c'est vrai, nous vivons en fermant les yeux sur l'aspect fondamental de notre existence, notre condition de mortels [...].
Au coeur de la violence, il y aura toujours des êtres qui, dans un surgissement, opposeront à l'exil, à la terreur et au racisme, le plus beau visage de l'humanité. Anouar Benmalek "L'amour au temps des scélérats" (Emmanuelle Collas), Louis-Philippe Dalembert "Milwaukee blues" (Sabine Wespieser) et Konstantinos Tzamiotis "Point de passage" (Actes Sud).
Animée par Alexia Kefalas, journaliste Interprète: Vaggelis Gikas
---
Site internet du Livre sur la Place : https://lelivresurlaplace.nancy.fr/
Facebook : https://www.facebook.com/livresurlaplace
Twitter : https://twitter.com/livresurlaplace
Instagram : https://www.instagram.com/lelivresurlaplace
Site internet de la Ville de Nancy : https://www.nancy.fr/
Facebook de la Ville de Nancy : https://fr-fr.facebook.com/VilledeNancy/
Twitter de la Ville de Nancy : https://twitter.com/VilledeNancy
+ Lire la suite